Elle entre dans une église et renonce à se suicider

Laurence Cottet (1)

C’est une descente aux enfers qui s’arrête à l’église. L’histoire d’une femme, non croyante, sauvée de la mort par l’homélie d’un prêtre lors d’une messe, dans une église parisienne.

Invitée à témoigner dans l’émission française Salut Les Terriens sur Canal + le 14 mai dernier, Laurence Cottet, 55 ans, raconte son douloureux parcours qui la pousse, quelques années plus tôt, à vouloir mettre fin à sa vie. Elle n’élude rien et parle avec sincérité de son alcoolisme et de la mort de son mari. Face à cette disparition, dévastée par le chagrin, Laurence se réfugie dans le travail et l’alcool, de plus en plus, jusqu’à la dépression, les comas éthyliques, et les tentatives de suicide.

Sur le plateau, l’animateur Thierry Ardisson égraine les malheurs et déboires qui ont émaillés l’itinéraire de cette femme, brillante au travail. Le 23 janvier 2009, alors qu’elle occupe un poste important chez Vinci, elle participe à la traditionnelle cérémonie des vœux où l’alcool coule à flot en « open bar ». Là, au milieu de la salle de réception, devant 650 cadres supérieurs, elle s’écroule, ivre morte. Elle est trainée dans son bureau, et se réveille plus tard, allongée sur la moquette, en découvrant qu’elle s’était vomie dessus.

À ce moment-là « j’ai perdu ma dignité de femme […] réagit-elle, et ma décision est prise: je prends mes baskets, et je m’en vais à Denfert-Rochereau (station de métro parisienne, NDLR), pour me jeter sous la rame du métro ».

« Et là, miracle ! » interrompt l’animateur sous le regard amusé et souriant de madame Cottet qui connaît la suite. Elle entend sonner les cloches de l’église voisine. Elle rentre dans l’édifice et entend l’homélie du prêtre : « Fuyez la débauche, le Seigneur vous a donné un corps, il ne vous appartient pas. Il vous l’a donné pour le servir ». Une phrase, dit-elle, « qui m’a frappé le visage ».

Après l’homélie Laurence reste dans l’église pour suivre la messe, et elle communie pour la première fois depuis l’enterrement de son mari. « Cette communion est nouvelle. Je ressens une force inouïe, surnaturelle mais intérieure. Comme une grâce en moi. Je découvre Dieu, le mien. Un Dieu qui protège et parle à mon cœur », écrit-elle dans une œuvre biographique, intitulé « Non ! J’ai arrêté ».

Ce jour-là, explique-t-elle encore dans son ouvrage, « je fais une rencontre qui me sauve, […] j’étais seule, extrêmement affaiblie et totalement démunie. J’avais tout perdu : ma dignité de femme, mon amour-propre, ma beauté intérieure, mon travail, mes amis, ma famille, mes forces…sauf la vie ».

Et depuis cette messe fortuite sur la route de son suicide, le 24 janvier 2009, non seulement Laurence continue de vivre, mais elle ne boit plus une seule goutte d’alcool. « Une force m’habite discrètement, poursuit-elle dans son livre. J’ose dire oui à la vie ! Grâce à la véritable lumière trouvée là où je ne l’attendais pas ».

Vers le diaconat des femmes ?

diaconat femmes

L’emballement médiatique ne s’est pas fait attendre après la déclaration d’intention du Pape de se pencher sur la question du diaconat des femmes.

Jeudi 12 mai, lors d’une audience avec des centaines de supérieures majeures venues du monde entier, le Pape répond à une question posée par l’une d’entre elles sur  le diaconat féminin et la création d’une commission pour étudier la question.

Dans sa réponse le Souverain Pontife rappelle d’abord l’existence de « diaconesses » dans les premiers temps de l’Église. Mais « quel était le rôle des femmes diacres en ces temps ? Avaient-elles l’ordination ou non ? » Interroge-t-il. Le Concile de Chalcédoine (451) en parlait « mais c’est un peu obscur » admet le pontife argentin qui rappelle en outre qu’il existe quelques publications sur le diaconat dans l’Église, mais que là encore « ce n’est pas clair sur comment c’était » à l’époque.

« Je crois que je demanderai à la Congrégation pour la doctrine de la foi qu’elle me fasse un compte-rendu des études sur ce thème », a expliqué le Saint-Père avant d’ajouter qu’il aimerait « constituer une commission officielle qui puisse étudier la question […] surtout en ce qui concerne les premiers temps de l’Église ».

La déclaration a fait couler beaucoup d’encre et suscité diverses interprétations, certains voyant là une porte entrouverte vers le diaconat féminin, ou même l’ordination de femmes prêtres. Si bien que le Saint-Siège a dû mettre les choses au clair.

Sur Tweeter, le substitut de la Secrétairerie d’État, Mgr Becciù, explique avoir reçu un appel du Pape, surpris par cet emballement. En effet le Saint-Père envisage la création d’une commission pour étudier la question, mais « ne tirons pas de conclusions » écrit-il dans un tweet.

Dans des propos rapportés par Radio Vatican, le porte-parole du Saint-Siège a été on ne peut plus clair en soulignant que le Souverain Pontife « n’a jamais dit qu’il avait l’intention d’approuver l’ordination diaconale des femmes et certainement pas l’ordination de femmes prêtres. Au contraire, en ce qui concerne ce dernier point, il a clairement laissé entendre qu’il n’y pensait pas du tout ».

Le diaconat des femmes est une question lancinante dans l’Église. En 1987, lors du Synode consacré à la place des laïcs dans l’Église et dans le monde, des évêques ont demandé la possibilité pour les femmes de devenir diacre.

Plus récemment, lors du Synode sur la famille en octobre 2015, Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau, estimait qu’il fallait « considérer sérieusement l’ordination de diaconesses parce que le diaconat, dans la tradition de l’Église, ne mène pas à la prêtrise mais plutôt au ministère ».

Les prédécesseurs du pape François ont longuement examiné cette proposition avant d’y répondre par la négative. Aujourd’hui le pape argentin poursuit cet examen. Pas de quoi s’emballer.

Ils jurent de servir le Pape au péril de leur vie

Le bruit des tambours a raisonné dans la cour Saint-Damase du Palais Apostolique, au Vatican, ce vendredi 6 mai. Comme chaque année à la même date, les nouvelles recrues de la Garde Suisse Pontificale ont prêté serment en uniforme de grand gala. Vêtus de leur cuirasse et coiffés du casque argenté, ils se sont engagés solennellement à servir le successeur de Pierre.

Avec une dignité guerrière, à l’appel de leur nom, chacune des 23 nouvelles recrues s’est approchée du drapeau de la Garde. Le saisissant virilement de la main gauche, la main droite levée avec trois doigts en l’air (symbole de la Sainte-Trinité), ils ont juré de servir « fidèlement, loyalement et de bonne foi, le Souverain Pontife régnant, François, et ses légitimes successeurs, de [se] dévouer pour eux de toutes [leurs] forces, sacrifiant si nécessaire [leur] vie pour leur défense ». Les gardes s’engagent au même devoir « vis-à-vis du collège des cardinaux durant la vacance du Siège Apostolique », et promettent enfin au commandant et aux autres supérieurs « respect, fidélité et obéissance ».

À ce moment se manifeste alors toute la force spirituelle, militaire et religieuse de la Garde qui commémore chaque année à cette occasion son sacrifice héroïque du 6 mai 1527. Date à laquelle, selon la tradition, 147 soldats ont perdu la vie en résistant vaillamment aux troupes de Charles Quint durant le Sac de Rome, alors que 42 survivants parvenaient à mettre à l’abri le pape Clément VII.

L’origine de la Garde pontificale remonte quant à elle au tout début du XVIème siècle, lorsque le pape Jules II, en 1506, fait appel aux mercenaires suisses pour veiller sur la sécurité de sa personne et de sa résidence. Ancien évêque de Lausanne, le Souverain Pontife savait alors qu’il pouvait compter sur la disponibilité, la bravoure et la loyauté de ces soldats.

Aujourd’hui, avec ses 110 militaires, la Garde Pontificale est la plus petite armée du monde. Pour y rentrer, ses hommes doivent être citoyens suisses « de bonne réputation », célibataires et catholiques, avoir terminé l’école de recrue en Suisse et avoir de bonnes conditions physiques. Ils doivent mesurer au moins 1m74 et ne doivent pas avoir plus de 30 ans.

Comme le rapporte l’Agence I.Media, spécialisée sur le Vatican, il y a aujourd’hui « un effet François » sur les soldats de la Garde Suisse. Son commandant Christof Graf affirme qu’il y a « moins de protocole » et que le travail est « plus humain ». C’est aussi ce que décrivait sur Sel et Lumière TV Mgr Alain de Raemy, aumônier de la Garde jusqu’en 2013. Mais c’est en même temps plus « contraignant » et plus « exigeant » confiait-il, tant l’enthousiasme autour du Pape argentin est débordant.

La force d’un sourire

Nous célébrions cette semaine la 24ème édition de la journée du sourire, lancée en 1993 par une école canadienne. L’initiative s’est répandue au-delà des frontières, comme un langage planétaire.

Qu’il soit du bout des lèvres ou à pleines dents, le sourire est une subtile expression humaine qui traduit ce que l’on ne dit pas. Il y a le sourire gêné d’une personne timide, le sourire charmeur d’un séducteur, le sourire amusé d’un être épanoui…Il est aussi des sourires qui ne peuvent se décrire, aussi remarquables qu’insaisissables. Quel que soit sa forme, il est une clé secrète qui ouvre bien des cœurs, pour adoucir la peur.

Le sourire n’a pas son nom dans la liste des sept merveilles du monde, car il n’est pas fait « des mains de l’homme », condition sine qua non. Tout un chacun est responsable de ce patrimoine de l’humanité, de cet héritage qui n’a de valeur que s’il est partagé.

Le sourire est l’empreinte de Dieu, et le reflet de l’âme. Il est une qualité de l’esprit et un témoignage chrétien que nous invite à partager Mère Teresa, car « nous ne saurons jamais tout le bien qu’il est capable de faire ».

Pour celui qui le donne, c’est facile et ça ne coûte rien, mais le sourire, une fois semé, pousse comme une graine, silencieusement, il se multiplie et donne du fruit.

Ici-bas, rester immobile ne sert à rien. Il faut choisir entre progresser ou régresser. Suivons donc le bon conseil de Baden Powell : « Allons de l’avant, et le sourire aux lèvres ! ». Ainsi donc nous aurons contribué, comme l’indiquait le pape Pie XII, aussi bien grandement que facilement à l’œuvre de la paix.

N’attendons plus pour sourire, mais sourions pour être heureux. C’est contagieux, tout le monde ira mieux!

Bernie Sanders invité au Vatican

C’est un « grand fan » du pape François qui débarque au Vatican. Bernie Sanders, candidat démocrate à la Maison-Blanche, participera vendredi 15 avril à une conférence sur les problématiques sociales, économiques et environnementales, organisée par l’Académie pontificale des sciences sociales, au Vatican.

La conférence s’inscrit dans le cadre du 25ème anniversaire de l’encyclique « Centesimus Annus » de Jean-Paul II. Un document magistériel, publié en 1991, qui met en garde contre les excès du libéralisme, en insistant sur la nécessité d’une éthique dans l’économie. C’est donc sur ce sujet que le sénateur socialiste, pourfendeur des inégalités, est invité à s’exprimer ce vendredi, aux côtés d’autres dirigeants mondiaux, experts et universitaires, dont le président équatorien Rafael Correa et son homologue bolivien Evo Morales.

Bernie Sanders, touché par cette invitation, l’a donc naturellement acceptée afin d’exprimer « l’urgence d’une économie morale ». De confession juive, mariée à une catholique, le sénateur du Vermont ne cache pas son admiration pour le Pape argentin qui « joue un rôle incroyable pour injecter une dimension morale dans l’économie », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision américaine MSNBC. Si bien qu’il « aimerait beaucoup » rencontrer le Souverain Pontife à l’occasion de son passage au Vatican.

« J’aimerais simplement le remercier » a indiqué M.Sanders dans une entrevue accordée à notre chaîne de télévision. Lors de l’entretien, l’homme politique se dit interpellé par l’audace et le courage du Saint-Père dont il salue « sa volonté de soutenir des vérités profondes dans une société corrompue et malade ». « Sa parole a un impact profond. Il ne fait pas seulement pointer du doigt les inégalités économiques, les plus démunis, les chômeurs ou les pauvres, et ce qui leur arrive. Il nous rappelle aussi que la vie est plus que l’accumulation d’argent. Et en tant qu’être humain […] nous devons reconnaître la souffrance autour de nous et y répondre. C’est ce qui nous rendra plus heureux », a poursuivi l’homme de gauche, aujourd’hui âgé de 74 ans.

Sur d’autres sujets en revanche, et pas des moindres, les deux hommes ne partagent pas la même vision, notamment sur les questions liées à la protection de la vie humaine, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle. « Ce que je peux dire au mieux sur ces questions, commente Bernie Sanders, toujours sur Salt and Light TV, c’est : respectons-nous quand nous sommes en désaccord, et travaillons ensemble dans les domaines où nous sommes d’accord ».

Et quand bien même ils ne s’entendent pas sur ces points « non négociables » de l’enseignement de l’Église, une rencontre entre l’homme politique et l’homme d’Église, à quelques jours seulement d’une primaire cruciale à New York, pourrait certainement encourager bon nombre de catholiques à voter pour le candidat socialiste à l’investiture démocrate pour la présidentielle américaine. Mais à ce jour, « il n’y a aucune rencontre prévue avec le Pape » a déclaré à l’AFP le porte-parole du Saint-Siège.

En dépit de son désaccord affiché sur l’immigration avec le candidat républicain Donald Trump, le chef de l’Église catholique ne veut sans doute pas s’ingérer davantage dans la campagne présidentielle américaine.

Pape François : 3 ans de pontificat

Trois années sont passées depuis l’élection, le 13 mars 2013, du pape François sur le trône de Pierre. Depuis ce temps, le pape argentin n’a cessé de surprendre, en paroles et en actes, avec un style franc, percutant et parfois provocateur.

Le Souverain Pontife venu du bout du monde a réussi, par sa sobriété, sa simplicité et sa proximité à imposer au Vatican un style nouveau, qui contribue au caractère inédit de son pontificat. Aussitôt arrivé, Jorge Mario Bergoglio lançait déjà un grand chantier pour nettoyer l’Église de l’intérieur et balayer les vices qui La rongent en son sein : établissement d’un conseil de cardinaux qu’il choisit pour l’aider à réformer la Curie. Instauration d’un secrétariat pour l’économie afin d’assurer la transparence des finances du Saint-Siège. Création d’une instance chargée de juger les évêques qui ont couvert les crimes commis par des prêtres pédophiles…

Si la profonde réforme de la Curie et de l’Église est une priorité pour le Pape, le Saint-Père met également son cœur à l’ouvrage pour tenter de donner un visage plus humain au monde et à la société, à travers notamment la miséricorde, pièce maitresse de son pontificat, qui « change le monde » et le rend « moins froid et plus juste ».

Voilà pourquoi François a lancé cette année le jubilé extraordinaire de la miséricorde. Pour rendre l’Église « attentive aux cris des plus petits », pour « donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers ». L’occasion également de donner à l’Église l’image d’un « hôpital de campagne après la bataille », de sortir du confort et d’ouvrir les yeux pour voir les misères du monde.

En trois ans de pontificat l’ancien archevêque de Buenos Aires, de nature plutôt casanière selon son propre aveu, s’est lui-même rendu aux quatre coins du monde, dans ces « périphéries humaines, géographiques et existentielles », pour se rapprocher notamment des personnes en souffrance et leur apporter la tendresse de Dieu.

À l’instar d’un bon père de famille qui visite ses enfants malades, il trouve des mots pour réconforter ceux qui vivent en marge de la société, et pour dénoncer la « culture du rejet », depuis son tout premier déplacement en juillet 2013 sur l’île de Lampedusa où il fustigeait la « mondialisation de l’indifférence », jusqu’à son dernier voyage en février 2016 où il condamnait « la tragédie humaine des migrations forcées », lors d’une messe célébrée à la frontière entre le Mexique et les États-Unis.

Sur la scène politique, n’en déplaise à certains, sa parole résonne au-delà des murs du Vatican. Son encyclique sur l’environnement par exemple était très attendue pour influencer l’opinion publique en faveur d’une action pour le changement climatique.

Sur le terrain social, le souverain Pontife plaide en faveur d’une Église engagée, agissante et impliquée afin de promouvoir des alternatives créatives à « l’économie sans visage », qui « tue » et qui « exclut ».

Concernant le dialogue interreligieux, le Saint-Père multiplie les gestes forts pour appeler chrétiens, juifs, et musulmans à collaborer ensemble pour la paix et la justice. Son étreinte, tout autant symbolique qu’amicale, avec un rabbin et un professeur musulman devant le mur des Lamentations est inédite, mais le dialogue et l’annonce, précise-t-il, « ne doivent pas être confondus, ni instrumentalisés, ni considérés comme équivalents ou interchangeables  ».

Dans la sphère diplomatique son influence n’est pas négligeable non plus. Et c’est un euphémisme, car le Pape lui-même s’est engagé dans la reprise des discussions entre Cuba et les États-Unis, puis dans le réchauffement des relations entre les deux pays. Son voyage apostolique aux USA en septembre dernier, précédé d’une visite à Cuba, est une allégorie du rôle qu’il a joué entre les deux parties.

En l’espace de trois ans le pape François a déjà parcouru plus de 150 000 km en avion à travers le monde, effectuant 12 voyages apostoliques (hors d’Italie) et visitant une vingtaine de pays. Il a également convoqué deux synodes des évêques pour répondre aux défis de la famille aujourd’hui, publié une exhortation apostolique présentée comme un programme sur la joie de l’Évangile, écrit deux encycliques dont une sur « notre maison commune », la Création. Le souverain Pontife a par ailleurs canonisé deux de ses prédécesseurs, Jean XXIII et Jean Paul II, et il canonisera le 4 septembre prochain la bienheureuse Mère Teresa.

Commentant ces trois premières années de pontificat, le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, a estimé qu’elles sont marquées par la capacité du Saint-Père à intercepter et répondre aux questions de dimension planétaire. Le pape François quant à lui confiait déjà l’année dernière avoir « la sensation » que son pontificat pourrait être assez bref, de l’ordre de quatre ou cinq ans…

Toujours plus de persécution contre les chrétiens

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La persécution contre les chrétiens a encore augmenté en 2015, et celle-ci touche de plus en plus de pays. C’est ce qui ressort de l’Index Mondial  de Persécution des Chrétiens 2016, publié par l’ONG Portes Ouvertes, qui recense chaque année les 50 pays dans lesquels les chrétiens sont le plus gravement persécutés.

En 2015, pour la 14ème année consécutive, c’est la Corée du Nord qui se retrouve en tête de classement, car dans ce pays le gouvernement considère le christianisme comme « ennemi de l’État ». Viennent ensuite l’Irak, l’Érythrée, l’Afghanistan et la Syrie.

Le rapport fait également une distinction entre deux formes principales de persécution : d’un côté la violence d’oppression au quotidien, qu’on appelle « persécution étau », et qui sévit en Corée du Nord. De l’autre, la « persécution marteau », qui concerne notamment le nombre de tués.

Selon l’ONG au moins 7 100 chrétiens ont été assassinés en 2015 pour des raisons liées à leur croyance, soit une augmentation de plus de 63% par rapport à l’année dernière.  Le Nigeria est le pays où le plus de chrétiens ont été tués pour leur foi, et Boko Haram, précise le document, est responsable de la plupart des violences commises contre les chrétiens dans ce pays.

Du reste, les pays africains sont nombreux dans le classement de l’Index mondial. Si bien que les 6 pays qui comptent le plus grand nombre de chrétiens assassinés pour leur foi en 2015 sont tous des pays d’Afrique Subsaharienne : Nigeria, Centrafrique, Tchad, République Démocratique du Congo, Kenya, Cameroun.

Cette région d’Afrique constitue le premier foyer d’extrémisme islamique au monde après le Moyen-Orient. D’ailleurs, parmi les tendances relevées par l’ONG dans son rapport, on note que cet islamisme est la première source de persécution antichrétienne. Il en est responsable dans 35 pays, sur les 50 que compte l’Index, que ce soit dans les pays du Moyen-Orient, d’Afrique Subsaharienne ou d’Asie.

Au Moyen-Orient et en Afrique, « le désir d’exterminer les églises sur certains territoires est sans précédent » lit-on dans ce rapport. « Au Nigeria, en Syrie, en Irak, au Soudan, en Somalie, au Kenya, la persécution a pour but de chasser les chrétiens de leurs terres ancestrales ». Si bien que dans certains de ces pays « des villes et des régions entières se vident de leur population chrétienne ».

L’influence de l’islamisme et notamment du groupe État Islamique « a pour effet une radicalisation des sociétés musulmanes » analyse l’ONG qui déplore dans le même temps « un rejet de plus en plus grand de toute présence chrétienne » dans ces sociétés.

« Boko Haram au Nord du Nigeria, ou encore les Shebab en Somalie ont prêté allégeance au groupe EI, et travaillent à élargir leur champ d’action aux pays voisins. Aujourd’hui l’Etat Islamique contrôle une région aussi vaste que la Grande-Bretagne, et les chrétiens sont toujours plus nombreux à partir ».

Toujours selon l’Index mondial, au moins 2 406 églises ont été visées (attaques, destructions, fermetures arbitraires…) en 2015. C’est là aussi plus du double par rapport à l’année précédente. « Une attaque sur une église, souligne Portes Ouvertes, peut avoir un effet destructeur sur tous les chrétiens qui fréquentaient cette église ». « Une église détruite et qui n’est jamais reconstruite reste un témoin de la vulnérabilité des chrétiens et de l’impunité des persécuteurs ».

Enfin, le document relève que même sur le continent le plus christianisé du monde, le persécution antichrétienne augmente. Le Mexique et la Colombie occupent respectivement la 40ème et 46ème place du classement.

François et la miséricorde

POPE GENERAL AUDIENCE

« La miséricorde change le monde. Elle le rend moins froid et plus juste » annonçait déjà le pape François au début de son pontificat en mars 2013, lors de son premier angélus. Depuis, il n’a cessé de nous exhorter à la miséricorde, de la proclamer ici et là, à Rome et aux 4 coins du monde durant ses voyages apostoliques. Aujourd’hui, il consacre une année jubilaire sur ce thème.

C’est un des points centraux de son pontificat : une Église miséricordieuse qui sort d’elle-même pour rejoindre les périphéries à la rencontre des plus nécessiteux, en leur portant la tendresse de Dieu. Une Église à l’image d’un hôpital de campagne aux portes grandes ouvertes pour accueillir et soigner, comme une mère, les blessures de ses enfants blessés, avec l’huile de la miséricorde. Une Église en sortie, attentive aux cris des plus petits pour donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers. Pour conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

C’est par ces gestes et ces petites attentions que le Pape nous exhorte à répandre l’huile de la Miséricorde. Pour ne pas tomber dans l’indifférence humiliante, le souverain Pontife nous appelle à sortir de notre confort, et à ouvrir nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de nos frères privés de dignité. « Que le cri de ces frères devienne le nôtre, et qu’ensemble nous puissions briser la barrière d’indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l’égoïsme » implore le souverain pontife qui désire « que les lieux où l’Église se manifeste deviennent des îles de miséricorde au milieu de cette mer d’indifférence ».

Pour le pape, cette année de la miséricorde est « le moment d’écouter pleurer les innocents dépouillés de leurs biens, de leur dignité, de leur affection, et même de leur vie ». Il voit même en ce jubilé un « moment favorable pour changer de vie ».

Avant même d’être Pape, Bergoglio avait choisi la miséricorde comme programme de vie. Il en fit l’expérience dès l’âge de 17 ans, lors d’une confession à travers laquelle il ressentit l’appel à la vie religieuse. En devenant archevêque de Buenos Aires il avait alors choisi pour devise épiscopale « Miserando atque eligendo » (Misericorde et élection).

Paris restera Paris

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Vendredi 13 novembre d’innocentes victimes ont brutalement trouvé la mort, parce qu’elles profitaient de la vie, assises en terrasse d’un café ou d’un restaurant, pour fêter un anniversaire ou célébrer la fin de la semaine. Parce qu’elles chantaient la vie, dans une salle de concert, devenue champ de bataille. Parce qu’elles étaient là, anonymes, un vendredi soir, arpentant les rues de la capitale pour retrouver, un frère, une sœur, une épouse, un ami…

Ce soir-là, la nuit était encore plus sombre que d’habitude. Paris a saigné, la France a tremblé, nos cœurs ont pleuré. À nos larmes d’éteindre le feu qui consume nos cœurs !

Depuis cette horreur, Paris, sous le choc, se réveille avec une gueule de bois dont il a du mal à se remettre. Mais quand « Paris a la fièvre : Il la soigne à sa façon » chantait une des voix les plus emblématiques de la chanson française. Et pour cause !

À Paris, comme partout en France, on ne se laisse pas abattre ! On est fier mais pas austère. On aime vivre. On chante, on danse, on boit du vin, on fait la fête. On voit dans la rue, ces hommes et ces femmes, libres, qui nous rappellent qui nous sommes et où nous sommes. Dans la Ville lumière, cité de l’amour, celle qui s’est libérée du mal. Et si le sang versé peut changer son visage, son âme elle ne peut être prise en otage.

À Paris, comme partout en France, nous continuerons de boire des coups au bistrot du coin. Nous continuerons de rire, à la barbe ou pas. Sur les quais de Seine nous nous dirons « je t’aime », sur les Champs-Élysées nous nous dirons « je te hais », avant de nous pardonner.

« Que l’on touche à la liberté, et Paris se met en colère » dit encore cette icône française de la chanson populaire. Mais même en colère Paris ne perd pas espoir, et nos chansons montent au ciel, pour nos morts, en leur mémoire.

Paris, « où il fait bon même au cœur de l’orage ». Paris, « où il fait clair même au cœur de la nuit », écrivait le célèbre poète parisien, Louis Aragon.

Paris, Ville lumière, capitale insoumise et impétueuse, se relève doucement, mais sûrement. Paris est touché mais Paris ne coule pas, c’est la ville qui le dit : Fluctuat nec mergitur est !

Pour Ernest Hemingway, comme pour beaucoup d’autres, « Paris est une fête ». Il le restera !

Le Pape simplifie les procédures de nullité de mariage

 

Le Vatican publie ce mardi 8 septembre deux Motu Proprio du pape François relatifs aux procès canoniques en nullité de mariage. Ces deux textes, présentés en salle de presse du Saint-Siège, modifient la procédure canonique des causes en nullité de mariage jugée jusqu’ici trop longue et compliquée. Dorénavant, la procédure sera plus rapide et plus abordable, dans l’Église latine et orientale.

« La charité et la miséricorde exigent que l’Église soit comme une mère face à ses enfants qui se sentent éloignés » explique le Pape en introduction de cette lettre. Ainsi, et conformément aux attentes exprimées par les évêques (et leurs fidèles) lors du dernier synode sur la famille, le Saint-Père présente les nouvelles dispositions en matière de nullité matrimoniale.

Désormais, le procès sera plus bref puisqu’une seule sentence en faveur de la nullité de mariage est nécessaire. Jusqu’à présent le premier jugement devait être confirmé par le second. Le recours à l’appel reste possible, mais devient donc facultatif. La procédure ordinaire ne devra pas durer plus d’un an.

Autre changement : « la constitution d’un juge unique en première instance » devient possible. Ce juge unique est placé sous la responsabilité de l’évêque diocésain qui « doit veiller à ce qu’il n’y ait aucun laxisme ». Par ailleurs, l’évêque lui-même devient obligatoirement juge en cas de procédure brève, c’est-à-dire dans les cas de nullité évidente du mariage.

Enfin, les conférences épiscopales devront garantir la gratuité des procès, « parce que l’Église doit se montrer maternelle, fidèle et généreuse, dans ce qui touche si étroitement au salut des âmes ».

Pour arrêter ces dispositions le Souverain Pontife s’est appuyé sur les travaux d’une commission spéciale qu’il avait nommée à cet effet, et qui rappelle avec insistance « le principe de l’indissolubilité du mariage ».

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