Sacramentum caritatis, la première exhortation apostolique de Benoît XVI, n’énonce pas de nouveauté. Toutefois, en mettant ce texte en parallèle avec l’encyclique Deus caritas est, on reconnaît que l’Amour constitue le cadre au sein duquel tout l’enseignement du Saint-Père se trouve. La quantité de thèmes abordés en lien à l’eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne, fera certainement de cette exhortation une ressource à la fois incontournable et claire pour les catholiques.
Je souhaite profiter de ce blogue pour discuter de certains éléments au sein du document rendu public hier. L’usage du latin est un de ceux-là. En appuyant les célébrations qui ont lieu au cours de grandes rencontres internationales, le Saint-Père, avec les évêques, recommande d’utiliser la langue latine afin « de mieux exprimer l’unité et l’universalité de l’Église » (no 62). Le latin était (est) la langue commune qui rassemble (rassemblait) les fidèles. Mis à part quelques étudiants en philosophie ou en théologie et certains botanistes (!) rares sont ceux qui se tournent vers l’apprentissage du latin. D’autres parts, si nos ancêtres savaient réciter leurs prières en latin par coeur, ils ne comprenaient pas grand chose de la prière eucharistique et des autres rituels sacramentels.
Pour que le latin soit véritablement la langue qui rassemble toute l’Église, il importe d’enseigner aux jeunes catholiques les rudiments de cette langue et de faire connaître les versions latines des prières essentielles de la foi catholique. Plusieurs se préparent déjà aux Journées mondiales de la jeunesse de Sydney en 2008, pourquoi ne pas inclure un peu de latin dans les préparations à ce grand rassemblement?
Benoît XVI insiste à l’effet que l’on enseigne le latin aux futurs prêtres dès leur entrée au séminaire, mais il ne s’arrête pas là. Pour lui, tous les fidèles devraient connaître les prières communes dans cette langue en plus d’être familiés avec certaines parties de la liturgie.
Je ne parle pas ici d’un retour au rite tridentin, loin de là. En fait, célébrer l’unité et l’universalité de l’Église à travers la langue latine n’a rien à voir avec un retour au passé. Il s’agit d’un simple pas vers la communion.
Par où on commence?
Sébastien