Réflexion grano-machiste estivale

ou Lettre à toi que j’ai vue ce matin

Je marchais vers le studio ce matin, comme tous les autres. Je traversais le quartier de la haute finance. Employés de bureau, gens d’affaires, banquiers, avocats, tous marchaient d’un bon pas sur les trottoirs de Bay Street. C’est alors que je t’ai vue. Jeune, branchée, à l’allure professionnelle, confiante avec une certaine nonchalance. Voilà. J’étais presque charmé quand je remarquai cet objet fumant au bout de tes doigts. Pourquoi?

Que fais-tu à ta beauté? Pourquoi cette course vers la mort? Que caches-tu pour chercher à tout prix à aspirer ce tube qui ne fera que t’enlaidir? Ton fardeau est-il plus grand que celui de Marie-Madeleine?

Bien sûr, tu t’en fous. «Tu es marié, me dis-tu.» Absolument, et j’ai marié la plus belle… Ce n’est toutefois pas une raison pour t’empoisonner! 

À toi, blonde, brune, noire que j’ai croisée ce matin je dis : Dieu t’a créée si belle. Pourquoi cherches-tu à ruiner une telle création, un si grand chef d’œuvre? Lâche cette cigarette que je ne saurais voir et profite de l’été! C’est Dieu qui nous l’a donné.

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