« La foi de Marie a été la petite flamme dans la nuit »

Statue-of-Our-Lady-of-Fatima« Bienheureuse, parce que tu as cru » : tel est le thème des deux journées mariales organisées par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation dans le cadre de l’Année de la foi voulue par Benoît XVI. Ce samedi matin, les fidèles étaient invités à se rendre en pèlerinage sur la tombe de Saint Pierre au Vatican, avant de participer en début de soirée à une célébration place Saint-Pierre. Une prière mariale en 7 stations, reprenant la « Via Matris », les 7 stations de la douleur de Marie. Le pape a ensuite prononcé une catéchèse sur la Vierge Marie avant de bénir les fidèles, une catéchèse centrée sur la foi de Marie.
Comment a été la foi de Marie ? Pour répondre à cette question et selon son habitude, le Pape choisit trois caractéristiques pour en parler aux fidèles. D’abord, la foi de Marie dénoue le nœud du péché commis par la désobéissante et incrédulité d’Eve. Qu’est-ce que cela signifie ? Le Pape prend l’exemple d’un enfant qui désobéit et ment à ses parents. Alors, leur relation a besoin d’être assainie de cette faute. L’enfant s’excuse, pour qu’il y ait de nouveau harmonie et confiance. « Quelque chose de semblable advient dans notre relation avec Dieu », explique le Pape. En effet quand nous ne l’écoutons pas, explique François, nous ne suivons pas sa volonté, nous manifestons un manque de confiance en lui et c’est cela le péché.

La foi de Marie dénoue les « noeuds » du péchés

Il se forme comme un nœud dangereux qui ôte la paix et la sérénité. Mais heureusement poursuit le Pape « à la miséricorde de Dieu rien n’est impossible ! Même les nœuds les plus emmêlés se dénouent avec sa grâce. Et Marie, qui, par son « oui », a ouvert la porte à Dieu pour dénouer le nœud de l’ancienne désobéissance, est la mère qui, avec patience et tendresse, nous conduit à Dieu »

Ensuite, deuxième caractéristique, la foi de Marie donne chair humaine à Jésus. Dieu n’a pas voulu se faire homme en ignorant notre liberté, ainsi Il a voulu passer par le libre assentiment de Marie, son « oui » pour prendre chair humaine. Ce qui s’est produit dans la Vierge Mère de manière unique, insiste le Pape, se réalise aussi sur plan spirituel en nous quand nous accueillons la Parole de Dieu avec un cœur bon et sincère et que nous la mettons en pratique. Sommes-nous conscients de cela ? s’interroge le Pape ? Croire en Jésus signifie lui offrir notre chair, avec l’humilité et le courage de Marie.

La foi de Marie, petite flamme dans la nuit de la Passion

Enfin dernier point : la foi de Marie est comme une marche : toute sa vie, elle a suivi son Fils : c’est lui la route, c’est lui le chemin. Marie nous précède, nous accompagne et nous soutient dans la progression de notre foi. Un pèlerinage spirituel qui n’est autre que suivre Jésus ; et mettre nos pieds dans ses attitudes mêmes : humilité, miséricorde, proximité, mais aussi ferme refus de l’hypocrisie, de la duplicité, de l’idolâtrie. Le chemin de Jésus est celui de l’amour fidèle jusqu’au bout, jusqu’au sacrifice de sa vie. Et à l’heure de la Passion, la foi de Marie a été la petite flamme dans la nuit… Et nous ? « Comme Marie la tenons-nous allumée même aux moments difficiles » Ce samedi soir, le Pape a prié et remercié Marie, La mère, dit-il de notre foi.

Homélie du pape François en la solennité des saints Pierre et Paul

Le pape François a remis le pallium de laine blanche, brodé de croix de soie noire, aux archevêques métropolitains en signe de leur communion avec le Successeur de Pierre et de la sollicitude pastorale du bon pasteur qui porte la brebis sur ses épaules. Les archevêques étaient au nombre de 34: venant d’Océanie,  d’Afrique,  d’Asie,  d’Europe, d’Amérique dont Mgr Murray Chatlain de Keewatin-Le-Pas au Manitoba.

Le pape a expliqué dans son homélie son ministère qui confirme dans la foi, dans l’amour et dans l’unité. La voici

« Messieurs les Cardinaux,
Son Eminence le Métropolite Ioannis,
vénérés frères dans l’Episcopat et le Sacerdoce,
chers frères et sœurs,

Nous célébrons la solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, patrons principaux de l’Eglise de Rome : une fête rendue plus joyeuse encore par la présence des évêques du monde entier. Une grande richesse qui nous fait revivre, en un certain sens, l’évènement de la Pentecôte : aujourd’hui, comme alors, la foi de l’Eglise s’exprime dans toutes les langue et veut unir les peuples en une seule famille.

Je salue de tout cœur et avec gratitude la délégation du Patriarcat de Constantinople, conduite par le Métropolite Ioannis. Je remercie le Patriarche œcuménique Bartolomé 1er pour ce geste fraternel renouvelé. Je salue Messieurs les Ambassadeurs et les autorités civiles. Un merci particulier au Chœur de la Thomaskirche de Lipsa – l’église de Bach – qui anime la liturgie et qui constitue une présence œcuménique supplémentaire. [Read more…]

Discours du pape François à la délégation du patriarcat œcuménique de Constantinople

Comme le veut la tradition pour la fête des saints Pierre et Paul, le Pape a reçu le 28 juin la délégation du patriarcat œcuménique de Constantinople, venue à Rome pour cette solennité.

Cette  délégation, est menée par le métropolite de Pergame Jean Zizioulas, coprésident de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe, accompagné par l’évêque de Sinop Athenagoras Peckstadtet et l’archimandrite Prodromos Xenakis, vice-secrétaire du saint-synode de l’Eglise de Crète.

Voici le discours du pape François:

« Cher frère,
Chers frères en Christ,

Je suis particulièrement heureux de vous accueillir chaleureusement dans l’Église de Rome qui célèbre ses saints patrons Pierre et Paul. Votre présence en cette circonstance est le signe du lien profond qui unit, dans la foi, dans l’espérance et dans la charité, l’Église de Constantinople et l’Église de Rome. La belle coutume d’un échange de délégations entre nos Églises pour nos fêtes patronales respectives, inaugurée en 1969, est pour moi un motif de grande joie : la rencontre fraternelle est une partie essentielle du chemin vers l’unité. Je voudrais exprimer ma grande gratitude à Sa Sainteté Bartholomée Ier et au Saint Synode du Patriarcat oecuménique, qui ont voulu envoyer, cette année encore, de hauts Représentants. Je me rappelle également avec affection fraternelle du geste d’attention délicate de Sa Sainteté Bartholomée Ier envers moi, quand il a voulu m’honorer de sa présence lors de la célébration du début de mon ministère d’Évêque de Rome. Je suis également profondément reconnaissant à Votre Éminence pour votre participation à cet événement et je me réjouis de vous revoir en cette circonstance.

La recherche de l’unité entre les chrétiens est une urgence – vous avez-vous-même dit « it is not a luxury, but an imperative» – une urgence à laquelle, aujourd’hui plus que jamais, nous ne pouvons pas nous soustraire. Dans notre monde affamé et assoiffé de vérité, d’amour, d’espérance, de paix et d’unité, il est important de pouvoir finalement annoncer d’une seule voix, par notre propre témoignage, la joyeuse nouvelle de l’Évangile et célébrer ensemble les Divins Mystères de la vie nouvelle dans le Christ ! Nous, nous savons bien que l’unité est d’abord un don de Dieu pour lequel nous devons prier incessamment, mais la tâche de préparer les conditions, de cultiver le terrain du coeur revient à nous tous afin que cette extraordinaire grâce soit accueillie. [Read more…]

Solennité des apôtres Pierre et Paul remise du pallium

Sameid 29 juin: Solennité des apôtres Pierre et Paul
Le pape présidera la messe place st Pierre.
Durant cette messe le Pape remettra le pallium à Mgr Murray Chatlain, archevêque de Keewatin-le-Pas et aux nouveaux archevêques du monde.
Cette cérémonie sera diffusée sur nos ondes Samedi 29 juin 9h, 13h anglais, 15h30 français

Méditation du pape François lors de la conclusion du mois de Marie

A la fin de la récitation du chapelet, le Pape a prononcé cette méditation. La voici:

« Chers frères et sœurs,

Ce soir, nous avons prié le chapelet ensemble ; nous avons parcouru à nouveau quelques événements du chemin de Jésus, de notre salut, et nous l’avons fait avec celle qui est notre Mère, Marie, celle qui nous guide d’une main sûre vers son fils Jésus. Toujours, Marie nous conduit à Jésus.

Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Visitation de la Bienheureuse Vierge marie à sa cousine Elisabeth. Je voudrais méditer avec vous ce mystère qui montre comment Marie affronte le chemin de sa vie, avec beaucoup de réalisme, d’humanité, de sens du concret.

Trois mots résument le comportement de Marie : écoute, décision, action ; ce sont des mots qui indiquent une route pour nous aussi devant ce que le Seigneur nous demande dans notre vie.

1. L’écoute. Marie se rend chez sa cousine Elisabeth. D’où lui vient ce geste ? D’une parole de l’ange de Dieu : « Et voici qu’Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse » (Lc 1,36). Marie sait écouter Dieu. Attention ! il ne s’agit pas simplement d’ « entendre » superficiellement, mais c’est une « écoute » faite d’attention, d’accueil, de disponibilité envers Dieu. Ce n’est pas la manière distraite que nous avons souvent de nous mettre devant le Seigneur ou les autres : nous entendons ce qu’ils disent, mais nous n’écoutons pas vraiment.

Marie est attentive à Dieu, elle écoute Dieu. Mais Marie écoute aussi les faits, c’est-à-dire qu’elle lit les événements de sa vie, elle est attentive à la réalité concrète et elle ne s’arrête pas à la superficie des choses, mais elle va en profondeur pour en saisir la signification. Sa cousine, Elisabeth, qui est déjà âgée, attend un enfant : voilà le fait. Mais Marie est attentive à sa signification, elle sait la saisir : « Rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1,37). [Read more…]

Solennité du corps et du sang du Christ à Rome

Jeudi 30 mai Solennité du corps et du sang du Christ

La messe sera présidée par le Pape en la basilique Saint-Jean-de-Latran.
Puis il guidera la procession du saint-sacrement jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure et donnera une bénédiction eucharistique.

Cette cérémonie sera retransmise en direct 13h   rediffusion en français 16h

Homélie de Pentecôte du pape François

C’est devant plus de 200 000 membres de mouvements ecclésiaux en pèlerinage à Rome que le pape François a  célébré la messe place Saint Pierre en ce dimanche de Pentecôte. Le Pape a souligné que l’Esprit pousse à vivre la variété dans la communion de l’Église  et a insisté sur la nouveauté, l’harmonie et la mission que l’Esprit donne.

La voici dans son intégralité

« Chers frères et sœurs,

En ce jour, nous contemplons et revivons dans la liturgie l’effusion de l’Esprit Saint opérée par le Christ ressuscité sur son Église ; un évènement de grâce qui a rempli le cénacle de Jérusalem pour se répandre dans le monde entier.

Mais que se passe-t-il en ce jour si éloigné de nous, et pourtant si proche au point de rejoindre l’intime de notre cœur ? Saint Luc nous offre la réponse dans le passage des Actes des apôtres que nous avons entendu (2, 1-11). L’évangéliste nous ramène à Jérusalem, à l’étage supérieur de la maison dans laquelle sont réunis les Apôtres. Le premier élément qui attire notre attention est le fracas qui vint soudain du ciel, « pareil à celui d’un violent coup de vent » et remplit la maison ; puis « une sorte de feu qui se partageait en langues », et se posait sur chacun des Apôtres. Fracas et langues de feu sont des signes précis et concrets qui frappent les Apôtres, non seulement extérieurement, mais aussi au plus profond d’eux-mêmes : dans l’esprit et dans le cœur. La conséquence est que « tous furent remplis du Saint Esprit » qui libère son dynamisme irrésistible, avec des résultats surprenants : « Ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit ». S’ouvre alors devant nos yeux un tableau tout à fait inattendu : une grande foule se rassemble et s’émerveille parce que chacun entend parler les Apôtres dans sa propre langue. Tous font une expérience nouvelle, jamais arrivée auparavant : « Nous les entendons parler dans nos langues ». Et de quoi parlent-ils ? « Des merveilles de Dieu ».

A la lumière de ce passage des Actes, je voudrais réfléchir sur trois paroles liées à l’action de l’Esprit : nouveauté, harmonie, mission. [Read more…]

Cérémonies de la Pentecôte à Rome

Dans le cadre de l’année de la Foi, plusieurs événements sont organisés par Mgr Salvatore Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Une veillée avec les mouvements ecclésiaux venant du monde entier que le pape présidera aura lieu samedi. Plus de 120.000 personnes sont attendues.
Nous la retransmettrons en direct 12h, 16h en français

Dimanche 19 mai en la solennité de la Pentecôte Place Saint Pierre la messe solennelle sera présidée par le pape François en présence des délégations et mouvements du monde entier. Cette messe sera retransmise à 10h30 en anglais 16h30 en français

Homélie du Pape en la Basilique du Latran

lateran-e1365352715675Aujourd’hui en ce dimanche de la fête de la Divine Miséricorde, instituée par le pape Jean-Paul II, François prend possession de sa cathédrale en tant qu’évêque de Rome.

Dans son homélie, le Pape a souligné la patience de Dieu, comme signe de sa miséricorde. Il a évoqué  l’apôtre Thomas et aussi Pierre, les disciples d’Emmaus qui ont eu du mal à croire.Le Pape nous invite à ne pas avoir peur de nous laisser envelopper dans la miséricorde de Dieu. La voici dans son intégralité.

«Chers frères et sœurs !
Avec joie je célèbre pour la première fois l’Eucharistie dans cette Basilique du Latran, Cathédrale de l’Évêque de Rome. Je vous salue tous avec grande affection : le Cardinal Vicaire, les évêques auxiliaires, le clergé diocésain, les diacres, les religieuses et les religieux et tous les fidèles laïcs. Marchons ensemble dans la lumière du Seigneur Ressuscité.
1- Nous célébrons aujourd’hui le deuxième dimanche de Pâques, appelé aussi « de la Divine Miséricorde ». Qu’elle est belle, cette réalité de la foi pour notre vie : la miséricorde de Dieu ! Un amour aussi grand, aussi profond, celui de Dieu pour nous, un amour qui ne fait pas défaut, qui nous saisit toujours par la main et nous soutient, nous relève, nous guide.
2- Dans l’Évangile d’aujourd’hui, l’apôtre Thomas fait justement l’expérience de la miséricorde de Dieu, qui a un visage concret, celui de Jésus, de Jésus Ressuscité. Thomas ne se fie pas à ce que les autres Apôtres lui disent : « Nous avons vu le Seigneur » ; la promesse de Jésus qui avait annoncé : je ressusciterai le troisième jour, ne lui suffit pas. Il veut voir, il veut mettre sa main dans la marque des clous et dans son côté. Et quelle est la réaction de Jésus ? La patience : Jésus n’abandonne pas Thomas l’entêté dans son incrédulité ; il lui donne le temps d’une semaine, il ne ferme pas la porte, il attend. Et Thomas reconnaît sa propre pauvreté, son peu de foi. « Mon Seigneur et mon Dieu » : par cette invocation simple mais pleine de foi, il répond à la patience de Jésus. Il se laisse envelopper par la miséricorde divine, il la voit en face, dans les plaies des mains et des pieds, dans le côté ouvert, et il retrouve la confiance : il est un homme nouveau, non plus incrédule, mais croyant.   Et rappelons-nous aussi Pierre : par trois fois il renie Jésus, juste au moment où il devait lui être plus proche ; et quand il touche le fond, il rencontre le regard de Jésus qui, avec patience, sans paroles, lui dit : « Pierre, n’aie pas peur de ta faiblesse, aie confiance en moi » ; et Pierre comprend, sent le regard d’amour de Jésus et pleure. Qu’il est beau, ce regard de Jésus – que de tendresse ! [Read more…]

Message pascal « Urbi et Orbi » du pape François

Christ est ressuscité!

Le pape François a donné son premier message pascal « Urbi et Orbi ». Le voici:

« Chers frères et sœurs de Rome et du monde entier, bonne fête de Pâques !

C’est une grande joie pour moi de pouvoir vous faire cette annonce : le Christ est ressuscité ! Je voudrais qu’elle arrive dans chaque maison, dans chaque famille, spécialement là où il y a plus de souffrance, dans les hôpitaux, dans les prisons…
Surtout je voudrais qu’elle atteigne tous les cœurs, parce que c’est là que Dieu veut semer cette Bonne Nouvelle : Jésus est ressuscité, c‘est une espérance pour toi, tu n’es plus sous la domination du péché, du mal ! L’amour a vaincu, la miséricorde a vaincu !
Nous aussi, comme les femmes disciples de Jésus, qui allèrent au tombeau et le trouvèrent vide, nous pouvons nous demander quel sens a cet événement (cf. Lc 24, 4). Que signifie que Jésus est ressuscité ? Cela signifie que l’amour de Dieu est plus fort que le mal et que la mort elle-même ; cela signifie que l’amour de Dieu peut transformer notre vie, faire fleurir ces zones de désert qui sont dans notre cœur.
Cet amour même pour lequel le Fils de Dieu s’est fait homme et est allé jusqu’au bout du chemin de l’humilité et du don de soi, jusqu’aux enfers, jusqu’à l’abîme de la séparation de Dieu, cet amour miséricordieux lui-même a inondé de lumière le corps mort de Jésus et l’a transfiguré, il l’a fait passer dans la vie éternelle. Jésus n’est pas retourné à la vie d’avant, à la vie terrestre, mais il est entré dans la vie glorieuse de Dieu et il y est entré avec notre humanité, il nous a ouvert à un avenir d’espérance.
Voilà ce qu’est Pâques : c’est l’exode, le passage de l’homme de l’esclavage du péché, du mal à la liberté de l’amour, du bien. Parce que Dieu est vie, seulement vie, et sa gloire est l’homme vivant (cf. Irénée, Adversus haereses, 4, 20, 5-7). [Read more…]

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