Les JMJ: l’expérience de Francis Denis

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Lorsque je pense à mon expérience personnelle des Journées mondiales de la Jeunesse, je me souviens de l’été 2011 à Madrid. Je venais de terminer mon baccalauréat en théologie à Rome et j’étais sur le point de revenir à Québec. J’étais donc dans une période de transition intense. De l’Église universelle que j’avais côtoyée durant 3 ans à Rome, j’étais sur le point de revenir à l’atmosphère de mon église particulière. Rome étant la capitale mondiale du catholicisme, j’allais évidemment devoir m’adapter à un nouveau climat de vie ecclésiale. En ce sens, ma participation aux JMJ de Madrid, du 16 au 21 août 2011 fut une expérience qui m’a permis de faire le pont entre ces deux modes de vie en Église.

Universalité dans la localité

D’une certaine façon, les JMJ renversent la structure même de l’Église pendant quelques jours. Ce n’est plus Rome qui devient le cœur de l’Église mais un diocèse particulier, celui qui accueille les JMJ. Ces jours passés à Madrid m’ont appris que la vie de l’Église ne repose pas seulement sur les décisions romaines mais aussi dans la manière dont ces décisions sont incarnées par des personnes sur le terrain. En ce sens, les JMJ de Madrid étaient pour moi l’occasion de découvrir une église riche d’une tradition séculaire où l’Église universelle avait pu prendre racine d’une manière des plus fructueuses au cours des siècles. La seule visite de la ville et des églises présentes sur son territoire avaient réussi à me convaincre que la foi qui avait habité l’histoire et toutes ces personnes durant des siècles pouvait encore aujourd’hui porter de nombreux fruits.

Une ville transformée

Les JMJ peuvent être un évènement traumatisant pour la ville hôte. Dans le cas de Madrid, alors que sévissait encore la crise économique de 2008 et que le mouvement des « indignés » y avait vu le jour plusieurs mois auparavant, on aurait pu craindre le pire. Toutefois, les centaines de milliers de jeunes, qui ont littéralement pris d’assaut la capitale espagnole, n’ont pas tardé à se faire aimer des madrilènes. Non seulement les bénéfices économiques réels faisaient le bonheur des nombreux commerçants mais aussi la joie que ces jeunes apportaient avec eux a pu redonner un peu de bonheur aux habitants de la capitale; et ainsi les aider à passer mieux à travers cette période difficile.

Un aéroport en état de grâce

Arrivés la veille à l’aéroport de Quatro vientos dans une zone quelque peu à l’extérieur de Madrid, plus d’un million et demi de personnes se sont rassemblées pour une veillée de prière le soir même et une messe gigantesque le matin suivant. Une atmosphère ahurissante se dégageait de ce rassemblement titanesque. Alors que dans l’après-midi torride, des camions réservoirs avaient aspergé les pèlerins avec leurs boyaux d’arrosage, durant la Veillée de prière avec le pape Benoît XVI, un orage important faisait son entrée avec coups de tonnerres, éclairs et des vents dont la fraîcheur faisait presque regretter la canicule de l’après-midi. Je me souviens encore m’être réfugié sous une toile de plastique apportée par de sympathiques inconnus avec qui nous avons pu, l’équipe de tournage et moi, fraterniser jusqu’à ce que la tempête se calme. Ce soir-là, l’aéroport des « Quatre vents » portait bien son nom!

De retour à Québec, cette expérience des JMJ m’avait profondément marqué comme étant un moment de ressourcement pour tous les chrétiens, spécialement désireux de recharger leurs batteries d’évangélisateurs. Car c’est bien là le but premier des Journées Mondiales de la Jeunesse, faire en sorte que les jeunes découvrent leur vocation missionnaire en prenant conscience de l’intensité et de la beauté du message qu’ils seront appelés à partager avec leurs concitoyens de retour chez eux.

Vous trouverez ci-dessous une vidéo que nous avions réalisée à la toute fin des JMJ de Madrid. On y voit justement ma première apparition sur les ondes de S+L ! Une belle expérience qui se poursuit !!!

Presque 4 000 jeunes Canadiens se rendront en Pologne pour la Journée mondiale de la jeunesse 2016

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***Cet article ci-dessous provient du site web de la CECC

(CECC – Ottawa)… La jeunesse du monde entier est attendue à Cracovie, en Pologne, du 25 au 31 juillet 2016, pour participer à la 31e Journée mondiale de la jeunesse (JMJ). Cracovie est la ville de Karol Wojtyla – saint Jean-Paul II – qui, dans ses premières années comme prêtre, aumônier universitaire, évêque et puis cardinal-archevêque a semé les graines de ce qui deviendra, dans les premières années de son pontificat, la Journée mondiale de la jeunesse.

Près de 3 750 jeunes pèlerins du Canada sont inscrits pour participer à ce rassemblement international sur le thème « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7). À l’exemple des JMJ 2011 à Madrid et 2013 à Rio de Janeiro, les pèlerins canadiens auront encore l’occasion de vivre une célébration nationale qui aura lieu le 26 juillet à 13 heures, en la fête de sainte Anne et saint Joachim, parents de la Vierge Marie. L’événement aura lieu à l’aréna Tauron de Cracovie qui sera le lieu principal pour les pèlerins de langue anglaise pendant les célébrations de la JMJ. Ce pavillon est parrainé par les Chevaliers de Colomb. Son Éminence M. le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et primat du Canada, présidera le temps de prière qui impliquera des évêques, des prêtes, des personnes dans la vie consacrée, des agents de pastorale jeunesse, des musiciens, des artistes et plusieurs milliers de jeunes pèlerins Canadiens.

En plus des 3 750 jeunes, la délégation canadienne sera composée de neuf évêques du Canada. Le Conseil pontifical pour les laïcs a invité trois des évêques canadiens pour servir à titre de catéchètes auprès des jeunes pèlerins : M. le Cardinal Lacroix; Mgr Albert LeGatt, archevêque de Saint-Boniface; et Mgr Bryan Bayda, C.Ss.R., évêque éparchial ukrainien de Saskatoon. De jeunes Canadiens seront impliqués dans les diverses cérémonies, liturgies et événements de la Journée mondiale de la jeunesse de Cracovie. Du 20 au 25 juillet, plusieurs pèlerins canadiens auront également l’opportunité de participer aux diverses activités pour les journées dans les diocèses de la Pologne.

Pendant son voyage apostolique en ce pays, le pape François présidera plusieurs célébrations. Son horaire inclura l’eucharistie à l’occasion du 1050e anniversaire du baptême de la Pologne qui aura lieu sur le terrain du sanctuaire du couvent Jasna Góra en présence des autorités religieuses et civiles du pays; la cérémonie d’accueil de la JMJ (28 juillet) ; le Chemin de Croix du vendredi soir (29 juillet) au parc Blonia ; l’eucharistie avec les prêtres polonais, les religieux et religieuses, de même que les séminaristes au sanctuaire de saint Jean-Paul II (30 juillet) ; et la vigile de prière en soirée en plus de la messe de clôture du dimanche (31 juillet) sur le Campus Misericordiae. Le Saint-Père visitera également le camp de concentration d’Auschwitz où il priera dans la cellule du martyr saint Maximilien Kolbe, dont c’est le 75e anniversaire de la mort, en plus d’offrir une prière silencieuse devant le Monument international des victimes du camp d’extermination de Birkenau qui faisait partie du complexe d’Auschwitz. Parmi les 1.1 million de prisonniers qui sont morts à Auschwitz, il y avait sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) et sa sœur, Rosa, également une religieuse carmélite.

L’horaire du Saint-Père pour la semaine comprendra également une célébration du sacrement de la réconciliation avec des jeunes qui participent à la JMJ ; une visite de l’Hôpital universitaire pour enfants ; une rencontre avec les évêques de la Pologne, une prière dans la chapelle du tombeau de sainte Faustine ; une bénédiction de deux bâtiments de la Caritas pour les pauvres et les personnes âgées, de même qu’une rencontre avec les bénévoles de la JMJ 2016 à l’aréna Tauron.

Programmation en direct sur Télévision Sel + Lumière
Le réseau national de télévision catholique canadien Sel et Lumière, qui est disponible par satellite et câble numérique à travers le Canada, de même qu’à travers le monde par Internet aux www.seletlumieretv.org ou www.saltandlighttv.org, sera en Pologne toute la semaine avec une équipe accompagnée du directeur général, le père Thomas Rosica, C.S.B. Sel + Lumière assurera une couverture en direct des plus importantes activités de la JMJ, incluant les catéchèses et plusieurs entrevues. La couverture de Sel + Lumière sera diffusée en Australie, par la Télévision catholique de Boston, par le Centre audiovisuel du diocèse de Hong Kong, de même que par l’Ordinariat militaire des États-Unis. Ayant précédemment agi à titre de directeur général de la Journée mondiale de la jeunesse de 2002 au Canada, le père Rosica est le coordonnateur national de la délégation canadienne à la JMJ 2016 en Pologne. Le site Internet www.wydcentral.org contiendra également de beaux souvenirs de la JMJ.

Déclaration du Président de la CECC sur l’adoption récente du projet de loi C-14 qui légalise l’euthanasie et le suicide assisté

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L’adoption récente du projet de loi C-14, qui légalise l’euthanasie et le suicide assisté dans notre pays, est une décision historique déplorable qui atteste l’échec de notre gouvernement et, en effet, de notre société d’assurer une protection humaine authentique pour les personnes souffrantes et vulnérables parmi nous.

Nous vivons dans un pays où la grande majorité des mourants n’ont pas accès à des soins palliatifs ou des soins à domicile de qualité, où le taux de suicide dans plusieurs communautés autochtones atteint des niveaux alarmants, et où on suggère que la vie de personnes chroniquement malades, vulnérables ou handicapées ne mérite pas d’être vécue. Il est paradoxal et très malheureux que la loi de notre société consacre désormais l’homicide comme une manière acceptable de mettre fin à la souffrance. On ne peut qu’être stupéfait et profondément troublé de constater que notre pays est de moins en moins capable de reconnaître le caractère sacré de la vie humaine.

Nulle institution, nul individu, nulle idéologie, nulle législation n’ont le droit de menacer ou de miner le caractère sacré de la dignité de chaque personne et du don de la vie elle-même. Nous sommes appelés, en tant que société formée d’individus capables de compassion, à respecter et à protéger la vie humaine de la conception à la mort naturelle en honorant une vision de la personne humaine qui embrasse aussi bien son existence terrestre actuelle que la vie outre-tombe. Les catholiques, comme toutes les personnes de bonne volonté, ont le devoir moral et social de protéger les personnes vulnérables, de consoler celles qui souffrent et d’accompagner celles qui sont à l’article de la mort. Les évêques du Canada prient et espèrent qu’avec tous nos sœurs et frères catholiques et nos concitoyennes et concitoyens canadiens, chacune et chacun de nous et l’ensemble de notre société puissent vivre une profonde conversion du cœur et en viennent à reconnaître l’image de Dieu imprimée profondément en chaque vie humaine, quel que soit l’état de la personne, son niveau de confort, son degré de productivité ou sa contribution à la société.

La mise à mort intentionnelle d’une vie humaine – qu’il s’agisse d’une personne âgée, d’un enfant, d’un adulte vulnérable, d’un embryon ou d’une personne mourante – est un acte grave et moralement injustifiable. Notre société doit rejeter tout ce qui porte atteinte à la vie elle-même : le meurtre, le génocide, le suicide, l’avortement, l’euthanasie et l’aide médicale à mourir. La suppression délibérée de la vie humaine par une intervention directe n’a rien d’un geste humanitaire. Il faut plutôt chercher à réduire au minimum la douleur et la souffrance des personnes mourantes et de celles qui sont tentées de s’enlever la vie, et non à supprimer leur existence. Efforçons-nous d’aider les personnes malades et handicapées à trouver un sens à leur vie, même et surtout dans leur souffrance. Consolons ceux et celles qui vivent une maladie terminale ou une condition chronique par notre présence authentique, un amour humain et l’aide médicale. Comme société et en tant qu’individus, choisissons de cheminer avec eux dans leur souffrance et ne contribuons pas à mettre fin au don de la vie.

Faire de l’aide médicale au suicide un « droit » n’est ni un vrai soin ni un gage d’humanité. C’est fondamentalement une forme faussée de pitié, une déformation de la bonté envers nos frères et sœurs. La nouvelle loi laisse entendre qu’un être humain, une personne, cesse d’être une personne et perd sa dignité simplement en raison de la perte ou de la diminution de certaines capacités physiques et mentales. C’est faux. La vérité, c’est que notre propre humanité se détériore quand nous omettons de prendre soin des faibles et des mourants, et quand nous évitons délibérément de voir en eux, avec leurs maladies et leurs limites, des personnes dignes de vivre. La vraie compassion humaine consiste à partager la douleur de l’autre, à l’accompagner dans son cheminement – et non à s’en débarrasser. Le suicide assisté est une insulte à ce qu’il y a de plus noble et de plus précieux dans l’existence humaine, et constitue une injustice grave et une violation de la dignité de chaque personne humaine dont la tendance naturelle et intrinsèque est de préserver la vie. Il faut entourer nos personnes malades, mourantes, vulnérables et handicapées, d’amour et d’attention, de sollicitude et d’une compassion vraiment porteuse de vie. C’est pourquoi les soins palliatifs restent incontestablement le seul choix moral, efficace et indispensable, la seule option de vraie compassion, maintenant que notre pays s’est engagé sur ce chemin périlleux.

Saint Joseph, patron du Canada et patron de la bonne mort, priez pour nous.

Mgr Douglas Crosby, OMI
Évêque de Hamilton
Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

Le 27 juin 2016

Ordination de Mgr Alain Faubert, évêque auxiliaire de Montréal

Télévision Sel et Lumière diffusera l’Ordination épiscopale de Mgr Alain Faubert, C.S.S., en tant qu’évêque auxiliaire de Montréal à la Basilique-Cathédrale Marie-Reine-du-Monde à Montréal. Sa Sainteté le Pape François a nommé Mgr Faubert évêque auxiliaire le 19 avril 2016. Le père Thomas Rosica c.s.b. sera le commentateur bilingue tout au long de la Messe.

Église en sortie 10 juin 2016

Cette semaine à Église en sortie, Francis Denis reçoit Jacques Gauthier, auteur et théologien, pour parler de son livre « Récit d’un passage ». On vous présente un reportage sur la 31e assemblée générale de la Conférence Religieuse Canadienne à Montréal. Et dans la troisième partie d’émission, nous vous présentons une entrevue réalisée avec Mgr Paul Lortie, évêque de Mont-Laurier et président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec.

Ordination épiscopale de Mgr Alain Faubert, nouvel évêque auxiliaire de Montréal

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Le Mercredi le 15 juin 2016 à 19h05, Télévision Sel et Lumière diffusera l’Ordination épiscopale de Mgr Alain Faubert, C.S.S., en tant qu’évêque auxiliaire de Montréal à la Basilique-Cathédrale Marie-Reine-du-Monde à Montréal. Sa Sainteté le Pape François a nommé Mgr Faubert évêque auxiliaire le 19 avril 2016. Le père Thomas Rosica c.s.b. sera le commentateur bilingue tout au long de la Messe.

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Au moment de sa nomination, Mgr Faubert était curé de la paroisse Saint-Germain à Montréal, où il a servi à partir de 2012. Né le 4 avril 1965, Mgr Faubert a été ordonné prêtre le 9 juin 1995 dans l’archidiocèse de Montréal. Il a servi comme vicaire durant cinq ans avant d’entreprendre des études en théologie, à l’Institut catholique de Paris et à l’Université Laval, à Québec. En 2004, après ses études à temps plein, il reprend un ministère pastoral à Outremont, Montréal, tout en enseignant à l’Institut de formation théologique de Montréal et travaillant comme adjoint du directeur de l’Office diocésain de l’Éducation à la foi. En janvier 2011, il est nommé vicaire épiscopal de la région de l’est de l’archidiocèse de Montréal. En mai 2011, il est nommé Chapelain de Sa Sainteté.

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Selon l’Annuaire 2016 de la Conférence des Évêques Catholiques du Canada, l’archidiocèse de Montréal compte 196 paroisses et missions. La population de 1494132 catholiques est desservie par 394 prêtres diocésains, 562 prêtres membres d’un institut de vie consacrée, 78 diacres permanents, 3 000 religieuses, 230 religieux, et 121 agents de pastorale laïcs.

(Source : CECC ; Photo : Église catholique à Montréal)

Église en sortie 3 juin 2016

Cette semaine à Église en sortie, nous vous présentons une entrevue avec l’abbé Louis-André Naud, prêtre du diocèse de Québec et directeur de l’Office national de liturgie à la CECC. On participe à la procession de la Fête-Dieu dans les rues de Montréal.  Enfin, dans la troisième partie de l’émission nous rencontrons Mgr Yvon Joseph Moreau, évêque du diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière au Québec et président de la Commission épiscopale pour la liturgie et les sacrements de la CECC pour le secteur francophone qui nous entretient de l’importance de la liturgie dans la vie missionnaire de l’Église.

Lettre ouverte du Cardinal Lacroix: « Aide à mourir » : pas de date butoir pour la dignité

Le 6 juin prochain, la décision de la Cour suprême du Canada concernant l’« aide médicale à mourir » prendra effet avec ou sans loi fédérale pour l’encadrer.

L’adoption de la loi C-14 ou l’entrée en vigueur de la décision Carter, donnera certainement lieu à des recours judiciaires afin d’élargir la portée de l’euthanasie au Québec, accessible chez nous depuis déjà 5 mois. Des pressions viendront également pour recourir au suicide assisté, tel que défini par C-14 : « de prescrire ou de fournir une substance à une personne, à la demande de celle-ci, afin qu’elle se l’administre et cause ainsi sa mort. »

Je désire m’adresser aujourd’hui particulièrement aux personnes affectées « de problèmes de santé graves et irrémédiables (y compris une affection, une maladie ou un handicap)1 » causant des souffrances persistantes qui lui sont intolérables.

La vie que vous avez reçue, le souffle qui vous habite, la personnalité qui vous caractérise sont empreints de beauté, de noblesse et de grandeur. L’amour reçu, l’amour donné sont toujours présents et font de vous, comme de chacun de nous, des êtres revêtus d’une grande dignité en toutes circonstances. Ce que vous avez été, ce que vous êtes maintenant requièrent, entre autres, le respect, l’accompagnement et des soins appropriés pour vous aider à grandir jusqu’à la fin.

Afin de respecter la primauté de la vie, l’Église catholique s’oppose fermement à l’euthanasie et au suicide assisté. Elle déplore que tous les scénarios envisagés par le gouvernement fédéral permettent éventuellement à un nombre croissant de personnes de demander à mettre fin à leurs jours.

Je le répète souvent, la position de l’Église n’est pas de valoriser la souffrance. Oui, la foi peut lui donner un sens, mais les chrétiens et chrétiennes, tout comme Jésus, souhaitent l’éviter lorsque cela est possible : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne » (Luc 22, 42). J’ai la ferme conviction que Dieu nous aime d’un amour éternel, tels que nous sommes ici et maintenant, et ce, jusqu’à notre mort où il nous accueillera les bras grands ouverts. Il suffit d’écouter sur notre webtélé diocésaine ECDQ.tv la récente conférence de notre archevêque émérite Mgr Maurice Couture pour s’en convaincre.

D’ici le 6 juin prochain, je nous lance collectivement un grand défi. Vous connaissez sûrement une personne qui pourrait se reconnaître dans les critères québécois et (bientôt) canadiens d’accessibilité à l’aide médicale à mourir. Écoutez et accueillez jusqu’au bout l’expression de sa souffrance, de sa peur. Dites-lui qu’elle a du prix à vos yeux, qu’elle pourra toujours compter sur votre présence. Rappelez-lui votre amour inconditionnel.

Les demandes d’aide à mourir s’effacent habituellement lorsque les personnes souffrantes sont bien accompagnées. Ce sont les médecins et le personnel soignant en soins palliatifs qui me l’ont partagé à maintes reprises. Je les remercie de poursuivre leur rôle dans le nouveau contexte législatif au Québec. Leurs efforts pour soulager la souffrance physique et morale portent de réels fruits et les investissements en soins palliatifs doivent se poursuivre. Pour celles et ceux d’entre eux (toujours une majorité) qui s’opposent à l’euthanasie, leur objection de conscience doit être protégée. Si un médecin ne souhaite pas référer un patient vers sa mort médicalement provoquée, son choix doit être respecté sans remise en question.

Merci également à tous les proches aidants. Les débats actuels risquent de faire oublier leur dévouement, leur courage, leur force, mais surtout leur sens de l’autre et du respect de la vie. Ces personnes ont énormément besoin d’être reconnues et soutenues.

Mon accompagnement de personnes en fin de vie me confirme qu’il est périlleux d’accorder la permission de provoquer la mort d’une autre personne, même avec son consentement. Non seulement une loi dicte, mais elle éduque et elle imprime la revendication du droit et la suggestion du devoir. Avec le temps, les moeurs sont affectées et la rareté du geste cède le pas à l’habitude C’est, à mon humble avis, un bien triste « progrès ». Nous avons la responsabilité, la mission d’accompagner avec douceur et tendresse la vie de nos proches qui souffrent, et ce, sans recours à une loi qui incite à la mort. Dans ce contexte, nous sommes invités à prévenir ce mode suicidaire en choisissant de reconnaître la dignité de la vie.

Cardinal Gérald C. Lacroix
Archevêque de Québec
30 mai 2016

Église en sortie 27 mai 2016

Cette semaine à Église en sortie, nous vous présentons une entrevue avec Mgr Raymond Poisson, évêque de Joliette et membre de la Commission Justice & Paix de la Conférence des évêques catholiques du Canada. Il nous parle des relations de l’Église catholique avec les autochtones. Nous nous rendons à la Marche Nationale pour la vie 2016 à Ottawa, le 12 mai dernier. Enfin, dans la troisième partie de l’émission nous nous entretenons avec Charles Le Bourgeois qui nous parle de son expérience à l’intérieur des deux synodes sur la famille au Vatican ainsi que de sa série documentaire « Charité Sans Frontières ».

Église en sortie 20 mai 2016

Cette semaine à Église en sortie, nous vous présentons une entrevue avec Sr. Marie-Paule Sansfaçon et Sr. Nicole Joly qui nous présente la revue « Le Précurseur » ainsi que leur communauté : Les sœurs Missionnaires de l’Immaculée Conception. Dans la deuxième partie, nous assistons à la conférence de presse du diocèse de Québec suite à la publication de l’exhortation apostolique post-synodale « Amoris Laetitia ». Enfin, ans la dernière partie nous rencontrons l’abbé Jean-Philippe Auger, prêtre de l’archidiocèse de Québec et auteur du livre « Comment Jésus a coaché douze personnes ordinaires pour en faire des leaders extraordinaires ».

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