Discours du pape François avec les enfants de l’école Notre-Dame Reine des anges à Harlem

blog_1443277107

Rencontre avec les Enfants et les Familles d’Immigrés
Ecole Notre-Dame, Reine des Anges, Harlem
Vendredi, 25 septembre 2015

Chers enfants,

Je suis heureux d’être ici aujourd’hui avec vous, avec toute cette grande famille qui vous accompagne. Je vois vos enseignants, vos éducateurs, vos parents et proches. Merci de m’accueillir et je demande pardon, surtout aux enseignants, de ‘‘leur voler’’ quelques minutes de classe.

On m’a dit que l’une des belles caractéristiques de cette école est que certains de ses élèves viennent d’autres endroits, voire d’autres pays. Que c’est bien, cela ! Même si je sais qu’il n’est pas toujours facile de devoir déménager et de trouver une nouvelle maison, de nouveaux voisins, des amis ; ce n’est pas du tout facile. Au début, cela peut être fatigant – n’est-ce pas ? – bien des fois, d’apprendre une nouvelle langue, de s’adapter à une nouvelle culture, à un nouveau climat. Que de choses vous devez apprendre ! Pas seulement les leçons de l’école.

Ce qui est bon, c’est que nous rencontrons aussi de nouveaux amis, nous rencontrons des personnes qui nous ouvrent les portes et nous manifestent leur tendresse, leur amitié, leur compréhension et cherchent à nous aider pour que nous ne soyons pas dépaysés, pour que nous nous sentions chez nous. Qu’il est beau de pouvoir sentir l’école comme une seconde maison. Non seulement c’est important pour vous, mais aussi pour vos familles. De cette manière, l’école devient une grande famille pour tous, où avec nos mères, nos pères, nos grands-parents, nos éducateurs, nos enseignants et nos copains, nous apprenons à nous entraider, à partager ce qui est bon en chacun, à donner le meilleur de nous-mêmes, à travailler en équipe et à persévérer dans nos projets.

Bien proche d’ici, il y a une rue très importante portant le nom d’une personne qui a fait beaucoup de bien aux autres, et je veux la rappeler avec vous. Je me réfère au Pasteur Martin Luther King. Il a dit un jour : ‘‘j’ai un rêve’’. Il a rêvé que beaucoup d’enfants, beaucoup de personnes aient les mêmes opportunités. Il a rêvé que beaucoup d’enfants comme vous aient accès à l’éducation. Il est beau d’avoir des rêves et de pouvoir lutter pour eux.

Aujourd’hui, nous voulons continuer de rêver et nous célébrons toutes les opportunités, qui nous permettent, aussi bien à vous qu’à nous les adultes, de ne pas perdre l’espérance d’un monde meilleur, avec d’avantage de possibilités. Je sais que l’un des rêves de vos parents, de vos éducateurs est que vous puissiez grandir dans la joie. Il est toujours bon de voir un enfant sourire. Ici, on vous voit souriants, continuez à être ainsi et aidez à communiquer la joie à toutes les personnes autour de vous.

Chers enfants, vous avez le droit de rêver et je suis très heureux que vous puissiez trouver dans cette école, chez vos amis, chez vos enseignants cet appui nécessaire pour pouvoir le faire. Là où il y a des rêves, là où il y a de la joie, il y a toujours Jésus. Car Jésus est joie et il veut nous aider pour que cette joie se maintienne tous les jours.

Avant de m’en aller, je veux vous laisser un  homework – un travail de maison -, vous le permettez ? C’est une demande simple mais très importante : n’oubliez pas de prier pour moi pour que je puisse partager avec beaucoup la joie de Jésus. Et priez aussi afin que beaucoup puissent connaître cette joie que vous avez.

Que Dieu vous bénisse aujourd’hui et que la Vierge vous protège.

Secured By miniOrange