Cendres électorales

Ce mercredi marquait pour les mille millions de catholiques le début du carême. Lors de sa catéchèse d’hier, Benoît XVI affirmait que le

Mercredi des Cendres, que nous célébrons aujourd’hui, est pour nous, chrétiens, un jour particulier de recueillement et de réflexion. Nous entreprenons, en effet le chemin du Carême, fait d’écoute de la Parole de Dieu, de prière et de pénitence.

Le recueillement a fait place à l’euphorie hier au Québec alors que les cendres prenaient une couleur électorale. Le premier ministre Jean Charest a déclenché une campagne de 33 jours qui, espère-t-il lui donnera un deuxième mandat.

Les enjeux de cette campagne sont nombreux et complexes. Il faut souhaiter un débat de fond, un débat d’idée. Pour les catholiques, cela pourrait dire d’exiger que l’on parle de l’enseignement religieux à l’école…

Certes la question semble réglée et le débat terminé. Le programme d’enseignement des religions débutera partout en 2008 et est déjà testé dans certaines écoles. Les québécois ont l’impression d’inventer quelque chose de nouveau et de meilleur et il semble difficile de renverser la vapeur – la revue L’Actualité du 1er mars fait d’ailleurs les louanges du programme. Il reste tout de même un enjeu qui pourrait être soulevé au cours de cette campagne, j’ai nommé l’enseignement religieux confessionnelle dans les écoles privées. Au Ministère de l’Éducation, on explique que les écoles privées pourront offrir des cours de catéchèse, mais en dehors des heures de cours prescrites par le MEQ. L’enseignement religieux n’a rien à voir avec le parascolaire et ne devrait pas être poussé dans un coin. Il revient aux parents de choisir quel genre d’enseignement religieux devraient recevoir leurs enfants. Et puisque plus de 80% des Québécois sont toujours catholiques, que 75% des élèves du primaire et 63% des élèves du secondaire étaient inscrits à des cours d’enseignement religieux protestant ou catholique en 2005-2006 (L’Actualité, 1er mars 2007), les écoles privées devraient avoir le droit d’offrir cet enseignement sans qu’on leur retire ce qui leur permet de former les leaders de demain.

Sans nous empêtrer dans un débat vide sur les accommodements, nous pouvons poser des questions aux candidats de notre comté et exprimer ce que nous considérons important pour nous et notre avenir. À nous la parole…

Sébastien

Les ambassadeurs de Dieu ou l’art de la diplomatie

Le 10 septembre 2001, le pape Jean-Paul II envoyait son nouveau représentant au Canada, sans se douter des terribles événements qui surviendraient le lendemain. Un jeune ambassadeur qui serait très vite qualifié d’il nuncio della GMG, le nonce de la JMJ. Suite aux événements sombres de ce début de millénaire, les Journées mondiale de la jeunesse de Toronto en 2002 ont témoigné du désir des jeunes d’oeuvrer pour un monde de paix et de vérité. Mgr Luigi Ventura a rencontré et écouté les jeunes dès son arrivée au pays. Il a supporté les JMJ et moult initiatives dans le but de ravivé la foi et le désir des jeunes pour un monde de paix et de vérité. Désormais, ils l’appellent amicalement « Luigi ». Ayant répondu à l’appel du Seigneur de devenir prêtre, il se destinait au service pastorale et à l’enseignement au séminaire de son diocèse. Sauf qu’à l’époque, Paul VI demanda à l’évêque de son diocèse d’origine s’il ne pouvait pas libérer un prêtre pour le servicie du ministère du pape. C’est ainsi que le jeune prêtre italien commença un ministère unique au sein de l’Église catholique.

L’histoire de l’abbé Frank Leo est semblable à celle de Mgr Ventura. Prêtre de Montréal, il reçu l’été dernier un appel du cardinal Jean–Claude Turcotte à l’effet qu’il était pressenti pour entrer dans le service diplomatique du Saint-Siège. L’abbé Leo poursuit présentement un programme d’études intenses à Rome. Ce soir à Focus catholique, ces hommes nous parlent de ce ministère particulier du Saint-Siège à l’échelle internationale et du tournant qu’a pris leur vocation sacerdotale. Sur nos ondes ce lundi 19 février à 19h, en rappel vendredi le 23 à 19h30.

Sébastien

Une année pour Dieu… et pour soi!

Début de semaine occupé à la station hier avec une délégation du comité organisateur du Congrès eucharistique international de 2008 (CEI 2008) à Québec de passage pour quelques heures pour partager et visiter nos studios. Avec l’abbé Julien Guillot, soeur Marie Théberge et le frère Michel Grenier, o.p., le groupe avait suivi l’Arche de la nouvelle alliance pendant quelques jours dans le diocèse de Hamilton et célébré avec les diocésains qui s’étaient rassemblés en masse pour l’occasion. J’ai pu interviewer trois membres de la délégation de Québec, trois jeunes dans la vingtaine qui ont décidé de prendre une année pour Dieu. Le programme établi par le diocèse de Québec et le comité du CEI 2008 invite les jeunes de 18-35 ans à s’engager pour une année au sein de l’organisation du congrès et à vivre une expérience d’Église en plus d’offrir une expérience de travail incroyable. Ceux et celles qui s’engagent recevront une formation et un support spirituels solides. Vie communautaire, prière, eucharistie, rencontres avec un tas de gens…

J’ai rencontré Alexandre, Charles et Sarah donc et fus à même de constater à quel point ils vivent une expérience intense. Cette entrevue sera présentée sur nos ondes bientôt. D’ici là, visitez le www.cei2008.ca sous le volet jeunesse. Il n’est jamais trop tard pour prendre une année de recul…

Sébastien

La sérénité de mon grand-père

C’était au début de l’été 2004, je n’avais pu terminer ma session d’été et retournai dans ma famille pour cause de maladie – la mono – ou maladie du baisé. Je suis rentré à temps, puisque grand-papa n’allait pas bien du tout – cancer du poumon et lui savait que ses jours étaient comptés. Même si tout le monde me disait de me reposer – de rester au lit – mais pas question pour moi – je voulais être chez mes grands-parents. Finalement, j’ai fait du gardiennage: j’ai gardé mon grand-père, quelques heures que je n’oublierai jamais. Malgré sa souffrance à lui, il me demandait comment j’allais, ce que j’allais faire plus tard. Puis, fatigué, il fermait les yeux et penchait sa tête. C’était le vendredi. Il est parti le mercredi suivant. Jusqu’à la fin, il est demeuré serein, en paix. Homme de foi, il savait que ses souffrances n’étaient pas veines. Il savait aussi qui il allait retrouver.

Dans son message à l’occasion de la Journée mondiale du malade que l’on célèbre aujourd’hui, Benoît XVI nous rappelle que notre vie est entre les mains de Dieu. Voici ce qu’il écrit aux malades:

Je vous encourage à contempler les souffrances du Christ crucifié et, en union avec Lui, à vous adresser au Père avec une confiance totale dans le fait que toute la vie, et la vôtre en particulier, est entre ses mains. Sachez que vos souffrances, unies à celles du Christ, se révéleront fécondes pour les besoins de l’Eglise et du monde. Je demande au Seigneur de renforcer votre foi dans Son amour, en particulier au cours de ces épreuves que vous affrontez. Je forme le voeu que, partout où vous êtes, vous trouverez toujours l’encouragement et la force spirituelle nécessaires pour nourrir votre foi et vous conduire plus près du Père de la Vie.

En ce dimanche, prions pour les malades et pour tous ceux et celles qui souffrent. Qu’ils trouvent la paix et la sérénité que Dieu nous offre.

Sébastien

Changer de nom ou effacer l’histoire

Le maire de Montréal a annoncé qu’il renonçait à changer le nom de l’Avenue du Parc pour celui de Robert Bourassa. Il répond ainsi aux protestations de nombreux citoyens qui refusaient que l’on élimine une référence toponymique qui a traversé les époques.

Des centaines de rues ont dû être rebaptisées suite aux fusions municipales. Soit, mais est-ce que le choix est tellement restreint qu’il nous oblige à rebaptiser des artères à la mémoire de conseillers municipaux ou de fonctionnaires qui se sont donnés – et c’est tout à leur honneur – au service de leurs concitoyens? C’est que parfois, cela se fait au détriment d’une référence à notre histoire, notre passé et notre influence chrétienne. Je pense au marais Saint-François à Sherbrooke qui a été rebaptisé marais Réal D. Carbonneau. Ce dernier était certes un leader dans la région de l’Estrie, investie de l’Ordre de Saint-François… mais justement, pourquoi ne pas avoir laissé à l’auteur du Cantique des créatures l’honneur de veiller sur ce bijou vert?

Une question semblable se pose à-propos des écoles du Québec. Certaines ont changé de nom, pour des raisons diverses, pour adopter des noms comme: École des Quatre-vents, des Allizées…

D’un autre côté, est-ce de la fausse représentation si l’école Immaculée-Conception ou Saint-Esprit garde son nom alors qu’il n’y aura plus d’enseignement religieux catholique à partir de l’an prochain?

Chose certaine, on ne peut écrire l’histoire d’une main et l’effacer de l’autre.

Sébastien

Servantes du Seigneur

J’ai connu les P’tites soeurs j’avais onze ans. Biscuits, gâteaux et jus de pêche : elles ont su me séduire dès le début. Lorsque nous étions allés les visiter, j’étais en 5ième, nous avions écouté attentivement, et avec stupéfaction par moment, l’histoire de sœur Monique. Elle était passée à deux doigts de se marier. Puis, d’un coup sec, changement de cap. Aujourd’hui, sœur Monique demeure une très bonne amie. Soixante ans après avoir donné sa vie au Seigneur et à son Église, elle demeure l’une des femmes les plus heureuses que je connaisse. La communauté qu’elle a embrassé a pour ministère d’aider les prêtres, de les servir aurait-on dit à une époque. Il s’agit bien là d’une forme de service – et non de servitude comme le croient certaines gens. Il s’agit de servir à l’image de Celui qui a donné sa vie pour nous. Cela, nous sommes tous appelés à le faire, à notre façon, selon notre charisme. Je vous invite à regarder Focus catholique ce vendredi et dimanche à 19h30 sur nos ondes – et à vous laisser charmer par le sourire et le bonheur de ces femmes…

Sébastien

Sur le chemin d’Emmaüs

Depuis le reportage à propos de Sel et Lumière à TVA, j’ai lu divers commentaires de téléspectateurs sur la pertinence de la foi dans nos vies. Simpliste, dépassée disent certains. Essentielle moteur pour les autres. Pourtant, nous n’avons qu’à nous tourner  pour voir ces témoins qui, par leurs œuvres, nous montrent le chemin. L’abbé Pierre est l’un de ceux-là. Le cardinal Barbarin l’a affirmé d’une manière éloquente dans son homélie prononcée lors des funérailles de l’insurgé des pauvres:
« On ne peut pas s’engager dans le service des pauvres et aller au devant de toutes les misères avec un tel enthousiasme, jusqu’à quatre vingt quatorze ans, si l’on ne va pas chercher cette force venue d’ailleurs. Que de fois, quand le fardeau se faisait trop lourd, ses proches l’ont entendu dire : « Laissez-moi ». Il entrait alors dans un dialogue dont il ne nous a livré que quelques mots : « O Dieu, toi qui es, sois ! ». Ce Dieu auquel il s’adressait avec une confiance d’enfant, Jésus lui révélait qu’Il est amour. L’appel était là ; il fallait donc repartir sur les routes, témoigner de cet amour et le partager avec les autres. »
Cet appel, il est le nôtre. Habités par cet Amour, nous reprenons notre route après une rencontre extraordinaire dont nous gardons l’essentiel.  Sébastien

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