Mot de remerciement du cardinal Lacroix au pape François

Capture d’écran 2014-10-12 à 11.19.44Mot de remerciement de Monsieur le Cardinal Gérald Cyprien Lacroix
Archevêque de Québec
Primat du Canada

à Sa Sainteté le Pape François

Célébration Eucharistique d’action de grâces pour la canonisation de Saint François de Laval et Sainte Marie de l’Incarnation

Basilique Saint-Pierre de Rome, le 12 octobre 2014

 « Merci pour ces deux nouveaux saints et modèles missionnaires »

Très Saint Père,

Au terme de cette célébration eucharistique et avant de recevoir votre bénédiction apostolique, permettez-moi, en mon nom personnel et au nom des fidèles du Québec et du Canada, de vous remercier du fond du cœur pour le grand cadeau que vous nous avez fait de deux nouveaux saints : Saint François de Laval et Sainte Marie de l’Incarnation.

J’ai accompagné un groupe de pèlerins en France, sur les pas de ces deux géants de la foi et de la vie missionnaire. Notre pèlerinage s’est poursuivi jusqu’à Rome pour être avec vous, le Successeur de Pierre, pour vous redire notre communion profonde et notre désir de répondre à l’appel missionnaire pour évangéliser le monde de notre temps.

Merci, Très Saint Père, de nous avoir donné ces modèles de sainteté et de vie apostolique. La vie de Saint François de Laval et de Sainte Marie de l’Incarnation nous parle beaucoup aujourd’hui et nous invite à imiter leur courage, leur persévérance ainsi que leur zèle apostolique. Comme eux, nous voulons être tout abandonné à Dieu, dans la confiance, et engagés sur les chemins de la mission pour que nos frères et sœurs humains rencontrent Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie; Jésus Christ.

Notre pèlerinage ne se termine pas ici à Rome. Nous le poursuivrons, avec l’aide de Dieu, chez-nous, au Québec, et partout où le Seigneur aura besoin de nous. Nous désirons être encore davantage des disciples-missionnaires au cœur du monde.

Avec vous, nous croyons que « l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » (Evangelii gaudium, No. 1). Saint François de Laval et Sainte Marie de l’Incarnation en sont des témoins éloquents. Que Dieu fasse de nous les saints et les saintes du troisième millénaire, les missionnaires et les évangélisateurs qui témoignent par leur vie et proclament avec fierté la Bonne Nouvelle qu’est l’Évangile.

Merci, Très Saint Père, de nous avoir accueilli aujourd’hui. Daignez bénir nos familles, nos communautés chrétiennes, nos diocèses et notre pays. Nous prions beaucoup pour vous et pour votre mission.

Homélie du pape François (messe d’action de grâce pour saints François de Laval et Marie de l’Incarnation)

francis_maryDimanche 12 octobre 2014

Nous avons écouté la prophétie d’Isaïe : « Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages… » (Is 25, 8). Ces paroles, pleines de l’espérance de Dieu, indiquent le but, montrent l’avenir vers lequel nous sommes en chemin. Sur cette route, les saints nous précèdent et nous guident. Ces paroles esquissent aussi la vocation des hommes et des femmes missionnaires.

Les missionnaires sont ceux qui, dociles à l’Esprit Saint, ont le courage de vivre l’Évangile. Et aussi cet Évangile que nous venons d’entendre : « Allez donc aux croisées des chemins » – dit le roi à ses serviteurs (Mt 22, 9). Et les serviteurs sortirent et rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvaient, « les mauvais comme les bons », pour les conduire au banquet des noces du roi (cf. v. 10).

Les missionnaires ont accueilli cet appel : ils sont sortis pour appeler tous les gens, aux carrefours du monde ; et ainsi ils ont fait beaucoup de bien à l’Église, parce que si l’Église s’arrête et se ferme, elle tombe malade, on peut la corrompre, aussi bien par les péchés que par la fausse science séparée de Dieu, qu’est le sécularisme mondain.

Les missionnaires ont tourné leur regard vers le Christ crucifié, ils ont accueilli sa grâce et ils ne l’ont pas gardée pour eux. Comme saint Paul, ils se sont faits tout à tous ; ils ont su vivre dans la pauvreté et dans l’abondance, être rassasiés et souffrir de la faim ; ils pouvaient tout en celui qui leur donnait la force (cf. Ph 4, 12-13). Et avec cette force de Dieu, ils ont eu le courage de “sortir” sur les routes du monde mettant leur confiance dans le Seigneur qui appelle. Telle est la vie d’un missionnaire, d’une missionnaire… Et pour ensuite finir loin de la maison, loin de sa propre patrie ; tant de fois tués, assassinés ! Comme c’est arrivé, ces derniers jours, à tant de nos frères et sœurs.

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Le secret de Thérèse

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Décédée à l’âge de 24 ans, Ste-Thérèse-de-Lisieux, nous a laissé trois manuscrits qui allaient devenir l’« Histoire d’une âme ». Bien plus qu’une simple autobiographie, son histoire a transformé des vies. Ce documentaire retrace les pas de cette jeune carmélite depuis Lisieux jusqu’à son passage dans le cœur de ceux qui croisent son histoire encore aujourd’hui. Écoutez ce documentaire émouvant sur Sel et Lumière ce lundi 29 septembre à 21 h.

Messe pour le 30e anniversaire de la Fondation du Grand Séminaire de Montréal

Cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal

Ce vendredi, 26 septembre 2014, en la fête des saints martyrs canadiens,  une messe solennelle sera célébrée en la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, pour le 30ème anniversaire de la fondation du Grand Séminaire de Montréal. La célébration sera présidée par l’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, à 19h30, et diffusée en direct sur Sel et Lumière.

Célébration eucharistique à l’occasion du 350e anniversaire de fondation de la paroisse Notre-Dame de Québec

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Homélie de Monsieur le Cardinal Jaime Lucas Ortega y Alamino
Archevêque de San Cristobal de La Havane
Envoyé spécial de Sa Sainteté le Pape François

Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec, Québec, le 14 septembre 2014

Chers frères et sœurs, chers amis,

À la veille de la date qui commémore le 350e anniversaire de l’établissement de la première paroisse en Amérique du Nord, au nord des colonies espagnoles, l’Église célèbre la Fête de la Croix Glorieuse. La croix, comme instrument de torture, dans le temps où les vieux empires l’ont employée comme supplice des délinquants, ennemis ou pauvres déclassés, condamnés à mort, a toujours été signe d’ignominie, de cruauté et de haine. Quand on évoque, par contre, un événe- ment glorieux comme le triomphe d’un artiste ou la réussite d’un homme de science, dont ses découvertes bénéficient à l’humanité, nos sentiments sont de gratitude, de joie, de louange.

C’est seulement après que le Christ eut souffert sur la Croix, en nous montrant les côtés les plus nobles de l’être humain : l’amour sans limites, le pardon, le don de soi, l’abandon dans les mains de Dieu, la paix spirituelle que nous avons pu concilier Croix et Gloire. Parce que Jésus nous a montré comment, dans l’abîme de la solitude et de la souffrance, nous pouvons trouver la gloire, si on laisse de côté le désespoir, l’angoisse, les réactions violentes et inutiles, pour rencon- trer la paix, là où la douleur est plus profonde et lacérante, quand la réalité devient décevante ou inexplicable et que l’on s’abandonne entre les mains de Dieu.

Seule la Croix peut concilier les contraires. C’est seulement en regardant vers la Croix que nous pouvons guérir nos blessures et retrouver l’espérance, comme l’a fait le peuple de Dieu au désert, quand Moïse a dressé au sommet d’un mât un serpent de bronze. Alors, tous ceux qui étaient mordus par les serpents guérissaient de leurs morsures empoisonnées en regardant vers ce signe.

La Croix nous abîme et nous redresse ; la Croix nous guérit et nous sauve. Jésus, élevé sur la Croix, nous attire. Son amour sans limites nous réconcilie avec nous-mêmes et avec les autres. Quand notre regard se fixe sur la Croix, nous sommes sauvés du naufrage de la vie. Nous deve- nons capables de reprendre courage pour trouver des réponses à nos questions toujours nouvelles, toujours les mêmes.

Chers frères et sœurs, il y a plus de 400 ans, sur le paysage exubérant des lacs et des mon- tagnes, des bois et des prairies de cette terre merveilleuse du Canada, blanche ou verte, rouge et jaune, fût dressée la Croix du Christ. Sur cette Croix, mise en haut par les évangélisateurs de la première heure, les porteurs eux-mêmes de la Bonne Nouvelle furent immolés. Ils ont subi le martyre, des années avant la création de la paroisse Notre-Dame de Québec. Leur sang a fécondé cette terre canadienne qui a produit tant de fruits de sainteté et d’amour chrétien. Les bénéfi- ciaires de cette récolte ont été, en premier lieu, les fils et les filles du peuple laborieux, braves et renchéris de la Nouvelle-France, qui a su faire face à la dureté du climat et aux avatars d’une his- toire particulière et pleine de changements, dans laquelle la foi chrétienne a été la flamme pour réchauffer la froideur des cœurs, la lumière qui, à travers les ombres des longs hivers, a empêché qu’on perde de vue l’amour familial, la valeur personnelle et sociale du travail, la solidarité comme peuple désireux de garder sa culture, sa langue, ses belles traditions qui se sont toutes affermies sur la foi catholique.

Cette foi a été vécue autour des églises paroissiales où les prêtres ont dû assumer alors, pour l’accompagnement pastoral de son peuple, beaucoup de rôles de suppléances. Ainsi, mon- sieur le curé était en même temps le médecin, le banquier, le juge et l’avocat. Dans des lieux voi- sins à l’église paroissiale, après la messe du dimanche, se réglaient entre chrétiens les problèmes des piquets de clôtures déplacés sur la propriété d’un autre cultivateur, ou se vendaient et s’achetaient des agneaux et des vaches. C’est le Canada français que j’ai encore connu dans les temps où mes confrères du Séminaire des Missions Étrangères de Pont-Viau m’invitaient chez- eux pour les vacances d’été et pour y « faire les foins » en famille. C’est sûrement un Québec merveilleux et dépassé, quand les familles étaient nombreuses et les soirées de famille inou- bliables. Là, on racontait des histoires et tous chantaient, les plus vieux avec nostalgie, et les plus jeunes avec espérance : «Le ciel est bleu, réveille-toi, c’est un jour nouveau qui commence ».

Chers frères et sœurs canadiens : 350 ans après l’établissement de la première paroisse du Québec, Mgr François de Laval, votre saint évêque fondateur, un missionnaire inlassable qui est mort en nous laissant le témoignage d’un grand pasteur, semble vous inviter à commencer un jour nouveau dans votre vie chrétienne. Avec lui, et avec le Pape François, je veux vous dire à chacun de vous, chers québécois, chers canadiens : « Réveille-toi, un jour nouveau commence » au vingt-et-unième siècle pour l’Église du Québec, pour l’Église du Canada. Cela ne veut pas dire que le passé doit être oublié et encore moins rejeté. Un peuple qui oublie ou rejette son passé peut se dissoudre dans les structures rigides et monotones d’un monde global sans visage, ni figure et perdre son identité.

Il y a des structures et des façons d’agir qui furent valables pour le temps passé, quoiqu’on y trouve aujourd’hui les ombres qui accompagnent toujours la lumière. Mais cela a été le moyen que les anciennes générations ont trouvés pour proposer et soutenir des valeurs personnelles, fa- miliales et sociales, pour développer des attitudes et comportements humains qui constituent au- jourd’hui le riche patrimoine de votre peuple, et pour cultiver chez les peuples les vertus chré- tiennes, vécues parfois de façon héroïque, comme en témoigne la vie lumineuse des premiers missionnaires, prêtres et religieuses, et d’autres chrétiens qui les ont suivis. Quelques-uns d’entre eux sont inscrits au catalogue des saints et saintes : Saint François de Laval, Sainte Marie de l’Incarnation et les bienheureuses Marie-Catherine de Saint-Augustin et Dina Bélanger.

Mais il y a aussi un bon nombre de prêtres, religieux, religieuses et laïcs, hommes et femmes, pères et mères de famille, qui se sont sanctifiés dans l’anonymat de la vie quotidienne. Ils ont dressé très haut la Croix glorieuse du Christ, et non pas seulement devant vous, Canadiens, car l’ombre de la Croix, portée par vos missionnaires, a couvert de vastes régions du monde. L’Amérique latine et les Caraïbes, l’Afrique et l’Asie ont connu l’ardeur missionnaire de l’Église du Québec à travers des prêtres, religieux et religieuses, qui sont venus partager la vie et la souf- france de ces peuples pour annoncer l’Évangile.

Ma présence ici est celle d’un bénéficiaire de cet esprit missionnaire de l’Église québécoise qui a amené à Cuba, aux années cinquante du siècle passé, presque une centaine de prêtres des Missions Étrangères de la Province de Québec et plus d’une centaine de religieuses de différentes congrégations de cette même Province. Les Prêtres des Missions Étrangères étaient responsables du Petit Séminaire de mon Diocèse où j’ai fait quatre ans d’études avant de venir à Montréal pour étudier la théologie chez-eux au Séminaire de Pont-Viau.

Tout cela a créé des liens d’amitié et de gratitude de ma part envers l’Église de la Province de Québec, et spécialement envers les chers prêtres missionnaires avec lesquels j’ai fait non pas seulement mes études, mais dont j’ai reçu, dans le climat missionnaire du Séminaire de Pont- Viau, l’esprit évangélisateur que j’ai conservé, grâce au Seigneur, jusqu’à mon cinquantième an- niversaire d’ordination sacerdotale.

C’est pourquoi le Pape François, connaisseur de ma relation spéciale à cette Église du Canada, a voulu me désigner son délégué pour cette célébration. Dans la lettre que le Saint-Père m’a adressée pour me confier cet honneur, il fait une référence concrète à la mission évangélisatrice de l’Église et me demande d’exhorter spécialement les prêtres à la mission. C’est ce que je fais en pensant plutôt à cette nouvelle évangélisation que vous devez déployer en votre pays. Le Québec, qui se trouve en Amérique et n’a pas beaucoup plus de 350 années de vie ecclésiale, est cepen- dant un pays de vieille chrétienté, parce qu’il fut fondé par des catholiques venus de la France, considérée en ce temps encore un pays catholique, car il n’avait pas subi les grands ébranlements produits dans d’autres régions de l’Europe par la réforme protestante. L’Église du Québec fut donc établie selon le modèle de vie ecclésiale existant en France. Mais plus tard, quand les mou- vements sociaux et la révolution ont agité la France et toute l’Europe continentale, l’Église du Québec fut protégée des effets de ces événements, car le Canada s’était détaché de la France avant qu’ils se produisent.

Donc, c’est le mouvement séculariste tardif du XXe siècle qui a secoué le Canada, et très spécialement le Québec, le responsable des conditions de déchristianisation qu’on y trouve. Celles-ci sont semblables à celles qu’on trouve dans d’autres parties du monde dans des pays de vieilles chrétientés, mais avec les particularités propres de votre histoire. C’est pourquoi, de façon semblable aux pays de vieille tradition chrétienne, il faut déployer ici un actif processus d’évangélisation. C’est cette seconde évangélisation à laquelle le Saint Père invite toute l’Église et très spécialement les prêtres qui doivent être les premiers évangélisateurs.

Chers prêtres : la mission commence aujourd’hui par les voisins du presbytère. Le Pape François emploie souvent la phrase : « il faut sortir », en référence aux prêtres et aux chrétiens qui intègrent les communautés catholiques. Oui, il faut sortir de l’église, il faut traverser la rue, il faut aller vers les quartiers éloignés pour rencontrer les gens, en commençant par les plus pauvres, les personnes âgées, les malades, les marginaux, les égarés, sans oublier évidemment les jeunes et les familles qui vous entourent.

Quand le Pape François nous envoie aux périphéries, il ne veut pas dire seulement les cein- tures de misère matérielle qui entourent les grandes villes. Le Saint Père parle aussi des périphé- ries culturelles, des périphéries de la foi, de l’incroyance, de l’addiction, du péché. Ces périphé- ries, on les découvre tout près de nous, quand nous « sortons de nous-mêmes » pour devenir ca- pables de voir, avec les yeux de la foi, les hommes et les femmes qui nous entourent. Nous com- prenons alors qu’ils nous attendent, sans même le savoir.

Chers frères et sœurs, la crise de l’Église dans le monde actuel est une crise de foi. La foi est en même temps don de Dieu et réponse de l’homme. Donc, nous devons la demander hum- blement : « Seigneur, je crois, mais augmente ma foi ». De notre part, nous devons nous propo- ser de vivre la foi, de cette foi en Jésus Christ, qui a vaincu la mort sur la Croix glorieuse qui se dresse devant nous en cette fête comme signe de salut et source d’espérance.

Tout près de la Croix était la Vierge Marie et le disciple que Jésus a tant aimé. Cette pre- mière paroisse du Québec a été mise sous la protection de Notre-Dame, la Vierge Marie. Jésus nous l’a donnée comme Mère du haut de la Croix. Marie est l’étoile qui, dans l’aube de l’évangélisation, précède toujours le Christ. Demandons à Notre-Dame d’ouvrir les chemins de l’Évangile aux disciples qui veulent s’engager ici, dans la foi, à cette nouvelle évangélisation, la deuxième annonce du Christ Sauveur que le peuple canadien attend de vous et dont il a besoin pour rencontrer le chemin de cette plénitude de vie et d’espérance qui peut venir seulement du Christ Sauveur.

À Lui tout honneur et toute gloire, dans les siècles des siècles.

Rencontre mondiale des familles Philadelphia 2015

wmof logo w fontsCe matin près la Salle de Presse, Mgr.Vincenzo Paglia, Président du Conseil pontifical pour la famille, et Mgr.Joseph Chaput, OFM.Cap, Archevêque de Philadelphia (USA), ont présenté la prochaine Journée mondiale des familles, qui se déroulera du 22 au 27 septembre 2015 à Philadelphie. Evoquant tout d’abord les profondes racines religieuses de sa ville, Mgr.Chaput, a dit espérer la présence du Pape à un évènement qui comptera de 10 à 15.000 personnes représentant les divers continents. Puis il a expliqué que le thème de la Journée (« L’amour est notre mission, la famille pleinement vive ») s’inspirait d’une phrase d’Irénée de Lyon pour qui la gloire des hommes et des femmes réside dans leur capacité à aimer comme Dieu aime: « La vie familiale est une invitation à incarner cet amour au quotidien ».

La Journée sera préparée au moyen d’un document catéchistique préparatoire destiné à aider les diocèses, les paroisses et les catéchistes. En dix points, il part de la création de l’homme pour aborder la sexualité, le mariage et les enfants, le sacerdoce et la vie consacrée, mais aussi la conscience écologique au sein de l’Eglise, le témoignage missionnaire des familles chrétiennes. Ce texte, qui inclut la prière spéciale, est à la base des différents programmes de la Rencontre 2015, conférences, sessions de travail et témoignages. Sa version anglaise, espagnole, française et portugaise sera successivement traduite en d’autres langues. Pendant toute la durée de l’évènement sera exposé dans la cathédrale un tableau de Neilson Carlin représentant la Sainte Famille entourée d’Anne et Joachim, qui veut rappeler que la famille chrétienne se compose de jeunes et d’anciens, des parents aux enfants, des grands parents à la parenté élargie.

Ensuite Mgr.Paglia a présenté l’activité annuelle de son dicastère, mais aussi le séminaire Famille et Pauvreté organisé avec la Caritas internationale le 18 septembre (150 experts), la Rencontre du Pape avec le troisième âge du 28 (« La longue vie est une bénédiction »), le congrès international du mouvement Famille et Vie (du 22 – 24 janvier prochain: « Relire ensemble le Synode sur la famille »), la commémoration le 24 mars 2015 de l’encyclique Evangelium Vitae par une veillée de prière à Ste.Marie Majeure. Enfin il a indiqué la mise en route du site www.familia.va à partir de l’ouverture du Synode le 5 octobre, et une édition spéciale de Jarà – Spectavle de la Vie, proposant des textes et des images relatives aux thèmes contenus dans l’Instrumentum Laboris. Pendant les assises synodales, une note hebdomadaire exposera les travaux des pères, accompagnés d’interviews d’évêques et d’experts.

Audience générale : la « mère Eglise enseigne la miséricorde »

AFP3540143_ArticoloLors de l’audience générale mercredi, le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèse centré sur l’Eglise. « L’Eglise est mère, a-t-il a souligné. Elle enseigne les œuvres de miséricorde. »

Cette catéchèse fait directement suite à la précédente, il y a une semaine. Le Souverain Pontife soulignait alors « comment l’Eglise nous fait grandir et, avec la lumière et la force de la Parole de Dieu, nous indique le chemin du salut et nous défend du mal ». C’est « l’action éducative » de l’Eglise qui est aujourd’hui souligné : « comment l’Eglise nous enseigne les œuvres de miséricorde ».

« Un bon éducateur vise l’essentiel, et pour l’Évangile l’essentiel, c’est la miséricorde, complète le François. L’Église fait comme Jésus : elle enseigne non par des discours, mais d’abord par des gestes, et ses paroles servent à en éclairer la signification. »

Cela s’observe à travers la vie de « tant de saints et de saints » et d’hommes et de femmes qui mettent leur œuvres de miséricorde chaque jour en pratique. Une pratique que détaille le Saint-Père : « donner à manger à celui qui a faim, vêtir celui qui est nu, assister celui qui est malade, être proche de celui qui est seul. » Car pour changer le monde, affirme François, « il faut faire du bien à qui ne peut pas nous le rendre, comme l’a fait le Père, en nous donnant Jésus. » [Read more…]

Messe pontificale soulignant le 350e anniversaire de Notre-Dame de Québec

IMG_0553Québec, le 27 août 2014 –  Le 14 septembre prochain, à 14h, M. le Cardinal Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec, convie toute la population à venir écouter le message que le Pape François nous livrera lors de la messe pontificale qui sera présidée par son envoyé spécial, Son Éminence M. le cardinal Jaime Lucas Ortega y Alamino, Archevêque de San Cristóbal de la Havane, en présence des évêques du Canada.

Qu’est-ce qu’une messe pontificale?

Une messe pontificale est célébrée par le Pape ou par son envoyé spécial qui représente personnellement le Pape dans ses actions et dans ses paroles.

Pourquoi une messe pontificale pour le 350e?

Parce que le pape François reconnait le rôle historique de Notre-Dame de Québec, première paroisse en Amérique du Nord, au nord des anciennes colonies espagnoles. C’est pourquoi il a accordé le privilège de la 7ème Porte Sainte au monde. C’est également dans cet esprit qu’il a salué l’ouverture du Jubilé le 8 décembre dernier lors de l’Angélus prononcé sur la place Saint-Pierre à Rome.

En effet, Notre-Dame de Québec est à l’origine de l’implantation de l’Église catholique en Amérique du Nord et fut, à un moment de l’histoire, le plus grand diocèse au monde. L’un des piliers de la survivance du français elle est, depuis 350 ans, un témoin actif de toutes les mutations culturelles qui ont modelé notre société. Notre-Dame de Québec est un haut lieu spirituel de notre pays, un catalyseur de notre culture et le berceau de notre société.

Les Évêques du Canada

Exceptionnellement, à l’occasion du 350e de Notre-Dame de Québec, la Conférence des Évêques Catholiques du Canada (CECC) tiendra son Assemblée plénière annuelle à Québec.  Depuis le Concile Vatican II, elle fait partie du réseau des conférences épiscopales du monde entier établies en 1965 comme interlocutrices officielles de l’Église universelle. La CECC regroupe plus de 100 évêques, évêques émérites et cardinaux. Lors de la messe pontificale du 14 septembre prochain, de nombreux évêques concélébreront la messe solennelle avec le cardinal Jaime Lucas Ortega y Alamino.

Dans la plus pure tradition de création

Depuis sa fondation, Notre-Dame de Québec a toujours encouragé les artistes et artisans de son milieu, notamment dans le domaine musical. C’est ainsi que le jeune directeur musical de Notre-Dame de Québec, Guillaume Boulay, a composé la Grande Messe Notre-Dame de Québec en s’inspirant du folklore québécois tel que colligé par Ernest Gagnon dans les années 1880.

Cette œuvre, créée à l’occasion de la messe pontificale, sera interprétée par le Chœur des Rhapsodes, dirigé par David Rompré et accompagné à l’orgue par Marc d’Anjou. Guillaume Boulay animera l’assemblée.

Informations générales

En préparation pour cette grande célébration, la basilique-cathédrale sera fermée le samedi 13 septembre. Le 14 septembre, la Basilique -cathédrale Notre-Dame de Québec sera ouverte à partir de 13h. La messe sera transmise en direct sur écran géant devant la basilique-cathédrale. Pour l’occasion, la place de l’Hôtel de ville sera fermée à la circulation automobile afin de permettre au plus grand nombre de participer à la célébration. La messe sera aussi diffusée en direct sur www.ecdq.tv et www.seletlumiere.tv

Nos partenaires

Les Fêtes du 350e de Notre-Dame de Québec, du 8 décembre 2013 au 28 décembre 2014, n’auraient pu être possibles sans la généreuse participation des Chevaliers de Colomb des chapitres canadien et américain, du Groupe Dallaire, de la Ville de Québec, de la Fondation Nostre-Dame de Kebec, du Bureau de la Capitale nationale, de Patrimoine Canada, de la Commission de la capitale nationale et de l’OTQ, sans compter le précieux appui de communautés religieuses partenaires et la grande collaboration de Radio-Canada et du Journal Le Soleil du Groupe Gesca.

Messe pour la Paix et la Réconciliation

Capture d’écran 2014-08-17 à 21.19.48Homélie de Sa Sainteté le Pape François
Cathédrale di Myeong-dong
Séoul
18 août 2014

Chers frères et soeurs,

Mon séjour en Corée arrive à son terme et je ne peux que remercier Dieu pour les nombreuses bénédictions qu’il a accordées à ce pays bien-aimé et, de manière particulière, à l’Église en Corée. Parmi ces bénédictions, je conserve particulièrement l’expérience, vécue ensemble ces derniers jours, de la présence de nombreux jeunes pèlerins provenant de toute l’Asie. Leur amour pour Jésus et leur enthousiasme pour la diffusion de son Règne ont été une inspiration pour tous.

À présent, ma visite culmine avec cette célébration de la Messe, au cours de laquelle nous implorons de Dieu la grâce de la paix et de la réconciliation. Cette prière a une résonnance particulière dans la péninsule coréenne. La messe d’aujourd’hui est surtout et principalement une prière pour la réconciliation de cette famille coréenne. Dans l’Évangile, Jésus nous dit combien puissante est notre prière quand deux ou trois sont réunis en son nom pour demander quelque chose (cf. Mt 18, 19-20). À plus forte raison quand un peuple entier élève sa supplication pressante vers le ciel !

La première lecture présente la promesse de Dieu de restaurer dans l’unité et dans la prospérité un peuple dispersé par le malheur et la division. Pour nous, comme pour le peuple d’Israël, c’est une promesse pleine d’espérance : elle indique un avenir que, dès à présent, Dieu prépare pour nous. Cependant, cette promesse est inséparablement liée à un commandement : le commandement de revenir vers Dieu et d’obéir de tout cœur à sa loi (cf. Dt 30, 2-3). Le don divin de la réconciliation, de l’unité et de la paix est inséparablement lié à la grâce de la conversion : il s’agit d’une transformation du cœur qui peut changer le cours de notre vie et de notre société, comme individus et comme peuple. [Read more…]

Messe de clôture de la Sixième Journée Asiatique de la Jeunesse

clsoing

Homélie de Sa Sainteté le Pape François

Messe de clôture de la Sixième Journée Asiatique de la Jeunesse
Haemi Castle
17 août 2014

Chers jeunes amis,

La gloire des martyrs brille sur vous ! Ces mots – une partie du thème de la Sixième Journée Asiatique de la Jeunesse – nous consolent et nous fortifient tous. Jeunes d’Asie : vous êtes les héritiers d’un grand témoignage, un témoignage précieux rendu au Christ. Il est la lumière du monde ; il est la lumière de nos vies ! Les martyrs de Corée – et d’innombrables autres à travers l’Asie – ont livré leurs corps aux persécuteurs ; à nous, ils ont offert un témoignage impérissable du fait que la lumière de la vérité du Christ dissipe toutes ténèbres et que l’amour du Christ est glorieusement triomphant. Avec la certitude de la victoire sur la mort et notre participation à cette victoire, nous pouvons affronter le défi d’être disciples du Christ aujourd’hui, dans des circonstances qui nous sont propres et en notre temps.

Les mots sur lesquels nous venons de réfléchir constituent une consolation. L’autre partie du thème de ce jour – Jeunesse de l’Asie, lève-toi ! – vous parle d’un devoir, d’une responsabilité. Considérons un moment chacune de ces paroles.

En premier lieu, le mot ‘‘Asiatique’’. Vous êtes réunis ici en Corée venant de toute l’Asie. Chacun d’entre vous a une place unique et une situation dans lesquelles vous êtes appelés à refléter l’amour de Dieu. Le continent asiatique, doté de riches traditions philosophiques et religieuses, reste un vaste domaine pour votre témoignage au Christ, ‘‘le chemin, la vérité et la vie’’ (Jn 14, 6). Comme jeunes non seulement en Asie, mais aussi comme fils et filles de ce grand continent, vous avez le droit et le devoir de prendre part à la vie de vos sociétés. N’ayez pas peur d’apporter la sagesse de la foi dans chaque domaine de la vie sociale ! [Read more…]

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