Comment protéger les personnes mineures contre les abus sexuels ? C’est à cette question que tentent de répondre les évêques du Canada dans un document rendu public ce jeudi 4 octobre 2018.
Intitulé « Protection des personnes mineures contre les abus sexuels » ce document veut être un « appel aux fidèles catholiques du Canada pour la guérison, la réconciliation et la transformation ».
26 ans après la publication du rapport « De la souffrance à l’espérance » par la CECC sur les cas d’agressions sexuelles, ce nouveau document met à jour les lignes directrices de la Conférence des évêques du Canada en harmonie avec les récentes lois du pays et les dernières normes établies par le Saint-Siège.
Adopté à l’unanimité par les évêques canadiens en septembre dernier le document présente non seulement les procédures à suivre dans les affaires d’abus sexuels, mais aussi une série de recommandations directement inspirées de l’expérience des dirigeants de l’Église catholique au Canada.
Pour parvenir à ce résultat les évêques ont sollicité la contribution de personnes très diverses ; non seulement des victimes mais aussi des experts professionnels en psychologie, en travail social, en protection de l’enfance, en droit civil et loi de l’Église. Ces experts, pour la plupart, ont également une expérience spécifique en protection des personnes mineures et des adultes vulnérables contre les abus sexuels.
Le document de presque 200 pages est organisé en trois parties. La première présente notamment l’expérience canadienne et les leçons apprises du passé. La deuxième propose des lignes directrices pour progresser selon les normes canoniques en vigueur pour favoriser une réponse pastorale efficace aux problèmes d’abus sexuels. Enfin la troisième partie offre une liste de ressources utiles comme du matériel éducationnel ou encore des liens électroniques vers des agences de protection des personnes mineures.
Même si les évêques reconnaissent que l’application d’un tel document prendra du temps, ce nouveau rapport est le signe qu’ils s’engagent à améliorer les pratiques dans leurs diocèses pour la protection des mineurs contre les abus sexuels.