Le Pape : « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour du prochain »

Canonizations_ChristLe pape François a célébré ce dimanche matin sur la place Saint-Pierre la messe de canonisation de six nouveaux saints, quatre Italiens et deux Indiens. Les deux indiens sont un prêtre et une religieuse. Kuriakose Elias Chavara della Sacra Famiglia qui vécut au 19ème siècle, carme de rite syro-malabar, fondateur de deux Congrégations religieuses : les Carmes de Marie-Immaculée et la Congrégation de la Mère du Carmel (Carmélites). C’est à cette dernière congrégation qu’appartient la religieuse  canonisée, qui vécut pour sa part entre le 19 ème et le 20 ème siècle

Les deux saints indiens sont considérés comme les acteurs centraux d’un éveil spirituel et social, qui a servi de base à l’essor du catholicisme dans l’Etat du Kerala, au sud de l’Inde.

Le Pape François a canonisé également quatre italiens : un évêque de Vicence considéré comme «l’évêque des pauvres» , un prêtre de l’Ordre des Frères Mineurs à Naples, un oblat calabrais de l’Ordre des Minimes, et un laïc italien du tiers-ordre franciscain, ermite et pèlerin. [Read more…]

Le pape François présidera la messe de canonisation en la fête du Christ Roi

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Le 23 novembre 2014, en la solennité du Christ-Roi, le pape François proclamera six nouveaux saints dont deux de l’Inde et deux de l’Italie. Parmi eux, il y a aussi un laïc et un évêque.

Voici la liste des bienheureux qui seront canonisés ce dimanche:

  • Kuriakose Elias Chavara – Prêtre et fondateur de la Congrégation des Carmes de Marie Immaculèe ainsi que des soeurs de la Mère du Carmel.
  • Eufrasia du Sacré Coeur de Jèsus Eluvathingal – Religieuse de la Congrègation de soeurs de la Mère du Carmel. On la sumommait la « priante ».
  • Amato Ronconi – Laïc et membre du tiers ordre des franciscains et fondateur de l’hospice de Santa Maria di Monte Orciale à Saludecio.
  • Giovanni Antonio Farina – Évêque italien de Vicenza et fondateur de l’institut des soeurs de Sainte Dorothèe.
  • Nicola da Longobardi – Oblat de l’ordre des minimes.
  • Ludovic de Casoria – Prêtre de l’Ordre des frères mineurs et fondateur de la Congrégation des soeurs franciscaines élisabéthaines.

TV Sel + Lumière diffusera la messe EN DIRECT de Rome à 12h00 HE / 09h00 HP.  Suivez-nous sur : www.seletlumieretv.org/endirect <http://www.seletlumieretv.org/endirect>

Le Pape à la FAO : « L’affamé réclame de la dignité, pas l’aumône »


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A l’occasion de la seconde conférence internationale sur l’alimentation, le Pape François s’est rendu ce jeudi matin au siège de la FAO, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, une structure des Nations Unies basée à Rome et déjà visitée, dans le passé, par Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI.

Dans son discours prononcé devant les représentants de la FAO mais aussi de l’Organisation mondiale de la santé, le Pape a encouragé la collaboration entre Etats, organisations internationales, société civile, monde agricole et monde de l’entreprise pour réfléchir aux politiques alimentaires et rappelé que « l’Église est toujours attentive à tout ce qui touche au bien-être spirituel et matériel des personnes. »

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

je suis heureux de pouvoir prendre part à cette seconde Conférence internationale sur l’alimentation. Merci de votre accueil. Je salue Madame Margaret Chan, Directrice générale de l’OMS, et Monsieur José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, et je me félicite de ce

que des représentants d’états et d’organisations internationales, de la société civile, du monde agricole et de l’entreprise se rencontrent pour réfléchir aux moyens d’assurer à tous l’alimentation nécessaire, mais aussi aux changements à apporter aux politiques alimentaires. Une unité de principes et d’actions, envisagée dans un esprit de fraternité, devrait être décisive pour trouver de justes solutions. Pour sa part, l’Eglise est toujours attentive à tout ce qui touche au bien-être spirituel et matériel des personnes, en particulier des marginaux et exclus, dont on doit garantir sécurité et dignité.

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Le Pape : « La sainteté se vit par notre témoignage chrétien au quotidien »


AFP3704660_ArticoloEtre saint ne consiste pas à « fermer les yeux et prendre une tête comme sur les images pieuses ». Pour être saints « il ne faut pas obligatoirement être évêques, prêtres ou religieux », « la sainteté n’est pas seulement réservée à ceux qui ont la possibilité de se détacher des tâches quotidiennes pour se consacrer seulement à la prière ». Mais « c’est plutôt en offrant notre propre témoignage chrétien que nous sommes appelés à devenir des saints », et «être saints ne peut se faire sans la joie ». Voilà en résumé ce que le Pape François a souligné dans la catéchèse de l’audience générale de ce mercredi Place Sainte Pierre en présence de quelques 15 000 personnes.

« Et si l’on est parent ou grands-parents, être saints en enseignant la foi et la vie aux enfants et petits-enfants ». « Il faut tellement de patience pour cette tâche, pour être de bons parents, pour être de bons grands-parents, et c’est dans cette patience que naît la sainteté ». Le Pape recommandait encore la patience si « le soir ton fils ou ta fille te demande de discuter de ses problèmes, et que tu te sens fatigué, que tu n’as pas envie de l’écouter, au contraire, assieds-toi, prends le temps de l’écouter, et en l’écoutant tu auras fait un pas vers la sainteté ». Au nombre des petits pas vers la sainteté, le Pape François a également pris l’exemple d’une femme qui « va au marché faire les courses, rencontre ses amies, et puis voilà qu’on en arrive aux commérages ». Si « cette femme refuse alors de céder à la tentation de mal parler des autres, voilà encore un pas vers la sainteté ».

« La sainteté n’est pas une chose qu’on se procure soi-même ; elle est avant tout un don que le Seigneur nous fait lorsqu’il nous prend avec lui et nous rend semblable à lui. Elle est un don offert à tous, qui constitue le caractère distinctif du chrétien. C’est en vivant les activités de tous les jours avec amour que nous sommes appelés à devenir saints, quelque soit notre condition : personne mariée ou célibataire, parents ou grand parents, personne consacrée… Tout état de vie nous porte à la sainteté si nous le vivons en communion avec le Seigneur et au service des frères. L’appel de Dieu à la sainteté est une invitation à vivre et à lui offrir chaque moment de notre existence avec joie, en en faisant un don d’amour pour les personnes qui nous entourent.»

Radio Vatican

Le Pape: « Pensons à sans cesse nous convertir, pour être de vrais chrétiens »

OSSROM12763_ArticoloSoyons attentifs à ne pas devenir des chrétiens tièdes, pris dans une certaine forme de confort ou d’apparence. C’est l’avertissement lancé ce mardi matin par le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. Le Pape a souligné que les chrétiens doivent toujours répondre à l’appel de Jésus à la conversion, sinon de pécheurs ils deviennent des personnes corrompues.

Se convertir est une grâce, « c’est une visite de Dieu ». Le Pape François est parti de la liturgie du jour, un passage de l’Apocalypse de Saint Jean et la rencontre entre Jésus et Zachée, pour parler des conversions. Dans la première Lecture, a souligné le Pape, le Seigneur demande aux chrétiens de Laodicée de se convertir parce qu’ils sont tombés « dans la tiédeur ». Ils vivent dans la « spiritualité de la commodité ». Et ils pensent: «Je fais comme je peux, mais je suis en paix et surtout que personne ne vienne me déranger avec des choses bizarres». Celui qui vit de la sorte, a affirmé le Pape, pense « qu’il ne manque rien : je vais à la Messe le dimanche, je prie parfois, je me sens bien, je suis dans les bonnes grâces de Dieu, je suis riche » et « je n’ai besoin de rien, je suis bien ». Cet « état d’esprit, a averti le Pape, est un état de péché : la commodité spirituelle est un état de péché ». Et à ces personnes, a ajouté le Pape, le Seigneur « n’épargne aucune critique » et leur dit : « Pourquoi es-tu tiède, je suis sur le point de te vomir de ma bouche ». Par contre, a déclaré le Pape, il lui donne le conseil de « se vêtir », parce que « les chrétiens que se la jouent avec commodités sont nus ».

Il y a ensuite, devait dire le Pape, un autre appel à « ceux qui vivent dans les apparences, les chrétiens des apparences ». Ceux-là s’imaginent vivants mais ils sont morts. Et le Seigneur leur demande d’être vigilants. « Les apparences, déclarait le Pape, sont le suaire de ces chrétiens : ils sont morts ». Et le Seigneur les « appelle à se convertir » :

« Est-ce que je fais partie de ces chrétiens des apparences ? Suis-je vivant à l’intérieur, ai-je une vie spirituelle ? Est-ce que je sens l’Esprit Saint, est-ce que je l’écoute, vais-je de l’avant… ? Mais si tout semble aller bien, si je n’ai rien à me reprocher, je suis dans ‘la grâce de Dieu’, je suis tranquille. Les apparences ! Chrétiens d’apparence…Ce sont des morts ! Mais il faut plutôt chercher quelque chose de vivant à l’intérieur et avec la mémoire et l’attention, revigorer le tout pour aller de l’avant. Se convertir : des apparences à la réalité. De la tiédeur à la ferveur ». [Read more…]

L’univers se joue sur un verre d’eau donné aux petits

Miguel-Pro-croppedSolennité du Christ Roi de l’Univers

Ézékiel 34,11-12.15-17
1 Corinthiens 15,20-26.28
Matthieu 25,31-46

Pendant mes études de doctorat à l’Institut biblique pontifical de Rome à la fin des années 1980, j’ai eu plusieurs fois le privilège d’enseigner l’Écriture sainte aux Missionnaires de la charité, à leur maison de formation dans la banlieue romaine.  Assez souvent, alors que je travaillais avec les sœurs, Mère Teresa est venue visiter la communauté de formation. Je n’oublierai jamais  la silhouette courbée de cette petite femme d’origine albanaise assise sur le plancher de la chapelle tandis que j’animais pour les sœurs une réflexion biblique.   J’étais intimidé d’exposer l’Écriture sainte devant quelqu’un que déjà à l’époque plusieurs tenaient pour une sainte  : quelqu’un qui, sans connaître les langues anciennes ou les techniques de l’exégèse, avait de la Parole de Dieu une compréhension bien supérieure à celle que je pourrais jamais avoir.   Un soir que j’avais terminé mon exposé et que je ramassais mes papiers pour rentrer au Collège canadien, la Mère vint me parler. À la fin de notre échange, je lui demandai  : « Comment arrivez-vous à vivre tout cela jour après jour? Comment faites-vous avec les foules de gens qui essaient de vous voir dès que vous êtes en public? »  Elle leva la main et l’ouvrit devant mes yeux en écartant les doigts.  «Cinq mots, dit-elle, cinq mots  : You did it to me, c’est à moi que vous l’avez fait. »

« C’est à moi que vous l’avez fait. »

En ce dernier dimanche de l’année liturgique, connu aussi sous le nom de Solennité du Christ Roi, on nous présente le grand tableau du jugement dernier (Matthieu 25, 31-46), qui ne se trouve que dans l’Évangile de Matthieu. Le jugement dernier accompagnera la parousie (la seconde venue du Christ) et il fait l’objet du dernier enseignement de Jésus avant qu’il ne monte à Jérusalem affronter sa crucifixion et sa mort. Le refrain lancinant de l’Évangile d’aujourd’hui tient précisément dans ces quelques mots  : « C’est à moi que vous l’avez fait.» [Read more…]

Le Pape : « Ne nous enfermons pas dans un microclimat de personnes élues »


OSSROM12185_ArticoloDans l’Eglise il arrive que les chrétiens soient tentés d’être avec Jésus mais sans vouloir fréquenter les pauvres ou les personnes marginalisées, en s’isolant ainsi dans un « microclimat ecclésiastique » qui n’a rien d’authentiquement ecclésial. Voilà en résumé ce qu’a déclaré le Pape François dans son homélie de la messe célébrée ce lundi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

Regarder Jésus en oubliant de le voir dans le pauvre qui demande de l’aide, dans la personne marginalisée. Voilà bien la tentation qui guette l’Eglise aujourd’hui, la tentation de s’emmurer à l’intérieur d’un « microclimat ecclésiastique », comme le définit le Pape, plutôt que d’ouvrir les portes aux exclus sociaux. L’homélie de François s’est basée sur l’une des pages les plus intenses de l’Evangile, qui raconte l’épisode de l’aveugle de Jéricho. Cet homme, a souligné le Pape, représente cette « première catégorie de personnes » qui peuple le récit de l’Evangile de Luc. Un homme qui n’avait aucune importance, mais qui « avait envie de salut », « envie de guérison », et qui donc crie plus fort que le mur d’indifférence qui l’entoure jusqu’à ce qu’il gagne son pari et réussisse à frapper à « la porte du cœur de Jésus ». A cet homme s’oppose le cercle des disciples, qui prétendent de le faire taire pour éviter qu’il dérange et en faisant de la sorte, affirmait le Pape, ils éloignent « le Seigneur d’une périphérie » :

« Cette périphérie n’arrivait pas à s’approcher du Seigneur, parce que ce cercle, avec tellement de bonne volonté pourtant, fermait la porte. Et c’est ce qui arrive si fréquemment entre nous croyants : quand nous avons trouvé le Seigneur, sans nous en rendre compte, on crée ce microclimat ecclésiastique. Pas seulement les prêtres, les évêques, mais aussi les fidèles : « Nous sommes ceux qui sont aux côtés du Seigneur ! » « Et à force de regarder tellement le Seigneur nous ne regardons plus les besoins du Seigneur : nous ne regardons plus le Seigneur qui a faim, qui a soif, qui se trouve en prison, qui se trouve à l’hôpital. Ce Seigneur qui se trouve dans la personnes marginalisée. Et ce climat est délétère. » [Read more…]

Le Pape appelle les chrétiens à sortir de l’enfouissement


ANSA694958_ArticoloLors de son traditionnel Angélus prononcé depuis la fenêtre des appartements pontificaux, et devant une grande foule qui a encore profité d’un dimanche romain très ensoleillé, le Pape François a commenté l’Évangile de ce jour, tiré de Saint-Matthieu (25, 14-30), qui évoque la fameuse parabole des talents. « Il raconte l’histoire d’un homme qui, avant de partir en voyage, convoque ses serviteurs et leur confie son patrimoine en talents, une monnaie antique de très grande valeur. Ce maitre confie à son premier serviteur cinq talents, au deuxième deux talents, au troisième un seul. Durant l’absence du maître, les trois serviteurs doivent faire fructifier ce patrimoine. Le premier et le deuxième serviteur ramènent chacun le capital de départ, Le troisième, lui, par peur de perdre tout, a enseveli le talent reçu dans un trou. Au retour du maitre, les deux premiers reçoivent les félicitations et la récompense, alors que le troisième, qui restitue seulement la monnaie reçue, est réprouvé et puni.»

Pour le Pape François, « la signification de ceci est clair ! L’homme de la parabole est Jésus, les serviteurs sont les disciples, c’est à-dire nous-mêmes, et les talents sont le patrimoine que le Seigneur leur confie : sa Parole, l’Eucharistie, la foi dans le Père céleste, son pardon… En somme, ses biens les plus précieux. Le Seigneur ne nous les confie pas seulement pour les conserver, mais pour les faire croître, a insisté le Saint-Père. Alors que dans l’usage commun le terme « talent » indique une remarquable qualité individuelle, par exemple dans le sport ou la musique, dans cette parabole les talents représentent les biens du Seigneur, qu’il nous confie pour que nous les fassions fructifier. »

Et le Pape a lancé une pierre dans le jardin des chrétiens tentés par une spiritualité de l’enfouissement, qui gardent leur foi dans la sphère privée. « Le trou creusé dans le terrain par le serviteur méchant et paresseux indique la peur du risque qui bloque la créativité et la fécondité de l’amour. La peur des risques de l’amour nous bloque. Mais Jésus ne nous demande pas de conserver sa grâce dans un coffre-fort, mais veut que nous l’usions à l’avantage des autres. Tous les biens que nous avons reçus sont faits pour les donner aux autres. C’est comme s’il disait : « Voici ma miséricorde, ma tendresse, mon pardon : prends-les et fais-en un large usage. » Et nous qu’avons-nous fait ? Qui avons-nous « contaminé » avec notre espérance ? Combien d’amour avons-nous partagé avec notre prochain ? Ce sont des questions qui nous feront du bien ! » [Read more…]

Le Pape: « Transmettre la foi aux jeunes par l’exemple et non par des mots »


OSSROM12622_ArticoloPour transmettre la foi aux enfants et aux jeunes d’aujourd’hui, pour les aider à faire l’expérience “de la vérité et de l’amour”, les adultes doivent leur offrir des exemples plutôt que des mots. C’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, où étaient présents un groupe considérable d’enfants et d’adolescents d’une paroisse romaine.

Comment se transmet la foi à ceux qui sont nés dans l’ère du digital ? Par une modalité qui plus que les autres, permet d’avoir prise sont ceux qui sont constamment stimulés par les images : l’exemple. En ce jour, une partie des bancs de la chapelle de la maison Sainte-Marthe ressemble à une JMJ en miniature- avec un groupe de jeunes qui une fois surmontée la timidité initiale, passe à un tac au tac d’une grande vivacité avec le Pape François qui se met dans la peau d’un catéchiste et au même moment, dans la peau du formateur des catéchistes. On semble assister à la « messe des jeunes » dit-il et regarder ces jeunes, poursuit-il, « c’est regarder une promesse, c’est regarder le monde de demain ». Mais que laisse-t-on au futur ?

« Enseignons-nous ce que nous avons entendu dans la Première lecture : marcher dans l’amour et dans la vérité ? Ou bien nous l’enseignons par des mots en menant notre propre vie ? Pour nous, faire attention à ces jeunes est une responsabilité ! Un chrétien doit prendre soin des jeunes, des enfants et transmettre la foi, transmettre ce qu’il vit, ce qui est dans son cœur. Nous ne pouvons pas ignorer les petites plantes qui poussent ! ». [Read more…]

Le Pape : « Le Règne de Dieu grandit dans le silence, pas dans le vacarme »

OSSROM12578_ArticoloHomélie du jeudi 13 novembre 2014

Le Règne de Dieu grandit dans le silence, qui sait, d’une maison où « on arrive à la fin du mois avec un seulement la moitié d’un euro ». Il ne grandit pas dans le vacarme, et « ce n’est pas un spectacle », mais bien « une fête », même si « notre faiblesse humaine préfère le spectacle » , le Pape citant alors la célébration du mariage, qui pour être pourtant un sacrement, en est parfois réduit à n’être qu’un spectacle. « Un défilé de mode, pour se montrer, avec vanité ».Voilà en résumé le thème développé par le Pape François ce jeudi matin, dans son homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

« Dans le silence d’une maison où l’on arrive peut-être à la fin du mois avec la moitié d’un euro, mais où l’on continue de prier et de s’occuper de ses enfants et des grands-parents, c’est là que se trouve le Règne de Dieu », a expliqué le Pape François. « Loin du bruit, parce que le Règne de Dieu n’attire pas l’attention », exactement comme n’attire pas l’attention la semence qui grandit sous terre.

Le Pape , pour son homélie, est parti du passage de l’Evangile de saint Luc, où à la question des disciples ‘Quand viendra le Règne de Dieu?’ « Le Règne de Dieu, a précisè le Pape, n’est pas un spectacle. Tant de fois, le spectacle est la caricature du Règne de Dieu » « Jamais le Seigneur ne dit que le Règne de Dieu est un spectacle ». « C’est une fête, une très belle fête. Une grande fête, car le Ciel sera une fête, mais pas un spectacle ». « C’est notre faiblesse humaine qui préfère le spectacle ». « En réalité, a ajouté le Pape, le Règne de Dieu est silencieux, il grandit à l’intérieur. C’est l’Esprit Saint qui le fait grandir avec notre disponibilité, dans notre terre, que nous devons préparer ».

Et d’ajouter en citant les paroles de Jésus : « Le Règne de Dieu connaîtra pourtant le moment de la manifestation de sa force, à la fin des temps ». « Le jour où il fera du bruit, il le fera comme l’éclair qui fend le ciel. » « Sinon pour l’heure, le Règne de Dieu est caché dans la sainteté de la vie quotidenne, cette sainteté de tous les jours. Parce que le Règne de Dieu n’est pas éloigné de nous, il est proche . C’est une de ses caractéristiques : sa proximité de tous les jours ». « La souffrance, la croix, ajoutait le Pape, la croix quotidienne de la vie, la croix du travail, de la famille, de bien faire les choses, cette petite croix quotidienne fait partie du Règne de Dieu ». « Le Règne de Dieu est humble, comme la semence : humble mais pour grandir ensuite, par la force de l’Esprit Saint. Nous n’avons qu’à le laisser grandir en nous, sans nous vanter : laisser l’Esprit venir en nous, nous transformer et nous porter de l’avant dans le silence, dans la paix, dans la sérénité, dans la proximité avec Dieu, avec les autres, dans l’adoration de Dieu, sans spectacle ».

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