Homélie du pape François lors de la messe avec les prêtres, religieux, religieuses, consacrés et séminaristes polonais

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Vous trouverez ci-dessous le texte de l’homélie de la messe avec les prêtres, religieux, religieuses, consacrés et séminaristes polonais, samedi 30 juillet :

Le passage de l’Évangile que nous avons entendu (cf. Jn 20, 19-31) nous parle d’un lieu, d’un disciple et d’un livre. 

Le lieu est celui où se trouvaient les disciples le soir de Pâques : de celui-ci on dit seulement que ses portes étaient verrouillées (cf. v. 19). Huit jours après, les disciples se trouvaient encore dans cette maison, et les portes étaient encore verrouillées (cf. v. 26). Jésus y entre, se place au milieu et apporte sa paix, l’Esprit Saint et le pardon des péchés : en un mot, la miséricorde de Dieu. À l’intérieur de ce lieu fermé l’invitation que Jésus adresse aux siens résonne avec force : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie » (v. 21).

Jésus envoie. Lui, il désire, dès le début, que l’Église soit en sortie, qu’elle aille dans le monde. Et il veut qu’on le fasse comme lui-même a fait, comme lui a été envoyé dans le monde par le Père : non en puissant, mais dans la condition de serviteur (cf. Ph 2, 7), non « pour être servi, mais pour servir » (Mc 10, 45) et pour porter la Bonne Nouvelle (cf. Lc 4, 18) ; ainsi, les siens sont aussi envoyés, en tout temps. Le contraste est frappant : tandis que les disciples ferment les portes par crainte, Jésus les envoie en mission ; il veut qu’ils ouvrent les portes et sortent pour répandre le pardon et la paix de Dieu, avec la force de l’Esprit Saint. 

Cet appel est aussi pour nous. Comment ne pas y entendre l’écho de la grande invitation de saint Jean-Paul II : “Ouvrez les portes !” ? Toutefois, dans notre vie de prêtres et de consacrés, il peut y avoir souvent la tentation de rester, par crainte ou par commodité, un peu enfermés sur nous-mêmes et sur nos milieux. Mais la direction que Jésus indique est à sens unique : sortir de nous-mêmes. C’est un voyage sans billet de retour. Il s’agit d’accomplir un exode de notre moi, de perdre sa vie pour Lui (cf. Mc 8, 35), en suivant la voie du don de soi. D’autre part, Jésus n’aime pas les chemins parcourus à moitié, les portes laissées entrouvertes, les vies à deux quais. Il demande de se mettre en chemin en étant légers, de sortir en renonçant à ses propres sécurités, établis seulement en Lui. 

En d’autres termes, la vie de ses disciples les plus intimes, ceux que nous sommes appelés à être, est faite d’amour concret, c’est-à-dire de service et de disponibilité ; c’est une vie où il n’existe pas d’espaces clos et de propriétés privées pour ses propres commodités. Celui qui a choisi de conformer toute son existence sur Jésus ne choisit pas ses propres lieux, mais il va là où il est envoyé ; prêt à répondre à celui qui l’appelle, il ne choisit plus, pas même ses propres temps. La maison où il habite ne lui appartient pas, parce que l’Église et le monde sont les lieux ouverts de sa mission. Son trésor se trouve dans le Seigneur au milieu de la vie, sans rechercher quelque chose d’autre pour soi. Il fuit ainsi les situations satisfaisantes qui le mettraient au centre, il ne se dresse pas sur les piédestaux branlants des pouvoirs du monde et ne se complait pas dans les commodités qui amollissent l’évangélisation ; il ne perd pas de temps à faire des projets pour un avenir sûr et bien rétribué, pour ne pas risquer de devenir isolé et maussade, renfermé dans les murs étroits d’un égoïsme sans espérance et sans joie. Content dans le Seigneur, il ne se satisfait pas d’une vie médiocre, mais brûle du désir de témoigner et de rejoindre les autres ; il aime risquer et il sort, non contraint par des parcours déjà tracés, mais ouvert et fidèle aux caps indiquées par l’Esprit : au lieu de vivoter, il se réjouit d’évangéliser.

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, en second lieu, émerge la figure de l’unique disciple nommé, Thomas. Dans son doute et dans son impatience de vouloir comprendre, ce disciple, aussi plutôt obstiné, nous ressemble un peu et nous est aussi sympathique. Sans le savoir, il nous fait un grand cadeau : il nous conduit plus près de Dieu, parce que Dieu ne se cache pas à celui qui le cherche. Jésus lui montre ses plaies glorieuses, il lui fait toucher de la main l’infinie tendresse de Dieu, les signes vivants de tout ce qu’il a souffert par amour des hommes.

Pour nous disciples, il est si important de mettre notre humanité au contact de la chair du Seigneur, c’est-à-dire lui porter, avec confiance et avec une sincérité totale, jusqu’au bout, ce que nous sommes. Jésus, comme il a dit à sainte Faustine, est content que nous lui parlions de tout, il ne se lasse pas de nos vies qu’il connaît déjà, il attend notre partage, jusqu’au récit de nos journées (cf. Diaire, 6 septembre 1937). On cherche Dieu ainsi, dans une prière qui soit transparente et qui n’oublie pas de confier et de remettre les misères, les peines et les résistances. Le cœur de Jésus est conquis par l’ouverture sincère, par des cœurs qui savent reconnaître et pleurer leurs propres faiblesses, confiants que la miséricorde divine agira justement là. Que nous demande Jésus ? Il désire des cœurs vraiment consacrés, qui vivent du pardon reçu de Lui, pour le reverser avec compassion sur les frères. Jésus cherche des cœurs ouverts et tendres envers les faibles, jamais durs ; des cœurs dociles et transparents, qui ne dissimulent pas devant celui qui a la tâche dans l’Église d’orienter le chemin. Le disciple n’hésite pas à poser des questions, il a le courage d’habiter le doute et de le porter au Seigneur, aux formateurs et aux Supérieurs, sans calculs ni réticences. Le disciple fidèle met en œuvre un discernement vigilant et constant, sachant que le cœur s’éduque chaque jour, à partir des affections, pour fuir toute duplicité dans les attitudes et dans la vie. 

L’apôtre Thomas, à la fin de sa recherche passionnée, n’est pas seulement parvenu à croire en la résurrection, mais il a trouvé en Jésus le tout de la vie, son Seigneur ; il lui a dit : « Mon Seigneur et mon Dieu » (v. 28). Cela nous fera du bien de prier chaque jour avec ces paroles splendides, avec lesquelles lui dire : tu es mon unique bien, la route de mon cheminement, le cœur de ma vie, mon tout.

Dans le dernier verset que nous avons entendu, on parle, enfin, d’un livre : c’est l’Évangile, dans lequel n’ont pas été écrits les nombreux autres signes accomplis par Jésus (v. 30). Après le grand signe de sa miséricorde, nous avons pu comprendre, il n’a pas été plus nécessaire d’ajouter autre chose. Mais il y a encore un défi, il y a un espace pour les signes accomplis par nous, qui avons reçu l’Esprit de l’amour et qui sommes appelés à répandre la miséricorde. On pourrait dire que l’Évangile, livre vivant de la miséricorde de Dieu, qui est lu et relu continuellement, a encore des pages blanches au fond : il reste un livre ouvert, que nous sommes appelés à écrire avec le même style, c’est-à-dire en accomplissant des œuvres de miséricorde. Je vous demande : les pages du livre de chacun de vous, comment sont-elles ? Sont-elles écrites chaque jour ? Sont-elles écrites un peu oui, un peu non ? Sont-elles blanches ? Que la Mère de Dieu nous aide en cela : qu’elle, qui a pleinement accueilli la Parole de Dieu dans sa vie (cf. Lc 8, 20-21), nous donne la grâce d’être des écrivains vivants de l’Évangile ; que notre Mère de miséricorde nous enseigne à prendre soin concrètement des plaies de Jésus dans nos frères et sœurs qui sont dans le besoin, de ceux qui sont proches comme de ceux qui sont loin, du malade comme du migrant, parce qu’en servant celui qui souffre, on honore la chair du Christ. Que la Vierge Marie nous aide à nous dépenser jusqu’au bout pour le bien des fidèles qui nous sont confiés, et à nous prendre en charge les uns les autres, comme de vrais frères et sœurs dans la communion de l’Église, notre sainte Mère.

Chers frères et sœurs, chacun de nous garde dans son cœur une page très personnelle du livre de la miséricorde de Dieu : c’est l’histoire de notre appel, la voix de l’amour qui a attiré et transformé notre vie, nous portant à tout laisser sur sa Parole et à le suivre (cf. Lc 5, 11). Ravivons aujourd’hui, avec gratitude, la mémoire de son appel, plus fort que toute résistance et fatigue. En continuant la célébration eucharistique, centre de notre vie, remercions le Seigneur, parce qu’il est entré à travers nos portes fermées avec sa miséricorde ; parce que comme Thomas, il nous a appelé par notre nom, afin qu’il nous donne la grâce de continuer à écrire son Évangile d’amour.

Discours du pape François lors de la Via Crucis des JMJ au Parc Jordan à Błonia, Cracovie

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Vous trouverez ci-dessous le texte complet du discours du pape François lors de la Via Crucis des JMJ au Parc Jordan à Błonia, Cracovie:

« J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi. » (Mt 25, 35-36).

Ces paroles de Jésus répondent à l’interrogation qui résonne souvent dans notre esprit et dans notre cœur : « Où est Dieu ? ». Où est Dieu, si dans le monde il y a le mal, s’il y a des hommes qui ont faim, qui ont soif, sans toit, des déplacés, des réfugiés ? Où est Dieu, lorsque des personnes innocentes meurent à cause de la violence, du terrorisme, des guerres ? Où est Dieu, lorsque des maladies impitoyables rompent des liens de vie et d’affection ? Ou bien lorsque les enfants sont exploités, humiliés, et qu’eux aussi souffrent à cause de graves pathologies ? Où est Dieu, face à l’inquiétude de ceux qui doutent et de ceux qui sont affligés dans l’âme ? Il existe des interrogations auxquelles il n’y a pas de réponses humaines. Nous ne pouvons que regarder Jésus, et l’interroger lui. Et voici la réponse de Jésus : ‘‘Dieu est en eux’’, Jésus est en eux, il souffre en eux, profondément identifié à chacun. Il est si uni à eux, presqu’au point de former ‘‘un seul corps’’.

Jésus a choisi lui-même de s’identifier à ces frères et sœurs éprouvés par la douleur et par les angoisses, en acceptant de parcourir le chemin douloureux vers le calvaire. Lui, en mourant sur la croix, se remet entre les mains du Père et porte sur lui et en lui, avec un amour qui se donne, les plaies physiques, morales et spirituelles de l’humanité entière. En embrassant le bois de la croix, Jésus embrasse la nudité et la faim, la soif et la solitude, la douleur et la mort des Capture d’écran 2016-07-29 à 13.14.03hommes et des femmes de tous les temps. Ce soir, Jésus, et nous avec lui, embrasse avec un amour spécial nos frères syriens, qui ont fui la guerre. Nous les saluons et nous les accueillons avec une affection fraternelle et avec sympathie.

En parcourant de nouveau la Via Crucis de Jésus, nous avons redécouvert l’importance de nous configurer à lui, à travers les 14 œuvres de miséricorde. Elles nous aident à nous ouvrir à la miséricorde de Dieu, à demander la grâce de comprendre que sans miséricorde on ne peut rien faire, sans miséricorde, moi, toi, nous tous, nous ne pouvons rien faire. Regardons d’abord les sept œuvres de miséricorde corporelle: donner à manger à ceux qui ont faim ; donner à boire à ceux qui ont soif ; vêtir celui qui est nu ; offrir l’hospitalité aux pèlerins, visiter les malades ; visiter les détenus ; ensevelir les morts. Nous avons reçu gratuitement, donnons gratuitement. Nous sommes appelés à servir Jésus crucifié dans chaque personne marginalisée, à toucher sa chair bénie dans celui qui est exclu, qui a faim, qui a soif, qui est nu, détenu, malade, sans travail, persécuté, déplacé, migrant. Nous trouvons là notre Dieu, nous touchons là le Seigneur. Jésus lui-même nous l’a dit, en expliquant quel sera le ‘‘protocole’’ sur la base duquel  nous Capture d’écran 2016-07-29 à 13.22.56serons jugés : chaque fois que nous aurons fait cela au plus petit de nos frères, c’est à lui que nous l’aurons fait (cf. Mt 25, 31-46).

Les œuvres de miséricorde corporelle sont suivies des œuvres de miséricorde spirituelle : conseiller ceux qui sont dans le doute, instruire les ignorants, exhorter les pécheurs, consoler les affliger, pardonner les offenses, supporter avec patience les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. Dans l’accueil du marginalisé qui est blessé dans son corps, dans l’accueil du pécheur qui est blessé dans son âme, se joue notre crédibilité en tant que chrétiens.

Aujourd’hui, l’humanité a besoin d’hommes et de femmes, et de manière particulière de jeunes comme vous, qui ne veulent pas vivre leur vie ‘‘à moitié’’, des jeunes prêts à consacrer leur vie au service gratuit des frères les plus pauvres et les plus faibles, à imitation du Christ, qui s’est donné tout entier pour notre salut. Face au mal, à la souffrance, au péché, l’unique réponse possible pour le disciple de Jésus est le don de soi, y compris de la vie, à imitation du Christ ; c’est l’attitude du service. Si quelqu’un, qui se dit chrétien, ne vit pas pour servir, sa vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Par sa vie, il renie Jésus Christ.

Ce soir, chers jeunes, le Seigneur vous renouvelle l’invitation à devenir des protagonistes dans le service ; il veut faire de vous une réponse concrète aux besoins et à la souffrance de l’humanité ; il veut que vous soyez un signe de son amour miséricordieux pour notre temps ! Pour accomplir cette mission, il vous indique le chemin de l’engagement personnel et du sacrifice de vous-mêmes : c’est le Chemin de la croix. Le Chemin de la croix est celui du bonheur de suivre le Christ jusqu’au bout, dans les circonstances souvent dramatiques de la vie quotidienne ; c’est le chemin qui ne craint pas les échecs, les marginalisations ou la solitude, parce qu’il remplit le cœur de l’homme de la plénitude de Jésus. Le Chemin de la croix est celui de la vie et du style de Dieu, que Jésus fait parcourir y compris par des sentiers d’une société parfois divisée, injuste et corrompue.

Le Chemin de la croix est l’unique qui vainc le péché, le mal et la mort, parce qu’il débouche sur la lumière radieuse de la résurrection du Christ, en ouvrant les horizons de la vie nouvelle et pleine. C’est le Chemin de l’espérance et de l’avenir. Celui qui le parcourt avec générosité et avec foi, donne espérance et avenir à l’humanité.

Chers jeunes, ce vendredi saint-là, beaucoup de disciples sont retournés tristes dans leurs maisons, d’autres ont préféré aller à la maison de campagne pour oublier la croix. Je vous pose la question : comment voulez-vous retourner ce soir dans vos maisons, dans vos lieux d’hébergement ? comment voulez-vous retourner ce soir pour vous rencontrer avec vous-mêmes ? Il revient à chacun de vous de répondre au défi de cette question.

Feuillet de prière pour le chemin de croix aux JMJ de Cracovie

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Vous trouverez ci-dessous le texte du chemin de Croix du pape François avec les jeunes des JMJ à Cracovie:

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Discours du pape François lors de la visite à l’Hôpital pédiatrique universitaire (UCH) – Cracovie-Prokocim

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Chers frères et sœurs,

au cours de ma visite à Cracovie, la rencontre avec les petits patients de cet Hôpital ne pouvait pas manquer. Je vous salue tous et je remercie de tout cœur le Premier Ministre pour les aimables paroles qu’il m’a adressées. Je voudrais me tenir tout proche de chaque enfant malade, près de son lit, les embrasser un par un, écouter ne serait-ce qu’un moment chacun de vous et faire silence ensemble face aux questions auxquelles il n’y a pas de réponses immédiates. Et prier.

L’Évangile nous montre, à plusieurs reprises, le Seigneur Jésus qui rencontre les malades, les accueille, et va volontiers à leur rencontre. Il les remarque toujours, les regarde comme une mère regarde son fils qui ne se porte pas bien, et il sent la compassion se mouvoir en lui.

Comme je voudrais que, en tant que chrétiens, nous soyons capables de nous tenir près des malades à la manière de Jésus, en silence, avec une caresse, en prière. Notre société est malheureusement polluée par la culture du ‘‘rebut’’, qui est le contraire de la culture de l’accueil. Et les victimes de la culture du rebut sont justement les personnes les plus faibles, les plus fragiles ; et c’est une cruauté. Par contre, il est beau de voir que dans cet Hôpital les plus petits et ceux qui sont le plus dans le besoin sont accueillis et soignés. Merci pour ce signe d’amour que vous nous offrez ! Voici le signe de la vraie civilisation, humaine et chrétienne : mettre au centre de l’attention sociale et politique les personnes les plus défavorisées.

Parfois, les familles se trouvent seules à les prendre en charge. Que faire ? De cet endroit, où on voit l’amour concret, je voudrais dire : multiplions les œuvres de la culture de l’accueil, des œuvres animées par l’amour chrétien, amour du Christ crucifié, de la chair du Christ. Servir avec amour et tendresse les personnes qui ont besoin d’aide nous fait grandir tous en humanité ; et cela nous ouvre le passage à la vie éternelle : celui qui accomplit des œuvres de miséricorde n’a pas peur de la mort.

J’encourage tous ceux qui ont fait de l’invitation évangélique à ‘‘visiter les malades’’ un choix personnel de vie : médecins, infirmiers, tous les agents de santé, ainsi que les aumôniers et les volontaires. Que le Seigneur vous aide à bien accomplir votre travail, dans cet hôpital comme dans chaque hôpital du monde. Et qu’il vous récompense en vous donnant la paix intérieure et un cœur toujours capable de tendresse. 

Merci à tous pour cette rencontre ! Je vous emmène avec moi,  par l’affection et par la prière. Et vous aussi, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. 

Discours lors de la rencontre d’accueil de la part des jeunes des JMJ Parc Jordan à Błonia, Cracovie

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Vous trouverez ci-dessous le texte officiel du discours lors de la rencontre d’accueil de la part des jeunes des JMJ au parc Jordan à Błonia, Cracovie, Jeudi 28 juillet 2016:

Chers jeunes, bon après-midi,

            Enfin, nous nous rencontrons ! Merci pour ce chaleureux accueil ! Je remercie le Cardinal Dziwisz, les évêques, les prêtres, les religieux, les séminaristes et tous ceux qui vous accompagnent. Merci à ceux qui ont rendu possible notre présence ici aujourd’hui, qui se sont dépensés pour que nous puissions célébrer la foi.

            Sur sa terre natale, je voudrais remercier spécialement saint Jean-Paul II, qui a rêvé et a donné l’impulsion à ces rencontres. Du ciel, il nous accompagne en voyant tant de jeunes appartenant à des peuples, des cultures, des langues si diverses, avec un seul motif : célébrer que Jésus est vivant au milieu de nous. Et dire qu’il est Vivant, c’est vouloir renouveler notre désir de le suivre, notre désir de vivre avec passion sa sequela. Y a-t-il meilleure occasion pour renouveler l’amitié avec Jésus que de renouveler l’amitié avec Jésus qui renforce l’amitié entre vous ? Y a-t-il meilleure manière de renforcer notre amitié avec Jésus que de la partager avec les autres ? Y a-t-il meilleure manière de faire l’expérience de la joie de l’Évangile que de vouloir ‘‘propager’’ sa Bonne Nouvelle dans tant de situations douloureuses et difficiles ?

            C’est Jésus qui nous a convoqués à ces trente-et-unièmes Journées Mondiales de la Jeunesse ; c’est Jésus qui nous dit : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7). Heureux ceux qui savent pardonner, qui savent avoir une cœur compatissant, qui savent donner le meilleur d’eux-mêmes aux autres.

            Chers jeunes, ces jours-ci la Pologne est en fête ; ces jours-ci la Pologne veut être le visage toujours jeune de la Miséricorde. De cette terre, avec vous et aussi unis à de nombreux jeunes qui aujourd’hui ne peuvent pas être ici, mais qui nous accompagnent à travers les divers moyens de communication, tous ensemble nous ferons de ces
journées une vraie fête jubilaire.

            Au cours de mes années en tant qu’évêque, j’ai appris une chose : il n’y a rien de plus beau que de Capture d’écran 2016-07-28 à 12.46.40contempler les désirs, l’engagement, la passion et l’énergie avec lesquels de nombreux jeunes affrontent la vie. Lorsque Jésus touche le cœur d’un jeune, d’une jeune, ceux-ci sont capables d’actions vraiment grandioses. Il est stimulant de les écouter partager leurs rêves, leurs interrogations et leur désir de s’opposer à tous ceux qui disent que les choses ne peuvent pas changer. C’est un don du ciel de pouvoir voir beaucoup d’entre vous qui, avec vos interrogations, cherchent à faire en sorte que les choses soient différentes. Il est beau, et cela me réconforte, de vous voir si enthousiastes. L’Église aujourd’hui vous regarde et veut apprendre de vous, pour renouveler sa confiance dans la Miséricorde du Père qui a le visage toujours jeune et ne cesse pas de nous inviter à faire partie de son Royaume.

            Connaissant la passion que vous mettez dans la mission, j’ose répéter : la miséricorde a toujours le visage jeune. Car, un cœur miséricordieux a le courage d’abandonner le confort ; un cœur miséricordieux sait aller à la rencontre des autres, il parvient à embrasser tout le monde. Un cœur miséricordieux sait être un refuge pour celui qui n’a jamais eu une maison ou l’a perdue, il sait créer une atmosphère de maison et de famille pour celui  qui a dû migrer, il est capable de tendresse et de compassion. Un cœur miséricordieux sait partager le pain avec celui qui a faim, un cœur miséricordieux s’ouvre pour recevoir le réfugié et le migrant. Dire miséricorde avec vous, c’est dire opportunité, c’est dire demain, engagement, confiance, ouverture, hospitalité, compassion, rêves.

Je veux aussi vous confesser une autre chose que j’ai apprise au cours de ces années.  Je suis meurtri de rencontrer des jeunes qui ont l’air de ‘‘retraités’’ précoces. Je suis préoccupé de voir des jeunes qui ont ‘‘jeté l’éponge’’ avant de commencer la partie. Qui sont ‘‘résignés’’ sans avoir commencé à jouer Qui marchent, le visage triste, comme si leur vie n’avait pas de valeur. Ils sont des jeunes fondamentalement ennuyés… et ennuyeux. Il est difficile, et en même temps cela nous interpelle, de voir des jeunes qui consacrent leur vie à la recherche du ‘‘vertige’’, ou de cette sensation de se sentir vivants par des chemins obscurs qu’ensuite ils finissent par ‘‘payer’’… et payer cher. Cela fait réfléchir lorsque tu vois des jeunes qui perdent les belles années de leur vie et leurs énergies en courant après les vendeurs de fausses illusions (dans mon pays natal nous dirions ‘‘vendeurs de fumée’’) qui vous volent le meilleur de vous-mêmes.
Capture d’écran 2016-07-28 à 12.51.14            C’est pourquoi, chers amis, nous sommes réunis pour nous aider réciproquement, car nous ne voulons pas nous laisser voler le meilleur de nous-mêmes, nous ne voulons pas permettre que les énergies, la joie, les rêves nous soient volés par de fausses illusions.

            Chers amis, je vous pose la question : voulez-vous pour votre vie ce  ‘‘vertige’’ aliénant ou voulez-vous sentir la force qui vous fera sentir vivants, pleins ? Vertige aliénant ou force de la grâce ? Pour être pleins, pour avoir une force renouvelée, il y a une réponse ; ce n’est pas une chose, ce n’est pas un objet, c’est une personne et elle est vivante, elle s’appelle Jésus Christ.

            Jésus Christ est celui qui sait donner une vraie passion à la vie, Jésus Christ est celui qui nous porte à ne pas nous contenter de peu et à donner le meilleur de nous-mêmes ; c’est Jésus Christ qui nous interpelle, qui nous invite et nous aide à nous relever chaque fois que nous baissons les bras. C’est Jésus Christ qui nous pousse à élever le regard et à rêver haut.

            Dans l’Évangile, nous avons écouté que Jésus, tandis qu’il allait à Jérusalem, s’arrête dans une maison, celle de Marthe, de Marie et de Lazare – qui l’accueille. En passant, il entre dans leur maison pour être avec eux ; les deux femmes accueillent celui dont elles savent qu’il est capable de s’émouvoir. Les nombreuses occupations nous font ressembler à Marthe : actifs, distraits, toujours en train de courir par-ci, par-là, mais souvent nous sommes aussi comme Marie : devant un beau paysage, ou devant une vidéo envoyée par un ami à notre cellulaire, nous nous arrêtons pour réfléchir, à l’écoute. Durant ces jours des JMJ, Jésus veut entrer dans notre maison ; il verra nos préoccupations, notre agitation, comme il l’a fait  avec Marthe… et il attendra que nous l’écoutions comme Marie : que, au milieu de toutes les occupations, nous ayons le courage de nous en remettre à lui. Qu’ils soient des jours pour écouter Jésus, consacrés à nous écouter, à le recevoir en ceux avec lesquels je partage la maison, la route, le groupe ou l’école.

            Et celui qui accueille Jésus, apprend à aimer comme Jésus. Alors, il nous demande si vous voulons une vie Capture d’écran 2016-07-28 à 12.53.31pleine : Veux-tu une vie pleine ? Commence par te laisser émouvoir ! Car, le bonheur germe et s’épanouit dans la miséricorde : voilà sa réponse, voilà son invitation, son défi, son aventure : la miséricorde. La miséricorde a toujours un visage jeune ; comme celui de Marie de Béthanie, assise aux pieds de Jésus comme disciple, qui aime l’écouter parce qu’elle sait que la paix se trouve là. Comme le visage de Marie de Nazareth, lancée avec son ‘‘oui’’ dans l’aventure de la miséricorde, et qui sera dite bienheureuse par toutes les générations, appelée par nous tous ‘‘la Mère de la Miséricorde’’.

            Alors, tous ensemble, demandons à présent au Seigneur : lance-nous dans l’aventure de la miséricorde ! Lance-nous dans l’aventure de construire des ponts et d’abattre les murs (de séparation et de  réseaux) ; lance-nous dans l’aventure de secourir le pauvre, qui se sent seul et abandonné, qui ne trouve plus un sens à sa vie. Pousse-nous, comme Marie de Béthanie, à l’écoute de ceux que nous ne comprenons pas, de ceux qui viennent d’autres cultures, d’autres peuples, également de ceux que nous craignons parce que nous croyons qu’ils peuvent nous faire du mal. Fais que nous tournions le regard, comme Marie de Nazareth avec Elisabeth, vers les personnes âgées pour apprendre de leur sagesse.

            Nous voici, Seigneur ! Envoie-nous partager ton Amour miséricordieux. Nous voulons t’accueillir durant ces Journées Mondiales de la Jeunesse, nous voulons affirmer que notre vie est pleine lorsqu’elle est vécue à partir de la miséricorde, que la miséricorde est la meilleure part, et que jamais elle ne nous sera enlevée.

Déclaration commune de la CECC et du Centre consultatif des relations juives et israéliennes sur la visite du pape François au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau

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(CNS photo/Grzegorz Galazka)

Vous trouverez ci-dessous le texte complet de la Déclaration commune de la Conférence des évêques catholiques du Canada et du Centre consultatif des relations juives et israéliennes suite à la visite du pape François au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau: 

Le 29 juillet 2016

Ottawa, ON – Aujourd’hui, Sa Sainteté le pape François visite le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau en Pologne. Cette visite du pape est importante, car elle est l’occasion de rappeler les horribles conséquences de la haine et de l’indifférence dans le monde. Le passage du pape François marquera la troisième visite d’un pape en ces lieux tristement célèbres, faisant suite à celles de saint Jean-Paul II et du pape émérite Benoît XVI. Cette visite traduit d’ailleurs l’attitude des papes des cinquante dernières années, qui ont cherché à cultiver les liens entre les catholiques et les juifs et qui ont dénoncé l’antisémitisme ainsi que d’autres manifestations de la  haine, de l’intolérance ou du terrorisme et les formes modernes de génocide.

Comme le souligne Shimon Koffler Fogel, président-directeur général du Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA), « la visite papale d’aujourd’hui est une prise de position essentielle sur les dangers de l’antisémitisme, le devoir de se rappeler et l’importance de dénoncer le génocide à notre époque. Nous félicitons le pape François et nos amis de la communauté catholique de s’opposer fermement contre l’antisémitisme qui pose de nouveau des problèmes en Europe et ailleurs. Sur cette question comme sur beaucoup d’autres, Sa Sainteté s’impose comme un dirigeant de principes dont le rayonnement dépasse les frontières de l’Église catholique. La communauté juive est heureuse qu’aujourd’hui le pape souligne un autre moment historique dans les relations entre juifs et catholiques. »

Pour sa part, Mgr Douglas Crosby, O.M.I., évêque de Hamilton et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), déclare : « Les mots sauraient-ils exprimer les horreurs que l’humanité et le peuple juif en particulier ont subies à Auschwitz? Comment décrire cette éruption féroce, impitoyable, du mal et des ténèbres? Face à Auschwitz, tout être humain sensible à l’amour, à la compassion et à la vérité est tenu de s’interroger, de sonder dans son propre cœur les germes du mal et de l’intolérance, et de condamner le sol contaminé de l’hostilité qui continue d’affliger l’humanité. Quand l’âme et le cœur sont corrompus par la haine et l’indifférence, ils provoquent dans notre monde un déferlement de souffrance et de désespoir. Mais transformés par la foi et la tendresse de l’amour, l’âme et le cœur engendrent une récolte d’espérance, de réconciliation et de solidarité. »

Le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada et le président-directeur général du Centre consultatif des relations juives et israéliennes exhortent toutes les personnes de bonne volonté de se rappeler du passé, non seulement pour en revivre la tristesse et le deuil, mais pour en tirer les leçons et passer à l’action. Ainsi, notre génération apprendra l’importance de la vigilance face à la haine et la nécessité de travailler ensemble pour faire grandir une société plus juste et plus aimante.

Homélie du pape François lors de la célébration eucharistique à Czestochowa

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Vous trouverez ci-dessous le texte de l’homélie de Sa Sainteté le pape François lors de la célébration eucharistique à Czestochowa 28 juillet 2016:

Des lectures de cette Liturgie émerge un fil divin, qui passe par l’histoire humaine et tisse l’histoire du salut.

L’apôtre Paul nous parle du grand dessein de Dieu : « Lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4). Toutefois, l’histoire nous dit que lorsqu’est venue cette ‘‘plénitude des temps’’, c’est-à-dire lorsque Dieu s’est fait homme, l’humanité n’était pas particulièrement bien disposée et il n’y avait même pas une période de stabilité et de paix : il n’y avait pas un ‘‘âge d’or’’. La scène de ce monde ne méritait donc pas la venue de Dieu, tout au contraire, « les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1, 11). La plénitude des temps a été alors un don de grâce : Dieu a rempli notre temps de l’abondance de sa miséricorde ; par pur amour, il a inauguré la plénitude des temps.

Surtout, la manière dont se réalise la venue de Dieu dans l’histoire est frappante : ‘‘né d’une femme’’. Aucune entrée triomphale, aucune manifestation imposante du Tout-Puissant : il ne se montre pas comme un soleil éblouissant, mais il entre dans le monde de la manière la plus simple, comme un enfant de sa mère, de cette manière dont nous parle l’Écriture : comme pluie sur la terre (cf. Is 55, 10), comme la plus petite des semences qui germe et grandit (cf. Mc 4, 31-32). Ainsi, contrairement à ce à quoi nous nous attendrions et que peut-être nous voudrions, le Royaume de Dieu, maintenant comme autrefois, « n’est pas observable » (Lc 17, 20), mais vient dans la petitesse, dans l’humilité

L’Évangile d’aujourd’hui reprend ce fil divin qui traverse délicatement l’histoire : de la plénitude des temps, nous passons au ‘‘troisième jour’’ du ministère de Jésus (cf. Jn 2, 1) et à l’annonce du ‘‘maintenant’’ du salut (cf. v. 4). Le temps se resserre, et la manifestation de Dieu s’accomplit toujours dans la petitesse. Tel fut ‘‘le commencement des signes que Jésus accomplit’’ (v. 11) à Cana de Galilée. Il n’y a pas un geste éclatant accompli devant la foule, et même pas une intervention qui résout une question politique brûlante, comme la soumission du peuple à la domination romaine. Plutôt, dans un petit village, un miracle simple est accompli, qui réjouit le mariage d’une jeune famille, tout à fait anonyme. Pourtant, l’eau changée en vin à la fête de noces est un grand signe, parce qu’elle nous révèle le visage nuptial de Dieu, d’un Dieu qui se met à table avec nous, qui rêve et qui réalise la communion avec nous. Elle dit que le Seigneur ne maintient pas la distance, mais qu’il est proche et concret, qu’il est au milieu de nous et prend soin de nous, sans décider à notre place et sans s’occuper de questions de pouvoir. Il aime à se faire contenir dans ce qui est petit, contrairement à l’homme, qui tend à vouloir posséder quelque chose de toujours plus grand. Être attiré par la puissance, par la grandeur et par la visibilité est tragiquement humain, et constitue une grande tentation qui cherche à s’introduire partout ; se donner aux autres, supprimer les distances, en demeurantCapture d’écran 2016-07-28 à 10.05.35 dans la petitesse et en habitant concrètement le quotidien, est typiquement divin.

Dieu nous sauve donc en se faisant petitproche et concret. Avant tout, Dieu se fait petit. Le Seigneur, « doux et humble de cœur » (Mt 11, 29), préfère les petits, auxquels est révélé le Royaume de Dieu (Mt 11, 25) ; ils sont grands à ses yeux et il tourne son regard vers eux (cf. Is 66, 2). Il a une prédilection pour eux, parce qu’ils s’opposent à l’‘‘arrogance de la vie’’, qui vient du monde (cf. 1Jn 2, 16). Les petits parlent la même langue que lui : l’amour humble qui rend libre. Voilà pourquoi il appelle des personnes simples et disponibles pour être ses porte-paroles, et il leur confie la révélation de son nom ainsi que les secrets de son cœur. Pensons aux nombreux fils et filles de votre peuple : aux martyrs, qui ont fait resplendir la force sans défense de l’Évangile ; aux gens simples mais extraordinaires qui ont su témoigner de l’amour du Seigneur au sein de grandes épreuves ; aux annonciateurs doux et forts de la Miséricorde, tels que saint Jean-Paul II e sainte Faustine. À travers ces ‘‘canaux’’ de son amour, le Seigneur a fait parvenir d’inestimables dons à toute l’Église et à l’humanité entière. Et il est significatif que cet anniversaire du Baptême de votre peuple coïncide précisément avec le Jubilé de la Miséricorde.

En outre, Dieu est proche, son Royaume est proche (cf. Mc 1, 15) : le Seigneur ne désire pas être craint comme un souverain puissant et distant, il ne veut pas rester sur un trône au ciel ou dans les livres d’histoire, mais il aime se glisser dans nos événements quotidiens, pour cheminer avec nous. En pensant au don d’un millénaire riche de foi, il est beau de remercier avant tout Dieu, qui a cheminé avec votre peuple, en le prenant par la main et en l’accompagnant dans de nombreuses situations. Voilà ce que, également comme Église, nous sommes appelés à faire toujours : écouter, nous impliquer, nous faire proches, en partageant les joies et les peines des gens, en sorte que l’Évangile passe de la manière la plus cohérente et qu’il porte davantage de fruit : par un rayonnement positif, à travers la transparence de la vie.

Enfin, Dieu est concret. Des lectures d’aujourd’hui il ressort que tout, dans l’agir de Dieu, est concret : la Sagesse divine ‘‘œuvre comme un artisan’’ et ‘‘joue’’ (cf. Pr 8, 30), le Verbe s’est fait chair, il naît d’une mère, il naît sous la loi (cf. Ga 4, 4), il a des amis et participe à une fête : l’éternel se communique en passant du temps avec des personnes et dans des situation concrètes. Votre histoire également, pétrie de l’Évangile, de la Croix et de la fidélité à l’Église, a vu la contagion positive d’une foi authentique, transmise de famille en famille, de père en fils, et surtout par les mamans et par les grand-mères, qu’il faut beaucoup remercier. En particulier, vous avez pu toucher de la main la tendresse concrète et pleine de sollicitude de la Mère de tous, que je suis venu ici vénérer en tant que pèlerin et que nous avons salué dans le Psaume comme « honneur de notre peuple » (Jdt15, 9). 

C’est justement vers elle que nous, ici réunis, nous tournons le regard. En Marie, nous trouvons la pleine correspondance au Seigneur : au fil divin se noue ainsi dans l’histoire un ‘‘fil marial’’. S’il y a quelque gloire humaine, quelque mérite de notre part dans la plénitude des temps, c’est elle : c’est elle cet espace, demeuré libre du mal, où Dieu s’est reflété ;  c’est elle l’échelle que Capture d’écran 2016-07-28 à 10.04.59Dieu a parcourue pour descendre jusqu’à nous et se faire proche et concret ; c’est elle le signe le plus clair de la plénitude des temps.

Dans la vie de Marie, nous admirons cette petitesse aimée par Dieu, qui « s’est penché sur son humble servante » et qui «  a  élevé les humbles » (Lc 1, 48.52). Il s’est tant complu en elle qu’il s’est laissé tisser la chair en elle, en sorte que la Vierge est devenue Mère de Dieu, comme le proclame une hymne très ancienne, que vous chantez depuis des siècles. A vous, qui sans interruption, venez à elle, en accourant dans cette capitale spirituelle du pays, qu’elle continue d’indiquer la voie, et qu’elle vous aide à tisser, dans la vie, la trame humble et simple de l’Évangile. 

A Cana, comme ici à Jasna Góra, Marie nous offre sa proximité, et elle nous aide à découvrir ce qui manque à la plénitude de la vie. Maintenant comme autrefois, elle le fait avec un empressement de Mère, par la présence et le bon conseil, nous enseignant à éviter les décisions sans consultation et les murmures dans nos communautés. En tant que Mère de famille, elle veut nous protéger ensemble. Le chemin de votre peuple a surmonté, dans l’unité, tant de moments difficiles ; que la Mère, forte aux pieds de la croix et persévérante dans la prière avec les disciples dans l’attente de l’Esprit Saint, infuse le désir d’aller au-delà des torts et des blessures du passé, et de créer la communion avec tous,sans jamais céder à la tentation de s’isoler et de s’imposer. 

La Vierge, à Cana, a été très concrète : c’est une Mère qui prend à cœur les problèmes et intervient, qui sait se rendre compte des moments difficiles et y pourvoir avec discrétion, efficacité et détermination. Elle n’est pas patronne ni protagoniste, mais Mère et servante.  Demandons la grâce de faire nôtre sa disponibilité, sa créativité au service de celui qui est dans le besoin, la beauté de consacrer sa vie aux autres, sans préférences ni distinctions. Elle, cause de notre joie, qui apporte la paix dans l’abondance du péché et dans les turbulences de l’histoire, qu’elle nous obtienne la surabondance de l’Esprit, pour être de bons et fidèles serviteurs.

PAR SON INTERCESSION QUE LA PLÉNITUDE DES TEMPS SE RENOUVELLE AUSSI POUR NOUS. LE PASSAGE ENTRE L’AVANT ET L’APRÈS CHRIST SERT À PEU DE CHOSES, S’IL DEMEURE UNE DATE DANS LES ANNALES DE L’HISTOIRE. QUE PUISSE S’ACCOMPLIR, POUR TOUS ET POUR CHACUN, UN PASSAGE INTÉRIEUR, UNE PÂQUES DU CŒUR VERS LE STYLE DIVIN INCARNÉ PAR MARIE : ŒUVRER DANS LA PETITESSE ET ACCOMPAGNER DE PRÈS, D’UN CŒUR SIMPLE ET OUVERT.

Discours d’accueil du pape François lors de la rencontre avec les autorités, la société civile et le Corps diplomatique

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Vous trouverez ci-dessous le texte complet de l’allocution du pape François lors de la Rencontre avec les autorités civiles et le Corps diplomatique:

Monsieur le Président,
Distinguées Autorités,
Membres du Corps diplomatique,
Recteurs magnifiques,
Mesdames et Messieurs,

Je salue avec déférence Monsieur le Président et je le remercie pour l’accueil chaleureux et pour ses aimables paroles. Je suis heureux de saluer les membres distingués du Gouvernement et du Parlement, les Recteurs d’universités, les Autorités régionales et de la cité, de même que les membres du Corps diplomatique et les autres Autorités présentes. C’est la première fois que je visite l’Europe centre-orientale et je suis heureux de commencer par la Pologne, qui a eu parmi ses fils l’inoubliable saint Jean-Paul II, inventeur et promoteur des Journées mondiales de la Jeunesse. Il aimait parler de l’Europe qui respire avec ses deux poumons : le rêve d’un nouvel humanisme européen est animé par le souffle créateur et harmonieux de ces deux poumons et de la civilisation commune qui trouve dans le christianisme ses racines les plus solides. 

La mémoire caractérise le peuple polonais. Le sens vivant de l’histoire du Pape Jean-Paul II m’a toujours impressionné. Quand il parlait des peuples, il partait de leur histoire pour en faire ressortir les trésors d’humanité et de spiritualité. La conscience de l’identité, libre des complexes de supériorité, est indispensable pour organiser une communauté nationale sur la base de son patrimoine humain, social, politique, économique et religieux, pour inspirer la société et la culture, en les maintenant fidèles à la tradition et en même temps ouvertes au renouveau et à l’avenir. Dans cette perspective, vous avez célébré il y a peu de temps le 1050ème anniversaire du Baptême de la Pologne. Cela a certainement été un moment fort d’unité nationale, qui a confirmé comment la concorde, même dans la diversité des opinions, est la route sûre pour atteindre le bien commun du peuple polonais tout entier.

De même, la fructueuse coopération dans le cadre international et la considération réciproque murissent par la conscience et le respect de l’identité propre et de celle d’autrui. Le dialogue ne peut exister si chacun ne part pas de sa propre identité. Dans la vie quotidienne de chaque individu, comme de toute société, il y a toutefois deux types de mémoire : bonne et mauvaise, positive et négative. La mémoire bonne est celle que la Bible nous montre dans le Magnificat, le cantique de Marie, qui loue le Seigneur et son œuvre de salut. La mémoire négative est au contraire celle qui tient le regard de l’esprit et du cœur fixé avec obsession sur le mal, surtout sur celui commis par les autres. En considérant votre histoire récente, je rends grâce à Dieu car vous avez pu faire prévaloir la mémoire bonne : par exemple, en célébrant les 50 années du pardon réciproquement offert et reçu entre les épiscopats polonais et allemand, après la seconde guerre mondiale. L’initiative, qui a impliqué initialement les communautés ecclésiales, a déclenché aussi un processus social, politique, culturel et religieux irréversible, changeant l’histoire des relations entre les deux peuples. À ce sujet, rappelons aussi la Déclaration conjointe entre l’Église catholique de Pologne et l’Église orthodoxe de Moscou : un acte qui a engagé un processus de rapprochement et de fraternité non seulement entre les deux Églises, mais aussi entre les deux peuples. 

Ainsi, la noble nation polonaise montre comment on peut faire grandir la mémoire bonne et laisser tomber la mauvaise. Pour cela il faut une espérance solide et une confiance en Celui qui conduit le destin des peuples, ouvre les portes fermées, transforme les difficultés en opportunité et crée de nouveaux scenarios là où cela semblait impossible. Les vicissitudes historiques de la Pologne en témoignent vraiment : après les tempêtes et les obscurités, votre peuple, rétabli dans sa dignité a pu chanter, comme les Hébreux de retour de Babylone : « Nous étions comme en rêve. […] notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie » (Ps 126, 1-2). La conscience du chemin accompli et la joie pour les objectifs atteints donnent force et sérénité pour affronter les défis du moment, qui demandent le courage de la vérité et un engagement éthique constant, afin que les processus décisionnels et opératifs comme aussi les relations humaines soient toujours plus respectueux de la dignité de la personne. Chaque activité y est associée : aussi l’économie, la relation avec l’environnement et la manière mêmeCapture d’écran 2016-07-27 à 11.39.42 de gérer le complexe phénomène migratoire.

Ce dernier demande un supplément de sagesse et de miséricorde, pour dépasser les peurs et réaliser le plus grand bien. Il faut discerner les causes de l’émigration de la Pologne, en facilitant le retour de tous ceux qui le veulent. En même temps, il faut la disponibilité pour accueillir tous ceux qui fuient la guerre et la faim ; la solidarité envers ceux qui sont privés de leurs droits fondamentaux, parmi lesquels celui de professer en liberté et sécurité leur propre foi. En même temps, cela demande des collaborations et des synergies au niveau international dans le but de trouver des solutions aux conflits et aux guerres, qui contraignent tant de personnes à laisser leur maison et leur patrie. Il s’agit aussi de faire le possible pour alléger leurs souffrances, sans se lasser d’agir avec intelligence et continuité pour la justice et la paix, en témoignant dans les faits des valeurs humaines et chrétiennes. 

À la lumière de son histoire millénaire, j’invite la Nation polonaise à regarder avec espérance l’avenir et les problèmes qu’elle doit affronter. Une telle attitude favorise un climat de respect entre toutes les composantes de la société et une confrontation constructive entre les différentes positions ; en outre, elle crée les meilleures conditions pour une croissance civile, économique et même démographique, alimentant la confiance d’offrir une vie bonne à ses propres enfants. En effet, ils ne devront pas seulement affronter des problèmes mais ils jouiront des beautés de la création, du bien qu’ils sauront accomplir et diffuser, de l’espérance que nous saurons leur donner. Les mêmes politiques sociales en faveur de la famille, cellule première et fondamentale de la société, pour venir en aide aux plus faibles et aux plus pauvres et les soutenir dans l’accueil responsable de la vie, seront de cette façon encore plus efficaces. La vie doit toujours être accueillie et protégée – les deux choses ensemble : accueillie et protégée – de la conception à la mort naturelle, et tous nous sommes appelés à la respecter et à en prendre soin. D’autre part, il revient à l’État, à l’Église et à la société d’accompagner et d’aider concrètement quiconque se trouve en situation de graves difficultés, afin qu’un enfant ne soit jamais perçu comme un poids mais comme un don, et que les personnes les plus fragiles et pauvres ne soient pas abandonnées. 

Monsieur le Président,

La nation polonaise peut compter, comme cela a été tout au long de son long parcours historique, sur la collaboration de l’Église catholique, afin que, à la lumière des principes chrétiens qui l’inspirent et qui ont forgé l’histoire et l’identité de la Pologne, elle sache, dans les conditions historiques changeantes, poursuivre son chemin, fidèle à ses meilleures traditions et pleine de confiance et d’espérance, également dans les moments difficiles.

En renouvelant l’expression de ma gratitude, je vous souhaite ainsi qu’à chacune des personnes présentes un service du bien commun serein et fructueux.

Que la Vierge de Częstochowa bénisse et protège la Pologne !

Vidéo message du pape François pour les jeunes en Pologne

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Photo: Catholic News Service

Plusieurs jours avant son Voyage apostolique en Pologne à l’occasion de la XXXIe Journée Mondiale de la Jeunesse, le pape François a envoyé un vidéo en italien aux jeunes de Pologne et qui fut télédiffusé à 8:00 pm à travers toute la nation polonaise. Ci-dessous, vous trouverez la traduction française du texte du Message du Saint-Père tel qu’il fut envoyé du Vatican en Pologne.

Chers frères et sœurs,
elle est désormais proche la trente-et-unième Journée mondiale de la Jeunesse, qui m’appelle à rencontrer les jeunes du monde, convoqués à Cracovie, et m’offre aussi l’heureuse occasion de rencontrer la chère nation polonaise. Tout sera sous le signe de la Miséricorde, en cette Année jubilaire, et dans la mémoire reconnaissante et fidèle de saint Jean-Paul II, qui a été l’artisan des Journées mondiales de la Jeunesse et a été le guide du peuple polonais sur son récent chemin historique vers la liberté.

Chers jeunes polonais, je sais que depuis longtemps vous avez préparé, surtout par la prière, la grande rencontre de Cracovie. Je vous remercie de grand cœur pour tout ce que vous faites, et pour l’amour avec lequel vous le faites ; d’avance, je vous embrasse et je vous bénis.

Chers jeunes de toutes les parties de l’Europe, d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie ! Je bénis aussi vos pays, vos désirs et vos pas vers Cracovie, afin qu’ils soient un pèlerinage de foi et de fraternité. Que le Seigneur Jésus vous accorde la grâce de faire en vous-mêmes l’expérience de sa parole : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7).

J’ai un grand désir de vous rencontrer, pour offrir au monde un nouveau signe d’harmonie, une mosaïque de visages divers, de tant de races, langues, peuples et cultures, mais tous unis dans le nom de Jésus, qui est le Visage de la Miséricorde.

Et maintenant je m’adresse à vous, chers fils et filles de la nation polonaise ! Je sens que c’est un grand don du Seigneur que celui de venir parmi vous, parce que vous êtes un peuple qui dans son histoire, a traversé tant d’épreuves, certaines très dures, et qui est allé de l’avant avec la force de la foi, soutenu par la main maternelle de la Vierge Marie. Je suis certain que le pèlerinage au sanctuaire de Częstochowa sera pour moi une immersion dans cette foi éprouvée, qui me fera beaucoup de bien. Je vous remercie de vos prières avec lesquelles vous préparez ma visite. Je remercie les Évêques et les prêtres, les religieux et les religieuses, les fidèles laïcs, spécialement les familles, auxquelles j’apporte en pensée l’Exhortation apostolique post synodale Amoris laetitia. La “santé” morale et spirituelle d’une nation se voit dans ses familles : pour cela, saint Jean-Paul II avait tant à cœur les fiancés, les jeunes époux et les familles. Continuez sur cette route !

Chers frères et sœurs, je vous envoie ce message comme gage de mon affection. Restons unis dans la prière. Et à bientôt en Pologne !

[01194-FR.01] [Texte original: Italien]

Vidéo message du pape François pour les jeunes de Pologne:

Presque 4 000 jeunes Canadiens se rendront en Pologne pour la Journée mondiale de la jeunesse 2016

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***Cet article ci-dessous provient du site web de la CECC

(CECC – Ottawa)… La jeunesse du monde entier est attendue à Cracovie, en Pologne, du 25 au 31 juillet 2016, pour participer à la 31e Journée mondiale de la jeunesse (JMJ). Cracovie est la ville de Karol Wojtyla – saint Jean-Paul II – qui, dans ses premières années comme prêtre, aumônier universitaire, évêque et puis cardinal-archevêque a semé les graines de ce qui deviendra, dans les premières années de son pontificat, la Journée mondiale de la jeunesse.

Près de 3 750 jeunes pèlerins du Canada sont inscrits pour participer à ce rassemblement international sur le thème « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7). À l’exemple des JMJ 2011 à Madrid et 2013 à Rio de Janeiro, les pèlerins canadiens auront encore l’occasion de vivre une célébration nationale qui aura lieu le 26 juillet à 13 heures, en la fête de sainte Anne et saint Joachim, parents de la Vierge Marie. L’événement aura lieu à l’aréna Tauron de Cracovie qui sera le lieu principal pour les pèlerins de langue anglaise pendant les célébrations de la JMJ. Ce pavillon est parrainé par les Chevaliers de Colomb. Son Éminence M. le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et primat du Canada, présidera le temps de prière qui impliquera des évêques, des prêtes, des personnes dans la vie consacrée, des agents de pastorale jeunesse, des musiciens, des artistes et plusieurs milliers de jeunes pèlerins Canadiens.

En plus des 3 750 jeunes, la délégation canadienne sera composée de neuf évêques du Canada. Le Conseil pontifical pour les laïcs a invité trois des évêques canadiens pour servir à titre de catéchètes auprès des jeunes pèlerins : M. le Cardinal Lacroix; Mgr Albert LeGatt, archevêque de Saint-Boniface; et Mgr Bryan Bayda, C.Ss.R., évêque éparchial ukrainien de Saskatoon. De jeunes Canadiens seront impliqués dans les diverses cérémonies, liturgies et événements de la Journée mondiale de la jeunesse de Cracovie. Du 20 au 25 juillet, plusieurs pèlerins canadiens auront également l’opportunité de participer aux diverses activités pour les journées dans les diocèses de la Pologne.

Pendant son voyage apostolique en ce pays, le pape François présidera plusieurs célébrations. Son horaire inclura l’eucharistie à l’occasion du 1050e anniversaire du baptême de la Pologne qui aura lieu sur le terrain du sanctuaire du couvent Jasna Góra en présence des autorités religieuses et civiles du pays; la cérémonie d’accueil de la JMJ (28 juillet) ; le Chemin de Croix du vendredi soir (29 juillet) au parc Blonia ; l’eucharistie avec les prêtres polonais, les religieux et religieuses, de même que les séminaristes au sanctuaire de saint Jean-Paul II (30 juillet) ; et la vigile de prière en soirée en plus de la messe de clôture du dimanche (31 juillet) sur le Campus Misericordiae. Le Saint-Père visitera également le camp de concentration d’Auschwitz où il priera dans la cellule du martyr saint Maximilien Kolbe, dont c’est le 75e anniversaire de la mort, en plus d’offrir une prière silencieuse devant le Monument international des victimes du camp d’extermination de Birkenau qui faisait partie du complexe d’Auschwitz. Parmi les 1.1 million de prisonniers qui sont morts à Auschwitz, il y avait sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) et sa sœur, Rosa, également une religieuse carmélite.

L’horaire du Saint-Père pour la semaine comprendra également une célébration du sacrement de la réconciliation avec des jeunes qui participent à la JMJ ; une visite de l’Hôpital universitaire pour enfants ; une rencontre avec les évêques de la Pologne, une prière dans la chapelle du tombeau de sainte Faustine ; une bénédiction de deux bâtiments de la Caritas pour les pauvres et les personnes âgées, de même qu’une rencontre avec les bénévoles de la JMJ 2016 à l’aréna Tauron.

Programmation en direct sur Télévision Sel + Lumière
Le réseau national de télévision catholique canadien Sel et Lumière, qui est disponible par satellite et câble numérique à travers le Canada, de même qu’à travers le monde par Internet aux www.seletlumieretv.org ou www.saltandlighttv.org, sera en Pologne toute la semaine avec une équipe accompagnée du directeur général, le père Thomas Rosica, C.S.B. Sel + Lumière assurera une couverture en direct des plus importantes activités de la JMJ, incluant les catéchèses et plusieurs entrevues. La couverture de Sel + Lumière sera diffusée en Australie, par la Télévision catholique de Boston, par le Centre audiovisuel du diocèse de Hong Kong, de même que par l’Ordinariat militaire des États-Unis. Ayant précédemment agi à titre de directeur général de la Journée mondiale de la jeunesse de 2002 au Canada, le père Rosica est le coordonnateur national de la délégation canadienne à la JMJ 2016 en Pologne. Le site Internet www.wydcentral.org contiendra également de beaux souvenirs de la JMJ.

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