Sur certains sujets chauds: BXVI encourage les évêques de France

un résumé par Sébastien Lacroix

 

Après avoir célébré la messe du 150e anniversaire des Apparitions de la Vierge à Bernadette ce matin à Lourdes, Benoît XVI s’est entretenu avec l’épiscopat français pour les entretenir de certains thèmes pertinents à la vie de l’Église en France. Le pape a clairement manifesté son soutien à ses frère dans l’épiscopat, les encourageant à continuer d’oeuvrer en communion avec le successeur de Pierre. Les propos du Saint-Père sont d’abord pour l’Église de France, mais ils s’appliquent certainement à d’autres églises locales, comme, tiens donc, celle qui est au Québec.

La catéchèse

La catéchèse n’est pas d’abord affaire de méthode, mais de contenu, comme l’indique son nom même : il s’agit d’une saisie organique (kat-echein) de l’ensemble de la révélation chrétienne, apte à mettre à la disposition des intelligences et des cœurs la Parole de Celui qui a donné sa vie pour nous. De cette manière, la catéchèse fait retentir au coeur de chaque être humain un unique appel sans cesse renouvelé: « Suis-moi » (Mt 9, 9). Une soigneuse préparation des catéchistes permettra la transmission intégrale de la foi, à l’exemple de saint Paul, le plus grand catéchiste de tous les temps, vers lequel nous regardons avec une admiration particulière en ce bimillénaire de sa naissance. Au milieu des soucis apostoliques, il exhortait ainsi : « Un temps viendra où l’on ne supportera plus l’enseignement solide, mais, au gré de leur caprice, les gens iront chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. Ils refuseront d’entendre la Vérité pour se tourner vers des récits mythologiques » (2 Tm 4, 3-4). Conscients du grand réalisme de ses prévisions, avec humilité et persévérance vous vous efforcez de correspondre à ses recommandations : « proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps … avec une grande patience et avec le souci d’instruire » (2 Tm 4, 2).

Les vocations

Pour proclamer la parole, affirme BXVI, il faut des collaborateurs. Reconnaissant pour toutes les initiatives réalisées par l’ensemble des fidèles, ils affirment:

L’Évêque et les communautés de fidèles doivent, pour ce qui les concerne, favoriser et accueillir les vocations sacerdotales et religieuses, en s’appuyant sur la grâce que donne l’Esprit Saint pour opérer le discernement nécessaire. Oui, très chers Frères dans l’épiscopat, continuez à appeler au sacerdoce et à la vie religieuse, tout comme Pierre a lancé ses filets sur l’ordre du Maître, alors qu’il avait passé la nuit à pêcher sans rien prendre (cf. Lc 5, 5).

Il demande également aux évêques de se faire proche de leurs prêtres, de les écouter, de les appuyer, mais surtout, de les aimer.

La liturgie

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260 000 Français à la messe aux Invalides

par Sébastien Lacroix

3 heures du matin sur l’esplanade des Invalides: 60 000 jeunes passent la nuit à la belle étoile. Ils attendent leur pape. À 9 heures, 200 000 personnes remplissaient l’esplanade, 60 000 autres ont été dirigées place Vauban, non loin derrière. Des jeunes, des familles, ils étaient venus de toutes les régions pour célébrer avec Benoît XVI.

Le Saint-Père a profité de son homélie pour lancé un vibrant appel aux jeunes: ‘N’ayez pas peur de donner votre vie au Christ! »

Nous publions ici le texte complet de l’homélie de ce matin:

Monsieur le Cardinal Vingt-Trois,
Messieurs les Cardinaux et Chers Frères dans l’Épiscopat,
Frères et soeurs dans le Christ,

Jésus-Christ nous rassemble en cet admirable lieu, au coeur de Paris, en ce jour où l’Église universelle fête saint Jean Chrysostome, l’un de ses plus grands Docteurs qui par son témoignage de vie et son enseignement, a montré efficacement aux chrétiens la route à suivre. Je salue avec joie toutes les Autorités qui m’ont accueilli en cette noble cité, tout spécialement le Cardinal André Vingt-Trois, que je remercie pour ses aimables paroles. Je salue aussi tous les Évêques, les Prêtres, les Diacres qui m’entourent pour la célébration du sacrifice du Christ. Je remercie toutes les Personnalités, en particulier Monsieur le Premier Ministre, qui ont tenu à être présentes ici ce matin ; je les assure de ma prière fervente pour l’accomplissement de leur haute mission au service de leurs concitoyens.

La première Lettre de saint Paul, adressée aux Corinthiens, nous fait découvrir, en cette année paulinienne qui s’est ouverte le 28 juin dernier, à quel point les conseils donnés par l’Apôtre restent d’actualité. « Fuyez le culte des idoles » (1Co 10, 14), écrit-il à une communauté très marquée par le paganisme et partagée entre l’adhésion à la nouveauté de ‘Évangile et l’observance de vieilles pratiques héritées de ses ancêtres. Fuir les idoles, cela voulait dire alors, cesser d’honorer les divinités de l’Olympe et de leur offrir des sacrifices sanglants. Fuir les idoles, c’était se mettre à l’école des prophètes de l’Ancien Testament qui dénonçaient la tendance humaine à se forger de fausses représentations de Dieu. Comme le dit le Psaume 113 à propos des statues des idoles, elles ne sont qu’ « or et argent, ouvrages de mains humaines. Elles ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas, des narines et ne sentent pas » (4-5). Hormis le peuple d’Israël, qui avait reçu la révélation du Dieu unique, le monde antique était asservi au culte des idoles. Très présentes à Corinthe, les erreurs du paganisme devaient être dénoncées, car elles constituaient une puissante aliénation et détournaient l’homme de sa véritable destinée. Elles l’empêchaient de reconnaître que le Christ est le seul et le vrai Sauveur, le seul qui indique à l’homme le chemin vers Dieu.

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BXVI aux jeunes Français: « L’Église vous fait confiance! »

Le pape Benoît XVI est en France jusqu’à lundi pour une visite apostolique de quatre jours. À Paris , du le parvis de la cathédrale Notre-Dame, il s’est adressé aux milliers de jeunes qui l’attendait après la prière des vêpres. 

Chers jeunes,
Après le recueillement priant des Vêpres à Notre-Dame, c’est avec enthousiasme que vous me saluez ce soir, donnant ainsi un caractère festif et très sympathique à cette rencontre. Elle me rappelle celle inoubliable de juillet dernier à Sydney, à laquelle certains d’entre vous ont participé à l’occasion de la Journée mondiale de la jeunesse. Ce soir, je voudrais vous parler de deux points profondément liés l’un à l’autre, qui constituent un véritable trésor où vous pourrez mettre votre cœur (cf. Mt 6, 21).

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Jouer avec la peur

par Sébastien Lacroix

Nous n’en sommes qu’à la troisième journée de cette campagne électorale canadienne et nous en avons déjà marre! Que de vide, que d’idiotie. Et que de peur aussi.

Chacun accuse l’autre de menteur, d’hypocrite ou de manipulateur. Et maintenant, c’est à qui est le meilleur père, ou la meilleure mère, de famille, ou à qui nous voulons confier l’avenir de nos enfants…

Ce matin fut le comble: le chef du Bloc québécois a fait une sortie contre une candidate conservatrice sous-prétexte qu’elle est membre de l’Opus Dei – ce qui lui permet de lier le PCC à la droite religieuse.

Ainsi parlait Gilles Duceppe donc:

Quand on regarde l’Opus Dei, les choses qu’ils prêchent, leur façon de fonctionner, leur volonté de maintenir ce caractère secret, je vous dis ça révèle un peu beaucoup ce caractère d’idéologues bornés qui trouvent leur place au Parti conservateur.

Si l’on peut dénoncer les conservateurs de vouloir faire peur aux Canadiens et de profiter d’un climat d’incertitude (et ça fonctionne), on peut en dire autant des autres partis et spécialement du Bloc québécois. Certes, on peut répéter que tout citoyen peut se porter candidat, peu importe sa religion ou ses croyances, mais on ne peut le dire tout en pointant du doigt des personnes qui entrent en politique pour changer les choses.

La tactique de monsieur Duceppe est risquée. Démoniser une organisation catholique influente peut lui coûter des électeurs catholiques qui ne sont pas associés à l’Opus Dei. Quant à cette organisation, au-delà de tout ce que nous avons pu lire et entendre, il y a ses oeuvres. On ne peut juger l’amour qu’il y a dans ces oeuvres, mais c’est justement sur cet amour vécu et partagé que nous serons jugés.

L’éducation catholique au Québec: un parcours historique

Par Sébastien Lacroix 

Dans la foulée du débat qui a cours présentement sur l’enseignement religieux confessionnel, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec propose sur son site web un document qui retrace les interventions de l’Assemblée depuis la création du Ministère de l’Éducation du Québec (1964) jusqu’à nos jours.

Rédigé par le Secretariat de l’AECQ, le document montre que:

[d]ans une histoire complexe qui se déroule sur plus de quarante ans, les évêques ont voulu être attentifs aux défis que posait au système scolaire une société en pleine évolution et de plus en plus pluraliste. Mais surtout, ils se sont efforcés d’assurer, dans un contexte parfois difficile, la présence d’un enseignement religieux catholique et d’une pastorale de qualité qui soient conformes au message évangélique et à la doctrine de l’Église.

Le document permet de prendre un certain recul face au débat actuel en plus de mieux le situer dans l’hisoire du Québec et de la place de l’Église catholique dans cette société.

Dans le couloir de la mort…

Par Sébastien Lacroix 

Est-ce moi, ou peu de gens ont porté attention à la discète annonce du Ministère des Affaires étrangères à l’effet que le gouvernement canadien n’interviendra plus pour un citoyen canadien condamné à mort dans un pays démocratique. Pourtant, les médias n’ont pas manqué de souligner la chose. Ce matin en page éditorial du Devoir, Bernard Descôteaux explique en quoi la nouvelle position du gouvernement ne tient pas:

Cette nouvelle politique constitue un retour en arrière radical qui remet en cause des principes et des valeurs qu’on croyait acquis à tout jamais. Ceux-ci ont été consacrés par la Cour suprême en 2001 lorsqu’elle avait confirmé que le Canada ne pouvait pas extrader un étranger vers un pays qui impose la peine capitale à moins d’obtenir l’assurance qu’il n’y soit pas soumis. Ce qui est valable pour un étranger devrait l’être tout autant pour un Canadien, croyait-on. C’était à tort, faut-il conclure. Il y a donc rupture de l’équilibre des droits reconnus aux citoyens canadiens.

Ce changement d’attitude correspond à l’esprit de la loi et de l’ordre qui anime le gouvernement conservateur, qui a fait du durcissement du système de justice canadien un des axes principaux de son récent discours du Trône. C’est ce même esprit qu’on retrouvait dans les propos du ministre de la Sécurité publique, Stockwell Day, qui justifiait ce virage la semaine dernière en disant: «Nous ne tenterons pas de ramener au Canada un meurtrier reconnu comme tel dans un État démocratique.» On ne pouvait pas recevoir de réponse plus démagogique, car d’aucune façon il ne s’agit de ramener Ronald Allen Smith au Canada. Il ne s’agit pas non plus, en réclamant la clémence, de justifier le crime commis mais de dire que la peine de mort est un acte inacceptable car immoral. Une société civilisée ne combat pas le meurtre par le meurtre.

Il est inconcevable de nos jours qu’un pays démocratique comme les États-Unis considère la peine de mort comme un juste moyen de pénaliser une personne coupable et donner une leçon à la population. Que le Canada ne fasse rien pour empêcher la mise à mort de l’un de ses citoyens devraient soulever toutes les personnes qui sont en faveur de la vie. Meurtrier ou non, il s’agit d’une PERSONNE, au même titre, aux yeux de l’Église, qu’un foetus ou un vieillard. 

On ne peut choisir ni décider qu’une vie vaut plus qu’une autre. Défenseurs de la vie, levez-vous!

Sur les traces de la croix

Par Sébastien Lacroix

La croix des Journées mondiales de la jeunesse, ainsi que l’icône qui l’accompagne, sont arrivées à l’aéroport international de Sydney le 1er juillet. La croix entreprend ainsi un périple de 12 mois à travers ce pays d’Océanie en préparation aux JMJ du 10 au 20 juillet 2008. Quelques centaine de personnes, dont le premier ministre John Howard et le cardinal archevêque de Sydney George Pell, ont célébré le compte à rebours en chantant l’hymne officiel de cette XXIIIe JMJ lancé pour l’occasion.

C’est fou comme le temps passe vite.

Il y a cinq ans le 9 juin dernier, la croix des JMJ arrivait officielement dans la ville hôte de la 17ième Journée mondiale de la jeunesse. Au cours des 43 jours qui ont précédés cette arrivée, une vingtaine de pèlerins, on les appelait Portageurs, ont porté cette croix à pieds à partir de Montréal, qu’ils quittèrent d’ailleurs dans la neige le 28 avril 2002.

Je sais, vous allez me dire que je prêche pour ma paroisse. Tout de même, le passage de la croix des JMJ au Canada a préparé le terrain pour les milliers de jeunes qui allaient débarquer ici en juillet 2002. Cette croix a laissé sa marque, que l’on pense à l’Arche de la nouvelle alliance qui traverse le Canada en vue du congrès eucharistique de l’an prochain.

La croix des JMJ rassemble. Elle a réuni des gens de tous les horizons, de différentes cultures, langues et classes. Elle a provoqué des conversions, des demandes de pardon, des réconciliations. Pourquoi?

Parce qu’elle est bien plus que 2 planches de bois. Elle représente l’espoir, la preuve qu’il existe quelqu’Un de plus grand, la preuve que la vie triomphera de la mort, que l’Amour ne passera jamais.

Tout en priant pour l’Église catholique en Australie, nous pouvons suivre de près le périple de la croix des JMJ en ce pays. Si l’anglais ne vous cause pas de problème, visitez la version anglaise du site des JMJ 2008 qui renferme tous les détails sur la portion australienne du pèlerinage de la croix.

Le continent de l’espoir

logodelavconferencia_jpg.JPGLes yeux du monde entier sont tournés vers le Brésil. Avec raison. La visite historique de Benoît XVI dans la région du monde où se trouve la majorité des 1,1 milliard de catholiques – ils sont 415 millions en Amérique latine –  est des plus importantes pour l’avenir du catholicisme sur ce continent. Le Saint-Père est certainement conscient que l’avenir de l’Église passe par l’Amérique latine. C’est pourquoi à 80 ans – et dans une forme remarquable à le voir descendre de l’avion hier – il a répondu à la demande des évêques Latino-américains de convoquer la Ve Conférence générale de l’épiscopat Latino-américains et des Caraïbes (CÉLAM) et d’en faire l’ouverture officielle ce dimanche 13 mai.

Les évêques ont travaillé laborieusement à la plate-forme de cette conférence qui a pour thème « Disciples et missionnaires de Jésus-Christ, pour qu’en Lui, nos peuples aient la vie », inspiré de Jean 14, 6 – Jésus qui déclare: « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. »

La synthèse du document de travail fait d’abord un retour sur le chemin parcouru en Amérique depuis que la foi a été semée en ses terres pour le convertir en ce « continent de l’espoir » et ainsi, le Saint-Père le rappelait à son arrivée à l’aéroport de Sao Paulo, enrichir le cheminement de  toute l’Église.

Le premier chapitre de cette synthèse, « Regard sur nos populations à la lumière du Projet du Père », exprime l’amour de Dieu pour le peuple latinoaméricain. On y écrit que l’Amérique ne se rend pas toujours digne de cet Amour, prise par le péché. Ainsi, les évêques évoquent des facteurs comme la mondialisation, l’hégémonie des facteurs économiques et technologiques et la crise de la famille et de la culture. Il sera question du rôle de l’Église, qui doit se questionner et corriger certaines lacunes, mais qui garde toujours une riche vitalité.

En second lieu, la Conférence se penchera sur « Jésus-Christ, fontaine de vie digne et pleine. » Jésus qui révèle le Royaume du Père et le Mystère Pascal, fontaine de Vie nouvelle qui pousse à l’annonce missionnaire de la mission du Christ, en dialogue constant avec le monde.

Enfin, les évêques affirment que « l’Esprit nous pousse à être disciples et missionnaires. » Ils discuteront des différentes spiritualités présentes en Amérique Latine et du travail pour la construction du Royaume de Dieu.

Les églises évangéliques, les Pentecôtistes en particulier, connaissent une popularité croissante, au profil de l’Église catholique qui a perdu environ 10% de ses fidèles au Brésil (environ 60% des Brésiliens sont catholiques). Sans faire de politique, Benoît XVI le rappelait encore hier, l’Église a un message à porter et des valeurs à promouvoir afin d’aider chaque personne à faire des choix conscients, informés et libres. C’est en présentant la personne de Jésus-Christ, Rédempteur et Sauveur qui nous révèle son Père, notre Père, que l’Église garde toute sa pertinence, puisqu’Il est justement le Chemin, la Vérité et la Vie.

La Ve Conférence générale de la CÉLAM se terminera le 31 mai. Nous verrons si ses conclusions auront un impact similaire à celui de la seconde conférence tenue dans les suites du Concile Vatican II en 1968. Je parlerai de Medellin 1968 et de ses répercussions dans un prochain blogue.

Sébastien

Connaître son héritage et s’en inspirer

Ceux et celles qui feuillettent comme leur Prions en Église du début à la fin lorsqu’ils le reçoivent ont certainement remarqué que le printemps prend une place spéciale dans le calendrier liturgique au Canada. Non seulement nous célébrons la Résurrection, mais l’Église se souvient aussi de l’oeuvre et du témoignage d’hommes et de femmes qui furent, à leur mesure, des pilliers pour la société canadienne en général et l’Église catholique en particulier.

En avril, l’Église célèbre les bienheureuses Kateri Tekakwitha (17), Marie de l’IncarnationMarie-Anne Blondin (18) et Marie de l’Incarnation (30). Celle que l’on appelle « la lys des Mohawks » et qui mourut à 24 ans était totalement dévoué à Dieu. Marie-Anne Blondin a fondé la communauté des Soeurs de Sainte-Anne vouée à l’éducation des jeunes alors que Marie de l’Incarnation implanta la communauté des Ursulines à Québec. Mystique, elle est considérée comme la « Thérèse du Nouveau-Monde. »

La bienheureuse Marie-LéonieCe 4 mai, nous célébrons la bienheureuse Marie-Léonie Paradis (1840 – 1912), fondatrice des Petites soeurs de la Sainte-Famille. La voie du service et du renoncement au nom de l’amour pour le Christ et son Église marque toujours cette communauté qui oeuvre au service du clergé.

Deux jours plus tard, le 6, ce sera le tour du bienheureux François de Laval, premier évêque de Québec qui oeuvra d’arrache-pied à l’établissement de l’Église en Nouvelle-France et au soutien des premiers colons. Les armoiries de la famille du bienheureux flottent d’ailleurs au sommet du Grand séminaire de Québec. L’une des fondatrice de l’Église du Canada est certainement la bienheureuse Catherine de Saint-Augustin qui établie l’Hotel Dieu de Québec. Arrivée à Québec en 1648, elle se dévoua au malade jusqu’à sa mort le 8 mai 1668. Elle avait trente-six ans.

Louis Zéphirin MoreauEnfin le 24 mai marque le décès du bienheureux Louis-Zépirin Moreau, quatrième évêque de Saint-Hyacinthe, aimé à la fois des fidèles et de ses frères évêques. Il se voua à l’aide des pauvres et des travailleurs en mettant sur pied la première société de secours mutuel au Canada français. Il a aussi fondé la communauté des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe avec la servante de Dieu Élizabeth Bergeron.

On ne pourra pas dire que l’Église du nouveau monde n’était pas fertile! De fait, elle le demeure encore aujourd’hui. Les hommes et femmes qui ont semé la foi en nos terres nous interpellent toujours par leur témoignage d’amour. Ils nous invitent à retrousser nos manches pour construire cette « civilisation de l’amour » et à avoir confiance.

Rendons grâce au Seigneur pour ces modèles. Qu’à leur suite, nous ayons le courage de porter le flambeau qui nous est confié.

Sébastien

Journée de la Terre et doctrine catholique

À la veille de la Journée mondiale de la Terre qui sera célébrée demain, le ministre fédéral de l’environnement, John Baird, a rendu public une étude démontrant que l’application du protocole de Kyoto provoquerait une récession. À Ottawa hier, David Suzuki déposait une pétition de 30 000 noms qui demande au Canada de respecter ses engagements face au même protocole. D’après lui, ce laisser-faire écologique nous rend responsable d’un crime contre les futures générations. « Si ce n’est pas un crime, c’est sûrement un péché. » Eh bien qu,en dit l’Église? On peut se tourner vers le Compendium de la doctrine sociale de l’Église, dont j’avais d’ailleurs fait l’éloge le mois dernier suite à la plénière des évêques du Québec.

La solidarité entre les générations exige que, dans la planification globale, on agisse selon le principe de la destination universelle des biens, qui rend moralement illicite et économiquement contre-productif de décharger les coûts actuels sur les générations futures: moralement illicite signifie ne pas assumer les responsabilités nécessaires, et économiquement contreproductif parce que la réparation des dommages coûte davantage que la prévention. Ce principe doit être appliqué surtout — bien que pas seulement — dans le domaine des ressources de la terre et de la sauvegarde de la création, lequel est rendu particulièrement délicat par la mondialisation, qui concerne toute la planète, conçue comme un unique écosystème. (#367)

Ainsi avons-nous une responsabilité d’ordre moral, non seulement en tant que citoyens du monde, mais en tant que chrétiens, à prendre conscience de l’effet destructeur que nous avons sur notre planète… et sur notre avenir! Il est possible de mesurer l’empreinte écologique que nous laissons en répondant à un simple questionnaire. Moi qui me croyais vert, je laisse une empreinte de près de 6 hectares sur la planète chaque année. En vivant comme moi, il faudrait plus de 3 planètes pour répondre à la demande de tous les humains…

Sommes-nous vraiment dignes de cette création que Dieu nous a confiée? À l’occasion de la Journée mondiale de la Terre, pourquoi ne pas faire ce petit test vous aussi?

Sébastien

 

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