Médias et liberté

Un ami documentariste et professeur me partageait à quel point ses jeunes étudiants étaient blasés. Les médias de masse et les conglomérats de la culture « MacDonald » ont vite compris qu’il y avait là un marché très lucratif. C’est ainsi que l’on nous a convaincus de combler ce vide terrible… avec du matériel.

Cette semaine se tient à Johannesburg le 5ième sommet mondiale sur les moyens de communications pour les enfants. Les organisateurs avaient invité Mgr John P. Foley, président du Conseil pontifical pour les communications sociales à prononcer le discours d’ouverture de ce sommet.

Le président du conseil pontifical a invité les participants du sommet à réfléchir avec attention sur la formation des enfants à travers les moyens de communication de masse, et sur l’éducation des enfants, attentifs à savoir gérer les médias.

Citant le message de Benoît XVI pour la 41e Journée mondiale des communication sociales, sur le thème « Les enfants et les moyens de communication : un défi pour l’éducation », Mgr Foley a précisé que « comme l’éducation en général, l’éducation par les médias demande une formation dans l’exercice de la liberté. Il s’agit d’une responsabilité importante. Trop souvent la liberté est présentée comme une infatigable recherche du plaisir ou de nouvelles expériences. Cette liberté-là est une condamnation, non une libération ! La vraie liberté ne condamnerait jamais un individu – surtout un enfant – à l’insatiable recherche de la nouveauté. A la lumière de la vérité, l’authentique liberté est expérimentée comme une réponse définitive au “oui” de Dieu à l’humanité, nous appelant à choisir, non aveuglément mais délibérément, tout ce qui est bon, vrai, et beau ».

Mgr Foley a ajouté que le défi pour les mille délégués (comprenant 300 enfants et adolescents venant du monde entier) était de garantir que le loisir ne soit pas « une fin en soi » ni « fondé sur l’exploitation ».

« Toute tendance à produire des programmes – y compris des films d’animation et des jeux vidéo – qui au nom du divertissement exaltent la violence, reflètent des comportements anti-sociaux et vulgarisent la sexualité humaine, est perversion, encore plus quand ces programmes s’adressent à des enfants et à des adolescents. Comment expliquer ce “divertissement” aux innombrables jeunes innocents qui sont dans la réalité des victimes de la violence, de l’exploitation et de l’abus ? »

Il faut donc nous déprogrammer, redevenir maître de nous-mêmes -pas nécessairement à la manière des stoïciens, mais bien en reconnaissant ce que nous sommes et ce que nous sommes appelés à être. De plus, en aidant nos enfants à grandir et à apprivoiser cette liberté qui est la leur, nous pouvons les inviter à répondre à cette invitation que Dieu leur a fait. Librement.

Sébastien  – avec Zenit.org

Sur nos ondes ce samedi

Les mouvements ecclésiaux jouent un rôle clé au sein de l’Église. Ils apportent vitalité, joie et ferveur non seulement à leurs membres, mais à la communauté chrétienne entière.

Ce samedi 24 mars à 15h30, Sel + Lumière diffuse la rencontre du mouvement Communion et Libération, à laquelle prendra part le pape Benoît XVI. Communion et Libération est né en Italie en 1954 et compte des milliers de membres à travers le monde, y compris au Canada.

Vous pourrez voir cette rencontre spéciale avec commentaires en français à 15h30, en rappel à 19h30 et à 23h30.

 

L’art de célébrer

L’exhortation apostolique de Benoît XVI renferme plusieurs éléments pouvant alimenter notre réflexion et nos discussions. Parfois, ce ne sont que quelques lignes sur un sujet. Ailleurs, c’est un commentaire élaboré sur un aspect de la vie chrétienne. Aujourd’hui, Mgr André Gaumond, président de la CECC, a invité les catholiques du Canada à prendre le temps d’approfondir les mots du Saint-Père alors que nous nous préparons au 49e Congrès Eucharistique internationale qui se tiendra à Québec en 2008.

La seconde partie de cette exhortation s’intitule: l’eucharistie, mystère à célébrer. Benoît XVI y parle de l’art de bien célébrer la liturgie. Ce n’est pas une production en chaîne, ni une occasion pour monsieur le curé de prononcer son homélie comme si c’était la dernière. Une liturgie célébré proprement incite la participation active des fidèles. Plusieurs qui ont délaissé la pratique active l’ont fait parce qu’il ne s’y retrouvait plus, refusait de prendre part à une liturgie-spectacle. Les grandes réformes liturgiques n’ont peut-être pas eu les résultats attendus. Pour Benoît XVI, il s’agit de garder l’équilibre. Il importe selon lui « de demeurer fidèles à l’intention profonde du renouveau liturgique voulu par le Concile Vatican II, en continuité avec toute la grande tradition ecclésiale. (no 43) » Et pour ce faire, le Saint-Père insiste sur l’unité de l’action liturgique – Parole et eucharistie – et du lien naturel qui existe entre ces deux parties.

« L’eucharisite est par nature Sacrement de la paix. (no49) » Dans l’élaborations des diverses composantes du rituel de la messe, le Saint-Père mentionne le geste de paix. L’objectif n’est pas de serrer la main de toutes les personnes présentes – il ne s’agit pas d’un geste mondain, comme le dit le père Metzinger – mais de partager cette paix du Christ autour de nous. En ce sens, je me désole toujours lorsque je me trouve dans une paroisse qui ne « pratique pas » le geste de paix. Ce peut être par tradition ou simplement par crainte que la liturgie dérape. N’empêche, le geste de paix fait partie de la liturgie eucharistique. Pour ma part, une telle expression des membres de la communauté chrétienne me prépare à accueillir Jésus-Christ – lui qui nous donne sa paix.

Sébastien

« Priez Saint Joseph »

Aujourd’hui 19 mars nous célébrons la fête de Saint Joseph. Époux de Marie et donc père de Jésus, Joseph était de la lignée du roi David.

Les artistes ont tendance à peindre le portrait d’un Joseph d’âge mûr, figure paternelle et rassurante. Sauf que le bon Joseph ne devait pas être très rassuré (il était certainement beaucoup plus jeune aussi) lorsqu’il apprit que sa promise portait un enfant! À une époque où l’honneur était tout, Joseph décida de répudier en secret sa future épouse, jusqu’à ce que l’Ange du Seigneur lui annonce le dessein de Dieu.

Le film La Nativité nous présente une scène où Joseph marche au côté de l’âne qui porte Marie. Ils sont en route vers Bethléem. On peut voir les que les pieds del’homme sont en sang. Plus tard, alors qu’il est terrassé par la fatigue, Marie lui enlève ses sandales brisées pour lui laver les pieds. On ne parle pas d’exactitude biblique ici, tel n’est pas le propos du film, mais on voit dans ces scènes le don de Joseph et la reconnaissance de Marie. Par son dévouement et son labeur, Saint Jospeph est un modèle pour les gens encore aujourd’hui et particulièrement pour les père.

Chez nous, la dévotion à Saint Joseph a été largement diffusé à cause du frère André (Alfred Bessette) thaumaturge qui disait aux milliers de malades et de personnes souffrantes qui imploraient son aide de plutôt prier Saint Joseph. Il les frictionnait d’huile qui avait brûlée devant une statut du saint et leur disait: « Priez Saint Joseph! » Qui n’a pas sa bouteille d’huile à la maison? 

Saint Joseph est protecteur et patron du Canada, patron des travailleurs, des jeunes couples, des familles et des mourants.  Le 1er mai 1960, le pape Jean XXIII avait récité cette prière à l’occasion de la fête des travailleurs:

Ô saint Joseph, gardien de Jésus, époux très chaste de Marie, qui avez passé votre vie à accomplir parfaitement votre devoir, en entretenant par le travail de vos mains la Sainte Famille de Nazareth, daignez protéger ceux qui, avec confiance, se tournent vers vous. Vous connaissez bien leurs aspirations, leurs angoisses, leurs espérances; ils recourent à vous, car ils savent qu’ils trouveront en vous quelqu’un qui les comprenne et les protège.

Vous aussi, vous avez connu l’épreuve, la fatigue, l’épuisement, mais même au milieu des préoccupations de la vie matérielle, votre âme, comblée de la paix la plus profonde, exultait d’une joie indicible, à cause de l’intimité avec le Fils de Dieu, confié à vos soins, et avec Marie, sa très douce Mère.

Faites que vos protégés comprennent eux aussi qu’ils ne sont pas seuls dans leur travail, qu’ils sachent découvrir Jésus à côté d’eux, l’accueillir avec la grâce, le garder fidèlement comme vous l’avez fait vous-même. Obtenez que dans chaque famille, dans chaque atelier, dans chaque chantier, partout où un chrétien travaille, tout soit sanctifié dans la charité, dans la patience, dans la préoccupation de bien faire, afin que descendent en abondance, sur tous, les dons du céleste amour !

Et pour ceux qui ne connaissent pas la tradition italienne, rendez-vous dans une pâtisserie pour déguster un zeppole. Après tout, c’est fête.

Sébastien

In lingua Latina s’il vous plaît

Sacramentum caritatis, la première exhortation apostolique de Benoît XVI, n’énonce pas de nouveauté. Toutefois, en mettant ce texte en parallèle avec l’encyclique Deus caritas est, on reconnaît que l’Amour constitue le cadre au sein duquel tout l’enseignement du Saint-Père se trouve. La quantité de thèmes abordés en lien à l’eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne, fera certainement de cette exhortation une ressource à la fois incontournable et claire pour les catholiques.

Je souhaite profiter de ce blogue pour discuter de certains éléments au sein du document rendu public hier. L’usage du latin est un de ceux-là. En appuyant les célébrations qui ont lieu au cours de grandes rencontres internationales, le Saint-Père, avec les évêques, recommande d’utiliser la langue latine afin « de mieux exprimer l’unité et l’universalité de l’Église » (no 62).  Le latin était (est) la langue commune qui rassemble (rassemblait) les fidèles. Mis à part quelques étudiants en philosophie ou en théologie et certains botanistes (!) rares sont ceux qui se tournent vers l’apprentissage du latin. D’autres parts, si nos ancêtres savaient réciter leurs prières en latin par coeur, ils ne comprenaient pas grand chose de la prière eucharistique et des autres rituels sacramentels.

Pour que le latin soit véritablement la langue qui rassemble toute l’Église, il importe d’enseigner aux jeunes catholiques les rudiments de cette langue et de faire connaître les versions latines des prières essentielles de la foi catholique. Plusieurs se préparent déjà aux Journées mondiales de la jeunesse de Sydney en 2008, pourquoi ne pas inclure un peu de latin dans les préparations à ce grand rassemblement?

Benoît XVI insiste à l’effet que l’on enseigne le latin aux futurs prêtres dès leur entrée au séminaire, mais il ne s’arrête pas là. Pour lui, tous les fidèles devraient connaître les prières communes dans cette langue en plus d’être familiés avec certaines parties de la liturgie.

Je ne parle pas ici d’un retour au rite tridentin, loin de là. En fait, célébrer l’unité et l’universalité de l’Église à travers la langue latine n’a rien à voir avec un retour au passé. Il s’agit d’un simple pas vers la communion.

Par où on commence?

Sébastien

Virage au vert?

Hier, comme des milliers de Canadiens l’ont déjà fait, j’ai regardé le documentaire « Une vérité qui dérange » (An Inconveniant Truth) de la star montante de la lutte au réchauffement climatique Al Gore. Récipiendaire de l’Oscar du meilleur documentaire, le film montre les dommages causés à la planète par notre dépendance aux hydro-carbures. Pour Al Gore, la lutte aux changements climatiques et au réchauffement constitue un impératif moral, rien de moins. Il n’est pas le premier ni le dernier à aller dans ce sens.

À l’occasion de la plénière annuelle de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, les évêques ont échangé sur l’intégration sociale de la foi dans la formation à la vie chrétienne. L’environnement est pour les évêques un enjeu majeur auquel il faut porter attention. On y parle d’un désir « de mettre sur pied des activités de sensibilisation », avec les diocèses, les agents de pastorale, etc. On ne parle pas encore de plan  d’actions ou de mesure concrète.

Les discussions des évêques du Québec s’inspiraient du Compendium de la doctrine sociale de l’Église (un essentiel à mon avis, voir les Éditions de la CECC) dont voici quelques extraits:

Les exigences du bien commun dérivent des conditions sociales de chaque époque et sont étroitement liées au respect et à la promotion intégrale de la personne et de ses droits fondamentaux. Ces exigences concernent avant tout l’engagement pour la paix, l’organisation des pouvoirs de l’État, un ordre juridique solide, la sauvegarde de l’environnement [et] la prestation des services essentiels aux personnes. (#166)

Et on peut y lire Jean-Paul II qui lance cet appel:

Les graves problèmes écologiques requièrent un changement effectif de mentalité qui induise à adopter un nouveau style de vie. (#486)

Que comprendre? D’abord qu’en tant que chrétiens, nous avons le devoir de faire tout en notre possible pour préserver l’environnement. Protéger l’environnement, c’est défendre la vie sous toutes ses formes, données et crées par Dieu, y compris la vie humaine. La doctrine sociale de l’Église catholique étudiée par les évêques du Québec renferme des éléments d’une richesse insoupçonnée par trop de catholiques. Je n’ai pas de doute que nos prélats ont l’environnement à coeur et qu’ils passeront ainsi sans délai de la théorie à l’action. À nous de les aider en ce sens.
Sébastien

8 mars – dignité et vocation

Le monde célèbre aujourd’hui la Journée internationale de la femme. Célébrer est un bien grand mot, car il n’ y a pas de quoi se réjouir. On apprend cette semaine que la violence envers les femmes a augmenté dans plusieurs pays. Répression, violence, abus: sommes-nous bien en 2007? Un article sur Les femmes afghanes dans la revue Relations de ce mois-ci décrit la situation tragique de milliers de veuves qui se trouvent au bord du gouffre – situation intenable et inacceptable alors que le Canada poursuit sa mission là-bas. Pour que celle-ci soit un succès, il faudrait peut-être s’aligner « sur les besoins et les désirs du peuple afghans »  et cesser de négocier avec « les Seigneurs de guerre et les éléments ignorants au sein du système ».

Vendredi dernier, l’observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, Mgr Celestino Migliore, a dénoncé la violence faite aux femmes. Devant la Commission sur le statut de la femme, l’archevêque a déclaré que « la promotion de la femme se fera non seulement par la revendication de ses droits mais aussi par la reconnaissance des valeurs féminines par nos sociétés. » C’est un appel à la reconnaissance de la dignité de la femme en tant que personne humaine ayant une vocation extraordinaire, comme l’exprime Jean-Paul II dans sa lettre apostolique Mulieris Dignitatem (sur la dignité et la vocation de la femme):

Si la dignité de la femme témoigne de l’amour qu’elle recoit pour aimer à son tour, le paradigme biblique de la «femme» semble montrer aussi que c’est le véritable ordre de l’amour qui définit la vocation de la femme elle-même. Il s’agit ici de la vocation dans son sens fondamental, on peut dire universel, qui se réalise et s’exprime par les «vocations» multiples de la femme dans l’Eglise et dans le monde.

La force morale de la femme, sa force spirituelle, rejoint la conscience du fait que Dieu lui confie l’homme, l’être humain, d’une manière spécifique. Naturellement, Dieu confie tout homme à tous et à chacun. Toutefois cela concerne la femme d’une façon spécifique – précisément en raison de sa féminité – et cela détermine en particulier sa vocation. (MD 30)

Jean-Paul II rend ainsi hommage aux femmes en rendant grâce au Seigneur:

L’Eglise rend grâce pour toutes les manifestations du «génie» féminin apparues au cours de l’histoire, dans tous les peuples et dans toutes les nations; elle rend grâce pour tous les charismes dont l’Esprit Saint a doté les femmes dans l’histoire du Peuple de Dieu, pour toutes les victoires remportées grâce à leur foi, à leur espérance et à leur amour: elle rend grâce pour tous les fruits de la sainteté féminine.

L’Eglise demande en même temps que ces inestimables «manifestations de l’Esprit» (cf. 1 Co 12, 4 ss.), données avec une grande générosité aux «filles» de la Jérusalem éternelle, soient attentivement reconnues, mises en valeur, afin qu’elles concourent au bien commun de l’Eglise et de l’humanité, spécialement à notre époque. Méditant le mystère biblique de la «femme», l’Eglise prie pour que toutes les femmes se retrouvent elles-mêmes dans ce mystère, pour qu’elles retrouvent leur «vocation suprême». (MD 31)

Sébastien

L’espérance du Québec vue par « l’autre »

En venant vivre en Ontario, je ne savais pas que j’allais découvrir un autre visage de l’Église catholique au Canada. J’ai toujours eu un regard critique sur la manière dont la foi était vécue et célébrée dans le Haut-Canada, à tort ou à raison.  Ce soir, mon collègue Kris Dmytrenko y va d’un aperçu historique de la foi catholique au Québec dans le cadre de Catholic Focus (en anglais donc). Pour aborder ce thème, il est allé chercher le sociologue canadien Reginald Bibby (grand spécialiste de l’impact de l’Église catholique au Canada) et du père Jacques Monet, S.J., historien à Regis College à Toronto. D’origine québécoise, le père Monet a marqué des milliers d’étudiants en théologie et en histoire de l’Église, dont l’auteur de ces lignes. Un « must see » pour les étudiants de l’École de théologie de Toronto.

Je lève mon chapeau à Kris pour ce documentaire et je vous invite à le regarder ce soir sur nos ondes à 19h05. Il est bon de se faire raconter notre histoire à partir d’une perspective différente. Les catholiques québécois sont peut-être différents de part leurs origines, leur langue et leur culture, mais ils sont tout de même catholiques et ne font qu’un seul corps dans le Christ. Les catholiques de l’extérieur du Québec qui verront ce Catholic Focus percevront certainement cela.

Sébastien

Les sceptiques seront confondus

Si vous ne le saviez pas il me fait plaisir de vous l’apprendre: le capitaine Bonhomme est de retour. Mieux: il a découvert le tombeau de Jésus, sa femme et son fils. Quelle nouvelle!

Blague à part, vous avez tous vu le tapage médiatique autour de ce documentaire « Le tombeau perdu de Jésus » et cette découverte d’un tombeau à Jérusalem en 1980. James Cameron, le producteur de Titanic qui est derrière ce documentaire, affirmait ce matin qu’en tant que documentariste, il n’avait pas peur de chercher la vérité. De quelle vérité parle-t-il? Celle que Jésus a existé? Ainsi, il prétend que ceux qui ne croit pas que Jésus de Nazareth a bel et bien existé seront maintenant illuminés par cette preuve combien tangible.

Ce qui m’attriste, c’est qu’on risque de semer la confusion chez ceux et celles qui ne peuvent distinguer la valeur de la source à laquelle ils puisent leur information. Il est bon de s’informer à diverses sources sauf que lorsqu’on parle de vérité, il n’y a qu’une source véritable à laquelle nous pouvons puiser: Jésus-Christ. Il a parlé par ses disciples, à travers l’Église, par les hommes et les femmes qui, à travers les âges, savaient bien que les distractions du présent ne devaient pas les détourner de leur objectif. Deux milles ans plus tard, nous commençons à peine à connaître le Jésus de l’histoire. Nous connaissons toutefois l’Emmanuel, le Fils de Dieu qui s’est révélé à nous. Voilà la vérité qui importe.

Sébastien

Cendres électorales

Ce mercredi marquait pour les mille millions de catholiques le début du carême. Lors de sa catéchèse d’hier, Benoît XVI affirmait que le

Mercredi des Cendres, que nous célébrons aujourd’hui, est pour nous, chrétiens, un jour particulier de recueillement et de réflexion. Nous entreprenons, en effet le chemin du Carême, fait d’écoute de la Parole de Dieu, de prière et de pénitence.

Le recueillement a fait place à l’euphorie hier au Québec alors que les cendres prenaient une couleur électorale. Le premier ministre Jean Charest a déclenché une campagne de 33 jours qui, espère-t-il lui donnera un deuxième mandat.

Les enjeux de cette campagne sont nombreux et complexes. Il faut souhaiter un débat de fond, un débat d’idée. Pour les catholiques, cela pourrait dire d’exiger que l’on parle de l’enseignement religieux à l’école…

Certes la question semble réglée et le débat terminé. Le programme d’enseignement des religions débutera partout en 2008 et est déjà testé dans certaines écoles. Les québécois ont l’impression d’inventer quelque chose de nouveau et de meilleur et il semble difficile de renverser la vapeur – la revue L’Actualité du 1er mars fait d’ailleurs les louanges du programme. Il reste tout de même un enjeu qui pourrait être soulevé au cours de cette campagne, j’ai nommé l’enseignement religieux confessionnelle dans les écoles privées. Au Ministère de l’Éducation, on explique que les écoles privées pourront offrir des cours de catéchèse, mais en dehors des heures de cours prescrites par le MEQ. L’enseignement religieux n’a rien à voir avec le parascolaire et ne devrait pas être poussé dans un coin. Il revient aux parents de choisir quel genre d’enseignement religieux devraient recevoir leurs enfants. Et puisque plus de 80% des Québécois sont toujours catholiques, que 75% des élèves du primaire et 63% des élèves du secondaire étaient inscrits à des cours d’enseignement religieux protestant ou catholique en 2005-2006 (L’Actualité, 1er mars 2007), les écoles privées devraient avoir le droit d’offrir cet enseignement sans qu’on leur retire ce qui leur permet de former les leaders de demain.

Sans nous empêtrer dans un débat vide sur les accommodements, nous pouvons poser des questions aux candidats de notre comté et exprimer ce que nous considérons important pour nous et notre avenir. À nous la parole…

Sébastien

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