Vendredi saint: Chemin de Croix présidé par le pape François

Way_of_the_Corss_RomeLe 19 mars 2013, le Pape François était élu depuis quelques jours. Il fit l’homélie sur Saint Joseph, qui a été legardiende Marie et de Jésus[1] et dont le style était fait de discrétion, d’humilité, de silence, de présence constante et de fidélité totale.

Dans la Via Crucis que nous allons commencer, il sera souvent fait référence au don qui consiste à être gardés par l’amour de Dieu, en particulier par Jésus crucifié, ainsi qu’au devoir d’être, à notre tour, gardiens par amour de toute la création, de toutes les personnes, spécialement des plus pauvres, de nous-mêmes et de nos familles, pour faire resplendir l’étoile de l’espérance.

Nous voulons participer à cette Via Crucis en profonde intimité avec Jésus. Attentifs à tout ce qui a été écrit dans les Évangiles, quelques sentiments et pensées qui ont pu habiter l’âme et le cœur de Jésus en ces heures d’épreuve seront recueillies avec discrétion.

En même temps nous nous laisserons interpeller par certaines situations de vie qui caractérisent – en bien ou en mal – notre époque. Nous exprimerons ainsi une résonance qui dira notre désir de faire quelque pas, en imitation de Notre Seigneur Jésus Christ dans sa passion. [Read more…]

Homélie du Pape François – Dimanche des Rameaux

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Au centre de cette célébration, qui apparaît si festive, il y a la parole que nous avons entendue dans l’hymne de la Lettre aux Philippiens : « Il s’est abaissé » (2, 8). 

Cette parole nous révèle le style de Dieu et du chrétien : l’humilité. Un style qui ne finira jamais de nous surprendre et de nous mettre en crise : on ne s’habitue jamais à un Dieu humble !

S’abaisser est avant tout le style de Dieu : Dieu s’abaisse pour marcher avec son peuple, pour supporter ses infidélités. On le voit bien en lisant le Livre de l’Exode : quel abaissement pour le Seigneur que d’écouter tous ces murmures, ces lamentations ! Ils étaient dirigés contre Moïse, mais au fond, ils allaient contre Lui, leur Père, qui les avait fait sortir de la condition d’esclavage et les guidait sur le chemin à travers le désert jusqu’à la terre de la liberté.

En cette Semaine, la Semaine Sainte, qui nous conduit à Pâques, nous irons sur ce chemin de l’abaissement de Jésus. Et seulement ainsi, elle sera “sainte” aussi pour nous ! [Read more…]

Pour une promotion intégrale de la condition de la femme dans le monde

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Image: Courtoisie de CNS

La semaine dernière, le représentant du Saint-Siège aux Nations-Unies l’archevêque Bernardito Auza a prononcé un discours important devant les participants de la 59e Session de la Commission sur la condition de la femme. Ce discours peut, non seulement nous informer sur les grandes orientations de la diplomatie vaticane dans le monde mais également nous donner d’importantes informations sur les véritables défis auxquels font face les femmes aujourd’hui dans le monde.

Une diplomatie au service de la paix

Comme l’a affirmé le Cardinal Parolin, Secrétaire d’État du Vatican dans une entrevue accordée au père Thomas Rosica dans le cadre de l’émission Témoin sur Sel + Lumière : « la diplomatie du Saint-Siège a pour but fondamental d’aider les pays à garder la paix au centre de leurs préoccupations ». Cette orientation fondamentale se retrouve dans la déclaration de Mgr Auza. En effet, bien que le Saint-Siège ait souvent été dépeint d’une manière négative par beaucoup de médias idéologiquement orientés, cela ne l’empêche pas d’être l’une des plus grandes diplomaties du monde et des plus actives. Face aux fausses idées reçues, il est important de réaffirmer que le Vatican est officiellement présent dans presque tous les pays du monde et que dans chacun de ceux-ci, il est directement impliqué dans des œuvres d’éducation, de soins de santé, d’aide aux plus démunis, etc. Les informations recueillies dans chacun de ces pays sont envoyées au Vatican. Celui-ci est donc en mesure de se faire une idée claire et précise, entre autres, de la situation réelle des femmes dans le monde et des défis auxquels elles sont confrontées. De plus, contrairement à d’autres États qui ont à défendre d’abord et avant tout leurs propres intérêts, le Saint-Siège dispose, outre une probité morale indéniable, une grande objectivité puisqu’il n’a pas d’autres intérêts que la défense des droits de la personne et la promotion de la paix. Pour toutes ces raisons, les gouvernements du monde auraient avantage à lire ce discours du Saint-Siège et, au regard de celui-ci, réexaminer leurs propres politiques. [Read more…]

Réouverture de la Porte sainte de Notre-Dame de Québec le 12 décembre 2015

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Jubilé de la miséricorde par le pape François

L’Année sainte annoncée
signifie la réouverture de la
Porte sainte de Notre-Dame de Québec
le 12 décembre 2015

Québec, le 17 mars 2015 – À l’occasion du second anniversaire de son pontificat, le pape François a annoncé qu’une Année sainte de la miséricorde sera lancée le 8 décembre 2015 (solennité de l’Immaculée Conception), par l’ouverture de la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre. Ce jubilé fait en sorte que les 6 autres Portes saintes au monde seront aussi ouvertes pour l’occasion, dont celle de la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.

Le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, a partagé la joie du diocèse de s’unir au pape François en cette Année de la miséricorde : «  Après le 350e anniversaire de Notre-Dame de Québec, ce sera un jubilé que nous célébrerons avec toute l’Église universelle. Le thème de la miséricorde touche le cœur de la vie de toutes les femmes et de tous les hommes. Cette année nous permettra de redécouvrir la miséricorde de Dieu qui nous ouvre les bras et nous invite à sa rencontre. »

Pour Mgr Denis Bélanger, curé de la paroisse Notre-Dame de Québec, cette annonce lance un beau défi à son équipe : «  L’aire d’accès à la Porte sainte devait être démantelée au mois de mai ! Nous garderons bien sûr cette structure pour permettre de traverser de nouveau la Porte sainte dès le 12 décembre prochain. Même fermée, nous attendons des pèlerins qui viendront se recueillir à la Porte tout au long des prochains mois. L’appel à la miséricorde lancé par le pape François nous interpelle beaucoup et nous serons heureux de vivre une nouvelle année de Jubilé, même si nous l’attendions seulement en 2025. »

L’ouverture de cette année jubilaire coïncidera avec le 50e anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II en 1965. L’Année sainte se déroulera jusqu’au 20 novembre 2016, en la fête du Christ Roi.

L’annonce officielle et solennelle de l’Année sainte sera faite le dimanche de la Miséricorde Divine,  célébrée le deuxième Dimanche de Pâques, le 12 avril. La dernière Année sainte, remonte au Jubilé de l’année 2000. Le dernier Jubilé extraordinaire, l’Année sainte de la Rédemption, s’était déroulé en 1983, pendant le pontificat de Jean-Paul II.

Deux ans de pontificat : Le Pape se confie à la télévision mexicaine

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(Radio Vatican) Pour le deuxième anniversaire de son pontificat, le Pape François a accordé une interview à la télévision mexicaine Televisa. Il s’est exprimé très librement sur les deux premières années de son pontificat, son lien avec l’Amérique latine, ses relations avec son prédécesseur Benoît XVI, mais aussi son état d’esprit le 13 mars 2013, jour de son élection au trône de Pierre. Morceaux choisis.

Il était venu à Rome avec seulement une petite valise, convaincu de retourner à Buenos Aires pour le dimanche des Rameaux, il avait déjà préparé l’homélie. « Je n’étais pas dans la liste des papabili, ça ne me venait pas à l’esprit, d’ailleurs à Londres les bookmakers ne me situaient qu’à la 42e ou 46e place, rappelle-t-il avec humour. Les journalistes ne me considéraient que comme un potentiel grand électeur, qui, au plus, aurait pu indiquer un nom, et ils étaient tranquilles. » François a par ailleurs sèchement réfuté les propos de la journaliste sur le fait qu’il aurait obtenu 40 voix lors du conclave de 2005.

Il a rappelé les propos de son ami, le cardinal Claudio Hummes, actuellement délégué de la conférence épiscopale brésilienne pour l’Amazonie. « Il m’a dit ‘ne t’inquiète pas, ainsi l’Esprit Saint fera son œuvre’.  Lorsque les deux tiers ont été atteints, le cardinal m’a embrassé et m’a dit de ne pas oublier les pauvres, cette phrase a commencé à tourner dans ma tête et c’est cela qui m’a porté au choix de ce nom. Durant le vote je priais le Rosaire et je me sentais très en paix, presque jusqu’à l’inconscience. Cette paix, pour moi c’était un signe que ce vote était ce que Dieu voulait. Depuis ce jour je ne l’ai pas perdue, cette paix. C’est quelque chose comme un cadeau. »

Le Pape a précisé ses souvenirs des instants qui suivirent l’élection. «  Ensuite qu’est-ce que j’ai fait, je ne le sais pas, Ils m’ont fait me mettre debout, ils m’ont demandé si j’acceptais, j’ai dit que oui, Je ne sais plus s’il m’ont fait jurer quelque chose ou pas, je ne me souviens pas. J’étais en paix. Je suis allé changer la soutane, je suis sorti pour saluer d’abord le cardinal Diaz, qui était en chaise roulante, puis j’ai salué les autres cardinaux. Ensuite, j’ai demandé au vicaire de Rome et au cardinal Hummes de m’accompagner, ce qui n’était pas prévu dans le protocole. Nous sommes allés prier dans la chapelle Pauline, pendant que le cardinal Tauran annonçait mon nom. Ensuite je suis sorti, et je ne savais pas quoi dire. Et le reste vous en avez été les témoins, c’est sorti spontanément, j’ai dit simplement : priez pour moi pour que Dieu, à travers vous, me bénisse. Tout est sorti spontanément, comme le fait de prier pour Benoît. »

Dans cette interview, le Pape François n’a pas nié que les contraintes pratiques liées à sa charge lui pèsent parfois… « Ça ne plait pas d’être Pape. Ce qui me ferait plaisir, ce serait de pouvoir sortir un jour, sans être reconnu est d’aller dans une pizzeria, manger une pizza ! À Buenos Aires je sortais beaucoup, ici je trouve d’autres façons de sortir, au téléphone, ou d’une autre façon. »

« Moi, j’ai la sensation que mon pontificat sera bref, 4 ou 5 ans, peut-être 2 ou 3. Deux sont déjà passés. C’est comme une sensation un peu vague, peut-être que c’est comme la psychologie du joueur de hasard qui se convainc qu’il perdra, de façon à ne pas se faire d’illusions, et à être content s’il gagne. Je ne sais pas… Mais j’ai la sensation que le Seigneur m’a mis ici pour une chose brève, et rien de plus. Mais c’est une sensation. Je laisse toujours ouverte la possibilité. »

L’exemple de Benoît XVI

Dans cet entretien, François redit aussi que la renonciation de Benoît XVI a créé un précédent, et peut-être une nouvelle tradition : « il y a certains cardinaux au pré-conclave, aux congrégations générales, qui se sont interrogés sur ce problème théologique, très intéressant. Je crois que ce qu’a fait le Pape Benoit ouvre une porte. Il y a 60 ans, il n’y avait pas d’évêques émérites, aujourd’hui il y en a 1400. Est venue l’idée qu’un homme de plus de 75 ans ne pouvait plus porter le poids d’une Eglise particulière. De même, je crois que ce qu’a fait le Pape Benoit, avec tant de courage, a ouvert , une porte institutionnelle pour la notion de ‘papes émérites’ »

Pas question toutefois de créer un âge de retraite systématique :«  Je n’aime pas trop l’idée d’une limite d’âge, car la Papauté est une grâce spéciale, mais je partage l’idée de ce qu’a fait Benoît. Je l’ai vu l’autre jour au Consistoire. Il était heureux, content, respecté par tous. Je suis allé le retrouver, je lui parle souvent au téléphone. C’est comme un grand-père sage à la maison, un homme loyal jusqu’à la mort, un homme de Dieu. »

Chantiers en cours : la réforme de le Curie et le Synode sur la famille

L’interview aborde également les chantiers lancés par le pontife argentin. Sur la réforme de la Curie, le Pape François s’est montré incisif : « Je crois que c’est la seule cour qui reste en Europe. Les autres se sont démocratisées, même les plus classiques.  Il y a quelque chose dans la cour pontificale  qui maintient une tradition un peu atavique. Je ne le dis pas de manière péjorative, c’est une question de culture. Mais ceci est en train de changer, la Curie peut garder l’aspect d’une cour mais être un groupe de travail au service de l’Eglise et des évêques. »

Le Pape rappelle que le Synode sur la famille a été convoqué «  surtout à cause des graves difficultés que la famille vit dans la société, en particulier pour les jeunes. » De ce constat découlent un certain nombre de dossiers prioritaires : «  la préparation au mariage, l’accompagnement de ceux qui cohabitent, des nouveaux époux, de ceux qui ont échoué et qui donnent vie à de nouvelles unions. L’important est de bien comprendre le sacrement de mariage pour éviter que de nombreux mariages soient plus un évènement social que de foi. »

La lutte contre les abus sexuels

Le Pape précise que la Commission n’a pas été instituée seulement pour régler les cas d’abus mais surtout dans une optique de prévention, pour la protection des mineurs. « Le problème des abus est grave. La plupart adviennent dans le milieu familial et parmi les relations proches. Mais un seul prêtre qui commet un abus, c’est suffisant pour mobiliser toutes les structures de l’Eglise pour affronter le problème » souligne t-il.

François parle de l’importance de l’écoute des victimes et raconte sa propre expérience au Vatican, lorsqu’ il en a reçu six. « La destruction intérieure qu’ils subissent est dévastatrice, et un seul prêtre qui se rend coupable, c’est suffisant pour nous faire honte, et pour faire tout ce qu’il est possible de faire. » Le Pape François reconnaît à Benoît « le courage d’avoir dit publiquement à quel point c’est un crime de détruire une créature avec ces actions ».

La relation avec les évangéliques

Saluant les évangéliques qui offrent « la proximité, la capacité d’être proches des gens, de les saluer, de les connaître ». Le Pape tient à différencier les « mouvements évangéliques honnêtes et bons et les mouvements sectaires, notamment ceux qui dérivent vers la théologie de la prospérité. »
Il pense que les évangéliques ont des choses positives à apporter aux catholiques, notamment sur l’art de la prédication. « Les homélies sont parfois un désastre, ce sont des leçons de théologie qui n’arrivent pas au cœur, alors nous devons nous convertir. Le concept protestant de l’homélie est beaucoup plus fort, c’est presque un sacrement. A la base du départ des catholiques il y a la distance, le cléricalisme, les homélies ennuyeuses, contre la proximité, la travail, l’intégration, la parole de Dieu ardente. »

Le Pape tient ainsi à souligner l’important travail entrepris à Buenos Aires entre l’Eglise et les pasteurs évangéliques. Il met en garde contre une Eglise trop auto-centrée, « il y a le défi d’un fort cléricalisme qui crée une certaine distance des gens. Le cléricalisme en Amérique latine est un des obstacles au développement du laïcat » même si «  la piété populaire a permis aux laïcs d’être créatifs et libres, à travers le culte, le procession. »

Un pape latino et solidaire des migrants

Concernant son voyage de septembre prochain en Amérique du Nord, le Pape François a précisé qu’il pensait entrer aux Etats-Unis en passant par la frontière terrestre avec les Etats-Unis- à Ciudad Juarez, avant de renoncer à ce projet. Mais François promet de consacrer plus tard au moins une semaine de visite au Mexique, visité par Benoît XVI en 2012. Il considère la Vierge de Guadalupe comme une « source d’unité culturelle, une porte vers la sainteté au milieu de tant de péchés, de tant d’injustices, de tant d’abus et de tant de mort. »

Il rappelle que le passage de la frontière avec le Mexique ne concerne pas seulement les Mexicains mais tous les latinos en quête d’un avenir meilleur aux Etats-Unis. « La migration est le fruit d’un mal-être, fruit de la faim. La même chose arrive en Afrique, avec la traversée de la Méditerranée par des gens qui viennent de pays passant des moments difficiles, à cause de la faim, des guerres. Les migrations aujourd’hui sont liées à la faim et au manque de travail, Les gens sont écartés, contraints à chercher du travail ailleurs. »

Il a tenu à souligner les efforts des Européens. « L’Italie a été très généreuse et je tiens à le dire. Le maire de Lampedusa, qui est une femme, s’est activée, quitte à transformer cette île touristique en terre d’hospitalité, C’est une chose  héroïque. Grâce à Dieu, je vois que l’Europe est en train de réviser la situation. Je me réjouis que l’Europe soit en train de réviser sa politique migratoire. »

Le pape veut se faire la voix des migrants, sa sensibilité aux souffrances des migrants « n’est pas de type idéologique, mais elle est spontanée, elle vient de son histoire personnelle et de celle de ses parents », eux-mêmes migrants italiens venus tenter leur chance en Argentine.

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Le pape François annonce un grand « Jubilé de la Miséricorde »

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Le Pape François a annoncé aujourd’hui, le 13 mars 2015, dans la Basilique de Saint- Pierre, la célébration d’une Année Sainte extraordinaire. Ce Jubilé de la Miséricorde débutera par l’ouverture de la Porte Sainte à Saint-Pierre, à l’occasion de l’Immaculée Conception de l’An 2015 et se terminera le 20 novembre par la solennité de Notre Seigneur, Jésus Christ, Roi de l’Univers. Au début de cet An, le Saint-Père avait dit : « Ce temps-ci est le temps de la Miséricorde».C’est important, pour les fidèles laïcs,de la vivre et de l’apporter dans les différents milieux de la société.En avant!»

Cette annonce a été prononcée à l’occasion du deuxième anniversaire de l’élection du Pape François, durant l’homélie de la célébration pénitentielle par la quelle le Saint-Père a ouvert l’initiative: 24 heures pour le Seigneur. Cette initiative, proposée par le Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Evangélisation, promeut dans le monde entier l’ouverture extraordinaire des églises pour inviter à la célébration du saint sacrement de la réconciliation. Le thème de cette année est tiré de la lettre de Saint Paul aux Ephésiens : « Dieu riche en miséricorde »(Ef 2,4). L’ouverture du prochain Jubilé se fera à l’occasion du cinquantième anniversaire de la clôture du Concile Œcuménique Vatican II, en 1965, et pour cela il acquiert une signification- particulière qui pousse l’Eglise à continuer l’œuvre entamée par Vatican II.

Pendant le Jubilé, les lectures pour les dimanches du temps ordinaire seront tirées de l’Evangile de saint Luc, « l’évangéliste de la miséricorde ». Dante Alighieri le qualifia de :  » scriba mansuetudinis Christi », « narratore della mitezza del Cristo ». Ce sont très connues, dans l’Evangile de la Miséricorde de Luc, les paraboles: la brebis égarée, la drachme perdue , le père miséricordieux L’annonce officielle et solennelle de l’Année Sainte sera fait par la lecture et la publication, près de la Porte Sainte, de la Bulle, le dimanche de la Miséricorde Divine, la fête instituée par Saint Jean -Paul II qui est célébrée le dimanche après Pâques.

Autrefois, chez les Juifs, le jubilé était une Année proclamée sainte, qui tombait tout le cinquante ans et, pendant cette année, on devait rendre l’égalité à tous les fils d’Israël, offrant des nouvelles opportunités aux familles qui avaient perdu leur propriété, et même la liberté personnelle. Aux riches, en revanche, l’année jubilaire rappelait que le temps s’approchaitdans lequel les esclaves israéliens, de nouveaux rendus égaux, auraient pu revendiquer leur droit. »La justice, d’après la loi d’Israël, se proposait surtout la protection des faibles ».(SaintJean Paul II, dans Tertio Millennio Adveniente13). L’Eglise catholique a entamé la tradition de l’Année Sainte avec le Pape Boniface VIII en 1300. Boniface VIII avait prévu un jubilé à chaque siècle. A partir de 1475 – dans le but de permettre à toute génération de vivre au moins une Année Sainte- le jubilé ordinaire fut établi au rythme de 25 ans. Un jubilé extraordinaire, en revanche, est convoqué à l’occasion d’un événement de remarquable relief.

Les Années Saintes ordinaires célébrées jusqu’à aujourd’hui, sont 26. La dernière Année Sainte a été le Jubilé de l’année 2000. La tradition de convoquer des jubilés extraordinaires remonte au XVI siècle. Les dernières Années Saintes extraordinaires du siècle passé ont été celles de 1933, convoquées par Pie XI pour le XIX centenaire de la Rédemption ainsi que celle de 1963, convoquée par Jean Paul II pour les 1950 ans de la Rédemption. L’Eglise catholique a donné davantage une signification spirituelle au jubilé juif. Cela consiste dans un pardon généralisé, une indulgence ouverte à tous et dans la possibilité de renouerle rapport avec Dieu et le prochain. C’est pourquoi l’Année Sante est toujours une opportunité pour approfondir notre foi et vivre, d’un engagement renouvelé, le témoignage chrétien. Par le Jubilé de la Miséricorde le Pape François met au cœur de l’attention le Dieu miséricordieux qui invite tous à revenir chez Lui. La rencontre avec Lui inspire la vertu de la miséricorde.

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Vers une encyclique sur l’écologie

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Image: Courtoisie de CNS

Le 5 mars 2015, le cardinal Peter Turkson, président du Conseil Pontifical Justice et Paix, prononçait un discours au Trócaire 2015 (l’Agence irlandaise catholique d’aide pour le développement international) à l’Université pontificale Saint-Patrick à Maynooth en Irlande. Ce discours était d’une importance capitale puisqu’il est considéré par plusieurs comme étant un prélude à la prochaine encyclique du pape François qui portera sur l’écologie. Dans ce discours prononcé en langue anglaise, le cardinal Turkson explique ce que l’Église entend lorsqu’elle parle d’écologie. La formule à retenir est celle « d’écologie globale ». En fait, cette expression vise à mettre sous un même toit certaines problématiques qui sont parfois considérées séparément, ce qui nuit à leur résolution. En effet, l’originalité de l’Église est qu’elle voit la racine commune des problèmes liés au soin de l’environnement, au développement des pays et à « l’écologie humaine ». Pour le cardinal Turkson, le pape François cherche avant tout à apporter la « chaleur de l’espoir ». Sa prochaine encyclique montrera donc le rôle bénéfique de la foi catholique dans la résolution de problèmes dont « les régulations, les politiques et les orientations sont nécessaires pour faire face à la pauvreté et aux changements climatiques mais peuvent rester sans effet si elles ne sont pas accompagnées d’une conversion morale et d’un changement du cœur »[2]. Tout cela en plus d’apporter des principes clairs qui peuvent orienter les décideurs politiques et ceux du monde des affaires. Pour ce faire, le Cardinal guinéen a voulu expliciter 4 principes fondamentaux à prendre en compte et à respecter pour un juste
souci de la création.

Un appel universel

Reprenant les grandes orientations formulé par Benoît XVI, c’est-à-dire de celui que l’on a appelé le « pape vert », le cardinal Turkson a mentionné que le souci pour l’environnement n’est pas réservé à une catégorie de personnes ou de pays mais nous concerne tous. Ce qui implique qu’aucun organisme et aucune personnalité ne peut monopoliser le discours et le souci de l’environnement. Prendre soin de la création est une responsabilité qui incombe à tous. De plus, s’il veut prendre soin de la nature qui est hors de lui, il doit prendre soin de sa propre nature. En d’autres termes, protéger la nature implique de protéger la nature humaine contre ce qui la rend malade. Comme le disait Benoît XVI :

« L’Église ne peut pas et ne doit pas se limiter à transmettre à ses fidèles uniquement le message du salut. Elle a une responsabilité à l’égard de la création et doit faire valoir cette responsabilité également en public. Et en le faisant, elle ne doit pas seulement défendre la terre, l’eau et l’air comme des dons de la création appartenant à tous. Elle doit également protéger l’homme contre la destruction de lui-même. Il est nécessaire qu’il existe quelque chose comme une écologie de l’homme, entendue d’une juste manière. »[4].

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Le pape François appelle à vivre le Carême dans la vérité du coeur

Lors de la messe qu’il a célébrée ce vendredi 20 février en la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, le Pape François a insisté sur l’effort de cohérence que chaque chrétien doit entreprendre dans le temps du Carême.

Ne pas utiliser Dieu pour masquer les injustices

Les chrétiens, spécialement pendant la période du Carême, sont appelés à vivre de façon cohérente l’amour pour Dieu et l’amour pour le prochain. C’est un des passages clefs de l’homélie de la messe que le Pape François a célébrée ce vendredi matin en la chapelle Sainte-Marthe. Le Pape a mis en garde contre celui qui envoie un chèque à l’Église et qui ensuite, se comporte injustement avec ses employés.

Le peuple proteste devant le Seigneur parce qu’il n’écoute pas leurs jeûnes. Le Pape François a commencé sa méditation en partant du passage d’Isaïe dans la première lecture. Et ensuite, il a souligné qu’il faut opérer une distinction entre le « formel et le réel ». Pour le Seigneur, a-t-il observé, « il ne s’agit pas de faire le jeûne, de ne pas manger de viande » et ensuite de« se disputer et exploiter les ouvriers ». Voilà pourquoi Jésus a condamné les pharisiens qui accomplissaient « tant d’actes extérieurs mais sans la vérité du cœur ».

L’amour pour Dieu et pour son prochain sont unis

Au contraire, le jeûne que désire Jésus est celui qui défait les chaînes injustes, qui libère les opprimés, qui habille les pauvres, qui fait justice.« Ceci, a répété le Pape, est le vrai jeûne, le jeûne qui n’est pas seulement extérieur, comme une application externe, mais c’est un jeûne qui vient du cœur ».

« Sur les Tables de la loi, il y a la loi sur Dieu et la loi sur le prochain et tous deux vont ensemble. Je ne peux pas dire : « J’accomplis les trois premiers commandements…et les autres, plus ou moins. Non, si tu fais ceci, tu ne peux pas faire cela et si tu fais cela, tu dois faire ceci. Ils sont unis : l’amour pour Dieu et l’amour du prochain sont une unité et si tu veux faire une pénitence qui soit réelle et non formelle, tu dois la faire devant Dieu et avec ton frère, avec ton prochain ».

C’est un grave péché que d’utiliser Dieu pour masquer l’injustice

« On peut avoir la foi, a-t-il poursuivi, mais- comme le dit l’apôtre Jacques- « sans œuvres, la foi est comme morte. A quoi cela sert-il ? Ainsi, si une personne assiste à la messe tous les dimanches et communie, on peut lui poser les questions suivantes : « Quel est ton rapport avec tes employés ? Les paies-tu en noir ? Leur paies-tu un juste salaire ? Leur verses-tu une contribution pour leur pension ? Pour leur assurer les soins de santé ? »

« Combien sont les hommes et les femmes de foi, qui ont la foi mais qui ne partagent pas les Tables de la loi : « Oui, je fais cela »- Mais donnes-tu l’aumône ?- Oui, j’envoie toujours un chèque à l’Église- Ah, d’accord. Mais avec ton Église, chez toi, avec ceux qui dépendent de toi- que ce soit tes enfants, tes grands-parents, tes employés- es-tu généreux ? Es-tu juste ? Tu ne peux pas faire d’offres à l’Église pour camoufler l’injustice que tu accomplis avec tes employés. C’est un péché très grave : c’est utiliser Dieu pour masquer l’injustice ».

« Et ça, a t’il repris, c’est ce que le prophète Isaïe nous fait comprendre aujourd’hui au nom du Seigneur”: “Celui qui ne fait pas justice avec les personnes qui dépendent de lui n’est pas un bon chrétien”. Et n’est pas un bon chrétien, ajoute t’il,  celui qui ne se défait pas de quelque chose qui lui est nécessaire pour le donner à un autre qui en a besoin ». Le chemin de Carême, a-t-il encore dit, « est double, envers Dieu et envers le prochain : c’est-à-dire qu’il est réel et pas seulement formel. Ce n’est pas seulement ne pas manger de viande le vendredi, faire quelque chose et puis, accroître l’égoïsme, l’exploitation du prochain, l’ignorance des pauvres ». Il y a celui qui, raconte le Pape, s’il a besoin de se soigner, se rend à l’hôpital et comme il est affilié à une mutuelle, il est tout de suite visité. « C’est une bonne chose, a commenté le Pape, il remercie le Seigneur. Mais, dis-moi, as-tu pensé à ceux qui n’ont pas ce même rapport social avec l’hôpital et que lorsqu’ils arrivent, ils doivent attendre 6, 7 ou 8 heures, même pour quelque chose d’urgent. »

Pendant le Carême, nous faisons place dans notre cœur pour celui qui a commis une faute

Il y a des personnes, à Rome, a-t-il averti, qui vivent ainsi et le Carême est le moment « pour penser à eux : que puis-je faire pour les enfants, pour les personnes âgées qui n’ont pas la possibilité d’être visitées par un médecin », qui attendent peut-être « huit heures et ensuite, obtiennent un rendez-vous pour la semaine prochaine ». « Que fais-tu pour ces personnes ? »  demande le Pape François. « Grâce à Dieu, j’ai une famille qui accomplit les commandements, qui n’ont pas de problèmes… »  « Mais en cette période de Carême, demande encore le Pape, il y a-t-il dans ton cœur un endroit pour ceux qui n’ont pas accompli les commandements ? Qui ont mal agi et sont en prison ? » :

« Non, pas ces personnes… Mais lui se trouve en prison : si tu n’es pas en prison, c’est parce que le Seigneur t’a aidé à ne pas tomber. Dans ton cœur, les prisonniers ont-ils une place ? Pries-tu pour eux afin que le Seigneur les aide à changer de vie ? Accompagne, Seigneur, notre chemin de Carême pour que l’observation extérieure corresponde à un profond renouvellement de l’Esprit. Voilà notre prière. Que le Seigneur nous donne cette grâce ».

Radio Vatican

Message du Pape François pour la XXXe Journée mondiale de la Jeunesse

AFP3476493_Articolo« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8)

Chers jeunes,

Nous continuons notre pèlerinage spirituel vers Cracovie, où en juillet 2016 se tiendra la prochaine édition internationale des Journées Mondiales de la Jeunesse. Sur notre chemin nous avons choisi comme guide les Béatitudes évangéliques. L’année dernière nous avons réfléchi sur la Béatitude des pauvres en esprit, insérée dans le contexte plus large du « discours sur la montagne ». Nous avons découvert ensemble la signification révolutionnaire des Béatitudes et l’appel fort de Jésus à nous lancer avec courage dans l’aventure de la recherche du bonheur. Cette année nous réfléchirons sur la sixième Béatitude : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8).

  1. Le désir du bonheur

Le mot bienheureux ou plutôt heureux apparaît neuf fois dans cette première grande prédication de Jésus (cf. Mt 5, 1-12). Il est comme un refrain qui nous rappelle l’appel du Seigneur à parcourir avec lui une route qui, malgré tous les défis, est la voie du vrai bonheur.

Oui, chers jeunes, la recherche du bonheur est commune à toutes les personnes, de tous les temps, et de tous les âges. Dieu a déposé dans le cœur de chaque homme et de chaque femme un désir irrépressible de bonheur, de plénitude. Ne sentez-vous pas que vos cœurs sont inquiets et en recherche continuelle d’un bien qui puisse étancher leur soif d’infini ? [Read more…]

Messe avec les cardinaux et angélus du dimanche 15 février 2015

REUTERS666172_ArticoloLe Pape aux nouveaux cardinaux : « Servir les exclus est notre unique titre d’honneur ! »

Ce dimanche, le pape François a présidé la Messe dans la Basilique Saint-Pierre de Rome. Accompagné par le Collège des cardinaux, cette célébration avait pour but de rendre grâce à Dieu le lendemain de la création de vingt nouveaux cardinaux venant de partout dans le monde. Nous vous présentons ici l’homélie du pape François lors de cette Messe dominicale. Elle est très importante non seulement parce qu’elle se réfère à cette rencontre avec les cardinaux mais aussi parce qu’elle offre une profonde réflexion sur la mission et la vocation du pape François, de ses espoirs pour l’Église entière. Cette homélie du Pape devrait être considérée comme une très bonne introduction au prochain Synode des évêques sur la famille en octobre 2015. Ci-dessous, vous trouverez la version officielle de la traduction française de l’homélie du Saint-Père.

“Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier”… Jésus, saisi de compassion, étendit la main, le toucha et lui dit : “ Je le veux, sois purifié!” (cf. Mc 1, 40-41). La compassion de Jésus ! Ce “pâtir avec” qui le rapprochait de toute personne souffrante! Jésus, ne se ménage pas, au contraire il se laisse impliquer dans la douleur et dans le besoin des gens… simplement, parce qu’il sait et veut “pâtir avec”, parce qu’il a un cœur qui n’a pas honte d’avoir “compassion”.

« Il ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts » (Mc 1, 45). Cela signifie que, en plus de guérir le lépreux, Jésus a pris aussi sur lui la marginalisation que la loi de Moïse imposait (cf. Lv 13, 1-2. 45-46). Jésus n’a pas peur du risque d’assumer la souffrance de l’autre, mais il en paie le prix jusqu’au bout (cf. Is 53, 4). [Read more…]

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