Le Sacré-Coeur veille sur le tout Paris

 

La basilique du Sacré-Coeur serait le 2e lieu le plus visité au monde après Notre-Dame de Paris. On y vient en touriste certes, mais aussi pour rencontrer Celui qui veille sur la Ville-Lumière. Il s’agit du dernier petit reportage réalisé à Paris dans le cadre de mon séjour à KTO, la télévision catholique de France.

Le président de la CECC à-propos de Dév. et Paix

Regardez Zoom ce vendredi pour un compte-rendu de l’ouverture de l’année sacerdotale avec le pape Benoît XVI et un entretien exclusif avec le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, Mgr James Weisgerber. De passage dans nos studios pour faire un bilan de la dernière année, l’archevêque de Winnipeg a répondu à nos questions au sujet de l’enquête réalisée entourant les partenaires de l’organisme Développement et Paix au Mexique. Mgr Weigerber nous a donné l’heure juste à-propos du processus de réconciliation avec les peuples authochtones du Canada. Pour le prélat, si le processus a beaucoup avancé depuis un an, le vrai travail ne fait que commencer.

C’est donc à ne pas manquer à Zoom le 19 juin.

Sur les pas du saint Curé: ouverture de l’année du prêtre sur S+L

jmvianney-21Benoît XVI ouvrira l’année sacerdotale à l’occasion du 150e anniversaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney. Alors que l’année dédiée à saint Paul se terminera la semaine prochaine, le Pape  a voulu une année consacrée au sacerdoce dans le but de « promouvoir un engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres afin de rendre plus incisif et plus vigoureux leur témoignage évangélique dans le monde d’aujourd’hui. »

Pour cela, il fera du Curé d’Ars non seulement le Patron de tous les curés, ce qu’avait fait Pie XI, mais Patron de tous les prêtres du monde. La réalité d’un prêtre qui exerça son ministère dans un village de 230 âmes au milieu du 19e siècle est certes différente de celle de l’administrateur paroissial que nous connaissons de nos jours. Mais aujourd’hui comme hier, le prêtre est là pour manifester l’amour miséricordieux du Seigneur. Notre monde a plus que jamais besoin de cet amour. Notre monde a plus que jamais besoin de saints prêtres!

sur-le-chemin-dars

Tu m'as montré le chemin d'Ars, moi je t'indiquerai le chemin du Ciel...

On lira avec intérêt la lettre de Benoît XVI pour l’annonce l’année sacerdotale. Réaliste et profond, ce message nous rappelle que le prêtre n’est pas un être à part, avec ticket garanti pour le Ciel. Le prêtre est membre du « peuple sacerdotal » dont nous faisons tous partie. Il a besoin de nous, laïcs et religieux, pour marcher vers la sainteté, comme nous avons besoin de lui. À travers lui, c’est Jésus qui se donne au monde dans son eucharistie.

Cette année nous permettra donc de redécouvrir la valeur du ministère sacerdotal dans l’Église et dans le monde. Espérons qu’elle redonnera aux prêtres un peu de tonus afin de témoigner du Christ par l’exemple de leur vie.

Ce vendredi 19 juin, en la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, le Pape présidera les Vêpres solennelles en présence des reliques du saint Curé. Télévision Sel et Lumière diffusera en français cette grande célébration le jour même à 16h30.

Dans le cadre de l’ouverture de l’année sacerdotale, nous présenterons une édition spéciale de Focus catholique pour réfléchir sur la vocation du prêtre au 21e siècle. Propos du recteur du Grand séminaire de Montréal, M. Charles Langlois, pss. Des prêtres ordonnés lors du CEI 2008 se confient après leur première année de ministère. La vie de saint Jean-Marie Vianney vue par ses souliers avec le père Thomas Rosica. Le père Jean-Philippe Nault, recteur du Sanctuaire d’Ars en France présente la figure du saint curé pour inspirer les prêtres aujourd’hui.

Lundi 22 juin à 19h et 23h après Zoom
Vendredi 26 juin et dimanche 28 juin à 19h30 et 23h30

Le Concile des jeunes: pour lancer l’été du bon pied

Du 26 au 29 juin, la Famille Marie-Jeunesse accueillera plus de 300 ados et jeunes adultes pour le 20e Concile des jeunes. Sans vous expliquer en détail de quoi il s’agit,  je peux simplement vous dire que j’avais 16 ans lorsque j’ai participé à mon premier Concile…  et que ça ne pouvait arriver à un meilleur moment de ma vie.  Ce rassemblement est une véritable retraite pour les jeunes, ponctuée d’humour, de prières et de réflexions. Les jeunes qui y participent y vont pour toutes sortes de raisons. Ils repartent tous avec quelque chose dans le cœur et le sourire aux lèvres…

Toronto: intervention papale requise

dechets-dans-la-ville-2002Les éboueurs de la ville de Toronto pourraient déclencher une grève légale à partir du 22 juin prochain. C’est donc l’histoire qui se répète. Il y a sept ans presque jour pour jour, les employés municipaux avaient cessé la collecte des ordures pendant plus de deux semaines et ce, alors que Jean-Paul II allait débarquer en ville avec des centaines de jeunes du monde entier. Les sacs verts jonchaient les entrées des parcs et les bordures de rues: ces images avaient fait le tour du monde. La tension et l’impatience des Torontois et des organisateurs de la 17e JMJ étaient à son comble lorsque, quelques jours avant l’arrivée du Pape, le gouvernement ontarien ordonnait le retour au travail des employés municipaux qui, sans faire trop de vague, avaient bien obtempéré. Le 22 juillet 2002, Toronto avait retrouvé son lustre.

Cette fois-ci, le Saint-Père n’est pas attendu à Toronto. Il n’y aura pas de grande messe au Parc Downsview, pas de messe catholique à tout le moins, et University Avenue ne sera pas le théâtre du plus grand chemin de Croix jamais réalisé.

En ressassant leurs souvenirs de l’été 2002, les Torontois pourront faire une prière pour que les employés municipaux n’aillent pas jusqu’à ruiner la réputation d’une ville, encore moins mettre en danger la santé des citoyens. Et espérer que le bon sens prévaudra.

Une prière pour l’Environnement

Aujourd’hui 5 juin, nous célébrons la journée mondiale de l’Environnement. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une fête liturgique, car nous célébrons aujourd’hui saint Boniface, mais tout de même, cette journée décrétée par l’ONU devrait nous concerner tous. À cet effet, l’union des supérieurs généraux propose une prière que les religieux et religieuses du monde peuvent réciter en communauté. En voici un extrait:

Dieu de Bonté, nous nous rassemblons aujourd’hui avec des gens de partout pour célébrer la journée Mondiale de l’Environnement.

Tu nous appelles à être en solidarité – par la prière et l’action – avec les personnes défavorablement affectées par le changement climatique

Nous reconnaissons que la Terre sera seulement notre demeure dans la mesure où nous apprenons à respecter et à prendre soin de toute la communauté de vie et où nous apprenons l’humilité quant à notre place en elle, où nous agissons en sorte de protéger et de restaurer l’intégrité des systèmes de vie et où nous travaillons en vue d’un développement durable pour tous.

Change nos coeurs. Remplis nos coeurs d’un désir brûlant pour ton «Royaume» où tu vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.

En tant que nouvel actionnaire de GM*

gmNous n’avions pas d’autre choix, de dire notre premier ministre. Dix milliards de dollars pour préserver près de 9000 emplois au Canada, en comptant les employés de GM, mais aussi ceux de ses fournisseurs, cela signifie qu’il nous en coûte plus ou moins un million pour sauver un emploi. Ce matin, plusieurs payeurs de taxes se posent des questions.

Qu’est-il arrivé à l’économie de marché dont on vantait les mérites, fanfares et trompettes? Au capitalisme monté en doctrine, qui prône la loi de l’offre et de la demande? Les raisons de la crise de l’automobile américaine sont nombreuses mais reposent tout de même sur le seul élément qui importe: le produit offert. Et, si l’on suit la logique du marché, lorsqu’un produit, dans ce cas-ci une voiture, n’a plus la cote auprès des acheteurs potentiels, la compagnie qui fabrique ce produit est appelée à s’ajuster ou à disparaître. GM n’a pas voulu s’adapter. La compagnie qui a acheté des chemins de fer américains pour les détruire et acquis des compagnies de tramway pour les démanteler il y a plusieurs décennies, la compagnie qui a forgé un nouveau mode de vie en Amérique du Nord, la banlieue, dont le développement repose essentiellement sur l’automobile, cette compagnie, aujourd’hui victime d’elle-même, devrait disparaître. La culture de l’automobile n’étant pas prête de changer, d’autres constructeurs occuperaient le vide laissé par le géant de fer.

L’Église catholique se dit en faveur de l’économie de marché, mais pas à n’importe quelle condition :

Un vrai marché concurrentiel est un instrument efficace pour atteindre d’importants objectifs de justice: modérer les excès de profit des entreprises; répondre aux exigences des consommateurs; réaliser une meilleure utilisation et une économie des ressources; récompenser les efforts des entreprises et l’habileté d’innovation et faire circuler l’information de façon qu’il soit vraiment possible de confronter et d’acquérir les produits dans un contexte de saine concurrence. (Compendium de la doctrine sociale de l’Église, 347)

La position de l’Église quant au rôle de l’État est plutôt nuancée. Si elle est en faveur du  libre marché, l’Église reconnaît qu’il revient à l’État de définir la direction du développement économique tout en intervenant le moins possible dans celui-ci de manière directe. Il ne doit pas se substituer à l’action des individus (no 354).

Mais voilà, est-ce que nos gouvernements, et spécialement le gouvernement américain, ont laissé déraper la situation avant d’intervenir à coup de dizaines de milliards? Comment est-on parvenu à un tel déséquilibre? Je ne parle même pas ici de la faillite et du sauvetage de plusieurs banques de la planète. Lors de la rencontre des dirigeants des grandes puissances pour un sauvetage économique, le Président français souhaitait une réflexion pour un nouveau capitalisme, une économie de marché qui verrait, et j’interprète ici son propos,  à un « développement global et solidaire de l’homme et de la société au sein de laquelle il vit et travaille (no 334).» Les dirigeants occidentaux sont très peu intéressés à cette question. Le coût en dollars du sauvetage actuel est certes élevé, mais le coût humain de la crise n’est pas encore assez grand pour une refonte des bases de notre économie.

D’ici à ce que cela se produise, des milliers d’employés du secteur automobile et leurs familles ont besoin d’aide. La faute de PDG et de politiciens mous influencés par des lobbyings crasseux nous dégoûtent, mais ne doivent pas nous faire perdre de vue l’angoisse et la souffrance de familles et de communautés entières. Pour cette raison, je suis soulagé d’être aujourd’hui actionnaire de GM. Cela ne m’incitera toutefois pas à me procurer l’une de leurs voitures.

* Les gouvernements canadien et ontarien fournissent 10,6 milliards de dollars pour aider GM à se restructurer. Par ce geste, les contribuables canadiens détiennent désormais près de 12% de cette compagnie dont 16% de la production nord-américaine est réalisé au Canada. Ce geste précipite les deux gouvernements dans des déficits plus élevés que prévus.

Marche pour la vie 2009 – Émission spéciale le 1er juin 20h

 

Le 14 mai dernier, des milliers de Canadiens ont convergé vers la colline parlementaire à Ottawa pour défendre la vie. Pour plusieurs d’entre eux, la journée avait débuté par une messe à la cathédrale Notre-Dame, présidée par l’archevêque du diocèse, Mgr Terrence Prendergast, sj. Il était accompagné d’une douzaine de ses confrères qui s’étaient donné le mot pour être présents, surtout que la marche de cette année soulignait le 40e anniversaire de la loi omnibus qui avait placé l’enfant à naître dans un vide juridique et décriminalisé l’avortement. Par leur présence remarquée, les évêques ont signifié qu’ils étaient de retour en force sur la place publique pour s’engager dans les grands débats de l’heure, ceux qui font les manchettes et ceux dont on parle moins. Le respect de la vie et la question de l’avortement font partie de cette dernière catégorie.

La participation de l’épiscopat canadien à la Marche pour la vie 2009 ne cachait pas moins la faible présence francophone. Le diocèse de Québec avait nolisé deux autobus pour l’occasion et assurait du coup la présence du plus large contingent francophone à avoir participé à ce ralliement annuel. Malgré cela, la disproportion francophones/anglophones était saisissante. J’ai bien rencontré quelques gens de Montréal ici, une dame de Gatineau là, mais la petite délégation québécoise donnait des munitions aux participants du reste du Canada qui croient dur comme fer que le Québec est en perdition et est gangréné par une culture de la mort. Pourtant, il existe au Québec plusieurs mouvements qui promeuvent une culture de la vie en venant en aide aux jeunes mères et aux familles. En donnant les bons outils, en accueillant et en informant ces personnes sur les réalités de l’avortement et les options possibles, on peut sauver bien des vies, bébés ET adultes. Quant aux raisons qui expliqueraient l’absence de Québécois à la Marche nationale pour la vie, il faut peut-être regarder ailleurs.

Le mouvement national qui organise ce ralliement annuel, Campaign Life Coalition (CLC), est un organisme catholique unilingue, ce qui, il va sans dire, donne une teinte particulière à la Marche. Cela nous amène à poser une question. En ce qui a trait aux enjeux de la vie, et de l’organisation de cette marche en particulier, comment a-t-on tenté de rejoindre les non-catholiques, afin qu’eux aussi marchent pour la vie? J’ai pu interviewer un évêque anglican de l’Ouest du Canada. Pour lui, il est essentiel que les anglicans soient avec leurs frères et sœurs catholiques parce que le droit à la vie n’est pas un enjeu exclusivement catholique. Une prière récitée par un ministre protestant n’y change rien. Si la Marche pour la vie doit se répéter dans l’avenir, ce qui semble assuré, la CLC devrait trouver d’autres partenaires qui aideraient à planifier cette marche et qui inviteraient ainsi des gens d’autres églises, confessions et même des non-croyants.  
 
Peu importe notre langue, notre credo ou notre allégeance politique, nous sommes appelés à reconnaître la dignité et la valeur intrinsèque de chaque vie humaine de sa conception jusqu’à sa mort naturelle du fait que nous faisons partie de cette famille humaine. Dépolariser cet enjeu pourrait permettre aux hommes et aux femmes ad extra de la droite religieuse chrétienne de se sentir concernés.

L’émission spéciale «Exode 2009» fera le point sur la Marche nationale pour la vie et relatera les moments forts de cette journée.

Lundi 1er juin 20h
Mardi 2 juin 00h00 et 12h30
Samedi 6 juin 19h30 et 23h30.

Les défis du couple au C du V

L’union d’un homme et d’une femme est certainement l’un des plus grands signes de l’amour de Dieu pour l’humanité. Mais qui a dit qu’une telle union serait facile à maintenir? Chacun arrive dans le couple avec son bagage, une histoire, et des imperfections! Comment alors parvenir à vivre ensemble, à grandir ensemble dans l’amour et à faire les compromis – et ils sont quotidiens – pour que ce couple continue de nourrir l’un et l’autre, de les fortifier, de les sanctifier?

Deux femmes pour le moins spéciales sont venus discuter de ces choses avec moi à la Librairie Paulines il y a quelque semaines. L’une est mariée depuis plus de trois décennies et accompagne des couple qui se préparent au mariage chrétien. L’autre est religieuse et sexologue. Elle a développé le Modèle d’intervention globale en sexologie.

Au Complément du Verbe cette semaine:

Hélène Lussier
Toi et moi, florilège pour la vie à  deux (Médiaspaul)
Sr Marie-Paul Ross
Pour une sexualité épanouie (Fides)

Jacques Gauthier nous présente également son dernier ouvrage, Les défis de la soixantaine paru aux Presse de la renaissance. Les couples sexagénaires ont eux aussi leur lot de défis et celui qui arrive bientôt à ce nouvel âge d’or donne des pistes inspirées pour y faire face.

Lundi 25 mai 20h et minuit
Samedi 30 mai 19h30 et 23h30

Explorer l’univers ou évangéliser le monde

STAR TREKLoin de moi l’idée de détourner les fidèles que nous sommes du voyage du Saint-Père en Terre sainte, mais tout de même, voici une note plus légère en cette semaine chargée. Quelques collègues de votre chaîne catholique, dont je suis, sont allés voir le dernier Star Trek sorti en salle récemment. Si vous connaissez les personnalités et collaborateurs de la chaîne bilingue, l’identité de ces individus pourrait vous étonner. Je ne suis pas un inconditionnel de Star Trek, disons seulement que le début de mes études en philosophie a coïncidé avec mon assiduité à l’une des séries.

À la sortie du film, on se sent prêt à conquérir le monde à l’invitation de Spock lui-même: « d’avoir l’audace de découvrir de nouvelles espèces et d’aller à la rencontre de nouvelles civilisations ». Mes collègues et moi avons transféré cet appel à notre mission à S+L: d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à travers les médias et de former les chrétiens à la foi de l’Église. De Spock à saint Paul, il n’y avait qu’un pas! L’audace nous pousse à aller au-delà de nous-mêmes, motivés par un idéal dans un cas, par l’amour dans l’autre. Aller en mission. C’est ce que feront des milliers de personnes jeudi sur la colline parlementaire à Ottawa alors qu’elles marcheront pour la vie et pour la vérité. Aller en mission, c’est également ce que feront des centaines de jeunes qui se rassembleront à Québec à partir du 15 mai prochain pour la première Montée jeunesse post CEI 2008.

Aller en mission: c’est porter un idéal, un projet. En laissant la conquête de l’espace à Julie Payette et aux autres Canadiens qui oeuvrent à ce grand projet, que nous reste-t-il? Ensemble, les peuples de ce monde pourraient parvenir à un vivre ensemble qui reconnaît la dignité de chaque être humain, de sa conception à sa mort naturelle (avec ou sans cours d’éthique et culture religieuse) et qui donne à chacun un toit, des soins, des vêtements et une éducation. Quelle est notre mission sinon d’être ce que nous mangeons, comme nous y invite saint Augustin, Corps offert pour la vie du monde?

Et qui eut cru que Spock aurait un tel effet sur les cinéphiles que nous étions ce soir…

Secured By miniOrange