Instrumentum Laboris: chemin de créativité pour l’action pastorale de l’Église

CNS photo/Vatican Media

Le 8 mai dernier, l’Église publiait l’Instrumentum Laboris du Synode à venir portant sur « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ». D’une soixantaine de pages, ce document a pour but de guider les réflexions et les discussions des pères synodaux lors de la rencontre d’octobre prochain. Divisé en trois parties et s’inspirant d’une panoplie de sources (dont le pré-synode des jeunes), ce texte explore à la fois la réalité concrète des jeunes d’aujourd’hui, la foi, le discernement ainsi que les choix propres à cette étape de la vie. Nous parcourrons ces trois parties dans les prochaines semaines. Ce texte étant de par sa nature, universel, je m’attarderai surtout aux éléments concernant davantage la jeunesse occidentale.

Dans son ensemble, la première partie offre une description de ce en quoi consiste être jeune aujourd’hui. Partant des caractéristiques objectives qui constituent de tout temps cette étape de la vie que l’on nomme « jeunesse », il contient de nombreux éléments pour réfléchir aux beautés et aux défis que représente le fait d’être jeune au XXIe siècle.

Sans prétendre à l’exhaustivité, nous sommes invités, dans un premier temps, à considérer plusieurs caractéristiques objectives de cette étape de la vie et, dans un deuxième temps, à voir ses conditions de réalisation à l’heure actuelle. Ainsi, l’Instrumentum Laboris montre les chemins de créativité pour l’action pastorale de l’Église.

La liberté au service du développement

On souligne d’abord le fait que la jeunesse est une étape du développement de la personne humaine; une période de transition entre l’enfance et l’âge adulte où se construisent tout particulièrement des éléments comme l’identité (no 16), les compétences professionnelles (no 154), les talents, la créativité (no 27), la capacité d’aimer (no 79), le sens critique (no 75), etc. Toutefois, la jeunesse de notre époque semble traiter cette étape d’une manière très particulière. En effet, on note d’abord que « la transition à l’âge adulte est devenue un chemin long, complexe et non linéaire, où alternent des pas en avant et des pas en arrière » (no 16) tout en soulignant la « demande d’espaces croissants de liberté, d’autonomie et d’expression (no 8).

Faire le pont entre la volonté de développement personnel inhérente à la jeunesse sans que soient perçus les choix nécessaires à cette évolution comme étant des atteintes à la liberté de chaque personne, voilà un nœud où l’Église peut manifester toute sa pertinence. En effet, « la joie de l’Évangile fait grandir le désir ; non seulement cultiver ses rêves, mais aussi franchir des pas concrets en intégrant les contraintes de la vie » (no 125).

Des chercheurs de sens

Une deuxième caractéristique des jeunes de tout temps est leur ardeur à chercher la vérité. De fait « les jeunes sont de grands chercheurs de sens et tout ce qui rejoint leur quête de sens pour donner de la valeur à leur vie suscite leur attention et motive leurs efforts (no 7). De cet élément fondamental découle, par exemple, l’importance qu’ils accordent à toutes les formes d’art (no 38) ainsi qu’une insatisfaction croissante « par rapport à une vision du monde purement immanente, véhiculée par le consumérisme et par le réductionnisme scientiste » (no 63). Devant l’immensité des possibilités qu’offre notre monde ultra connecté, on peut comprendre l’émergence de « la déprime et l’ennui » (no 35) croissant chez les jeunes pour qui disponibilité rime avec indifférence et apathie. Comme on dit « trop de choix c’est comme pas assez ».

Dans ce contexte, l’Église est en mesure d’offrir une verticalité de laquelle émerge une hiérarchie de priorités. Les jeunes d’aujourd’hui peuvent donc être très sensibles aux propositions de l’Évangile. Le besoin que l’on ressent fortement chez les jeunes religieux d’une « exigence de radicalité́ est forte » (no 72) en est un exemple. Comment l’Église peut-elle offrir ce sain encadrement qui, respectant les exigences de la liberté, offre le repère essentiel pour faire des choix éclairés ? Voilà une question à laquelle le Synode pourra offrir des éléments de réponse.

Des modèles pour une vie réussie

Une troisième caractéristique de la jeunesse est celle d’être « le moment d’un saut qualitatif, au niveau de l’implication personnelle, dans les relations et les engagements, et de la capacité d’intériorité et de solitude » (no 18). Or, cette évolution représente souvent un saut vers l’inconnu, une période mouvementée où semble indispensable la présence de « modèles » (no 21) permettant au jeune de concevoir positivement pour lui-même ce qu’il n’est pas encore. Or, notre société faillit trop souvent à fournir ces mêmes modèles si essentiels à la formation de la personnalité. Par exemple, on peut concevoir les conséquences dramatiques du fait de « l’absence de leadership fiable, à différents niveaux et dans le domaine civil aussi bien qu’ecclésial » (no 59) ainsi que « la figure paternelle dont l’absence ou l’évanescence dans certains contextes, en particulier occidentaux, produit ambiguïtés et vides ». Comme l’affirme le document, « le point problématique est alors la liquidation de l’âge adulte, qui est la vraie marque de l’univers culturel occidental. Il ne nous manque pas seulement des adultes dans la foi, il nous manque des adultes “tout court” » (no 14).

Nul doit être surpris de la culture de l’isolement et de « l’entre-soi » qui fait que « malgré le fait de vivre dans un monde hyper-connecté, la communication entre les jeunes se limite aux personnes qui leur ressemblent » (no 56-58). Faute de modèles à la hauteur de leurs attentes, les jeunes se regroupent souvent entre eux, empêchant ainsi tout « saut qualitatif » par effet de stagnation. Dans ce contexte, l’Église doit offrir à la jeunesse les modèles dont elle a plus que jamais besoin. Les saints passés, présents et à venir doivent et l’appel universel à la sainteté fera donc assurément l’objet de discussions lors du Synode.

Changement d’époque, changement de paradigme

Le monde vit actuellement de profondes transformations. Étrangement, la société actuelle ressemble, en de nombreux points, à la jeunesse elle-même. Tout comme la jeunesse, notre culture n’est, par elle-même, ni en mesure de réconcilier la liberté avec les choix essentiels au plein épanouissement humain, ni en mesure de donner du sens à la vie, à la souffrance en lui donnant son horizon vertical, ni en mesure d’offrir les modèles nécessaires au déploiement du potentiel présent en chaque jeune.

L’Église doit donc prendre ses responsabilités en devenant elle-même le lieu de tous les épanouissements. Alors que l’époque même dans laquelle nous vivons peut être qualifiée « d’ère de la jeunesse », ces jeunes peuvent s’engager avec l’Institution ecclésiale dans une relation de collaboration réciproque. Pendant que l’une recevra les instruments pour gagner en maturité, l’autre pourra, grâce aux talents et à la fougue de la jeunesse, passer au travers de notre époque de transition sans y avoir perdu trop de plume.

La semaine prochaine, nous poursuivrons notre analyse de l’Instrumentum Laboris en explorant la réalité de la foi et du discernement vocationnel.

Le désert fleurira

En canot, après avoir navigué une partie de la Rivière Rouge, les trois archevêques du Manitoba débarquent sur le quai Taché le 15 juillet 2018. Mgr Albert LeGatt, archevêque de Saint Boniface, Mgr Richard Gagnon, archevêque de Winnipeg, et Mgr Murray Chatlain, archevêque de Keewatin-Le Pas, arrivent vêtus de leur soutane noire et ceints d’une ceinture fléchée. Des hommes et des femmes en costume d’époque les accueillent sur le quai. Dans les escaliers, séparant le quai et l’avenue Taché, des centaines de membres de la communauté catholique de Saint Boniface et des environs, sont rassemblés. Au son du tambour, les évêques prennent part à une cérémonie traditionnelle autochtone de purification, signe d’une relation qui continue de grandir entre l’Église et les Premières Nations dans cette partie du pays.

La scène nous renvoie 200 ans plus tôt, lorsque le père Joseph-Norbert Provencher, le père Sévère-Joseph-Nicolas Dumoulin et un jeune séminariste débarquent, eux aussi, le 16 juillet 1818, au confluent des rivières Rouge et Assiniboine. Ces trois missionnaires sont accueillis par Alexander MacDonell, gouverneur de la colonie de la Rivière Rouge. Ils sont là pour établir la première mission catholique, qui deviendrait le berceau de l’Église dans le nord et l’ouest du Canada avec, au début, un territoire qui s’étendrait du nord-ouest de l’Ontario jusqu’aux rocheuses canadiennes.

La reconstitution historique qui a eu lieu 200 ans plus tard, un dimanche matin ensoleillé sur le bord de la rivière Rouge, était donc l’un des moments forts des célébrations qui ont marqué le bicentenaire de l’Église catholique dans le nord-ouest canadien. Du 13 au 15 juillet, l’archidiocèse a organisé, en plus de cette reconstitution, un service de prière oecuménique, une conférence sur l’héritage spirituelle des pionniers de la mission dans l’ouest, une Messe solennelle devant les ruines de l’ancienne cathédrale de Saint-Boniface, un festival familial multiculturel et un concert avec des artistes de renommée. Le pape François a même nommé le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et primat du Canada, comme son représentant officiel au jubilé.

C’était l’occasion de se rappeler les deux siècles d’histoire partagée des diverses communautés qui font partie du tissu catholique du nord-ouest canadien aujourd’hui, une histoire évidemment marquée par des périodes de lumière mais aussi par des périodes de noirceur. Dans son homélie, lors de la Messe du dimanche, le cardinal Lacroix a souligné que les célébrations pointent vers « 200 ans de présence de disciples du Christ et de leurs réalisations ». En effet, les réalisations sont nombreuses. Après l’arrivée des missionnaires Provencher, Dumoulin et compagnons, d’autres prêtres et des religieuses débarquent à Saint-Boniface pour ouvrir des églises, des couvents et des pensionnats, des écoles et des hôpitaux. Ces religieux et religieuses ont permis à la foi catholique de s’enraciner à travers tout le territoire.

C’est à la même époque de cet essor missionnaire qu’on ouvre aussi les portes des écoles résidentielles. La réalité de ces écoles est encore fraîche et fait partie de l’histoire plus sombre du catholicisme dans le pays. Les évêques du nord-ouest canadien s’en rendent compte et reconnaissent que pour continuer à évangéliser dans la vérité, il faut non seulement se réconcilier avec ce passé, mais aussi « parfaire les relations communautaires dans l’harmonie, le respect et la justice », a indiqué le primat du Canada pendant la Messe à Saint-Boniface. « Il suffit de mesurer le chemin à parcourir pour que la réconciliation guérisse les blessures du passé et rassemble tous les croyants ». En tant qu’envoyé spécial du Saint Père, le cardinal Lacroix a de plus réaffirmé la proximité du Pape François « alors que se déroule le processus de guérison, de réconciliation et de recherche d’harmonie » au Canada.

Mgr LeGatt, l’hôte des célébrations à Saint-Boniface, rappelle que la réconciliation est nécessaire pour le salut du monde car, Dieu le Père, dans son amour, a voulu réconcilier toute l’humanité en Lui, à travers son Fils Jésus. L’histoire de l’humanité a toujours été pénétrée par des périodes de grandes divisions et de grandes douleurs. Elles ont été surmontées grâce au dialogue entrepris par des hommes et des femmes audacieux.

Le cardinal Lacroix a insisté sur l’« urgence » d’un nouvel élan missionnaire aujourd’hui. Il a énuméré les énormes défis encore à relever: le « déficit d’espérance chez un grand nombre de nos concitoyens et concitoyennes », le scandale des familles qui souffrent « parce qu’elles ne trouvent pas leur place au sein d’une communauté », les enfants qui ont « faim et soif de pain et d’affection », ceux et celles qui peinent « pour échapper un tant soit peu à la misère », ou les « victimes de ségrégation et d’ostracisme ». Pour y arriver, il a invité tous les fidèles à cette même audace des premiers missionnaires.

C’est avec ce coup d’envoi que se sont terminées les grandes célébrations du bicentenaire en juillet. Le désert fleurira, le renouveau spirituel dans le nord-ouest du Canada arrivera, grâce à ceux et celles qui, poussés par l’Esprit Saint, oseront sortir de leur zone de confort pour faire connaître l’amour du Christ Jésus. « Va, tu seras prophète pour mon peuple du Manitoba, de la Saskatchewan, d’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut ».

L’équipe Sel + Lumière était sur place pendant les célébrations. Tous les événements ont été diffusé EN DIRECT sur nos ondes et en ligne. Vous pouvez revoir l’horaire de rediffusion ici. Jetez aussi un coup d’oeil aux capsules vidéos qui retracent d’autres moments clés de la semaine.

Redécouvrir Humanae Vitae 50 ans plus tard

CNS/Paul Haring

Mercredi dernier, l’Église célébrait le 50e anniversaire de la publication de l’encyclique Humanae vitae sur le mariage et la régulation des naissances. Ayant suscité depuis de vifs débats tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Église, et ce, en quantité inversement proportionnelle à la longueur du texte lui-même, ce document du Bienheureux pape Paul VI peut être analysé de plusieurs manières. En effet, pour comprendre cette encyclique, trois lectures me semblent particulièrement appropriées: 1) une perspective soulignant les enseignements comme tel; 2) une autre tenant compte du contexte historique de sa parution à aujourd’hui; 3) la double relecture ecclésiale dont Humanae vitae fut l’objet de la part des successeurs du Bienheureux Saint-Père.

Un texte au service de la vision authentique de l’amour

Comme son nom l’indique, l’encyclique Humanae Vitae porte sur « le très grave devoir de transmettre la vie humaine »(no 1). Avec ses deux mille ans d’histoire, ce n’était pas la première fois que l’Église s’exprimait sur la sexualité humaine. Il suffit de lire la Bible pour s’en convaincre. Toutefois, l’accroissement rapide des connaissances scientifiques et l’évolution des techniques dans le domaine de la reproduction exigeaient à l’époque, une nouvelle évaluation à la lumière des principes moraux découlant de la Révélation confiés à l’Église. L’encyclique réitère donc d’abord les principes (no 7-11) de l’enseignement de l’Église sur l’expression de l’Amour que sont : 1. l’intégralité de la personne dans ses dimensions corporelle et spirituelle ; 2. l’aspect entier du don corporel (fidélité, exclusivité jusqu’à la mort) ; 3. l’ouverture à la vie ou « fécondité » (no 9). En tout cela, rien de surprenant puisque le texte est en complète continuité avec l’enseignement traditionnel de l’Église. Qui avait-il donc de si nouveau pour susciter un tel de débat ?

La grande nouveauté d’Humanae vitae est l’expression d’un nouveau principe moral qui, bien qu’implicitement contenu dans ceux énumérés jusqu’alors, permettait aux couples chrétiens d’orienter l’exercice de leur sexualité devant les nouveautés de l’époque en cette matière. Le pape Paul VI, de par son autorité de successeur de Pierre, a donc promulgué l’indissociabilité des fonctions unitives et procréatives de la sexualité humaine ; promulguant que « l’acte conjugal, enmême temps qu’il unit profondément les époux, les rend aptes à la génération de nouvelles vies, selon des lois inscrites dans l’être même de l’homme et de la femme. C’est en sauvegardant ces deux aspects essentiels, union et procréation que l’acte conjugal conserve intégralement le sens de mutuel et véritable amour et son ordination à la très haute vocation de l’homme à la paternité » (no 12). À première vue, ce principe semble difficile à contredire. Pourquoi donc cet enseignement a-t-il suscité une telle controverse ?

Un enseignement simple pour une époque compliquée

Pour bien comprendre la réception mouvementée dont ce texte fut l’objet, il est important de se mettre dans le contexte des années 1960. Sans faire une étude exhaustive des faits historiques, il est possible de dire que la révolution sexuelle qui avait lieu à cette époque avait popularisé une vision de la sexualité comme simple divertissement. Cette dissociation entre engagement et sexualité d’une part, et entre sexualité et reproduction d’autre part, soutenue par ce qui était encore à l’époque une contre-culture, gagnait en influence et considérait toute critique comme un affront à la liberté individuelle à l’auto-détermination. Devant cette nouvelle idéologie hédoniste, les critères moraux promulgués par l’Église pouvaient être perçus comme rétrogrades par un nombre grandissant de personnes. Dans ce contexte, il n’est donc pas étonnant que cette société en profonde mutation cherchât par tous les moyens à ne pas écouter la parole du Pape. Toutefois, cela n’explique pas totalement les raisons d’être d’une telle polémique. Comment donc expliquer la forte contestation à l’intérieur même de l’Église contre Humanae Vitae ?

Encore une fois, le contexte aide à comprendre ce qui s’est passé. Alors même que les sociétés occidentales subissaient d’importantes transformations, l’Église elle-même effectuait son « aggiornamento » avec le Concile Vatican II. Fruit de l’Esprit Saint, de la prière, des discussions et des réflexions de l’épiscopat mondial avec au centre le Saint-Père, le Concile avait exprimé sa volonté d’une grande réforme dans l’agir pastoral de l’Église et, ce, à tous les niveaux. Ainsi, pleinement incarnés dans le monde, les chrétiens du Québec, par exemple, ont pu voir dans les changements de Vatican II, une sorte de Nihil Obstat de l’Église face aux nouvelles orientations de la société. Bien que cela soit vrai en partie, il n’en demeure pas moins que l’horizon d’attentes de certains catholiques en occident en matière sexuelle (telles que la libéralisation de l’avortement, de la contraception, de la stérilisation, de la PMA, etc. (no 14)) impliquait une contradiction avec l’Enseignement du Christ et la Tradition de l’Église. Un clash était ainsi à prévoir et c’est ce qui est  arrivé. On a donc accusé le Bienheureux Paul VI de ne pas être fidèle à « l’Esprit du Concile »; d’où la défection ou, du moins, une contestation d’un grand nombre de catholiques en occident sur cette question particulière.  Cependant, notre compréhension ne pourrait s’arrêter sans prendre en compte deux évolutions importantes et qui se sont déroulées au cours de ces 50 années.

Cinquante ans de tumultes fructueux

Cette tension fondamentale, à la fois externe et interne à l’Église, allait devoir demander des autorités compétentes fermeté et tact. Sous ces deux aspects, il me semble que les papes ont été à la hauteur de cet impressionnant défi. Dans un premier temps, ce que plusieurs ont appelé la « crise » post conciliaire liée à l’interprétation de Vatican II fut définitivement une des priorités du saint pape Jean-Paul II et de Benoît XVI, tout spécialement en ce qui concerne l’enseignement sur la sexualité humaine. En effet, il est aujourd’hui admis que la « Théologie du corps » de saint Jean-Paul II fait partie des grands héritages du saint Polonais à l’Église tout entière. Relisant Humanae Vitae pour le bien de cet article, il me semblait que le langage de l’encyclique semble, de par son style très direct, être d’un autre temps ; ce qui pourrait être un obstacle pour la transmission de son contenu, lui, plus que jamais actuel. Ainsi, par son travail intellectuel, Jean-Paul II a réussi à manifester la beauté de l’enseignement du Bienheureux Paul VI tout en gardant les garde-fous indispensables contre « l’exploitation de l’homme par l’homme », ce qui abonde en nos sociétés.

Une deuxième étape, plus récente celle-là, manifeste quant à elle, le côté « prophétique » des enseignements d’Humanae Vitae. En effet, bien que ne dépendant pas d’une approche « conséquentialiste », les mises en garde qui s’y trouvent ne semblent pas avoir perdu de leur pertinence. Qui tenterait de nier aujourd’hui l’augmentation de « l’infidélité conjugale et l’abaissement général de la moralité » ou « l’arme dangereuse que l’on viendrait à mettre ainsi aux mains d’autorités publiques peu soucieuses des exigences morales » (no 17) ou en d’autres termes, de ce « colonialisme idéologique » que l’on voit s’imposer dans de nombreux pays en voie de développement depuis 50 ans ? Enfin, on note bien aujourd’hui les effets extrêmement néfastes sur l’environnement de ce refus de « reconnaître des limites infranchissables au pouvoir de l’homme sur son corps et sur ses fonctions » (no 17). Comme le dit le pape François :

« L’acceptation de son propre corps comme don de Dieu est nécessaire pour accueillir et pour accepter le monde tout entier comme don du Père et maison commune ; tandis qu’une logique de domination sur son propre corps devient une logique, parfois subtile, de domination sur la création. Apprendre à recevoir son propre corps, à en prendre soin et à en respecter les significations, est essentiel pour une vraie écologie humaine. » (no 155).

Redécouvrir Humanae Vitae 50 ans plus tard

À l’heure où nous fêtons les 50 ans de la publication d’Humanae Vitae, je vous invite à relire ce document important qui, tant par son contenu, son histoire ou la validité de ses enseignements, nous porte à contempler le charisme d’enseignement de l’Église qui, grâce à l’Esprit Saint (Can. 747 – § 1), nous offre les instruments pour vivre une vie pleinement libre. Comme le pape Paul VI le disait lui-même : « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins ». Loin des modes idéologiques, le témoignage de fermeté dans l’amour du Bienheureux pape Paul VI nous permet de connaître sans œillères, la vérité sur la sexualité humaine.

Pour une Église sur le terrain de jeu

CNS photo/Christian Hartmann, Reuters

Le 1er juin dernier, le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie publiait un document sur le phénomène du sport. Intitulé « Donner le meilleur de soi-même », ce texte (malheureusement pas disponible en français) se veut une réflexion sur l’histoire, la pertinence, les enjeux et la place de l’Église au sein de cette réalité multiforme et multi-dimensionnelle qu’est le sport. À l’heure où la frénésie de la Coupe du monde de soccer tire à sa fin, il me semble opportun de réfléchir avec l’Église sur l’état du sport en 2018.

Le sport au-delà de lui-même

Avant même de parler de la nature du sport, on est frappé par l’importance qu’une telle activité peut avoir sur la vie des gens. En effet, au moment même où toutes les convictions, institutions et appartenances sont remises en question, l’attachement au sport et la valeur qu’on y attache semble gagner de la vigueur. De plus, le sport semble être l’arène d’enjeux dépassant de loin la sphère stricte du jeu. Par exemple, la plus récente controverse lancée par l’animateur américain Trevor Noah sur l’identité africaine des joueurs de l’équipe de France et la réponse de l’ambassadeur français aux États-Unis manifeste, qu’aujourd’hui, le sport représente beaucoup plus qu’un simple jeu. Enfin, sa portée universelle et sa dimension commerciale font du sport, et plus que jamais, un objet digne de la réflexion de l’Église.

De l’importance du sport dans les sociétés contemporaines, découle une plus grande responsabilité de la part des différents acteurs du milieu. En effet, l’essence même du sport ainsi que sa croissante popularité font qu’il « est souvent instrumentalisé à des fins politiques, commerciales ou idéologiques » (no2.1). En ce temps d’instabilité et de transition globale, la dimension éthique du sport est d’autant plus importante que sa survie elle-même semble dépendre d’une redécouverte des bienfaits et vertus nécessaires à sa réalisation.

Qu’est-ce donc que le sport ?

Offrant une définition non exhaustive, ce document présente le sport comme étant « une activité physique en mouvement, individuelle ou en groupe, à caractère ludique et compétitif, codifié à travers un système de règles et générant une prestation de confrontation d’égale opportunité entre pairs » (no 2.2).  Corps en mouvement, jeu, règles, compétition et justice semblent être les cinq composantes fondamentales du sport. Fondé sur le présupposé de « la collaboration et l’accord sur les règles constitutives » (no 3.2), la dimension éthique du sport apparaît ainsi dans toute sa nécessité.

Une école de maturité

La moralité de toute action sportive authentique n’est pas seulement importante au niveau philosophique, elle se manifeste comme un outil non seulement de croissance des différents acteurs mais également d’amélioration de la performance et de la qualité du jeu lui-même. En effet, du fait que « les règles aident à comprendre que la justice n’est pas quelque chose de purement subjectif, mais qu’elle a également une dimension objective » (no 3.2), on peut comprendre que le jeu est une véritable école de vertu où l’on expérimente à la première personne le lien intrinsèque entre liberté et responsabilité;  où l’on apprend que loin d’être une prison, le respect des règles nous rend au contraire « plus libre et créatif » (no 3.2).

Enfin, le sport aide chacune des personnes impliquées à « surmonter l’égoïsme » (3.3) et à se mettre au service de l’intérêt commun de l’équipe. En effet, plus grande est la syntonie des personnes à la quête de la victoire dans une équipe, plus grandes sont ses chances de gagner. De plus, grande est la déception des supporteurs lorsqu’un équipier joue pour lui-même, cherchant sa gloire personnelle avant celle de l’équipe. Comme le dit le pape François : « Non à l’individualisme ! Ne jouez pas pour vous-mêmes. Dans mon pays, lorsqu’un joueur fait cela on dit : « mais celui-là est en train de manger le ballon! ». Non à cet individualisme : ne mangez pas le ballon … » (no 3.3). Ainsi, l’exercice des vertus de loyauté, de tempérance, de sacrifice (no 3.4), d’audace, de vaillance, de courage (no 3.7) d’honnêteté (no3.7) et de solidarité (no 3.9) semble être non seulement les conditions sine qua pour exceller dans un sport mais également pour la qualité du « spectacle » offert.

Une joute : une vie en miniature

Un dernier élément de ce riche document que j’aimerais souligner est le fait que le sport illustre dans un ordre ludique, les différentes étapes importantes d’une vie humaine. Du fait qu’elle comporte un début et une fin, un effort pour atteindre un objectif, des relations de collaboration, des règles et des opposants, une partie de sport nous permet de concevoir d’un simple coup d’œil l’ensemble des réalités qui composent chacune de nos vies. En ce sens, nous comprenons pourquoi est erronée l’opinion selon laquelle la dimension spirituelle ne devrait pas pénétrer la réalité du sport. En effet, citant le théologien Hans Urs von Balthasar, le document souligne que « la capacité esthétique de l’être humain est également une caractéristique décisive qui stimule la recherche du sens ultime de l’existence » (no 3.10) . Ainsi, de par sa participation à l’expérience esthétique, le sport est un lieu privilégié où peut apparaître la dimension religieuse d’une personne. D’où l’importance pour l’Église d’être et d’avoir une présence effective et concrète dans tous les milieux sportifs.

Que ce soit par la place grandissante du phénomène sportif dans la vie sociale, sa capacité à faire appel aux forces positives présentes en chaque être humain ou par son ouverture connaturelle à la vie spirituelle, le sport doit être au centre des préoccupations des chrétiens et des autorités ecclésiales. Je vous invite à découvrir ce texte parsemé de profondes réflexions historiques, anthropologiques, spirituelles et pastorales pouvant nous encourager à, nous-même, faire davantage de sport. Comme on dit, un esprit sain dans un corps sain!

Déclaration de la CECC à l’occasion du 50e anniversaire de la lettre encyclique Humanæ Vitæ

photo:CNS

Vous trouverez ci-dessous le texte de la Déclaration de la Conférence des évêques catholiques du Canada à l’occasion du 50e anniversaire de la lettre encyclique Humanæ Vitæ:

« JE SUIS VENU POUR QU’ILS AIENT LA VIE, LA VIE EN ABONDANCE. » (Jean 10,10)

Nous célébrons cette année le 50e anniversaire d’Humanæ Vitæ, l’encyclique du bienheureux pape Paul VI sur le don de la vie humaine. Bien que plusieurs personnes aient mal interprété le message de ce document, en le réduisant à un « non » à la contraception, nous réa irmons que le message d’Humanæ Vitæ est un « oui » retentissant à la vie en plénitude que promet Jésus Christ (Jean 10,10).

Créés pour l’amour

Humanæ Vitæ enseigne que nous sommes créés à l’image de Dieu, que nous sommes appelés à refléter l’amour de Dieu dans le monde, en aimant comme lui, d’une manière libre, totale, fidèle et féconde, avec notre corps. C’est là une immense responsabilité. L’amour que nous porte Jésus nous permet de mieux comprendre comment l’amour conjugal, dans ce que saint Jean-Paul II appelait le langage du corps, est appelé à être l’image de l’amour de Dieu : un amour pour toute la vie, exclusif et prêt à s’étendre au-delà du couple, jusqu’à donner la vie. Voilà pourquoi le Christ s’engage avec les époux dans le sacrement du mariage. Il sera toujours présent pour leur donner la force de son amour infini. Dans la prière, l’Eucharistie et le sacrement de la réconciliation, les époux trouveront jour après jour la grâce de grandir dans l’amour à travers les défis du quotidien.

Le mariage, image de l’amour du christ pour nous

Le mariage chrétien reflète l’amour de Jésus qui donne sa vie pour nous. Dans sa lettre aux Éphésiens, saint Paul écrit : « À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. Ce mystère est grand : je le dis en référence au Christ et à l’Église » (Ép 5,31-32). Par son incarnation, sa mort et sa résurrection, Jésus s’est uni à son Épouse, l’Église, et les deux sont devenus « une seule chair ». Dans l’Eucharistie, le don qu’il a fait de lui-même sur la croix devient présence réelle afin que nous puissions faire, dans nos corps, l’expérience du don qu’il a fait de lui-même. Le Christ est l’Époux et nous sommes son Épouse. Lorsque nous recevons la communion, nous accueillons ce don et nous y participons intimement. C’est seulement unis au Christ que nous sommes rendus capables de faire le don total de nous-mêmes auquel nous sommes appelés.

Tout mariage chrétien est donc appelé à être l’image de ce don du Christ à son peuple. Puisque la sexualité est incluse dans ce qui fait que nous sommes à l’image de Dieu, elle doit contribuer, elle aussi, à refléter l’amour de Dieu. En fait, chaque expression d’amour au cœur du mariage est censée être une image de l’amour de Dieu, y compris l’expression suprême du mariage – la relation sexuelle.

Dans Amoris Lætitia (no 68), le pape François fait l’éloge de l’enseignement d’Humanæ Vitæ sur le mariage et la famille, qui met en lumière « le lien intrinsèque entre l’amour conjugal et l’engendrement de la vie ». C’est dire que, dans le mariage, chaque relation sexuelle est appelée à traduire un amour libre (sans contraintes), total (le don entier de soi), fidèle (loyal à l’époux ou à l’épouse) et fécond (prêt à donner la vie et propice à l’enrichissement spirituel du couple). Toute autre attitude défigure la beauté du langage que Dieu a inscrit dans nos corps. A aiblir ou fausser ce langage modifie la manière dont chacun des conjoints fait l’expérience de l’amour; en pareil cas, la relation sexuelle n’incarne pas pleinement l’amour véritable. Même s’ils sont bien intentionnés, les actes sexuels qui ne traduisent pas un tel amour nuisent à notre quête d’amour. Il devient alors plus di icile de bâtir un amour vrai et durable (voir Humanæ Vitæ, nos 12, 14).

En deçà de l’image

L’enseignement de l’Église sur la sexualité nous rappelle que nous sommes tous et toutes faits pour l’amour, mais pas pour n’importe quelle conception de l’amour. Nous sommes faits pour un amour infini, exactement le même amour qui a mené Jésus à o rir librement sa vie sur la croix pour nous. Il n’y a que son amour infini pour combler les aspirations les plus profondes de nos cœurs. Aussi l’enseignement de l’Église ne cherche pas à réprimer nos désirs sexuels ou à s’assurer que chacun de nous soit frustré et connaisse une vie ennuyeuse. Bien au contraire. L’Église nous montre que le mariage est le lieu qui permet à la sexualité de s’exprimer et de s’actualiser pleinement.

Pour reprendre les mots du bienheureux Paul VI, « un acte d’amour mutuel qui porterait atteinte à la disponibilité à transmettre la vie, que le Créateur a attachée à cet acte selon des lois particulières, est en contradiction avec le dessein constitutif du mariage et avec la volonté de l’Auteur de la vie. Par conséquent, utiliser ce don divin en détruisant, fût-ce partiellement, sa signification et sa finalité, c’est contredire à la nature de l’homme comme à celle de la femme et de leur rapport le plus intime, c’est donc contredire aussi au plan de Dieu et à sa volonté » (Humanæ Vitæ, no 13).

Fidélité et ouverture à la vie

Puisque l’amour conjugal est appelé à refléter la fécondité de l’amour de Dieu, lorsque les époux se donnent totalement l’un à l’autre, ils grandissent dans la communion, ils s’ouvrent à la bénédiction de la fertilité et leur amour reflète l’amour de Dieu pour nous. Ainsi voient-ils leur relation renforcée et approfondie dans une véritable communion – « commune union » – l’un avec l’autre. À l’opposé, la décision de modifier à dessein la relation sexuelle de manière à la rendre stérile (en recourant, par exemple, à des contraceptifs ou à la stérilisation) revient à falsifier le langage de la sexualité. De la sorte, nous imposons manifestement des limites au don de nous-mêmes, tout en nous donnant l’illusion d’un don complet.

De nombreux couples mariés adoptent des méthodes fondées sur la connaissance de leur fécondité, soit pour surmonter leur infertilité, soit pour une planification familiale responsable. Parce que ces méthodes ne changent en rien le langage des rapports sexuels, elles aident les couples à grandir dans l’amour l’un pour l’autre et pour Dieu. Fondées sur les connaissances scientifiques actuelles de la fertilité, elles sont appelées « méthodes naturelles de planification des naissances ». Elles permettent aux parents de planifier leur famille tout en respectant pleinement leur amour et leur dignité (voir Humanæ Vitæ, no 16). la joie de l’amour conjugal

En tant qu’évêques catholiques, nous avons la responsabilité d’enseigner la vérité sur Dieu et sur le projet qu’il a pour nous, dont la sexualité et le mariage font partie. Nous invitons tous les catholiques à relire, étudier et méditer l’encyclique importante qu’est Humanæ Vitæ, et à redécouvrir les vérités admirables qu’elle contient. La vérité de l’amour conjugal – telle que proposée dans Humanæ Vitæ et, par la suite, élaborée dans la théologie du corps de saint Jean-Paul II, et dans Amoris Lætitia du pape François – n’est pas toujours facile à vivre en pratique.

« [L]e bienheureux Paul VI, dans le sillage du Concile Vatican II, a approfondi la doctrine sur le mariage et sur la famille. En particulier, par l’Encyclique Humanæ Vitæ, il a mis en lumière le lien intrinsèque entre l’amour conjugal et l’engendrement de la vie : “L’amour conjugal exige donc des époux une conscience de leur mission de « paternité responsable », sur laquelle, à bon droit, on insiste tant aujourd’hui, et qui doit, elle aussi, être exactement comprise. […]. Un exercice responsable de la paternité implique donc que les conjoints reconnaissent pleinement leurs devoirs envers Dieu, envers eux-mêmes, envers la famille et envers la société, dans une juste hiérarchie des valeurs”… » (Amoris Lætitia, no 68, citant Humanæ Vitæ, 10).

Les couples mariés ne peuvent vivre cette vérité que renferme Humanæ Vitæ qu’avec la grâce de Dieu, notre Père aimant, qui, avec son Fils Jésus, nous en donne la force par la puissance de l’Esprit Saint. Oui, le mariage est une noble vocation. Puissent tous les couples mariés, fidèles à la grâce du baptême et aux vœux de leur mariage, vivre et goûter la joie de l’amour conjugal tel qu’il est enseigné dans Humanæ Vitæ et être ainsi des signes de la présence aimante de Dieu dans le monde.

Allocution du cardinal Gérald Cyprien Lacroix au terme de la Messe du 200e de l’évangélisation de l’Ouest et du Nord canadien

Vous trouverez ci-dessous le texte des remarques de Monsieur le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, Archevêque de Québec, Primat du Canada au terme de la célébration eucharistique d’action de grâces pour les 200 ans de l’évangélisation de l’Ouest et du Nord canadien telles que prononcées sur le parvis de la Cathédrale St-Boniface, Saint-Boniface, Manitoba, 15 juillet 2018:

Pendant mon bref séjour Rome, il y a une semaine, j’ai eu la joie d’être accueilli et de m’entretenir fraternellement avec le pape François. Ce fut l’occasion d’échanger avec lui sur la vie de l’Église au Canada et particulièrement sur l’annonce de l’Évangile aux nombreuses communautés autochtones, métis, et autres collectivités d’origines diverses vivant sur ce vaste territoire de notre pays.

Aux peuples autochtones et à l’ensemble de la population canadienne, le Saint-Père tient à exprimer, par ma voix et par ma présence parmi vous, sa proximité et sa sollicitude alors que se déroule le processus de guérison, de réconciliation et de recherche d’harmonie. Il nous appelle à poursuivre cetimportant quoiqu’exigeant travail, dans la compréhension mutuelle, le respect et la justice. Comme il le mentionne dans la lettre dans laquelle il m’a délégué à cette célébration, le Saint-Père invite les peuples autochtones à « consacrer un peu de temps à retrouver l’harmonie sereine avec la création, à réfléchir sur notre style de vie et sur nos idéaux, à contempler le Créateur, qui vit parmi nous et dans ce qui nous entoure, dont la présence ne doit pas être fabriquée, mais découverte, dévoilée. »

Contrairement à ce qui a été véhiculé au cours des derniers mois dans l’espace public, le Pape ne se désintéresse pas des démarches qui s’opèrent présentement afin de parvenir le mieux et le plus rapidement possible à des solutions sociales consensuelles et à l’harmonisation des relations des peuples autochtones avec l’Église catholique. Bien au contraire, je vous en assure. Le Saint-Père nous exhorte à persévérer lucidement et généreusement, tous ensemble, sur ce chemin délicat et nécessaire de la guérison des cœurs et des vies pour que la paix et la joie règnent dans les communautés.

Il encourage les pasteurs et les fidèles de l’Église catholique au Canada à prier pour cette intention et à s’engager résolument à annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ promise aux artisans de paix, « en tous lieux, en toutes occasions, sans répulsion et sans peur. »

Le pape François nous assure de son indéfectible prière, de son grand intérêt à être constamment informé de la progression des travaux et de son affection la plus sincère. Enfin, il nous demande, comme il le fait toujours,de prier pour lui.

15 raisons d’aimer Sel et Lumière ! (3e partie)

Quinze ans, 15 bougies… paraphrasant saint Pierre nous demandant de « donner les raisons de l’espérance qui est en vous » (1 Pierre 3,5), voici la dernière partie des 15 raisons pour lesquelles j’aime Télévision S+L. J’espère qu’il en est de même pour vous.

10- Un lieu où entendre la voix des artisans invisibles

À première vue, l’Église du Québec et du Canada francophone semble souffrir d’une grande pauvreté. Parallèlement, la société québécoise vit difficilement les conséquences de la désertification spirituelle et du vacuum religieux. Toutefois, si on y regarde de plus près, on perçoit une panoplie de raisons d’espérer. Comme l’ont affirmé les évêques du Québec au pape François (Rapport ad limina 2017, AECQ) : « C’est sur le terrain, auprès des gens que nous voyons émerger cette nouvelle Église, fragile mais combien enracinée dans la foi, l’espérance et l’amour. »  En ce sens, Télévision Sel et Lumière nous invite « Sur la route des diocèses », à la rencontre des différents visages de cette Église qui, de par sa pauvreté même, fait resplendir sur le monde le « visage miséricordieux du Père » (Misericordiae Vultus, no 17). Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

11- Instrument pour la construction d’un monde plus juste

« Sans perdre de vueque le salut des âmes qui doit toujours être dans l’Église la loi suprême » (CIC, no 1752), les catholiques ne peuvent rester indifférents aux détresses humaines vécues, à divers degrés, par tous et chacun. En effet, pleinement engagée pour la Justice, la paix et le développement dans le monde, l’Église a pour devoir de proposer et de mettre concrètement en pratique sa propre Doctrine sociale. En ce sens, Sel et Lumière Télévision est pleinement impliquée dans la visibilité et la diffusion d’émissions imprégnés de solidarité, subsidiarité, dignité des personnes et de la destination universelle des biens. Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

12-  À la Défense des plus pauvres et des plus vulnérables 

De ce premier engagement découle nécessairement celui d’une option préférentielle pour les pauvres ; d’une sollicitude spécialement dirigée vers ceux qui par manque du nécessaire, sont blessés dans leur humanité même. Comme le dit le pape François : « l’option préférentielle pour le pauvre exige de considérer avant tout l’immense dignité du pauvre à la lumière des convictions de foi les plus profondes. Il suffit de regarder la réalité pour comprendre que cette option est aujourd’hui une exigence éthique fondamentale pour la réalisation effective du bien commun (no 158). Par ses émissions, Télévision Sel et Lumière est également porteuse de cette inspiration d’une éthique globale au service des plus faibles de nos sociétés. Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

13- Pour la sauvegarde de la maison commune

Comme l’affirme le pape François : « L’écologie humaine implique aussi quelque chose de très profond : la relation de la vie de l’être humain avec la loi morale inscrite dans sa propre nature, relation nécessaire pour pouvoir créer un environnement plus digne. Benoît XVI affirmait qu’il existe une “écologie de l’homme” parce que « l’homme aussi possède une nature qu’il doit respecter et qu’il ne peut manipuler à volonté »(no 155). Loin de toutes les idéologies contradictoires et qui finissent par nuire à la lutte contre les problèmes causés par la destruction de l’environnement, l’Église est pleinement engagée dans la diffusion d’une vision globale et cohérente de l’homme et de la nature comme étant intrinsèquement reliés. Par sa série « Création », Télévision Sel et Lumière a su prouver l’efficacité d’une pastorale médiatique dans cette mission évangélique de la sauvegarde de la Maison commune.  Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

 14- À la découverte de notre histoire sainte et de nos grandes figures fondatrices

Cette culture de la rencontre tant souhaitée par tous les papes modernes ne peut se réaliser qu’à travers des interlocuteurs conscients et fiers de leur identité et de leur racine. Comme le disait le pape émérite Benoît XVI : « Aujourd’hui, les occasions d’interaction entre les cultures ont singulièrement augmenté ouvrant de nouvelles perspectives au dialogue interculturel ; un dialogue qui, pour être réel, doit avoir pour point de départ la conscience profonde de l’identité spécifique des différents interlocuteurs » (Caritas in Veritate, no 26). Télévision Sel et Lumière est donc pleinement engagée dans ce processus de transmission de la mémoire collective catholique du Québec et du Canada francophone.  Portier de Dieu : Saint André de Montréal ; Sur ses traces : Kateri Tekakwitha; François : Apôtre de l’Amérique ne sont que quelques-unes des contributions de S+L en ce domaine. Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

 15- À la rencontre des témoins de notre temps

 Connaître l’héritage tiré du passé est sans contredit une dimension importante d’une identité saine et équilibrée. Il est néanmoins aussi important d’être en contact avec les témoins du Christ que sont nos contemporains. Comme le dit le pape François : « J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu : chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire » (no 7). En ce sens, l’émission « Témoins » animée par le père Thomas Rosica c.s.b. nous propose des rencontres avec des personnes qui ont mis le Christ au centre de leur vie. Prête à témoigner de l’immense richesse de la foi chrétienne, l’émission « Témoins » nous offre des histoires édifiantes capables de susciter en nous l’admiration et le désir de nous mettre en marche à la suite du Christ. Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

Je travaille tous les jours depuis 4 ans pour cette télévision exceptionnelle qui fait littéralement des miracles en produisant autant d’émissions de qualité avec des moyens plus que limités. Que ce soit par la Messe quotidienne en direct de Montréal, ses diffusions d’événements en provenance de Rome, ses couvertures exclusives de l’ensemble des voyages apostoliques, ses documentaires primés, ses émissions hebdomadaires, ses blogues, livres, radio, médias sociaux et ressources de toutes sortes, Sel et Lumière a su faire sa place dans notre environnement médiatique francophone et canadien. Tout cela grâce aux prières et à la généreuse participation financière de vous tous qui avez à cœur l’Évangélisation dans notre beau pays et de par le monde. Pour toutes ces raisons, longue vie à Sel et Lumière!

Hymne officiel des JMJ au Panama 2019

L’hymne des JMJ, caractérisé par une rythmique typique de la culture panaméenne, reprend le thème des JMJ choisi par le Pape « que tout m’advienne selon ta parole » (Lc. 1. 38). Ce chant de louange qui sera diffusé et chanté dans le monde entier a été écrit et composé par Abdiel JIMÉNEZ, auteur de plusieurs pièces de musique liturgique, et aussi membre de plusieurs chorales. Il a étudié à la Faculté de Sciences Religieuses de l’Université Catholique Santa María La Antigua. Une version française est à paraitre prochainement !

15 raisons d’aimer Sel et Lumière ! (2e partie)

CNS photo/Paul Haring

Quinze ans, 15 bougies… paraphrasant saint Pierre nous demandant de « donner les raisons de l’espérance qui est en vous » (1 Pierre 3,5), voici la deuxième partie  des 15 raisons pour lesquelles j’aime Télévision S+L. J’espère qu’il en est de même pour vous.

6- Une source crédible sur l’Église universelle et locale

Comme l’affirmait le pape François dans son exhortation apostolique Gaudete et Exhultate :« dans cette culture se manifestent : l’anxiété nerveuse et violente qui nous disperse et nous affaiblit ; la négativité et la tristesse ; l’acédie commode, consumériste et égoïste ; l’individualisme et de nombreuses formes de fausse spiritualité sans rencontre avec Dieu qui règnent dans le marché religieux actuel » (no 111). Mais comment distinguer l’authentique rencontre avec le Christ des nombreuses contrefaçons disponibles au moindre clic ? Eh bien, en étant en lien constant avec Son Vicaire, l’évêque de Rome, et en s’informant aux sources fiables qui, dans la vérité, ont pour mission d’informer et d’éclairer le Peuple de Dieu sur les dernières nouvelles et les enjeux qui touchent la vie ecclésiale universelle et locale. Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

7- Un lieu pour lutter contre les fausses nouvelles

La révolution médiatique actuelle n’apporte pas que des évolutions. Alors que d’un côté nous assistons à l’accroissement de la participation dans la production et la diffusion des nouvelles, de l’autre nous assistons à la déprofessionnalisation des métiers liés à l’information journalistique. De cela découle l’augmentation drastique du phénomène des « fausses nouvelles ». Comme le dit le pape François dans son Message pour la 52eJournée Mondiale des communications sociales : «Le drame de la désinformation est la discréditation de l’autre, sa représentation comme ennemi, jusqu’à une diabolisation susceptible d’attiser des conflits » (no1). En ce sens, Télévision Sel et Lumière est un allié de taille contre cette logique de la désinformation puisqu’elle bénéficie d’une équipe de personnes qui « libres de l’avidité, sont prêtes à l’écoute et à travers l’effort d’un dialogue sincère laissent émerger la vérité ; des personnes qui, attirées par le bien, se sentent responsables dans l’utilisation du langage » (no4). Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

8- Une perspective ouverte sur le monde

La globalisation actuelle n’apporte pas que des éléments positifs. On assiste de part et d’autre à des peurs, des angoisses, des insécurités aux multiples visages qui, si elles ne sont pas adressées adéquatement, peuvent dégénérer de diverses manières. Dans ce contexte, Télévision Sel et Lumière, par des séries comme « Charité sans frontières » manifeste que la Grâce de mettre en pratique les deux premiers commandements de l’Amour de Dieu et du prochain est plus que jamais possible et nécessaire. Ainsi, par l’écoute de ces émissions, les hommes et les femmes de notre temps, peuvent être édifiés par de telles histoires et témoignages et s’engager à leur tour sur ce chemin du don de soi. Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

9- Un média au service de l’Église chez nous

L’Église n’est ni une idée abstraite, ni une morale sans âme mais une Communauté divine d’êtres régénérés dans le Christ Jésus. Suivant la logique de l’Incarnation, notre Mission est pleinement implantée dans la réalité ecclésiale chez nous. Par nos émissions telles qu’« Église en sortie », Sel et Lumière s’efforce d’informer les catholiques et tous les francophones du Canada sur les différentes initiatives apostoliques et catéchétiques des églises locales. Suivant l’invitation du pape François à la transformation missionnaire de l’Église, Francis Denis et ses invités vous accompagnent chaque semaine à la découverte de cette Église “en sortie” qui, selon les mots mêmes du Pape argentin: « est la communauté des disciples missionnaires qui prennent l’initiative, qui s’impliquent, qui  accompagnent, qui fructifient et qui fêtent » (EG, no 24)1. Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière. 

10- Un lieu où entendre la voix des invisibles artisans de paix

À première vue, l’Église du Québec et du Canada francophone semble souffrir d’une grande pauvreté. Parallèlement, la société québécoise vit difficilement les conséquences de la désertification spirituelle et du vacuum religieux. Toutefois, si on y regarde de plus près, on perçoit une panoplie de raisons d’espérer. Comme l’ont affirmé les évêques du Québec au pape François (Rapport ad limina 2017, AECQ) : « C’est sur le terrain, auprès des gens que nous voyons émerger cette nouvelle Église, fragile mais combien enracinée dans la foi, l’espérance et l’amour. »  En ce sens, Télévision Sel et Lumière nous invite « Sur la route des diocèses », à la rencontre des différents visages de cette Église qui, de par sa pauvreté même, fait resplendir sur le monde le « visage miséricordieux du Père » (Misericordiae Vultus, no 17). Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

Nous poursuivrons la semaine prochaine avec 5 raisons de plus d’aimer et de soutenir Télévision Sel et Lumière!

15 ans, 15 bougies…15 raisons d’aimer Sel et Lumière !

Grande est notre joie de célébrer cette année le 15eanniversaire de la Fondation catholique Sel et Lumière média. Cela paraît incroyable tant le temps semble s’écouler suivant une rapidité sans commune mesure ! Mais c’est vrai, le 1erjuillet prochain cela fera 15 ans que, dans le contexte des JMJ de Toronto, S+L a diffusé ses premières émissions au Service de l’Évangile et de notre Église canadienne. Vous le savez, les anniversaires sont une occasion pour des rétrospectives, bilans projections et perspectives. Nous aurons évidemment l’occasion d’aborder de telles questions au courant de l’année. Il m’apparaissait toutefois plus opportun de vous offrir un témoignage sur les raisons qui me motivent personnellement à travailler pour S+L. Quinze ans, 15 bougies… paraphrasant saint Pierre nous demandant de « donner les raisons de l’espérance qui est en vous » (1 Pierre 3,5), voici donc les 15 raisons pour lesquelles j’aime Télévision S+L. J’espère qu’il en est de même pour vous.

1- Pour nourrir ma vie de prière 

La vie spirituelle n’est pas une chose que l’on possède mais plutôt une personne qui nous habite et qui vient en nous établir sa demeure. Bien humblement et pour notre plus grand bien, Jésus-Christ perpétue sa Présence en notre monde en nous établissant collaborateur de son Œuvre de Salut opérée une fois pour toute sur la Croix. Nous devons donc apprendre à laisser croître en nous cet espace intérieur qui Lui permettra de nous élever jusqu’à la Gloire de Son Père. En ce sens, Télévision S+L s’est engagée depuis ses tout débuts à nourrir cette vie de prière par les réflexions bibliques du père Thomas Rosica c.s.b., des émissions de discussion théologique et de regard catholique sur notre monde, sans oublier la Messe quotidienne à l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal. Télédiffusion rendant accessible ce Mystère de l’Eucharistie, « source et sommet de toute la vie chrétienne » ( Lumen gentium, n. 11.) à tous avec une pensée toute spéciale pour ces chrétiens incapables de s’y rendre pour des raisons de santé ou d’éloignement. Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

2-   Missionnaire sur le continent numérique

Cette union au Christ, rendu présent pour nous dans les sacrements (LG 3), implique directement de notre part un engagement et une disponibilité à faire rayonner ce don qui nous a été offert gratuitement. Cette dimension missionnaire de la vocation chrétienne est au cœur de la mission de S+L depuis ses commencements. Faisant siens les appels répétés de tous les papes contemporains à « évangéliser le continent digital », tous les artisans de notre télévision catholique se sont efforcés depuis 15 ans de rendre accessible le Message de l’Évangile sur une grande variété de plateformes telles que la Web Radio, Roku, Facebook, Twitter, Instagram, etc. Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

3-   Pour approfondir ma foi

Puisqu’aimer mieux implique connaître mieux, notre cheminement de foi dépend de notre appétit à nous mettre à l’écoute de la Révélation divine présente dans les Saintes Écritures, la Tradition et l’Enseignement des Papes. Encycliques, Homélies, Exhortations apostoliques, discours, etc. la parole de l’Église a souvent besoin d’être située, expliquée, approfondie et manifestée dans la « splendeur de la Vérité »[4]qui nous rend libre et sensible aux motions de l’Esprit à nous tourner vers notre destinée universelle et éternelle. En ce sens, S+L a toujours été au service de cette mission d’enseignement de l’Église et c’est pourquoi je la considère essentielle à la vie ecclésiale du Québec et du Canada francophone. Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

4-   Espace de dialogue avec la culture

Pour que la foi catholique puisse produire tous les fruits qu’elle est appelée à produire dans les cœurs et les esprits de nos contemporains, il est absolument essentiel d’entrer en dialogue avec notre culture. L’Église n’étant évidemment pas destinée à évoluer en vase clos, elle se doit d’offrir une parole d’espérance en un monde qui en est souvent dépourvu. Ainsi, dans ce qui ressemble parfois plus à un vacarme qu’à un « concert » de propositions de sens, l’Église doit manifester de différentes manières la pertinence de la vie spirituelle chrétienne aujourd’hui. Or, comme le dit le pape François : « Il est bien que chaque catéchèse prête une attention spéciale à la “voie de la beauté” (via pulchritudinis).Annoncer le Christ signifie montrer que croire en lui et le suivre n’est pas seulement quelque chose de vrai et de juste, mais aussi quelque chose de beau … » (EG 167)[5]. Télévision Sel et Lumière, par ces nombreuses émissions consacrées aux beaux arts sous toutes ces formes, a toujours cherché à répandre la Bonne nouvelle suivant cette logique de la beauté dans son engagement pour le dialogue entre foi et culture. C’est pourquoi j’aime Sel et Lumière.

5-   Contre la globalisation de la tristesse et de l’isolement

Dans son homélie de consistoire pour la création des nouveaux 14 cardinaux le 28 juin dernier, le pape François affirmait « Quand nous oublions la mission, quand nous perdons de vue le visage concret des frères, notre vie se renferme dans la recherche de nos propres intérêts et de nos propres sécurités. Et ainsi, commencent à grandir le ressentiment, la tristesse et le dégoût ». Nos sociétés ultra connectées, et qui se vantent souvent d’être les plus communicatrices de toute l’histoire, sont parfois contredites par une réalité manifestant plutôt l’ennui et la solitude. Comment est-ce possible ? La raison est fort simple. Les moyens de communication n’apportent pas forcément avec eux l’amélioration des relations. Il est donc important d’apporter de la qualité, de la profondeur et, surtout, des émissions mettant en avant-scène « le visage concret des frères » dans ce monde des médias modernes. Voilà pourquoi j’aime Sel et Lumière.

Nous poursuivrons la semaine prochaine avec 5 raisons de plus d’aimer et de soutenir Télévision Sel et Lumière!

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