Une prière pour le Jubilée de la Miséricorde

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La semaine dernière, le Conseil Pontifical pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation a publié plusieurs informations importantes sur le Jubilée de la Miséricorde qui commencera le 8 décembre prochain par l’ouverture de la Porte Sainte à la Basilique Saint-Pierre de Rome et de toutes les autres portes saintes du monde. Vous trouverez toutes les informations sur le tout nouveau site internet de l’année du Jubilée de la Miséricorde.

Outre le dévoilement officiel du logo de cette année de la Miséricorde, le Pape a fait connaître une prière écrite par lui spécialement pour cette année. Vous trouverez ci-dessous cette magnifique prière qui nous éclaire grandement sur la vision pastorale globale du pontificat du pape François.

La première partie de cette prière est tout à fait en conformité avec le texte de la Relatio synodi qui fut publié au terme du dernier synode sur la famille. Dans les deux cas, on accorde beaucoup d’importance à la contemplation du visage du Christ comme source d’inspiration des divers changements pastoraux voulus par le Pape. C’est en regardant Jésus que l’Église pourra devenir véritablement missionnaire. Cette prière manifeste donc bien le rôle central de la relation au Christ pour la vie de l’Église.

Or, pour contempler le visage du Christ, il faut d’abord le rencontrer ! C’est dans ce sens qu’est orientée la deuxième partie de cette prière. Comment présenter le Christ aux gens les plus éloignées, qui sont dans les périphéries, voilà la grande question ? Pour le Pape, c’est la Miséricorde qui est le visage le plus universel de Dieu. À partir de son souci pour les « brebis égarées », tous peuvent reconnaître en Dieu leur désir le plus profond. À l’imitation du Maître, c’est dans cet humble abaissement que le Peuple de Dieu qu’est l’Église pourra rayonner de la bonté de Dieu. Cette supplique manifeste bien l’attention du pape envers ceux qui sont le plus loin de Dieu. C’est par le pardon Incarné qu’est Jésus qui est le « visage visible du père invisible ». Manifester ce pardon à toute la création, voilà le rôle du chrétien dans le monde.

Une telle mission est cependant trop grande pour nos seules forces humaines. C’est pourquoi, cette prière contient une troisième partie consistant en une requête à l’Esprit Saint qui seul peut nous rendre capables d’une telle conversion à Dieu et nous donner l’humilité nécessaire pour pardonner à ceux qui nous font du tort. Lui seul peut nous apporter la véritable libération que nous recherchons tous, souvent bien maladroitement à travers des bonheurs illusoires. En ce sens, la conclusion nous montre comment notre Mère du ciel et Mère de Miséricorde peut nous apprendre à suivre son Fils et à intercéder auprès de Dieu pour nous obtenir toutes les grâces de conversion dont cette Année de la Miséricorde sera l’occasion miraculeuse.

Prière pour l’Année de la Miséricorde :

 Seigneur Jésus-Christ,

toi qui nous a appris à être miséricordieux comme le Père céleste,

et nous a dit que te voir, c’est Le voir,

Montre-nous ton visage, et nous serons sauvés.

Ton regard rempli d’amour a libéré Zachée et Matthieu de l’esclavage de l’argent,

la femme adultère et Madeleine de la quête du bonheur à travers les seules créatures ;

tu as fais pleurer Pierre après son reniement,

et promis le paradis au larron repenti.

Fais que chacun de nous écoute cette parole dite à la Samaritaine

comme s’adressant à nous :

Si tu savais le don de Dieu !

Tu es le visage visible du Père invisible,

du Dieu qui manifesta sa toute-puissance par le pardon et la miséricorde :

fais que l’Église soit, dans le monde, ton visage visible,

toi son Seigneur ressuscité dans la gloire.

Tu as voulu que tes serviteurs soient eux aussi habillés de faiblesse

pour ressentir une vraie compassion à l’égard de ceux

qui sont dans l’ignorance et l’erreur :

fais que quiconque s’adresse à l’un d’eux se sente

attendu, aimé, et pardonné par Dieu.

Envoie ton Esprit et consacre-nous tous de son onction

pour que le Jubilé de la Miséricorde soit une année de grâce du Seigneur,

et qu’avec un enthousiasme renouvelé,

ton Église annonce aux pauvres la bonne nouvelle

aux prisonniers et aux opprimés la liberté,

et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue.

Nous te le demandons par Marie, Mère de la Miséricorde,

à toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint Esprit, pour les siècles des siècles.

Amen.

Élisabeth Turgeon: Bienheureuse de Québec à Rimouski

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Il y a deux semaines, l’équipe de S+L s’est rendue à Rimouski pour couvrir la béatification d’Élisabeth Turgeon. À notre arrivée dans cette magnifique ville du Bas Saint-Laurent, on était en fête depuis déjà une semaine puisque les célébrations entourant la béatification s’étalaient du dimanche 19 au dimanche 26 avril 2015. Si je pouvais trouver un mot pour qualifier notre brève escapade rimouskoise, je dirais l’accueil. Tant du côté de l’archidiocèse de Rimouski que des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame du Saint-Rosaire, nous avons été accueillis à bras ouverts. Comme l’enseigne Jésus : « on juge un arbre à ses fruits » (Mt 7,16). Eh, bien je me considère un témoin oculaire de la sainteté de la fondatrice de cette congrégation qui fut élevée à la Gloire des autels dimanche dernier.

Bienheureuse de Québec à Rimouski

Comme l’affirmait le Cardinal Gérald Cyprien Lacroix dans l’homélie de béatification d’Élisabeth Turgeon, c’est dans le diocèse de Québec et plus particulièrement à Beaumont qu’Élisabeth a vu le jour le 7 février 1840. Appelée par l’évêque de Rimouski en 1875 pour s’occuper de l’éducation des plus pauvres du diocèse, elle fait profession de vie religieuse, le 12 septembre 1879, et est nommée première supérieure de sa Congrégation le même jour !

Sa promptitude à accepter cette lourde charge ne doit pas être confondue avec un manque de prudence. Elle était en effet convaincue que les moyens humains, comme la vie communautaire, étaient essentiels à cette tâche titanesque qu’était l’éducation à cette époque de l’histoire du Québec. Malgré un talent naturel pour les choses de l’esprit ainsi qu’une capacité hors norme d’organisation et de gouvernement, les défis n’ont pas manqué. Le plus grand de ceux-ci fut évidemment la pauvreté. Cette indigence que la nouvelle congrégation combattait d’arrache-pied en instruisant les enfants pauvres, les religieuses allaient y goûter elles-mêmes. Peut-être est-ce le signe de cette véritable abnégation caractéristique des saints qui consiste à suivre l’humilité du Christ : « lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Cor 8,9) ? En tout cas, c’était l’opinion du père rédemptoriste Tielen qui témoignait « qu’une œuvre bâtie sur une telle pauvreté ne peut être que l’œuvre de Dieu ». [Read more…]

Échos du Vatican

Le pape François appelle la communauté internationale à réagir après les naufrages en Méditerranée

L’exode, expérience fondamentale de la vocation

Vatican Pope Singing NunLettre du Pape François pour la 52ème Journée mondiale de prière pour les Vocations

Chers frères et sœurs,

Le quatrième dimanche de Pâques nous présente l’icône du Bon Pasteur qui connaît ses brebis, les appelle, les nourrit et les conduit. En ce dimanche, depuis plus de 50 ans, nous vivons la Journée mondiale de prière pour les Vocations. Elle nous rappelle chaque fois l’importance de prier pour que, comme a dit Jésus à ses disciples, « le maître de la moisson envoie des ouvriers pour sa moisson » (cf. Lc 10, 2). Jésus exprime ce commandement dans le contexte d’un envoi missionnaire : il a appelé, outre les douze apôtres, soixante-douze autres disciples et il les envoie deux par deux pour la mission (Lc 10, 1-16). En effet, si l’Église « est par sa nature missionnaire » (Conc. Œcum. Vat. II Décret Ad gentes, n. 2), la vocation chrétienne ne peut que naître à l’intérieur d’une expérience de mission. Aussi, écouter et suivre la voix du Christ Bon Pasteur, en se laissant attirer et conduire par lui et en lui consacrant sa vie, signifie permettre que l’Esprit-Saint nous introduise dans ce dynamisme missionnaire, en suscitant en nous le désir et le courage joyeux d’offrir notre vie et de la dépenser pour la cause du Royaume de Dieu.

L’offrande de sa vie dans cette attitude missionnaire est possible seulement si nous sommes capables de sortir de nous-mêmes. En cette 52ème Journée mondiale de prière pour les Vocations, je voudrais donc réfléchir sur cet “exode” particulier qu’est la vocation, ou, mieux, notre réponse à la vocation que Dieu nous donne. Quand nous entendons la parole “exode”, notre pensée va immédiatement aux débuts de la merveilleuse histoire d’amour entre Dieu et le peuple de ses enfants, une histoire qui passe à travers les jours dramatiques de l’esclavage en Égypte, l’appel de Moïse, la libération et le chemin vers la Terre promise. Le livre de l’Exode – le second livre de la Bible –, qui raconte cette histoire, représente une parabole de toute l’histoire du salut, et aussi de la dynamique fondamentale de la foi chrétienne. En effet, passer de l’esclavage de l’homme ancien à la vie nouvelle dans le Christ est l’œuvre rédemptrice qui advient en nous par la foi (Ep 4, 22-24). Ce passage est un “exode” véritable et particulier, c’est le chemin de l’âme chrétienne et de l’Église entière, l’orientation décisive de l’existence tournée vers le Père. [Read more…]

Message du Pape François aux Arméniens

En des occasions diverses j’ai défini cette époque comme un temps de guerre, une troisième guerre mondiale « par morceaux », où nous assistons quotidiennement à des crimes atroces, à des massacres sanglants, et à la folie de la destruction. Malheureusement, encore aujourd’hui, nous entendons le cri étouffé et négligé de beaucoup de nos frères et sœurs sans défense, qui, à cause de leur foi au Christ ou de leur appartenance ethnique, sont publiquement et atrocement tués – décapités, crucifiés, brulés vifs –, ou bien contraints d’abandonner leur terre.

Aujourd’hui encore nous sommes en train de vivre une sorte de génocide causé par l’indifférence générale et collective, par le silence complice de Caïn qui s’exclame: «Que m’importe ? », « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4, 9 ; Homélie à Redipuglia, 13 septembre 2014).

Notre humanité a vécu, le siècle dernier, trois grandes tragédies inouïes : la première est celle qui est généralement considérée comme « le premier génocide du XXème siècle » (Jean-Paul II et Karekin II, Déclaration commune, Etchmiadzin, 27 septembre 2001) ; elle a frappé votre peuple arménien – première nation chrétienne –, avec les Syriens catholiques et orthodoxes, les Assyriens, les Chaldéens et les Grecs. Des évêques, des prêtres, des religieux, des femmes, des hommes, des personnes âgées et même des enfants et des malades sans défense ont été tués. Les deux autres ont été perpétrées par la nazisme et par le stalinisme. Et, plus récemment, d’autres exterminations de masse, comme celles au Cambodge, au Rwanda, au Burundi, en Bosnie. Cependant, il semble que l’humanité ne réussisse pas à cesser de verser le sang innocent. Il semble que l’enthousiasme qui est apparu à la fin de la seconde guerre mondiale soit en train de disparaître et de se dissoudre. Il semble que la famille humaine refuse d’apprendre de ses propres erreurs causées par la loi de la terreur ; et ainsi, encore aujourd’hui, il y en a qui cherchent à éliminer leurs semblables, avec l’aide des uns et le silence complice des autres qui restent spectateurs. Nous n’avons pas encore appris que « la guerre est une folie, un massacre inutile » (cf. Homélie à Redipuglia, 13 septembre 2014).

Chers frères arméniens, aujourd’hui nous rappelons, le cœur transpercé de douleur mais rempli d’espérance dans le Seigneur ressuscité, le centenaire de ce tragique événement, de cette effroyable et folle extermination, que vos ancêtres ont cruellement soufferte. Se souvenir d’eux est nécessaire, plus encore c’est un devoir, parce que là où il n’y a plus de mémoire, cela signifie que le mal tient encore la blessure ouverte ; cacher ou nier le mal c’est comme laisser une blessure continuer à saigner sans la panser !

Je vous salue avec affection et je vous remercie pour votre témoignage.

Je salue et je remercie pour sa présence Monsieur Serž Sargsyan, Président de la République d’Arménie.

Je salue aussi cordialement mes frères Patriarches et Évêques : Sa Sainteté Karekin II, Patriarche Suprême et Catholicos de tous les Arméniens ; Sa Sainteté Aram Ier, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie ; Sa Béatitude Nerses Bedros XIX, Patriarche de Cilicie des Arméniens Catholiques ; les deux Catholicossats de l’Église Apostolique Arménienne, et le Patriarcat de l’Église Arméno-Catholique.

Avec la ferme certitude que le mal ne vient jamais de Dieu infiniment Bon, et enracinés dans la foi, affirmons que la cruauté ne peut jamais être attribuée à l’œuvre de Dieu, et en outre ne doit absolument pas trouver en son Saint Nom une quelconque justification. Vivons ensemble cette célébration en fixant notre regard sur Jésus-Christ, vainqueur de la mort et du mal.

[00575-FR.01] [Texte original: Italien]

Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde

Capture d’écran 2015-04-11 à 11.31.58François, évêque de Rome
Serviteur des serviteurs de Dieu
A ceux qui liront cette lettre
Grâce, miséricorde et paix

1.  Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth. Le Père, « riche en miséricorde » (Ep 2, 4) après avoir révélé son nom à Moïse comme « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein damour et de vérité » (Ex 34, 6) n’a pas cessé de faire connaître sa nature divine de différentes manières et en de nombreux moments. Lorsqu’est venue la « plénitude des temps » (Ga 4, 4), quand tout fut disposé selon son dessein de salut, il envoya son Fils né de la Vierge Marie pour nous révéler de façon définitive son amour. Qui le voit a vu le Père (cf. Jn 14, 9). A travers sa parole, ses gestes, et toute sa personne,1 Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu.

2.  Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut. Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité. La miséricorde, cest l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le coeur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, cest le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son coeur à l’espérance dêtre aimé pour toujours malgré les limites de notre péché.

3. Il y a des moments où nous sommes appelés de façon encore plus pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous aussi signe efficace de l’agir du Père. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu ce Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde, comme un temps favorable pour l’Eglise, afin que le témoignage rendu par les croyants soit plus fort et plus efficace. [Read more…]

Urbi et Orbi du Pape François


REUTERS737537_ArticoloDimanche de Pâques 2015

A cause de l’Urbi et Orbi après la messe de Pâques, le Saint-Père ne tient pas une homélie ce matin.

Chers frères et sœurs,

Jésus Christ est ressuscité !
L’amour a vaincu la haine, la vie a vaincu la mort, la lumière a chassé les ténèbres !

Jésus Christ, par amour pour nous, s’est dépouillé de sa gloire divine ; il s’est vidé de lui-même, il a assumé la forme de serviteur et s’est humilié jusqu’à la mort, et la mort de la croix. Pour cela Dieu l’a exalté et l’a fait Seigneur de l’univers. Jésus est Seigneur !

Par sa mort et sa résurrection Jésus, indique à tous le chemin de la vie et du bonheur : ce chemin est l’humilité, qui comporte l’humiliation. C’est la route qui conduit à la gloire. Seul celui qui s’humilie peut aller vers les “choses d’en-haut”, vers Dieu (cf. Col 3, 1-4). L’orgueilleux regarde “de haut en bas”, l’humble regarde “de bas en haut”.

Au matin de Pâques, avertis par les femmes, Pierre et Jean coururent au tombeau et le trouvèrent ouvert et vide. Alors, ils s’approchèrent et s’“inclinèrent” pour entrer dans le tombeau. Pour entrer dans le mystère, il faut “s’incliner”, s’abaisser. Seul celui qui s’abaisse comprend la glorification de Jésus et peut le suivre sur sa route. [Read more…]

Homélie du Saint-Père – Veillée pascale

Capture d’écran 2015-04-04 à 16.05.26Samedi 4 avril 2015
Basilique St-Pierre

Nuit de veille que cette nuit.

Il ne dort pas, le Seigneur, il veille, le Gardien de son peuple (cf. Ps 121, 4), pour le faire sortir de l’esclavage et lui ouvrir le chemin de la liberté.

Le Seigneur veille et avec la puissance de son amour il fait passer le peuple à travers la Mer Rouge ; et il fait passer Jésus à travers l’abîme de la mort et des enfers.

Nuit de veille que fut cette nuit pour les disciples de Jésus. Nuit de douleur et de peur. Les hommes sont restés enfermés dans le Cénacle. Les femmes, au contraire, à l’aube du jour qui suit le sabbat, sont allées au tombeau pour oindre le corps de Jésus. Leur cœur était rempli d’émotion et elles se demandaient : “ Comment ferons-nous pour entrer ? Qui nous roulera la pierre du tombeau ?…”. Mais voici le premier signe de l’Événement : la grosse pierre avait déjà été roulée et la tombe était ouverte ! [Read more…]

Messe in Cena Domini en prison: homélie du pape François

Holy_ThursdayJésus, son amour est si grand qu’il s’est fait esclave pour nous servir, pour nous guérir, pour nous nettoyer », a expliqué le pape François aux détenus de la prison romaine de Rebibbia au milieu desquels il a choisi de célébrer la messe du Jeudi Saint « de la Cène du Seigneur ». Il a lavé les pieds à 12 d’entre eux: 6 hommes et 6 femmes, et un petit garçon sur les genoux de sa mère.

Voici notre traduction intégrale de l’homélie que le pape a prononcée sans papier, d’abondance du coeur, avant le rite du lavement des pieds.

En ce jeudi, Jésus était à table avec ses disciples, en train de célébrer la fête de la Pâque. Et le passage de l’Évangile que nous avons entendu contient une phrase qui est vraiment le centre de ce qu’a fait Jésus pour nous tous : « Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’au bout (Jn 13,1). Jésus nous a aimés. Jésus nous aime. Sans limites, toujours, jusqu’au bout. L’amour de Jésus pour nous n’a pas de limites : toujours plus, toujours plus. Il ne se lasse pas d’aimer. Personne. Il nous aime tous, au point de donner sa vie pour nous. Oui, donner sa vie pour nous ; oui, donner sa vie pour nous tous, donner sa vie pour chacun de nous. Et chacun de nous peut dire : « Il a donné sa vie pour moi ». Chacun. Il a donné sa vie pour toi, pour toi, pour toi, pour moi, pour lui… pour chacun, avec son prénom et son nom. Son amour est comme cela, personnel. L’amour de Jésus ne déçoit jamais, parce qu’il ne se lasse pas d’aimer, comme il ne se lasse pas de pardonner, il ne se lasse pas de nous embrasser. C’est la première chose que je voulais vous dire : Jésus nous a aimés, chacun de nous, jusqu’au bout. [Read more…]

Homélie du pape François pour la messe chrismale

Francis_Chrism_MassÀ 9h30 ce matin à la Basilique Saint-Pierre, le pape François, en tant qu’évêque de Rome, a présidé la Messe chrismale. Cette célébration avait également lieu dans toutes les cathédrales du monde. Cardinaux, évêques et prêtres (religieux et diocésains) présents à Rome pour l’occasion étaient réunis auprès du Pape et ont concélébré avec lui. Durant l’Eucharistie, les prêtres ont renouvelé leur promesse qu’ils avaient prit au moment de leur ordination. Toujours durant cette célébration, les huiles saintes ont été consacrées : l’huile pour les malades, l’huile pour les catéchumènes ainsi que le Saint Chrême. Vous trouvez ci-dessous l’homélie prononcée par le Pape François qui a suivi la proclamation de l’Évangile.

«Ma main sera pour toujours avec lui, mon bras fortifiera son courage » (Ps 88, 22). C’est ainsi que pense le Seigneur quand il dit en lui-même: « J’ai trouvé David mon serviteur, je l’ai sacré avec mon huile sainte » (v.21). C’est ainsi que pense notre Père chaque fois qu’il « trouve » un prêtre. Et il ajoute encore : «Mon amour et ma fidélité sont avec lui, il me dira : tu es mon Père mon Dieu, mon roc et mon salut » (vv. 25.27).

Il est très beau d’entrer, avec le psalmiste, dans ce monologue de notre Dieu. Il parle de nous, ses prêtres, ses curés ; mais en réalité ce n’est pas un monologue, il ne parle pas seul : c’est le Père qui dit à Jésus : « Tes amis, ceux qui t’aiment, pourront me dire de manière spéciale : tu es mon Père » (cf. Gn 14, 21). Et si le Seigneur pense et se préoccupe tant de la manière dont il pourra nous aider, c’est parce qu’il sait que la charge d’oindre le peuple fidèle est dure ; elle nous conduit à la fatigue et à la lassitude. Nous en faisons l’expérience de multiples manières : de la fatigue habituelle du travail apostolique quotidien, à celle de la maladie et de la mort, y compris dans le fait de se consumer dans le martyre. La fatigue des prêtres ! Savez-vous combien de fois je pense à cela : à la fatigue de vous tous ? J’y travaillez au milieu du peuple fidèle de Dieu qui vous a été confié, et, pour beaucoup, en des lieux très abandonnés et dangereux. Notre fatigue, chers prêtres, est comme l’encens qui monte silencieusement vers le ciel (cf. Ps 140, 2 ; Ap 8, 3-4). Notre fatigue va droit au coeur du Père. [Read more…]

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