Vatican II en héritage

Mgr Paul-Émile Charbonneau, père du Concile Vatican II, à Focus catholiqueIl a beaucoup été question de Vatican II depuis quelques semaines et pas seulement parce que nous avons célébré le 50e anniversaire de l’annonce du Concile le 25 janvier dernier. Avec le décret de la levée des excommunications des 4 évêques de la Fraternité Saint Pie X, la veille dudit anniversaire, la question de l’autorité et de la valeur du Concile s’est trouvée sur toutes les tribunes du monde catholique. Et c’était tant mieux. En se retrouvant en mode de « dammage control », le Vatican et bien des évêques ont réaffirmé tout azimut l’importance pour les catholiques de reconnaître l’autorité de Vatican II. On peut noter ici que les conciles œcuméniques constituent la plus haute autorité dans l’Église, après l’Esprit Saint.  Elle en reconnaît 21 depuis le premier Concile de Nicée en 325, qui a définit la nature à la fois divine et humaine de Jésus, jusqu’à Vatican II de 1962 à 1965.

Le dernier Concile a insisté sur le fait que l’Église n’est pas qu’une simple organisation ou une institution. Elle est un mystère, un sacrement. Elle est se met à l’écoute de Dieu qui se révèle d’abord et avant tout par sa Parole. La Constitution Dei Verbum détermine que la Parole de Dieu est la source de la Révélation, ce qu’a d’ailleurs réitéré le récent Synode des évêques sur la Parole de Dieu. L’Église est donc au service de la Parole qui nous a été révélé en Jésus Christ.

Le Concile Vatican II a voulu que l’Église se mette d’une même oreille à l’écoute de la Parole et à l’écoute du monde pour ainsi mieux annoncer la première au second. Presque cinquante ans plus tard, nous commençons à peine à saisir l’héritage de ce Concile qui fut un point tournant dans la vie de l’Église.

J’ai eu la chance de rencontrer en janvier Mgr Paul-Émile Charbonneau, l’un des deux évêques canadiens toujours vivants à avoir participer au Concile. Dans la 2e partie de Focus catholique consacrée au 50e de l’annonce de Vatican II, il nous fait sentir à quel point la rencontre des évêques de tous les continents fut un temps fort et un point déterminant du Concile.  Avec la sagesse de ses 86 ans, l’évêque émérite de Hull nous transmet l’urgence de faire fructifier l’héritage de Vatican II qui, dit-il sans gêne, pourrait être en danger.

Voyez Vatican II : une annonce bouleversante, 2e de 2, ce dimanche 8 février à 19h30 et 23h30. L’émission est également disponible en ligne sur la page de FC.

SDB: 150 ans avec les jeunes!

Aujourd’hui l’Église célèbre Saint Jean Bosco, patron de la jeunesse et des éducateurs. Don Bosco vécut au 19e siècle, en pleine Révolution industrielle, dans le nord de l’Italie. Des milliers de paysans s’étaient dirigés vers les villes pour y chercher du travail, laissant souvent leurs enfants sans surveillance, voire abandonnés. Don Bosco marchait dans les rues de Turin à la recherche des enfants les plus sales et les plus malins qu’il pouvait trouver. Puis, par la raison, la charité et la foi de l’Église (plus tard appelé le système préventif) il les formait pour qu’ils deviennent de bons citoyens et de bons chrétiens. La motivation à poursuivre son oeuvre et celle des hommes et des femmes qui sont engagés à sa suite au service des jeunes se trouve dans les mots-mêmes du fondateur: ‘Il est suffisant pour vous d’être jeunes pour que je vous aime…’

Cette année, les Salésiens de Don Bosco célèbre le 150e anniversaire de leur fondation. Rendons grâce à Dieu pour les oeuvres de Don Bosco dans le monde et prions, par l’intercession de Marie Auxiliatrice, afin que la famille salésienne poursuive son apostolat avec un coeur jeune, fidèle au charisme de son fondateur.

Bonne fête!  

Une invitation controversée à la réconciliation

En levant l’excommunication des quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X ordonnés sans l’aval du pape par Mgr Marcel Lefebvre, Rome fait une fois de plus parler d’elle. Le désarroi des uns fait place à la colère des autres. Pourquoi poser ce geste fort de réconciliation à la veille du 50e anniversaire de l’annonce de Vatican II que rejette la Fraternité? Comment et pourquoi réintégrer au sein de la communion de l’Église des évêques qui refusent l’autorité d’un concile et pourquoi réhabiliter un évêque qui nie l’existence des chambra à gaz nazie? Le cardinal français Jean-Pierre Ricard a rendu public un message qui aide à comprendre les motivations du Saint-Père et l’importance pour le Benoît XVI de faire tout ce qu’il peut pour parvenir à l’unité. Le cardinal Ricard est bien au fait du dossier, étant membre de la Commission qui assure le dialogue avec la Fraternité.

Le décret, signé le 21 janvier 2009 par le cardinal Re, préfet de la Congrégation des évêques, à la demande du pape Benoît XVI, lève l’excommunication encourue latae sententiae par les évêques ordonnés le 30 juin 1988 par Mgr Lefebvre et formellement déclarée par le décret du cardinal Gantin, le 1° juillet 1988.

Cette levée a été demandée plus d’une fois par Mgr Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint Pie X, et tout particulièrement dans une lettre adressée au cardinal Castrillon Hoyos, le 15 décembre dernier, au nom des 4 évêques concernés. Il en faisait même, avec la possibilité pour tout prêtre de célébrer la messe avec le missel de Saint Pie V, une des deux conditions préalables à l’ouverture d’un dialogue avec Rome. Il avait fait prier ses fidèles à cette intention.

Le pape Benoît XVI a voulu aller jusqu’au bout de ce qu’il pouvait faire comme main tendue, comme invitation à une réconciliation. Le pape, théologien et historien de la théologie, sait le drame que représente un schisme dans l’Eglise. Il entend la question qui est souvent posée dans cette histoire des schismes : a-t-on pris vraiment tous les moyens pour éviter ce schisme ? Lui-même s’est senti investi de la mission de tout faire pour retisser les fils déchirés de l’unité ecclésiale. N’oublions pas que le pape connaît bien le dossier car il avait été chargé par le pape Jean-Paul II de prendre contact avec Mgr Lefebvre et d’essayer de l’empêcher de commettre l’acte irrémédiable des sacres épiscopaux. Celui qui était à l’époque le cardinal Ratzinger avait été marqué par l’échec de sa mission.

La levée de l’excommunication n’est pas une fin mais le début d’un processus de dialogue. Elle ne règle pas deux questions fondamentales : la structure juridique de la Fraternité Saint Pie X dans l’Eglise et un accord sur les questions dogmatiques et ecclésiologiques. Mais elle ouvre un chemin à parcourir ensemble. Ce chemin sera sans doute long. Il demandera meilleure connaissance mutuelle et estime. A un moment, la question du texte même du Concile Vatican II comme document magistériel de première importance devra être posée. Elle est fondamentale. Mais toutes les difficultés ne seront pas forcément de type doctrinal. D’autres, de type culturel et politique, peuvent aussi émerger. Les derniers propos, inacceptables, de Mgr Williamson, niant le drame de l’extermination des Juifs, en sont un exemple.

On peut pourtant penser que la dynamique suscitée par la levée des excommunications devrait aider à la mise en route de ce dialogue voulu par le pape.

En cette fin de Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, n’oublions pas que le chemin le plus sûr pour marcher vers l’unité de tous les disciples du Christ reste la prière.

A Bordeaux, le 24 janvier 2009

Jean-Pierre cardinal RICARD
Archevêque de Bordeaux
Membre de la Commission
Pontificale « Ecclesia Dei »

Certes, nous pouvons comprendre les motivations profondes et l’ardent désir de l’Église de ramener en son sein les membres de la Fraternité Saint Pie X. En levant l’excommunication de tous les évêques de la Fraternité, le Vatican évite que les membres les plus radicaux du groupe se regroupe autour d’un évêque non réhabilité, ce qui aurait pu conduire à une division au sein même du mouvement. Malheureusement, le tollé soulevé dans la communauté juive à travers le monde suite à la réhinsertion de Mgr Richard Williamson, celui qui nie la mort de plus de 6 millions de Juifs pendant l’Holocauste, fait ombrage aux nobles motivations de Rome.

De saint Paul à Vatican II: une conversion

Frères, moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous encourage à suivre fidèlement l’appel que vous avez reçu de Dieu: ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour; ayez à cœur de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix.
Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit. Il n’y a qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous. (Éphésiens 4, 1-6)

Ce 25 janvier, l’Église célèbre la conversion de saint Paul. Conversion fulgurante, comme on peut le voir dans plusieurs portraits et comme nous le raconte Luc dans les Actes des Apôtres (22, 3-16). Qu’il soit tombé ou non de son cheval, Paul a vu une Lumière qui allait faire de lui l’Apôtre auprès des nations. Son cœur a été transformé par le Seigneur qui s’est manifesté à lui pour lui donner un nouveau regard, avec les retombées extraordinaires que nous connaissons.

Une ‘conversion de cœur’, c’est peut-être ce que s’apprêtait à vivre l’Église catholique il y a cinquante ans. Le 25 janvier 1959, le pape Jean XXIII annonçait son intention de tenir un concile œcuménique et universel. Cette annonce, qui prit un peu tout le monde par surprise, allait susciter beaucoup d’espoir, et bien des débats… dans le bon sens du terme. 

En ouvrant le Concile le 11 octobre 1962, Jean XXIII marqua la route que les pères conciliaires suivraient : la tâche d’un Concile est de défendre et promouvoir la doctrine chrétienne. L’élément nouveau était la question lancée par le Pape : comment promouvoir cette doctrine en fonction des exigences de notre époque (du monde moderne)? Il ne s’agissait pas de se mettre au goût du jour, ce qui aurait été superficiel et sans résultat profond, mais plutôt de se mettre à l’écoute d’un monde qui avait beaucoup changé et de partager la richesse d’une Tradition et d’une Personne qui avaient transformées la face du monde deux mille ans plus tôt et dont l’Église est garante, se mettre à l’écoute du monde en faisant fi des prophètes de malheur, face auxquels le bienheureux Pape a exprimé son désaccord, ceux qui ne voyaient que ‘ruines et calamités’ dans la société. Il existe encore de ces prophètes aujourd’hui. Ils sont plus subtils, mais toujours actifs. Ils refusent l’enseignement du Concile (la plus haute autorité dans l’Église) sur la liberté religieuse, sur la nature de l’Église (Peuple de Dieu), sur le dialogue interreligieux, parmi d’autres éléments. Ils se sont eux-mêmes exclus de la communion, malgré cela, nous voulons les garder au sein de notre famille.

Il y a aussi ceux et celles qui trouvent que Vatican II n’a pas remplie toutes ses promesses.  La revue Relations de février suggère  à cette fin certaines questions intéressantes dans un dossier spécial : Pourquoi revisiter Vatican II ? Comme le suggère Marco Veilleux, la réflexion ne doit pas tourner en séance de lynchage, ce à quoi certaines gens, qui prétendent parler au nom d’une majorité, s’adonnent avec ferveur.

L’Église, spécialement depuis le Concile, rassemble tout ce beau monde en une seule et même famille. Un seul Corps, un seul baptême, une seule Église…

Vatican II a transformé le visage de l’Église et sa manière de dialoguer avec le monde. Les fondements de notre foi demeurent inchangés, mais la manière de les transmettrent trouva un nouvel élan, un nouveau dynamisme.  Au-delà des documents conciliaires, on s’entend pour parler du ‘style de Vatican II’.  Ce style est celui du pèlerin en marche avec ses frères et sœurs, attentif, en tenue de service.

C’est ce qu’a fait saint Paul en parcourant le monde pour faire connaître le Christ. Il découvrit du même coup des cultures et des gens d’une grande richesse. N’est-ce pas ce qu’a réalisé l’Église avec Vatican II?

Focus catholique présente 2 émissions spéciales pour souligner le 50e de l’annonce de Vatican II. D’abord, nous effectuerons un aperçu historique de l’événement  avec le spécialiste québécois du Concile, Gilles Routhier, accompagné de Charles-Étienne Guillemette qui a recensé la presse québécoise de 1962 à 65. Ce sera le 26 janvier 19h et 23h en rappel vendredi 30 janvier et dimanche 1er février 19h30 et 23h30

La semaine suivante, aux mêmes heures, nous verrons deux témoins du Concile, Mgr Paul Émile Charbonneau et M. Réjean Plamondon, qui nous partagent leur expérience au Concile. Les deux hommes confient aussi leur espérance que les héritiers de Vatican II demeurent toujours les porteurs de l’essence de l’événement et des textes qui en sont les fruits. L’une de ces héritières s’est confiée à nous.   

 

La famille, éducatrice des valeurs morales et chrétiennes

6e Rencontre mondiale des famillesTel est le thème de la VIe Rencontre mondiale des familles qui se tient du 14 au 18 janvier à México (Mexique). Nous en avons peu entendu parler, l’espagnol et l’anglais étant les langues officielles de la rencontre de cette année, mais plus de 8000 personnes de partout se retrouveront en Amérique centrale la semaine prochaine. Imaginez le Congrès eucharistique de Québec, mais changez le thème. On parlera de valeurs familiales, de sexualité, et de la vocation éducative de la famille. Comme à Québec en juin dernier, le pape s’adressera en direct aux participants lors de la messe de clôture devant la basilique Notre-Dame de la Guadelupe. Toutefois, ce ne sont pas 100 000, mais plutôt un million de personnes qui sont attendues pour la célébration présidée par le cardinal Bertone, Secrétaire d’État et bras droit du pape.

L’Amérique Latine est certainement le cœur de l’Église si l’on se fonde sur le critère du nombre. Toutefois, les familles latino-américaines font elles aussi face à une culture ambiante centrée sur l’autosatisfaction des besoins et la définition identitaire par l’avoir plutôt que l’être. Je ne peux qu’embrasser le projet de notre Église qui veut aider les familles à rester unies, prêter main forte aux parents afin qu’ils transmettent à leurs enfants des valeurs de justice et de paix et des valeurs porteuses de Vie. Croyants on non, accordons-nous pour dire que la famille est en crise, particulièrement en Occident. Il faut agir en tant que société, peuple ou nation.

Puisque nous appartenons au Peuple de Dieu, nos gènes de divinité nous poussent à nous tendre la main, à œuvrer ensemble pour que les enfants d’aujourd’hui, adultes de demain, puissent avoir tout le bagage et tout l’amour nécessaire pour vivre une vie à la hauteur de notre humanité.

Télévision Sel + Lumière diffusera la messe de clôture de la     VI Rencontre mondiale des familles
Dimanche 18 janvier 10h (direct, anglais) et 15h30 (français).

Le même jour à 21h, nous diffuserons l’intégral du message du Pape à la clôture de la rencontre.

Regardez Zoom entre le 15 et le 19 janvier pour suivre cette rencontre.

Les compléments du Verbe: nouvelle saison, nouvelle formule

Je ne sais pas s’il vous arrive parfois d’avoir une bonne idée, mais que sa concrétisation exige beaucoup, beaucoup de patience. C’est un peu mon histoire avec Les compléments du Verbe, l’émission littéraire de Télévision Sel + Lumière.

Je n’ai jamais douté de la pertinence d’un programme littéraire, qu’importe son format. Avec tout ce qu’on peut entendre ou lire au sujet de la foi et du catholicisme québécois au 21e siècle, on sous-estime la richesse et la quantité d’écrits religieux ou spirituels de gens d’ici. Notre émission demeurera une fenêtre ouverte sur cette richesse. Si les deux premières saisons présentaient des entrevues en tête-à-tête avec des auteurs, la nouvelle mouture verra des auteurs et divers invités échanger entre eux autour d’un thème donné.

 

Autre nouveauté pour cette 3e saison : le lieu. Tourner une émission littéraire au milieu des livres ne relève pas du génie : c’est une évidence. Nous chérissions cette idée depuis longtemps mais encore fallait-il trouver l’endroit idéal. La Librairie Paulines à Montréal s’est avérée l’endroit tout indiqué. Non seulement parce qu’elle est l’une des désormais rares librairies indépendantes au Québec, et catholique en plus, qui se tiennent debout face au Archambault, Costco et Walmart de la vente de livres, mais aussi parce qu’elle offre une plate-forme de dialogues et d’échanges grâce à ces tables-rondes, ses soirées de discussions et son café-resto qui est devenu un must pour les habitants du quartier Rosemont.

Pour la première de la saison, nous avons invité des éditeurs à nous parler de l’avenir du livre religieux au Québec et au Canada français. Novalis (Bayard), Fides et Médiaspaul, qui sont d’ailleurs des collaborateurs de cette émission depuis ses débuts et ont en commun d’avoir été fondées par des religieux. Ce sont aujourd’hui des laïcs qui nous parleront de leur maison d’édition avec la même passion et le même engagement que leurs fondateurs. 

Un grand merci à l’équipe de la Librairie Paulines et à sa directrice, Sr Jeanne, de nous accueillir avec tant de générosité!

Les compléments du Verbe, nouvelle mouture :
lundi 12 janvier à 20h, en rappel samedi 17 janvier à 20h30

En février : l’apôtre Paul et ses lettres.

Pace e bene

Le congé des Fêtes nous permet souvent de nous rattraper dans nos lectures et dans les films que nous n’avons pus voir au cours de l’année. C’est ce que j’ai fait en regardant Padre Pio: Miracle Man. Ce film italien (sous-titré en anglais, pourquoi pas en français, allez savoir) relate la vie du père capucin qui a porté les stygmates. Il s’agit d’un excellent film. Je notais qu’en entrant dans une maison, Padre Pio, comme les autres gens de cette région du Sud de l’Italie, saluait les gens par un ‘pace e bene’: paix et bonté, dit un peu comme une prière, comme un souhait pour la personne que nous rencontrons.

En ce premier de l’an qui est aussi la Journée mondiale pour la paix, où  que vous soyez, puissiez-vous vous sentir aimé, par un parent, un enfant, un ami. Puissiez-vous faire le bien, et être des artisans de cette Paix qui nous est offerte par une naissance aussi surprenante qu’éblouissante.

Pace e bene!

Un cadeau de Noël pour S+L – la reconnaissance

par Sébastien Lacroix

En septembre dernier, lors de leur assemblée plénière annuelle, les évêques du Canada ont voulu que leur organisation reconnaisse le travail accompli par Télévision Sel + Lumière et la Fondation catholique Sel et Lumière média depuis ses débuts.

Dans une lettre envoyé au père Thomas Rosica, le président de la CECC, Mgr James Weisgerber, écrit qu’ « il convient de souligner les efforts de la Fondation pour proclamer et faire connaître Jésus-Christ, de même que pour présenter l’expérience de foi des chrétiens catholiques d’aujourd’hui », peut-on lire dans la lettre.

Le président de la CECC y fait aussi mention de résolution qui a été adoptée par les membres de l’Assemblée plénière et qui se lit comme suit : « Que la Conférence des évêques catholiques du Canada exprime ses sincères félicitations et sa gratitude à Sel et Lumière pour son rayonnement dans le domaine des médias catholiques et la qualité de sa programmation ».

Le père Rosica, directeur général de la chaîne, ne pouvait cacher sa joie :

Nous étions surpris et heureux de cette lettre de reconnaissance aussi belle qu’inattendue des évêques catholiques du Canada pour le travail de Télévision Sel + Lumière. J’ai partagé cette lettre avec notre équipe vendredi dernier. Nous avons célébré la messe en action de grâce pour toutes les bénédictions que nous avons reçues au cours des six dernières années.

Télévision Sel + Lumière est au service de toute l’Église au Canada et nous nous réjouissons que tant de pasteurs nous voient désormais comme un instrument de et pour la nouvelle évangélisation dans ce pays.

Voilà qui termine en beauté une année chargée pour la première télévision catholique canadienne qui a couvert depuis un an plusieurs événements de l’Église sur la scène internationale. Merci à nos pasteurs pour leur reconnaissance et merci à vous qui lisez ces lignes et qui faites connaître S+L dans votre milieu.

Retrouver le sens de Noël… grâce aux jeunes

par Marilena Berardinelli
[NDLR: Marilena Berardinelli est enseignante dans une école catholique à Toronto. Elle a collaboré à ce blogue lors des Journées mondiales de la jeunesse de Sydney en juillet dernier.]

La saison des guirlandes et des sapins, du lait de poule et des bonhommes de pain d’épice est bel et bien là. Les magasins ont tôt fait d’installer leurs décorations, leurs lumières de noël à économie d’énergie, et leurs haut-parleurs qui nous font des ‘fa la la la la’ à répétition. Partout sur le globe, de jeunes élèves sont occupés à découper des flocons de neige et des anges en papier alors que leur liste pour le Père Noël est envoyée depuis longtemps.

En cette ère de « Joyeux temps des Fêtes », comment les écoles catholiques parviennent-elles à demeurer fidèles au vrai sens de Noël ? Comment aider nos élèves à laisser les « Ho Ho Ho » d’un saint Nicolas « cocacolisé » pour entonner le « Gloria » des anges?

En premier lieu, Noël ne débute pas au lendemain de l’Halloween ! Au contraire, la célébration de la naissance du Prince de la Paix se prépare au cours du temps liturgique de l’Avent. Ainsi, en allumant nos chandelles de l’Avent et en cheminant dans la prière vers la crèche à Bethléem, nous allons redécouvrir avec nos élèves le vrai sens de l’Emmanuel, Dieu avec nous !

Ce temps de préparation qu’est l’Avent prendra bien sûr différentes formes, selon la nature est les besoins des écoles et de leurs élèves. Au cours du dernier weekend, environ une centaine d’élèves du Conseil scolaire catholique Centre-Sud ont vécu une retraite pour l’Avent animée par Robert Lebel. Alors que la plupart de leurs pairs prenaient de l’avance dans leur magasinage des Fêtes, ces jeunes avaient décidé de réfléchir à leur place dans l’Histoire de l’Incarnation.

Le fruit de leur prière et de leur rencontre sacramentelle avec Jésus a marqué la soirée de samedi. Ce soir-là, les jeunes ont accueilli les aînés de la communauté francophone du grand Toronto pour un repas des Fêtes et pour le désormais célèbre « Noël académie » – leur spectacle de noël. À l’image de Marie et Joseph qui ont partagé avec les autres « le Verbe fait chair », ces jeunes du secondaire ont accueilli tout le monde, jeunes et moins jeunes, à partager leur expérience de l’Avent. Que ce soit dans leurs conversations autour de la table ou dans les sketchs et les chants qu’ils avaient préparés, ces jeunes rayonnaient d’une authentique joie. Les invités de cette soirée ne pouvaient qu’être charmés !

Au fond, le véritable sens de Noël n’est peut-être pas aussi difficile à trouver que ce que nous nous faisons croire. Comme ces jeunes nous l’ont montré ce weekend, retrouver le sens de Noël ne requiert pas que l’on se débarrasse du Père Noël, mais exige plutôt de faire une place à Jésus. À ces jeunes qui nous ont partagé ce témoignage, merci.

Photos: Gilles Haché

Partager son enthousiasme – Dans la foulée du Synode des évêques

Aujourd’hui dans le cadre de Zoom, nous nous entretenons au téléphone avec Mgr Raymond St-Gelais, évêque de Nicolet au Québec. Mgr St-Gelais était l’un des quatre évêques délégués par ses pairs pour participer au Synode des évêques sur la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église. Vous entendrez un pasteur enthousiasmé par son expérience de l’Église universelle et par des travaux qui auront certainement un impact concret sur notre manière de partager et de vivre de la Parole.

À peine rentré de Rome, l’évêque de Nicolet a écrit une lettre pastorale à ses prêtres et à toutes les personnes de son diocèse qui oeuvrent au service de l’Évangile. Il s’agit d’une véritable invitation et d’un très bon moyen d’inclure ceux et celles qui, sur le terrain, font des pieds et des mains pour que la Parole demeure vivante, accessible et efficace.  

Secured By miniOrange