Le carême dans lequel nous sommes entrés mercredi dernier prend cette année une couleur particulière. Alors que l’économie mondiale bat de l’aile, plusieurs gens vivent d’une manière bien réelle leur propre traversée du désert. Chiffre symbolique, les quarante jours de Jésus au désert tel que mentionné dans Marc nous laisse peu ou pas de détails. Il faut nous tourner vers Matthieu (4, 1-11) ou Luc (3, 1-13) pour saisir par quel démon Jésus fut tenté… « …ordonne que ces pierres deviennent des pains, jette-toi en bas que les anges te portent, prosterne-toi afin de posséder tout ce que tu vois… »
Le démon de la voie facile est certainement le plus tentant. Il nous invite à tourner les coins rondement et à faire preuve de peu de scrupule. Pourtant, les difficultés que vivent en ce moment bien des hommes et des femmes semblent nous inviter à ne pas succomber à la facilité ou à l’isolement, mais plutôt à faire preuve de solidarité, de compassion et d’écoute. Le fardeau n’est-il pas plus facile à porter lorsque nous sommes nombreux à le partager?
Tel est le sujet de notre table ronde pour ce carême 2009 présentée cette semaine à Focus catholique. L’abbé Justin Desroches, prêtre de Toronto, Marc Poupart des Services catholiques à la famille de Durham et Gilles Haché, responsable de l’animation pastorale au Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud échangent sur la traversée du désert de Jésus et celle de nombreuses personnes aujourd’hui.
Le carême peut toutefois être une opportunité, une occasion pour tourner le dos à ce qui nous empêche de faire face à Dieu, de l’aimer et de nous laisser aimer par Lui. Et nous n’avons pas trop de quarante jours pour y arriver…
Focus catholique : la marche au désert
Lundi 2 mars 19h05 et 23h05
6 et 8 mars 19h35 et 23h35
Il a beaucoup été question de Vatican II depuis quelques semaines et pas seulement parce que nous avons célébré le 50e anniversaire de l’annonce du Concile le 25 janvier dernier. Avec le décret de la levée des excommunications des 4 évêques de la Fraternité Saint Pie X, la veille dudit anniversaire, la question de l’autorité et de la valeur du Concile s’est trouvée sur toutes les tribunes du monde catholique. Et c’était tant mieux. En se retrouvant en mode de « dammage control », le Vatican et bien des évêques ont réaffirmé tout azimut l’importance pour les catholiques de reconnaître l’autorité de Vatican II. On peut noter ici que les conciles œcuméniques constituent la plus haute autorité dans l’Église, après l’Esprit Saint. Elle en reconnaît 21 depuis le premier Concile de Nicée en 325, qui a définit la nature à la fois divine et humaine de Jésus, jusqu’à Vatican II de 1962 à 1965.
Aujourd’hui l’Église célèbre Saint Jean Bosco, patron de la jeunesse et des éducateurs. Don Bosco vécut au 19e siècle, en pleine Révolution industrielle, dans le nord de l’Italie. Des milliers de paysans s’étaient dirigés vers les villes pour y chercher du travail, laissant souvent leurs enfants sans surveillance, voire abandonnés. Don Bosco marchait dans les rues de Turin à la recherche des enfants les plus sales et les plus malins qu’il pouvait trouver. Puis, par la raison, la charité et la foi de l’Église (plus tard appelé le système préventif) il les formait pour qu’ils deviennent de bons citoyens et de bons chrétiens. La motivation à poursuivre son oeuvre et celle des hommes et des femmes qui sont engagés à sa suite au service des jeunes se trouve dans les mots-mêmes du fondateur: ‘Il est suffisant pour vous d’être jeunes pour que je vous aime…’