Dans sa présentation de la Lettre pastorale sur la liberté de conscience et de religion, Mgr Smith, président de la CECC, a souligné comment les Évêques du Canada désirent que tous les canadiens apprennent « à former [leurs] consciences selon la vérité objective ». Ce désir nous apparaît tout particulièrement significatif puisque la Lettre comme telle affirme explicitement que « La liberté religieuse se rattache directement à la liberté de conscience » (no 3). Cela signifie que c’est dans cette possibilité de faire le bien volontairement que réside cette liberté de conscience et de religion. Comment serait-il possible de choisir volontairement le bien si nous y étions forcés malgré nous? De même, comment serait-il possible de réaliser le bien si nous ne le connaissions pas?
Un choix, pour être libre, doit se fonder sur une connaissance objective de la réalité, c’est ce que l’on appelle la vérité. Cependant, l’ouverture à la vérité objective, comme le veulent les évêques, nécessite que la conscience soit d’abord formée. Cette formation sera dirigée vers une connaissance organique et structurée du monde et des raisons profondes de son existence. Cela comporte également une juste anthropologie orientée vers l’intégralité de la personne humaine. C’est ainsi que j’aimerais attirer votre attention sur un aspect de la personne humaine qui doit être compris par les chrétiens d’abord, et les autres ensuite. Qu’est-ce que la conscience? En effet, bien former sa conscience présuppose que l’on connaisse l’identité de cette dernière. Sur ce point, le document de la CECC est très clair puisqu’il affirme que la conscience « n’est pas […] un absolu qui serait au-dessus de la vérité » (no 4). [Read more…]