Neuvaine et fête de saint Joseph 2013

AfficheNeuvaine_2013Du 10 au 18 mars, nous diffuserons les célébrations de la neuvaine dédiée à saint Joseph, tous les soirs en direct à 19h30. Le thème de cette neuvaine 2013 est « Une foi qui transforme… » et les prédications seront données par Mgr André Richard, c.s.c., archevêque émérite de Moncton. Nous continuerons à diffuser la messe quotidienne le matin à 8h30.

Le 19 mars, pour la fête de saint Joseph, la messe sera diffusée en direct à 8h00 en français et à 12h30 en anglais.

Saint Joseph, patron de l’Eglise universelle, priez pour nous.

Célébrations entourant la canonisation de Kateri Tekakwitha

Les préparatifs entourant la canonisation de Kateri Tekakwitha battent bon train dans le diocèse de St Jean Longueuil. Mgr Louis Dicaire évêque auxiliaire à St Jean Longueuil est responsable de ces préparatifs. Une vigile de prière le 20 octobre aura lieu à Rome la veille de la canonisation à 20h à la basilique St Jean Latran et une messe sera célébrée le lundi 22 octobre à 10h à cette meme basilique Plus de 1500 pèlerins sont attendus à Rome. Au pays, au sanctuaire de Kahnawake une vigile de prière aura lieu le 20 octobre à 19h La messe sera retransmise au sanctuaire de Kahnawake lors de la canonisation.

Le 4 novembre ce sanctuaire étant trop petit, ce sera à l’Oratoire St Joseph que sera célébrée une grande messe à 14h30 Du fait du grand nombre de pèlerins attendus, il faut obtenir un ticket en s’adressant au diocèse de St Jean Longueuil. Tel: 450-679-1100 www.dsjl.org La CECC donne aussi tous les renseignements pour les autres lieux de célébration www.cecc.ca

Saint Dominique et les « terres » inconnues


Chaque artiste représente les saints d’une façon différente. Pour certains, c’est la compassion d’un saint qui retient l’attention; pour d’autres, c’est son courage ou son zèle. Chaque saint ou sainte est peint d’une façon différente parce que chacun de nous voit dans cette personne des traits qui nous rejoignent pour notre époque aujourd’hui. C’est pourquoi presque chaque catholique a son saint ou sainte préférée, dont l’exemple renforce ses valeurs et l’aide à cheminer dans la vie selon ses convictions.

J’avoue que j’ai une affinité toute particulière avec Saint Dominique, dont l’Église célèbre aujourd’hui la fête. Je l’aime ni pour sa piété, ni pour un prétendu zèle apostolique. Je l’aime parce qu’il a su faire ce qu’un grand nombre d’hommes et de femmes ont du mal à faire : bâtir des ponts avec les marginalisés de la communauté humaine.

Dominique a vécu à l’époque de l’Église puissante, de l’Église triomphante. Les monastères étaient dotés de grandes terres; les évêques voyageaient à cheval, les voitures de luxe à l’époque. Un nombre croissant de gens, réagissant à ce scandale, participait à des mouvements orientés vers une pauvreté austère. Ces regroupements de gens vivant une spiritualité rigoureuse sont devenus les mouvements hérétiques, des phénomènes qui avaient le potentiel de devenir des églises parallèles. C’étaient des gens portant le désir de vivre selon un grand idéal spirituel, des gens qui croyaient vivre selon les exigences de l’Évangile. [Read more…]

Messe d’ouverture du 50e congrès eucharistique international

Le 50e congrès eucharistique international de Dublin en Irlande a commencé aujourd`hui.
Plus de 25 000 pèlerins ont conflué à Dublin, venant de 102 pays, dont 1000 du Canada. Pluzieurs évêques sont présents, Mgr Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, Mgr Terrence Prendergast, archevêque d`Ottawa notamment.

Un visage est bien connu, celui de Mgr Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, qui est présent en tant que légat du Pape.
Dans son homélie Mgr Ouellet a rappelé que l’Irlande a une longue tradition d`hospitalité, de fidélité à la foi catholique et qu’en ces temps difficiles ou l’Église d’Irlande souffre, il est important qu’elle se tourne vers le Seigneur pour qu’il la renouvelle et la fortifie.
Mgr Ouellet a expliqué la signification du sang dans l’Ancien et le Nouveau testament. Jésus-Christ est le médiateur. Le sang du Christ qui s’offre en sacrifice a le pouvoir de purification et de rédemption. L’eucharistie est essentielle à notre vie de foi.
Cette solennité du Corps et du sang du Christ rappelle à l’Église de devenir ce qu’elle reçoit et d’être un seul corps. Le ressuscité a disparu mais par l’eucharistie il devient plus proche de nous.
Mgr Ouellet a appelé à être plus conscients de ce cadeau de l’eucharistie et à devenir davantage témoins de la bonne nouvelle de l’eucharistie.

Le Québec ayant été le lieu du précèdent congrès eucharistique y tient donc une spéciale place. Sr Doris Lamontage, pfm, a lu la première lecture en français du livre de l’Exode.
Un symposium théologique a eu du 6 au 9 juin sur « l’ecclésiologie de communion », cinquante ans après l’ouverture de Vatican II. 400 théologiens y participaient. Mgr Marc Ouellet, légat du pape, préfet de la Congrégation pour les évêques, y a fait une intervention.
Durant toute cette semaine, en plus des catéchèses, des témoignages et des célébrations quotidiennes, 150 ateliers seront proposés ainsi que des stands d’exposition.
Tous les jours à 13h nous diffuserons les catéchèses et les témoignages en français.

Tous les soirs Perspectives en donnera un résumé ainsi que des échos des participants.

Solennité du corps et du sang du Christ

Chaque année, pour la solennité du corps et du sang du Christ, plusieurs catholiques de Rome participent à une procession eucharistique à travers les rues de la ville éternelle. Jeudi prochain, 7 juin, Benoît XVI célébrera la messe à la basilique Saint-Jean-de-Latran, puis présidera la procession eucharistique jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure.

À la place des vêpres et de la messe quotidienne, Sel et Lumière diffusera la messe et la procession eucharistique jeudi prochain, 7 juin, à partir de 17h00.

Dernier jour à Milan, une célébration qui ouvre des portes

Notre 5e et dernier jour à Milan a été marqué ce matin par l’action de graces pendant la messe présidée par Benoit XVI. Comme nous nous rendions au parc de Bresso, André et moi, nous réfléchissions sur la Fête des témoignages qui s’est tenue hier soir. Ce fut si inspirant non seulement d’entendre des familles poser leurs questions au Pape mais spécialement de l’entendre parler de sa propre famille, son enfance, l’entendre les encourager et les guider (nous avec) et aussi de les assurer de ses prières. Bien que nous étions parmi des milliers de familles, nous avons réellement senti que son message s’adressait directement à nous. Nous voulons partager ces messages de soutien et d’amour pour la famille que le Saint-Père a donné.
Ce dernier moment de ce pèlerinage a clos la rencontre mondiale des familles mais il a ouvert des portes aussi, surtout dans l’homélie de Benoit XVI quand il a dit: “Devant vous vous avez le témoignage de nombreuses familles qui vous indiquent les voies pour grandir dans l’amour : maintenir une relation constante avec Dieu et participer à la vie ecclésiale, entretenir le dialogue, respecter le point de vue de l’autre, être prêts à servir, être patients avec les défauts des autres, savoir pardonner et demander pardon, surmonter avec intelligence et humilité les conflits éventuels, s’accorder sur les orientations éducatives, être ouverts aux autres familles, attentifs aux pauvres, responsables dans la société civile. ce sont tous des éléments qui construisent la famille. vivez-les avec courage, certains que, dans la mesure où avec le soutien de la grâce divine, vous vivrez l’amour réciproque et envers tous, vous deviendrez un évangile vivant, une véritable église domestique . »

Et en cette fête de la Sainte Trinité, le Pape nous a présenté le défi de vivre à l’image de la Trinité dans notre église et dans nos familles, en étant capable de refléter la beauté de la Trinité, en évangélisant non seulement en paroles mais on pourrait dire par “irradiation” par la force de l’amour.

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Prochaine rencontre mondiale des familles à Philadelphie

A la fin de la messe de la solennité de la Trinité, ce matin en présence de plus d’un million de fidèles, le Pape a annoncé que la prochaine rencontre mondiale des familles aura lieu à Philadelphie aux Etats-Unis.
Dans son homélie Benoit XVI a rappelé le sens du dimanche: voici la version intégrale:

« Vénérés frères,
Eminentes autorités,
Chers frères et sœurs,

C’est un moment fort de joie et de communion que nous vivons ce matin, en célébrant le sacrifice eucharistique ; une grande assemblée, réunie avec le successeur de pierre, constituée de fidèles provenant de nombreuses nations. elle offre une image expressive de l’église, une et universelle, fondée par le christ et fruit de cette mission, que jésus, comme nous l’avons entendu dans l’évangile, a confiée à ses apôtres : aller et faire de tous les peuples des disciples, « les baptisant au nom du père et du fils et du saint esprit » (MT 28, 18-19). je salue avec affection et reconnaissance le cardinal Angelo scola, Archevêque de Milan, et le cardinal Ennio Antonelli, Président du Conseil Pontifical pour la famille, principaux artisans de cette viième rencontre mondiale des familles, ainsi que leurs collaborateurs, les évêques auxiliaires de milan et les autres prélats. Je suis heureux de saluer toutes les autorités présentes. et aujourd’hui, toute mon affection va surtout à vous, chères familles ! merci de votre participation !

Dans la deuxième lecture, l’Apôtre Paul nous a rappelé qu’au baptême nous avons reçu l’esprit saint, qui nous unit au christ en tant que frères et nous met en relation avec le Père en tant qu’enfants, de sorte que nous pouvons crier : « ABBÀ PÈRE ! » (CF. RM 8, 15.17). en cet instant, il nous a été donné un germe de vie nouvelle, divine, pour le faire grandir jusqu’à son accomplissement définitif dans la gloire céleste ; nous sommes devenus membres de l’église, la famille de Dieu, « sacrarium trinitatis » – ainsi la définit saint ambroise -, « peuple qui – comme l’enseigne le concile vatican ii – tire son unité de l’unité du père et du fils et de l’esprit saint » (const. lumen gentium, 4). la solennité liturgique de la sainte trinité, que nous célébrons aujourd’hui, nous invite à contempler ce mystère, mais elle nous pousse aussi à nous engager à vivre la communion avec dieu et entre nous sur le modèle de la communion trinitaire. nous sommes appelés à accueillir et à transmettre d’un commun accord les vérités de la foi ; à vivre l’amour réciproque et envers tous, en partageant joies et souffrances, en apprenant à demander et à accorder le pardon, en valorisant les différents charismes sous la conduite des pasteurs. en un mot, nous est confiée la tâche d’édifier des communautés ecclésiales qui soient toujours plus famille, capables de refléter la beauté de la trinité et d’évangéliser non seulement par la parole mais, je dirais même, par « irradiation », par la force de l’amour vécu. [Read more…]

Bienheureuse Marie-Léonie Paradis

La contribution de l’Église à l’éducation des membres de la société est bien documentée. L’éducation fut, pendant de nombreuses années, un des principaux champs de travail des religieuses et des religieux au Canada. C’est de l’importance de l’éducation dans la mission de l’Église que témoigne la vie de mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, dont l’Église célèbre la fête aujourd’hui.

Née le 12 mai 1840, à l’Acadie, au Bas-Canada, on la nomma Élodie, et elle fut fille unique d’une famille de six enfants. Avant même d’avoir atteint l’âge de 14 ans, Élodie entre au noviciat des sœurs marianites de Sainte-Croix, prenant le nom de sœur Marie-de-Sainte-Léonie. Elle prononça ses vœux le 22 août 1857.

Toute la vie de Marie-Léonie sera vouée à l’éducation. Après quelques années d’enseignement à Varennes, elle est envoyée à New York pour travailler dans un orphelinat et dans une école dirigée par les marianites pour les enfants pauvres. Huit ans plus tard, elle se déplace en Indiana pour enseigner le français et les travaux à l’aiguille aux sœurs en formation en enseignement.

Après avoir déjà travaillé plusieurs années dans l’enseignement, Marie-Léonie est appelée en 1874 à diriger un groupe de novices et de postulantes au Collège Saint-Joseph de Memramcook, au Nouveau-Brunswick, une expérience qui lui fait découvrir la vocation qu’elle estime être la sienne à ce moment. Reconnaissant le manque de personnel au collège, ainsi que le faible niveau d’instruction des acadiens, elle voit dans ce nouveau projet la mission d’être collaboratrice des pères de Sainte-Croix dans le travail de l’éducation des jeunes acadiens. Marie-Léonie fera partie de la fondation d’une nouvelle communauté. [Read more…]

Homélie pour le Vendredi Saint

Le père Raniero Cantalamessa a livré la prédication lors de la célébration de la Passion du Seigneur. Voici son homélie en son intégralité:

«  J’ETAIS MORT, MAIS ME VOICI VIVANT POUR LES SIECLES DES SIECLES »

(Apocalypse 1,18)

Prédication du Vendredi saint 2012 en la basilique Saint-Pierre

Certains Pères de l’Eglise ont concentré en une seule image tout le mystère de la rédemption. La scène, disent-ils, est celle d’un combat épique dans un stade. Un homme vaillant affronte le cruel tyran qui tient la ville en esclavage et, au bout d’immenses efforts et souffrances, emporte la victoire. Tu étais sur les gradins, tu n’as pas combattu, tu ne t’es ni fatigué ni blessé. Mais si tu admires le héros, si tu te réjouis avec lui de sa victoire, si tu lui tresses des couronnes, que tu provoques et agites pour lui l’assemblée, si tu t’inclines avec joie aux pieds du vainqueur, que tu poses un baiser sur sa tête et lui serres la main; en somme, si tu es en délire pour lui, au point de faire de sa victoire la tienne, moi je te dis que tu auras certainement ta part dans le prix du vainqueur.

Mais plus encore : suppose que le vainqueur n’ait vraiment pas besoin du prix qu’il vient de remporter, que ce qu’il désire surtout c’est voir honorer son supporteur et que le prix gagné au combat soit le couronnement de son ami. Dans ce cas, cet homme, qui n’a pourtant connu ni fatigue ni blessure, obtiendra-t-il la couronne ? Bien sûr qu’il l’obtiendra !1

Eh bien, c’est ce qui se passe entre le Christ et nous. Jésus, sur la croix, a vaincu le vieil adversaire. « Nos épées, s’exclame saint Jean Chrysostome, ne sont pas tachées de sang, nous n’étions pas dans l’arène, nous ne ramenons aucune blessure, la bataille nous ne l’avons même pas vue, et voici que nous obtenons la victoire. Cette lutte était la sienne, notre couronne. Et puisque cette victoire est aussi la nôtre, imitons ce que font les soldats en ces cas-là : exultons de joie, entonnons des hymnes de louange au Seigneur »2.

* * *

On ne saurait mieux expliquer le sens de la liturgie que nous célébrons aujourd’hui. Mais ce que nous faisons est-ce, là aussi, une image, la représentation d’une réalité du passé, ou est-ce la réalité même? Les deux à la fois! Saint Augustin disait : « Nous savons et croyons avec certitude que le Christ est mort une seule fois pour nous […]. Vous savez parfaitement que cela ne s’est accompli qu’une fois. Or, cette fête est renouvelée périodiquement […]. Il n’y a pas opposition entre la réalité historique et la fête liturgique ; l’une ne dit pas vrai pour faire mentir l’autre, mais ce que l’une représente comme n’étant arrivé qu’une fois effectivement, l’autre le rappelle aux cœurs pieux pour le leur faire célébrer plusieurs fois »3.

La liturgie « renouvelle » l’événement: que de discussions, depuis cinq siècles, sur le sens de ce mot, surtout lorsque celui-ci s’appliqué à la croix et à la messe ! Paul VI a utilisé un verbe qui pourrait ouvrir la voie à une entente œcuménique sur la question: le verbe « représenter », compris au sens fort du mot re-présenter, c’est-à-dire rendre à nouveau présent et actif ce qui a déjà eu lieu4.

Il y a une différence substantielle entre la représentation de la mort du Christ et celle, par exemple, de la mort de Jules César dans la tragédie, du même nom, de Shakespeare. Personne n’assiste en tant que vivant à l’anniversaire de sa propre mort; le Christ oui, car il est ressuscité. Lui seul peut dire, comme il le fait dans l’Apocalypse: « J’étais mort, mais me voici vivant pour les siècles des siècles » (Ap 1,18). Il nous faut faire attention ce jour-là, lorsque on visite les reposoirs, ou on participe aux processions du Christ mort, à ne pas mériter le reproche que le Ressuscité a fait aux pieuses femmes au matin de Pâques: « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? » (Lc 24,5).

« L’anamnèse, c’est-à-dire le mémorial liturgique –certains auteurs ont affirmé – rend l’événement encore plus vrai que lorsqu’il s’est accompli la première fois dans l’histoire ». Autrement dit, plus vrai et plus réel pour nous qui le revivons « selon l’esprit », que pour ceux qui l’ont vécu « selon la chair », avant que l’Esprit Saint ne révèle à l’Eglise sa pleine signification.

Ce n’est pas seulement un anniversaire que nous célébrons mais un mystère. Et c’est encore S. Augustin qui explique la différence entre les deux choses. Pour une célébration « anniversaire », il n’est besoin, dit-il, que « de marquer par une fête religieuse le jour où l’évènement s’accomplit »; pour une solennité qui célèbre un mystère (« in Sacramento »), « non seulement nous commémorons l’événement, mais nous y joignons tout ce qui peut en faire connaître la mystérieuse signification et l’accueillir saintement »5.

Cela change tout. Il ne s’agit pas seulement d’assister à une représentation, mais « d’en accueillir » la signification, de ne plus être spectateurs mais acteurs. C’est donc à nous de choisir quel rôle nous voulons jouer dans le drame, qui nous voulons être: si c’est Pierre, Judas, Pilate, ou la foule, le Cyrénéen, Jean, Marie … Personne ne peut rester neutre ; ne pas prendre position c’est en prendre une bien précise: celle de Pilate qui s’en lave les mains ou de la foule qui, de loin « restait là à regarder » (Lc 23,35).

Si, en rentrant chez nous ce soir, quelqu’un nous demande: « D’où viens-tu? », répondons tranquillement, au moins dans notre cœur: « du Calvaire! »

* * *

Mais tout cela n’arrive pas automatiquement, pour le seul motif d’avoir participé à cette liturgie. Il s’agit, disait Augustin, d’ « accueillir » la signification du mystère. Et cela passe par la foi. Aussi fort que puisse jouer l’orchestre, il n’y a pas de musique sans oreilles pour écouter ; donc il ne saurait y avoir de grâce sans une foi pour l’accueillir.

Dans une homélie pascale du IVème siècle, voici ce que disait l’évêque dans un langage extraordinairement moderne et, dirait-on, existentialiste: « Pour chaque homme, le principe de la vie est celui à partir duquel le Christ s’est immolé pour lui. Mais le Christ s’est immolé pour lui au moment où il a reconnu la grâce et est devenu conscient de la vie qui lui a été donnée par cette immolation »6.

Cela est arrivé sacramentellement par le baptême, mais doit arriver, toujours et encore, consciemment dans la vie. Nous devons, avant de mourir, avoir le courage de l’audace, donner comme un coup d’aile : nous approprier de la victoire du Christ. Une appropriation indue ! Une chose malheureusement commune dans une société comme la nôtre, mais avec Jésus, celle-ci n’est pas interdite, elle nous est même recommandée. « Indue » veut dire qu’elle ne nous est pas due, que nous ne l’avons pas méritée, mais qu’elle nous est donnée gratuitement, par la foi.

Ecoutons sur cela un docteur de l’Eglise. Saint Bernard dit : « Pour moi, ce que je ne trouve pas en moi,  je me l’approprie (littéralement, usurpo, je l’usurpe), avec confiance dès les entrailles du Sauveur, parce qu’elles sont toutes pleines d’amour. La miséricorde du Seigneur est donc la matière de mes mérites. J’en aurai toujours tant qu’il daignera avoir de la compassion pour moi. Et mes mérites seront abondants si les miséricordes sont abondantes (Ps 119, 156). Sera-ce ma propre justice que je célébrerai ? Non, Seigneur, je me souviendrai de votre seule justice. Car la vôtre est aussi la mienne, parce que vous êtes devenu vous-même ma propre justice » (cf. 1 Co 1, 30)7.

Peut-être que cette manière de concevoir la sainteté a-t-elle rendu saint Bernard moins hardi dans les bonnes œuvres, moins vaillant dans l’acquisition des vertus ? Peut-être oubliait-il de traiter durement son corps, de le réduire en esclavage (cf. 1 Co 9,27), l’apôtre Paul qui, avant tout le monde et plus que tout autre, avait fait de cette appropriation de la justice du Christ le but de sa vie et de sa prédication (cf. Ph 3, 7-9)?

A Rome, comme dans toutes les grandes villes, on voit beaucoup de sans-abri. Il existe un nom pour eux dans toutes les langues: homeless, clochards, barboni: des personnes humaines qui n’ont pour biens que des haillons, qu’ils portent sur eux, et quelque objet qu’ils emportent dans des sacs en plastique. Essayons d’imaginer qu’un jour on entende dire que via Condotti (tout le monde sait ce que représente la via Condotti à Rome!) la propriétaire d’une boutique de luxe, pour on ne sait quelle obscure raison, d’intérêt ou de générosité, s’est mise à inviter tous les clochards de la Gare de Termini dans son magasin ; qu’elle les invite à déposer leurs haillons sales, à se prendre une belle douche et puis à choisir le vêtement qui leur plaît parmi ceux exposés. Qu’elle leur demande de l’emporter, comme ça, gratuitement.

Tout le monde pense en son for intérieur : « C’est une blague, cela n’arrivera jamais! ». C’est très vrai, mais ce qui n’arrive jamais entre les hommes est ce qui peut arriver chaque jour entre les hommes et Dieu, car devant Lui, nous sommes ces clochards ! C’est ce qui arrive lors d’une belle confession : tu déposes tes haillons sales, les péchés, tu reçois le bain de la miséricorde et quand tu te lèves, tu es « revêtu des vêtements du salut, enveloppé du manteau de la justice » (Is 61, 10).

Le Publicain de la parabole est monté au Temple pour prier; il dit tout simplement, mais du plus profond de son cœur: « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! », puis il rentre chez lui «  devenu juste » (Lc 18,14), réconcilié, remis à neuf, innocent. Si nous avons sa foi et son repentir, on pourra en dire autant de nous en rentrant chez nous après cette liturgie.

* * *

Parmi les personnages de la Passion auxquels nous pouvons nous identifier je m’aperçois que j’ai omis d’en citer un qui, plus que quiconque, attend qu’on suive son exemple : le bon larron.

Le bon larron fait une confession complète du péché commis. Il dit à son compagnon qui insulte Jésus: « Tu n’as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal » (Lc 23, 40 s.). Le bon larron se montre ici excellent théologien. En effet Dieu seul, s’il souffre, souffre en innocent absolu. Tout autre individu qui souffre doit dire: « Pour moi c’est juste ». Car, même sans être responsable de l’action qui lui est reprochée, il n’est jamais tout à fait sans faute. Seule la souffrance des enfants innocents ressemble à celle de Dieu et c’est pourquoi elle est si mystérieuse et si sacrée.

Combien de délits atroces restés, ces derniers temps, sans coupable, combien d’affaires irrésolues! Le bon larron lance un appel aux responsables : faites comme moi, découvrez-vous, confessez votre faute ; faites, vous aussi, l’expérience de cette joie que j’ai éprouvée en entendant Jésus dire : « Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis! » (Lc 23,43). Combien d’accusés, après avoir avoué leur faute, peuvent confirmer qu’il en a été ainsi aussi pour eux: qu’ils sont passés de l’enfer au paradis le jour où ils ont eu le courage de se repentir et de confesser leur faute. J’en ai connu quelques uns moi aussi. Le paradis promis est la paix de la conscience, la possibilité de se regarder dans un miroir ou de regarder ses enfants sans devoir se mépriser.

N’emportez pas votre secret dans la tombe; la condamnation qui vous reviendrait serait bien plus terrible que celle des humains. Le peuple italien n’est pas impitoyable avec celui qui a commis une erreur mais reconnaît le mal qu’il a fait, sincèrement, non par calcul. Au contraire! Il est prêt à s’apitoyer et à accompagner le repenti sur le chemin de son rédemption (qui de toute façon sera ainsi plus court). « Dieu pardonne beaucoup de choses, pour une bonne action accomplie », dit Lucia à celui qui l’a enlevée dans « Les Fiancés » d’Alessandro Manzoni. Combien plus à raison devons-nous dire qu’il pardonne beaucoup de péchés pour un acte sincère de repentance. Il l’a promis solennellement : « Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront comme la neige. S’ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront blancs comme la laine » (Is 1, 18).

Revenons maintenant à ce que nous avons dit au début et faisons-le – c’est notre tâche aujourd’hui – en éclatant de joie, exaltons la victoire de la croix, entonnons des hymnes de louange au Seigneur. Disons avec la liturgie: « O Redemptor, sume carmen temet concinentium 8 – Ô Rédempteur, accepte l’hymne de ceux qui chantent ta victoire ».

Homélie de Benoît XVI pour la messe chrismale

En présence de plusieurs évêques, prêtres, et laïcs, Benoît XVI a présidé  la messe chrismale à la basilique Saint-Pierre. Voici son homélie en son intégralité:

Chers frères et sœurs !
En cette messe nos pensées se tournent vers le moment où l’Évêque, par l’imposition des mains et la prière, nous a fait entrer dans le sacerdoce de Jésus Christ, de sorte que nous soyons « consacrés dans la vérité » (Jn 17, 19), comme Jésus, dans sa Prière sacerdotale, a demandé pour nous à son Père. Il est lui-même la Vérité. Il nous a consacrés, c’est-à-dire remis pour toujours à Dieu, afin que, à partir de Dieu et en vue de lui, nous puissions servir les hommes. Mais sommes-nous aussi consacrés dans la réalité de notre vie ? Sommes-nous des hommes qui agissent à partir de Dieu et en communion avec Jésus Christ ? Avec cette question le Seigneur se tient devant nous, et nous nous tenons devant lui. « Voulez-vous vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus et chercher à lui ressembler, en renonçant à vous-mêmes, en étant fidèles aux engagements attachés à la charge ministérielle que vous avez reçue au jour de votre Ordination sacerdotale ? » C’est ainsi qu’après cette homélie, j’interrogerai individuellement chacun de vous et aussi moi-même. Par là, deux choses s’expriment surtout : ce qui est demandé c’est un lien intérieur, ou mieux, une configuration au Christ, et en ceci nécessairement un dépassement de nous-mêmes, un renoncement à ce qui est seulement nôtre, à la si vantée autoréalisation. Il est demandé que nous, que moi, je ne revendique pas ma vie pour moi-même, mais que je la mette à la disposition d’un autre – du Christ. Que je ne demande pas : qu’est-ce que j’en retire pour moi ?, mais : qu’est-ce que je peux donner moi pour lui et ainsi pour les autres ? Ou encore plus concrètement : comment doit se réaliser cette configuration au Christ, lequel ne domine pas, mais sert ; il ne prend pas, mais il donne – comment doit-elle se réaliser dans la situation souvent dramatique de l’Église d’aujourd’hui ? Récemment, un groupe de prêtres dans un pays européen a publié un appel à la désobéissance, donnant en même temps aussi des exemples concrets sur le comment peut s’exprimer cette désobéissance, qui devrait ignorer même des décisions définitives du Magistère – par exemple sur la question de l’Ordination des femmes, à propos de laquelle le bienheureux Pape Jean-Paul II a déclaré de manière irrévocable que l’Église, à cet égard, n’a reçu aucune autorisation de la part du Seigneur. La désobéissance est-elle un chemin pour renouveler l’Église ? Nous voulons croire les auteurs de cet appel, quand ils affirment être mus par la sollicitude pour l’Église ; être convaincus qu’on doit affronter la lenteur des Institutions par des moyens drastiques pour ouvrir des chemins nouveaux – pour ramener l’Église à la hauteur d’aujourd’hui. Mais la désobéissance est-elle vraiment un chemin ? Peut-on percevoir en cela quelque chose de la configuration au Christ, qui est la condition nécessaire d’un vrai renouvellement, ou non pas plutôt seulement l’élan désespéré pour faire quelque chose, pour transformer l’Église selon nos désirs et nos idées ?

Mais ne simplifions pas trop le problème. Le Christ n’a-t-il pas corrigé les traditions humaines qui menaçaient d’étouffer la parole et la volonté de Dieu ? Oui, il l’a fait, pour réveiller de nouveau l’obéissance à la vraie volonté de Dieu, à sa parole toujours valable. La vraie obéissance lui tenait justement à cœur, contre l’arbitraire de l’homme. Et n’oublions pas : il était le Fils, avec l’autorité et la responsabilité singulières de révéler l’authentique volonté de Dieu, pour ouvrir ainsi la route de la parole de Dieu vers le monde des gentils. Et enfin : il a concrétisé son envoi par sa propre obéissance et son humilité jusqu’à la Croix, rendant ainsi sa mission crédible. Non pas la mienne, mais ta volonté : c’est la parole qui révèle le Fils, son humilité et en même temps sa divinité, et qui nous indique la route.

Laissons-nous interroger encore une fois : est-ce qu’avec de telles considérations n’est pas défendu, en fait, l’immobilisme, le durcissement de la tradition ? Non. Celui qui regarde l’histoire de l’époque post-conciliaire, peut reconnaître la dynamique du vrai renouvellement, qui a souvent pris des formes inattendues dans des mouvements pleins de vie et qui rend presque tangibles la vivacité inépuisable de la sainte Église, la présence et l’action efficace du Saint Esprit. Et si nous regardons les personnes, dont sont nés et naissent ces fleuves frais de vie, nous voyons aussi que pour une nouvelle fécondité il est nécessaire d’être remplis de la joie de la foi ; sont aussi nécessaires la radicalité de l’obéissance, la dynamique de l’espérance et la force de l’amour.

Chers amis, il reste clair que la configuration au Christ est la condition nécessaire et la base de tout renouvellement. Mais peut-être que la figure du Christ nous apparaît parfois trop élevée et trop grande, pour pouvoir oser en prendre les mesures. Le Seigneur le sait. C’est pourquoi, il a pourvu à des « traductions » dans des ordres de grandeur plus accessibles et plus proches de nous. Pour cette raison justement, Paul sans timidité a dit à ses communautés : imitez-moi, mais j’appartiens au Christ. Il était pour ses fidèles une « traduction » du style de vie du Christ, qu’ils pouvaient voir et à laquelle ils pouvaient adhérer. À partir de Paul, tout au long de l’histoire il y a eu continuellement de telles « traductions » du chemin de Jésus en figures historiques vivantes. Nous prêtres nous pouvons penser à une grande foule de saints prêtres, qui nous précèdent pour nous indiquer la route : à commencer par Polycarpe de Smyrne et Ignace d’Antioche, en passant par les grands pasteurs comme Ambroise, Augustin et Grégoire le Grand, jusqu’à Ignace de Loyola, Charles Borromée, Jean-Marie Vianney, jusqu’aux prêtres martyrs du vingtième siècle et enfin jusqu’au Pape Jean-Paul II qui dans l’action et dans la souffrance nous a été un exemple dans la configuration au Christ, comme « don et mystère ». Les saints nous indiquent comment fonctionne le renouvellement et comment nous pouvons nous mettre à son service. Et ils nous font aussi comprendre que Dieu ne regarde pas aux grands nombres et aux succès extérieurs, mais rapporte ses victoires dans l’humble signe du grain de moutarde.

Chers amis, je voudrais encore brièvement m’arrêter à deux mots-clés du renouvellement des promesses sacerdotales, qui devraient nous pousser à réfléchir en ce moment de la vie de l’Église et de notre vie personnelle. Il y a avant tout le souvenir du fait que nous sommes – comme s’exprime Paul – « intendants des mystères de Dieu » (1 Co 4, 1), et que nous incombe le ministère de l’enseignement (munus docendi), qui est une partie de cette intendance des mystères de Dieu, où il nous montre son visage et son cœur, pour se donner lui-même à nous. Dans la rencontre des Cardinaux à l’occasion du récent Consistoire, divers Pasteurs, sur la base de leur expérience, ont parlé d’un analphabétisme religieux qui se répand dans notre société si intelligente. Les éléments fondamentaux de la foi, que dans le passé chaque enfant connaissait, sont toujours moins connus. Mais pour pouvoir vivre et aimer notre foi, pour pouvoir aimer Dieu et donc devenir capables de l’écouter de façon juste, nous devons savoir ce que Dieu nous a dit ; notre raison et notre cœur doivent être touchés par sa parole. L’Année de la foi, le souvenir de l’ouverture du Concile Vatican II, il y a 50 ans, doivent être pour nous une occasion d’annoncer le message de la foi avec un zèle nouveau et avec une nouvelle joie. Naturellement, nous le trouvons de manière fondamentale et essentielle dans la Sainte Écriture, que nous ne lirons et méditerons jamais assez. Mais en cela nous faisons tous l’expérience d’avoir besoin d’aide pour la transmettre avec rectitude dans le présent, afin qu’elle touche vraiment notre cœur. Cette aide nous la trouvons en premier lieu dans la parole de l’Église enseignante : les textes du Concile Vatican II et le Catéchisme de l’Église catholique sont des instruments essentiels qui nous indiquent de manière authentique ce que l’Église croit à partir de la Parole de Dieu. Et naturellement en fait partie aussi tout le trésor des documents que le Pape Jean-Paul II nous a donné et qui est encore loin d’avoir été exploité jusqu’au bout.

Toute notre annonce doit se mesurer sur la parole de Jésus Christ : « Mon enseignement n’est pas le mien » (Jn 7, 16). Nous n’annonçons pas des théories et des opinions privées, mais la foi de l’Église dont nous sommes des serviteurs. Mais ceci naturellement ne doit pas signifier que je ne soutiens pas cette doctrine de tout mon être et que je ne suis pas fixé solidement en elle. Dans ce contexte me vient souvent à l’esprit la parole de saint Augustin : qu’est ce qui est aussi mien que moi-même ? qu’est-ce qui est aussi peu mien que moi-même ? Je ne m’appartiens pas à moi-même et je deviens moi-même justement par le fait que je vais au-delà de moi-même et par le dépassement de moi-même je réussis à m’insérer dans le Christ et dans son Corps qui est l’Église. Si nous ne nous annonçons pas nous-mêmes et si intérieurement nous sommes devenus tout un avec Celui qui nous a appelés comme ses messagers si bien que nous sommes modelés par la foi et que nous la vivons, alors notre prédication sera crédible. Je ne fais pas de la réclame pour moi-même, mais je me donne moi-même. Le Curé d’Ars n’était pas un savant, un intellectuel, nous le savons. Mais par son annonce il a touché les cœurs des gens, parce que lui-même avait été touché au cœur.

Le dernier mot-clé que je voudrais encore évoquer s’appelle le zèle pour les âmes (animarum zelus). C’est une expression démodée qui aujourd’hui n’est presque plus utilisée. Dans certains milieux, le mot âme est même considéré comme un mot prohibé, parce que – dit-on – il exprimerait un dualisme entre corps et âme, divisant l’homme à tort. L’homme est certainement une unité, destiné avec son corps et son âme à l’éternité. Mais ceci ne peut signifier que nous n’avons plus une âme, un principe constitutif qui garantit l’unité de l’homme dans sa vie et au-delà de sa mort terrestre. Et naturellement comme prêtres nous nous préoccupons de l’homme tout entier, justement aussi de ses nécessités physiques – des affamés, des malades, des sans-toit. Toutefois, nous ne nous préoccupons pas seulement du corps, mais aussi des besoins de l’âme de l’homme : des personnes qui souffrent en raison de la violation du droit ou d’un amour détruit ; des personnes qui se trouvent dans l’obscurité à propos de la vérité ; qui souffrent de l’absence de vérité et d’amour. Nous nous préoccupons du salut des hommes dans leur corps et dans leur âme. Et en tant que prêtres de Jésus Christ, nous le faisons avec zèle. Les personnes ne doivent jamais avoir la sensation que nous accomplissons consciencieusement notre horaire de travail, mais qu’avant et après nous nous appartenons seulement à nous-mêmes. Un prêtre ne s’appartient jamais à lui-même. Les personnes doivent percevoir notre zèle, par lequel nous donnons un témoignage crédible pour l’Évangile de Jésus Christ. Prions le Seigneur de nous remplir de la joie de son message, afin qu’avec un zèle joyeux nous puissions servir sa vérité et son amour. Amen.

 

Photo courtoisie de CNS

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