Message de Noël du Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, Mgr Paul-André Durocher

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Image: Courtoisie de CNS

Je rédige ce message de Noël à peine une semaine après le jour du Souvenir, marqué par la mémoire encore vive des récents assassinats de deux réservistes des Forces armées canadiennes. Cette année, Noël au Canada prendra des teintes un peu différentes, tamisées, assombries, à cause de ces événements qui ont ébranlé nos cœurs et nos esprits. Plusieurs ont affirmé que le Canada avait « perdu son innocence » en octobre 2014. Je comprends et je partage ce sentiment. Toutefois, il faut se rappeler que l’histoire canadienne a été marquée par plusieurs actes de violence sporadiques : l’enlèvement du chef Donnacona par Jacques Cartier, l’assassinat du député fédéral Thomas D’Arcy McGee, la mort violente des manifestants pendant la grève générale de Winnipeg, l’attentat à l’Assemblée nationale du Québec, le massacre à l’École Polytechnique de Montréal. Ces exemples, parmi tant d’autres, devraient dissiper nos illusions. Mais elle n’existe pas seulement que dans notre passé. Aujourd’hui, nous sommes confrontés par la violence familiale, les crimes de gangs, les agressions sexuelles et le harcèlement en milieu de travail. Toute cette violence m’a convaincu que, malheureusement, nous ne sommes pas aussi innocents que nous aimerions le croire.

La bonne nouvelle est que Noël porte en elle une espérance inouïe, presque incroyable : que l’innocence peut être retrouvée. Dans un monde marqué par la violence, défiguré par les cicatrices causées par les guerres, les meurtres, l’exploitation et l’injustice, un enfant est né auquel on a donné le titre invraisemblable de « Prince de la paix ». Les enfants nouveau-nés nous font rêver d’innocence. Devant un enfant sans défense, nos cœurs s’attendrissent, nos passions se calment, nos songes se font plus chaleureux et charitables. Il ne suffit pas de rêver en contemplant l’enfant de Bethléem, car ce dernier nous incite à prendre une décision vers un engagement fondamental en faveur de l’amour véritable. Lui-même grandira et deviendra le prophète d’un monde nouveau où règnent la justice, la paix et la joie. Sur la croix, il confrontera la violence humaine… et il y répondra avec miséricorde et pardon, ouvrant pour le monde entier des chemins inespérés de réconciliation et de libération. Sa résurrection révélera à ses amis le sens ultime de la vie, tissée de grâce surprenante et d’un Esprit qui donne vie. Voilà le mystère que nous célébrons à Noël.

Oui, en Jésus, l’innocence peut être retrouvée, guérie et renouvelée. Chacune et chacun de nous est invité à ouvrir son cœur à cette Bonne nouvelle, à la faire sienne, à la partager avec ses parents, ses amis, son pays. Nous fêtons Noël au moment où les nuits sont les plus longues. N’est-ce pas un signe que l’innocence peut rejaillir au moment même où nous croyions l’avoir perdue? N’ayons donc pas peur de nous souhaiter un joyeux Noël. N’ayons surtout pas peur de le vivre!

+ Paul-André Durocher 
Archevêque de Gatineau
Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

La dynamique missionnaire de la paroisse aujourd’hui

(CECC – Ottawa)… La Commission épiscopale pour la doctrine de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a publié un nouveau document intitulé «  La dynamique missionnaire de la paroisse aujourd’hui  ». Rédigé à partir du contexte actuel au Canada, le texte met l’accent sur le fait que «  la diffusion de la foi au Christ, Rédempteur de l’humanité, est la mission première et fondamentale de l’Église  » (paragraphe 1). La réflexion s’adresse d’abord aux pasteurs et aux personnes qui travaillent dans les paroisses, mais également à tous les catholiques qui souhaitent mieux comprendre le rôle de la paroisse dans la mission de l’Église. La Commission note que «  c’est avant tout par la paroisse que la plupart de nos concitoyens peuvent découvrir l’Église catholique et en vivre le mystère.  »

Les évêques de la Commission sont conscients de la diversité des réalités des paroisses à travers le pays, de même que des défis communs qu’elles rencontrent. Cependant, la réponse requise pour ces divers défis est la même  : être des paroisses missionnaires et évangélisatrices. Le texte explique comment les paroisses au Canada peuvent vivre concrètement leur appel à évangéliser par les activités missionnaires, catéchétiques et pastorales.

Les évêques affirment que comme elles sont des «  signes concrets de la présence de l’Église dans la société, les paroisses devraient être le lieu d’un nouveau dialogue entre la culture contemporaine et l’Évangile du Christ : pour une rencontre en profondeur entre le Christ, la Parole vivante, et ceux et celles qui ne l’ont pas encore rencontré  » (paragraphe 9). Tout ceci exigera une profonde conversion des personnes et des communautés, qui relève de ce que le pape François appelle « le chemin d’une conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont. »

Ce texte complète la publication récente de la Commission, Les composantes de l’évangélisation aujourd’hui, qui a été publiée en 2013.

Des exemplaires du document sont en vente aux Éditions de la CECC (par téléphone  au 1-800-769-1147 ou par courriel à publi@cecc.ca).

Lien au document (PDF)

Le Pape : « Il y a tant de saints de la vie quotidienne ! »

Beaucoup de chrétiens superficiels s’effondrent aux premières tentations, parce qu’ils ont construit sur le sable. Par contre, il existe tellement de saints, et ils ne sont pas tous nécessairement canonisés, tellement de saints -hommes et femmes confondus- qui mettent en pratique l’amour de Jésus, qui ont construit la maison sur le rocher qu’est le Christ ». Voilà en résumé l’idée développée par le Pape François ce jeudi matin durant la messe célébrée en la chapelle Sainte-Marthe au Vatican.

Le Pape François a invité son auditoire à « penser aux plus petits, aux malades qui offrent leurs souffrances pour l’Eglise et pour les autres, à toutes les personnes âgées seules, qui prient, à toutes les mères et à tous les pères de famille qui subviennent avec beaucoup d’efforts aux besoins de leurs familles, à l’éducation de leurs enfants, en travaillant dur chaque jour, qui font face aux problèmes mais avec l’espérance en Jésus. Qui ne sont pas en train de se pavaner, mais font ce qu’il peuvent. Ils sont les saints de la vie quotidienne ! » s’est exclamé le Pape.

« Pensons aussi à tous ces prêtres qui travaillent humblement dans leurs paroisses avec tant d’amour : la catéchèse aux enfants, le soin aux personnes âgées, aux malades, la préparation au mariage, tous les jours les mêmes choses. Mais ils ne s’ennuient pas parce qu’au fond d’eux-mêmes se trouve le rocher qu’est Jésus et qui offre la sainteté à l’Eglise et de l’espérance.»

Radio Vatican

Le Pape revient sur les moments forts de son voyage en Turquie

Ce mercredi matin, sur une Place Saint-Pierre battue par les vents et la pluie, et en présence de quelques 10 000 pèlerins, le Pape François est revenu longuement sur son tout récent voyage apostolique en Turquie, du 28 au 30 novembre. En demandant avant tout de « prier pour tous les migrants et réfugiés, et pour que disparaissent les causes de cette plaie douloureuse. » Un souhait émis par le Pape alors qu’il évoquait le dernier moment fort de son voyage, la rencontre à Istanbul avec un groupe de réfugiés irakiens et du Proche-Orient, aidés par des salésiens.

«La dernière rencontre, belle et douloureuse, a raconté le Pape, ce fut avec un groupe de jeunes réfugiés accueillis par les salésiens. C’était très important pour moi de rencontrer ces réfugiés des zones de guerre du Proche-Orient, tant pour exprimer ma proximité que celle de l’Eglise, que pour souligner la valeur de l’accueil, et sur ce point la Turquie s’est fortement engagée ». « Je remercie encore une fois la Turquie pour cet accueil, et je remercie les braves salésiens d’Istanbul, qui travaillent avec les réfugiés. J’ai rencontré d’autres prêtres, et notamment un jésuite allemand, qui travaillent aussi avec les réfugiés. »

Le Pape est alors revenu sur les étapes clés de ses trois jours en Turquie, entre Ankara et Istanbul: « Frères et sœurs, je rends grâce au Seigneur pour mon récent pèlerinage en Turquie, a déclaré le Pape. Cette terre est chère aux chrétiens, puisque saint Paul y est né, les sept premiers conciles de l’Église y ont eu lieu, et que la « maison de Marie » s’y trouve.» « Lors de ma rencontre avec les Autorités du pays, a précisé François, j’ai rappelé qu’il est important que l’État assure aux citoyens et aux groupes religieux une réelle liberté de culte, en évitant toute déviance fondamentaliste. »

« Le lendemain, la messe a réuni les différents rites catholiques présents en Turquie. Les représentants orthodoxes et protestants y assistaient. Ensemble, nous avons invoqué le Saint Esprit qui fait l’unité de l’Eglise. « Dans notre dialogue œcuménique et sur le chemin d’unité dans notre Eglise catholique elle-même, c’est l’Esprit Saint qui fait tout, il suffit de le laisser faire, de l’accueillir et de suivre ses inspirations ». [Read more…]

Témoin avec le Cardinal Pietro Parolin

Vatican secretary of state says addressing climate change is 'shared responsibility'

Cette semaine à l’émission Témoin, une entrevue exclusive du père Thomas Rosica avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Vatican. Le cardinal Parolin coordonne le travail de la Curie romaine, de l’Office de presse du Vatican, de différents journaux et revues, prépare et coordonne la publication des documents pontificaux et supervise le travail des Nonces apostoliques. Joignez-vous à nous pour la grande première le lundi 8 décembre à 20h pour plus de détails sur ce cardinal italien et polyglotte.

Le Pape : « Seul un cœur humble connaît Jésus, la théologie s’apprend à genoux »

Celui qui étudie le mystère de Dieu doit se mettre à genoux car Dieu se révèle plus volontiers à un cœur humble. C’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de l’homélie célébrée ce matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe.

Les yeux d’un pauvre sont plus adéquats pour voir le Christ et à travers lui, apercevoir le profil de Dieu. Les autres qui prétendent sonder ce mystère par leur propre intelligence doivent d’abord se mettre «  à genoux », dans un comportement d’humilité car sinon, « ils ne comprendront rien ». Le Pape François répète la vérité et le paradoxe du mystère de la Bonne Nouvelle : le Règne de son Père appartient aux « pauvres d’esprit ». La réflexion du Pape suit les traces de l’Évangile selon Saint-Luc proposée par la liturgie, dans le passage le Christ loue et remercie son Père parce qu’il a décidé de se révéler à ceux qui ne comptent en rien pour la société et ceux qui comptent quelque peu mais qui savent se faire « tout petit » dans l’âme :

“ Il nous fait connaître le Père, il nous faut connaître sa vie intérieure. Et à qui révèle-t-il ce Père ? A qui donne-t-il cette grâce ? Je te loue, Oh Père, Seigneur du Ciel et de la Terre, parce que tu as dissimulé ces choses-là aux érudits et aux savants et tu les a révélé aux plus petits ». Seulement ceux qui ont un cœur semblable à celui des plus petits sont capables de recevoir cette révélation. Un cœur humble, doux, qui ressent le besoin de prier, de s’ouvrir à Dieu, qui se sent pauvre. Seulement ceux qui vont de l’avant avec la première Béatitude : les pauvres d’esprit ». [Read more…]

Déclaration inter-religieuse pour l’éradication de l’esclavage moderne, signée le 2 décembre au Vatican

“Nous, soussignés, sommes réunis ici aujourd’hui dans le cadre d’une initiative historique visant à susciter une action spirituelle et concrète de la part de toutes les confessions et personnes de bonne volonté partout dans le monde, afin d’éradiquer de manière définitive l’esclavage moderne dans le monde d’ici 2020. Aux yeux de Dieu (et de nos différentes religions), chaque être humain est une personne libre, qu’il soit garçon ou fille, femme ou homme, destinée à exister pour le bien de tous en toute égalité et fraternité. L’esclavage moderne, sous ses formes de la traite des êtres humains, du travail forcé ou de la prostitution, du trafic d’organes, comme de toute attitude allant à l’encontre de la conviction selon laquelle tous les êtres humains sont égaux et bénéficient du même droit à la liberté et la dignité, est un crime contre l’humanité.

Nous nous engageons aujourd’hui à faire tout ce qui est en notre pouvoir, au sein de nos communautés religieuses et au-delà, pour travailler ensemble pour la liberté de tous ceux qui sont réduits en esclavage et victimes de traite, afin de leur redonner un avenir. Aujourd’hui, nous avons la possibilité, la conscience, la sagesse, l’innovation et la technologie pour atteindre cet impératif humain et moral”.

Souscriptions:

de SS le Pape François, chef de l’Eglise catholique romaine.

de SS Mme.Mata Amritanandamayi, représentante de l’hindouisme (Inde).

de la Vénérable Sr.Chân Không, représentant du Grand Maître du bouddhisme Zen Bhikkhuni Thich Nhat Hanh (Thaïlande).

du Vénérable Datuk K Sri Dhammaratana, Grand Prêtre bouddhiste de Malaisie.

de M.le Rabbin Abraham Skorka, Recteur du séminaire rabbinique latino-américain (Argentine).

de M.le Rabbin David Rosen, Président de l’International Council of Christians and Jews (Israël).

du Dr.Abbas Abdalla Abbas Soliman, représentant le Grand Imam Mohamed Ahmed El-Tayeb de l’Université Al-Azhar (Egypte).

du Grand Ayatollah Mohammad Taqi al-Modarresi (Irak).

du Scheik Naziyah Razzaq Jaafar, représentant du Grand Ayatollah Sheikh Basheer Hussain al Najafi (Pakistan).

du Scheik Omar Abboud (Argentine).

de SG Justin Welby, Archevêque de Canterbury et primat de l’Eglise anglicane.

de SE le Métropolitain de France Emmanuel, représentant SS le Patriarche oecuménique.

Le Pape François rencontre des jeunes réfugiés avant son départ de la Turquie

POPE_2013_CentroAstalli_001La dernière rencontre du pape François en Turquie était avec un groupe de 50 jeunes, incluant plusieurs réfugiés de la Syrie, d’Iraq ainsi que d’autres pays du Moyen-Orient et de l’Afrique. Ces jeunes réfugiés sont prie en charge par la communauté Salésienne d’Istanbul. L’Oratoire salésien (un centre jeunesse) d’Istanbul est dirigé par le père salésien Andres Calleja. Dans son allocution, le Pape a assuré aux jeunes personnes qu’il partageait leurs souffrances et déplorait la dégradation des conditions de vie dans lesquelles une grande partie des réfugiés sont forcés de vivre en les qualifiants « d’intolérables ».

Chers jeunes,

J’ai beaucoup désiré cette rencontre avec vous, qui provenez de la Turquie, de la Syrie, de l’Irak et de divers pays du Moyen Orient et de l’Afrique. Vous êtes ici des représentants de centaines de jeunes de votre âge, dont beaucoup sont réfugiés et déplacés, quotidiennement assistés par les Salésiens. Je veux vous manifester ma participation à votre souffrance et j’espère que ma visite, avec la grâce du Seigneur, pourra vous donner un peu de consolation dans votre situation difficile. Elle est la triste conséquence des conflits exacerbés et de la guerre, qui est toujours un mal et n’est jamais la solution des problèmes, mais plutôt en crée d’autres.

Les réfugiés, comme vous, se trouvent souvent privés, parfois pour longtemps, des biens fondamentaux : une habitation digne, l’assistance sanitaire, l’éducation, le travail. Ils ont dû abandonner non seulement des réalités matérielles, mais surtout la liberté, la proximité des membres de la famille, leur milieu vital et les traditions culturelles. Les conditions dégradantes dans lesquelles de nombreux réfugiés doivent vivre sont intolérables ! Pour cela, il faut tout mettre en œuvre pour éliminer les causes de cette réalité. Je lance un appel à une plus grande convergence internationale destinée à résoudre les conflits qui ensanglantent vos terres d’origine, à contrecarrer les autres causes qui poussent les personnes à laisser leur patrie et à promouvoir les conditions pour qu’elles puissent y rester ou y retourner. J’encourage tous ceux qui œuvrent généreusement et honnêtement pour la justice et la paix à ne pas perdre courage. Je m’adresse aux Chefs politiques, afin qu’ils tiennent compte du fait que la grande majorité de leurs populations aspire à la paix, même si parfois elle n’a plus la force ni la voix pour la demander! [Read more…]

Déclaration commune du Pape François et de Bartholomé Ier

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Nous, le Pape François et le Patriarche œcuménique Bartholomée Ier, exprimons notre profonde gratitude à Dieu pour le don de cette nouvelle rencontre qu’il nous accorde, en présence des membres du Saint Synode, du clergé et des fidèles du Patriarcat œcuménique, de célébrer ensemble la fête de saint André, le premier appelé et le frère de l’Apôtre Pierre. Faire mémoire des Apôtres, qui proclamèrent la bonne  nouvelle de l’Évangile au monde, renforce en nous le désir de continuer à cheminer ensemble dans le but de dépasser, avec amour et confiance, les obstacles qui nous divisent.

Lors de la rencontre à Jérusalem de mai dernier, au cours de laquelle nous avons rappelé l’accolade historique entre nos vénérables prédécesseurs, le Pape Paul VI et le Patriarche œcuménique Athenagoras, nous avons signé une déclaration conjointe. Aujourd’hui, en l’heureuse occasion d’une nouvelle rencontre fraternelle, nous voulons réaffirmer ensemble nos intentions et nos préoccupations communes.

Nous exprimons notre sincère et ferme intention, dans l’obéissance à la volonté de Notre Seigneur Jésus Christ, d’intensifier nos efforts pour la promotion de la pleine unité entre tous les chrétiens et surtout entre catholiques et orthodoxes. Nous voulons de plus, soutenir le dialogue théologique promu par la Commission mixte internationale, qui, instituée il y a exactement 35 ans par le Patriarche œcuménique Dimitrios et par le Pape Jean-Paul II, ici, au Phanar, traite actuellement les questions plus difficiles qui ont marqué l’histoire de nos divisions et qui demandent une étude attentive et approfondie. Dans ce but, nous assurons de notre prière fervente comme Pasteurs de l’Église, demandant aux fidèles de s’unir à nous dans l’invocation commune que «  tous soient un… afin que le monde croie  » (Jn 17, 21). [Read more…]

Divine liturgie en l’église patriarcale Saint-Georges à Phanar (Istanbul)

Souvent, comme Archevêque de Buenos Aires, j’ai participé à la Divine Liturgie des communautés orthodoxes présentes dans cette ville  ; mais, me trouver aujourd’hui en cette Église Patriarcale Saint-Georges pour la célébration du saint Apôtre André, le premier des appelés et le frère de saint Pierre, patron du Patriarcat Œcuménique, est vraiment une grâce particulière que le Seigneur me donne.

Nous rencontrer, regarder le visage l’un de l’autre, échanger l’accolade de paix, prier l’un pour l’autre sont des dimensions essentielles de ce chemin vers le rétablissement de la pleine communion à laquelle nous tendons. Tout ceci précède et accompagne constamment cette autre dimension essentielle de ce chemin qu’est le dialogue théologique. Un authentique dialogue est toujours une rencontre entre des personnes avec un nom, un visage, une histoire  ; et pas seulement une confrontation d’idées.

Cela vaut surtout pour nous chrétiens, parce que, pour nous, la vérité est la personne de Jésus-Christ. L’exemple de Saint André – qui, avec un autre disciple, a accueilli l’invitation du divin Maître  : «  Venez et vous verrez  », et «  ils restèrent auprès de lui  ce jour là » (Jn 1, 39) –, nous montre avec clarté que la vie chrétienne est une expérience personnelle, une rencontre transformante avec Celui qui nous aime et veut nous sauver. De même, l’annonce chrétienne se répand grâce à des personnes qui, amoureuses du Christ, ne peuvent pas ne pas transmettre la joie d’être aimées et sauvées. Encore une fois, l’exemple de l’Apôtre André est éclairant. Après avoir suivi Jésus là où il habitait et s’être entretenu avec lui, «  il trouva d’abord Simon son frère et lui dit  : “ Nous avons trouvé le Messie  ” – ce qui veut dire Christ – et il l’amena à Jésus  » (Jn 1,40-42). Il est clair, par conséquent, que même le dialogue entre chrétiens ne peut se soustraire à cette logique de la rencontre personnelle. [Read more…]

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