par Sébastien Lacroix
Nous n’en sommes qu’à la troisième journée de cette campagne électorale canadienne et nous en avons déjà marre! Que de vide, que d’idiotie. Et que de peur aussi.
Chacun accuse l’autre de menteur, d’hypocrite ou de manipulateur. Et maintenant, c’est à qui est le meilleur père, ou la meilleure mère, de famille, ou à qui nous voulons confier l’avenir de nos enfants…
Ce matin fut le comble: le chef du Bloc québécois a fait une sortie contre une candidate conservatrice sous-prétexte qu’elle est membre de l’Opus Dei – ce qui lui permet de lier le PCC à la droite religieuse.
Ainsi parlait Gilles Duceppe donc:
Quand on regarde l’Opus Dei, les choses qu’ils prêchent, leur façon de fonctionner, leur volonté de maintenir ce caractère secret, je vous dis ça révèle un peu beaucoup ce caractère d’idéologues bornés qui trouvent leur place au Parti conservateur.
Si l’on peut dénoncer les conservateurs de vouloir faire peur aux Canadiens et de profiter d’un climat d’incertitude (et ça fonctionne), on peut en dire autant des autres partis et spécialement du Bloc québécois. Certes, on peut répéter que tout citoyen peut se porter candidat, peu importe sa religion ou ses croyances, mais on ne peut le dire tout en pointant du doigt des personnes qui entrent en politique pour changer les choses.
La tactique de monsieur Duceppe est risquée. Démoniser une organisation catholique influente peut lui coûter des électeurs catholiques qui ne sont pas associés à l’Opus Dei. Quant à cette organisation, au-delà de tout ce que nous avons pu lire et entendre, il y a ses oeuvres. On ne peut juger l’amour qu’il y a dans ces oeuvres, mais c’est justement sur cet amour vécu et partagé que nous serons jugés.