La famille, éducatrice des valeurs morales et chrétiennes

6e Rencontre mondiale des famillesTel est le thème de la VIe Rencontre mondiale des familles qui se tient du 14 au 18 janvier à México (Mexique). Nous en avons peu entendu parler, l’espagnol et l’anglais étant les langues officielles de la rencontre de cette année, mais plus de 8000 personnes de partout se retrouveront en Amérique centrale la semaine prochaine. Imaginez le Congrès eucharistique de Québec, mais changez le thème. On parlera de valeurs familiales, de sexualité, et de la vocation éducative de la famille. Comme à Québec en juin dernier, le pape s’adressera en direct aux participants lors de la messe de clôture devant la basilique Notre-Dame de la Guadelupe. Toutefois, ce ne sont pas 100 000, mais plutôt un million de personnes qui sont attendues pour la célébration présidée par le cardinal Bertone, Secrétaire d’État et bras droit du pape.

L’Amérique Latine est certainement le cœur de l’Église si l’on se fonde sur le critère du nombre. Toutefois, les familles latino-américaines font elles aussi face à une culture ambiante centrée sur l’autosatisfaction des besoins et la définition identitaire par l’avoir plutôt que l’être. Je ne peux qu’embrasser le projet de notre Église qui veut aider les familles à rester unies, prêter main forte aux parents afin qu’ils transmettent à leurs enfants des valeurs de justice et de paix et des valeurs porteuses de Vie. Croyants on non, accordons-nous pour dire que la famille est en crise, particulièrement en Occident. Il faut agir en tant que société, peuple ou nation.

Puisque nous appartenons au Peuple de Dieu, nos gènes de divinité nous poussent à nous tendre la main, à œuvrer ensemble pour que les enfants d’aujourd’hui, adultes de demain, puissent avoir tout le bagage et tout l’amour nécessaire pour vivre une vie à la hauteur de notre humanité.

Télévision Sel + Lumière diffusera la messe de clôture de la     VI Rencontre mondiale des familles
Dimanche 18 janvier 10h (direct, anglais) et 15h30 (français).

Le même jour à 21h, nous diffuserons l’intégral du message du Pape à la clôture de la rencontre.

Regardez Zoom entre le 15 et le 19 janvier pour suivre cette rencontre.

Les compléments du Verbe: nouvelle saison, nouvelle formule

Je ne sais pas s’il vous arrive parfois d’avoir une bonne idée, mais que sa concrétisation exige beaucoup, beaucoup de patience. C’est un peu mon histoire avec Les compléments du Verbe, l’émission littéraire de Télévision Sel + Lumière.

Je n’ai jamais douté de la pertinence d’un programme littéraire, qu’importe son format. Avec tout ce qu’on peut entendre ou lire au sujet de la foi et du catholicisme québécois au 21e siècle, on sous-estime la richesse et la quantité d’écrits religieux ou spirituels de gens d’ici. Notre émission demeurera une fenêtre ouverte sur cette richesse. Si les deux premières saisons présentaient des entrevues en tête-à-tête avec des auteurs, la nouvelle mouture verra des auteurs et divers invités échanger entre eux autour d’un thème donné.

 

Autre nouveauté pour cette 3e saison : le lieu. Tourner une émission littéraire au milieu des livres ne relève pas du génie : c’est une évidence. Nous chérissions cette idée depuis longtemps mais encore fallait-il trouver l’endroit idéal. La Librairie Paulines à Montréal s’est avérée l’endroit tout indiqué. Non seulement parce qu’elle est l’une des désormais rares librairies indépendantes au Québec, et catholique en plus, qui se tiennent debout face au Archambault, Costco et Walmart de la vente de livres, mais aussi parce qu’elle offre une plate-forme de dialogues et d’échanges grâce à ces tables-rondes, ses soirées de discussions et son café-resto qui est devenu un must pour les habitants du quartier Rosemont.

Pour la première de la saison, nous avons invité des éditeurs à nous parler de l’avenir du livre religieux au Québec et au Canada français. Novalis (Bayard), Fides et Médiaspaul, qui sont d’ailleurs des collaborateurs de cette émission depuis ses débuts et ont en commun d’avoir été fondées par des religieux. Ce sont aujourd’hui des laïcs qui nous parleront de leur maison d’édition avec la même passion et le même engagement que leurs fondateurs. 

Un grand merci à l’équipe de la Librairie Paulines et à sa directrice, Sr Jeanne, de nous accueillir avec tant de générosité!

Les compléments du Verbe, nouvelle mouture :
lundi 12 janvier à 20h, en rappel samedi 17 janvier à 20h30

En février : l’apôtre Paul et ses lettres.

Pace e bene

Le congé des Fêtes nous permet souvent de nous rattraper dans nos lectures et dans les films que nous n’avons pus voir au cours de l’année. C’est ce que j’ai fait en regardant Padre Pio: Miracle Man. Ce film italien (sous-titré en anglais, pourquoi pas en français, allez savoir) relate la vie du père capucin qui a porté les stygmates. Il s’agit d’un excellent film. Je notais qu’en entrant dans une maison, Padre Pio, comme les autres gens de cette région du Sud de l’Italie, saluait les gens par un ‘pace e bene’: paix et bonté, dit un peu comme une prière, comme un souhait pour la personne que nous rencontrons.

En ce premier de l’an qui est aussi la Journée mondiale pour la paix, où  que vous soyez, puissiez-vous vous sentir aimé, par un parent, un enfant, un ami. Puissiez-vous faire le bien, et être des artisans de cette Paix qui nous est offerte par une naissance aussi surprenante qu’éblouissante.

Pace e bene!

Quand le doute nous tient en suspens

par soeur Marie-Noëlle Chaumette 

Doute,  (vf de Doubt) , sort en salle ces jours-ci au Québec,  je l’appellerai bien « passer de la suspicion au doute».

Soeur Aloysius (Meryl Streep) et l'abbé Flynn (Philip Seymour Hoffman) dans Doute
Tiré d’une pièce de théâtre de John Patrick Stanley, ce film sait bien semer le doute !

L’action se situe en 1964 : une religieuse directrice d’un établissement scolaire du Bronx soupçonne un prêtre d’avoir abusé sexuellement un élève noir, l’unique dans tout l’établissement.  Elle fait tout pour le renvoyer.  Tempêtes intérieures et extérieures se déchaînent.

Tout montre l’opposition : religieuse revêche et obsédée par la discipline versus prêtre humain ; communauté religieuse stricte et prêtres fumant et buvant de l’alcool ; directrice chevronnée, de marbre, cherchant la moindre faille et jeune religieuse, indulgente enseignante en formation;   les cadrages en plongée et contre–plongée renforcent les antagonismes.

Il s’agit d’un bras de fer entre la directrice et le prêtre avec, au milieu, des gens désemparés : une jeune religieuse innocente, en formation, un jeune élève noir sans ami, une mère qui veut que son fils fasse des études à n’importe quel prix.

Ce film est intense et presque étouffant ; il ne laisse aucun repos. Cependant, il permet de poser des questions sur l’accusation portée, sur les relations du clergé avec les communautés religieuses enseignantes, sur la complexité des rapports humains. 

Bien que plein de stéréotypes, Il dit quelque chose, sur une certaine forme de vie religieuse liée à une structure enseignante aux USA, sur les tensions entre une discipline raide et des rapports élèves-enseignants plus humains ;  de plus l’intrigue se déroule au moment de Vatican II, le monde est en train de changer ainsi que les rapports enseignants-élèves.

C’est un film sur l’isolement dans lequel sont pris tous les personnages,  que cela soit dans leurs certitudes comme dans leurs doutes. Il fait réfléchir même s’il caricature un peu trop la situation.

Comment trouver la juste distance ? Il  est frappant de voir qu’à l’époque il n’y avait pas de tiers non impliqué, pour aider les personnes à sortir de leur jeu de pouvoir, de leurs passions et à prendre les décisions de manière plus sereine et évangélique. Le fait de changer d’établissement ne résout pas le problème.

Ce film ravive une question douloureuse que l’Eglise est en train de résoudre, en donnant les moyens aux enfants et aux adultes de guérir de ces abus.   Permettra-t-il  un débat constructif ? Espérons qu’il ne produira pas l’inverse.

(Doute, version française de Doubt, avec Meryl Streep, Philip Seymour Hoffman et Amy Adams. En salle au Québec dès le 19 décembre)

Un cadeau de Noël pour S+L – la reconnaissance

par Sébastien Lacroix

En septembre dernier, lors de leur assemblée plénière annuelle, les évêques du Canada ont voulu que leur organisation reconnaisse le travail accompli par Télévision Sel + Lumière et la Fondation catholique Sel et Lumière média depuis ses débuts.

Dans une lettre envoyé au père Thomas Rosica, le président de la CECC, Mgr James Weisgerber, écrit qu’ « il convient de souligner les efforts de la Fondation pour proclamer et faire connaître Jésus-Christ, de même que pour présenter l’expérience de foi des chrétiens catholiques d’aujourd’hui », peut-on lire dans la lettre.

Le président de la CECC y fait aussi mention de résolution qui a été adoptée par les membres de l’Assemblée plénière et qui se lit comme suit : « Que la Conférence des évêques catholiques du Canada exprime ses sincères félicitations et sa gratitude à Sel et Lumière pour son rayonnement dans le domaine des médias catholiques et la qualité de sa programmation ».

Le père Rosica, directeur général de la chaîne, ne pouvait cacher sa joie :

Nous étions surpris et heureux de cette lettre de reconnaissance aussi belle qu’inattendue des évêques catholiques du Canada pour le travail de Télévision Sel + Lumière. J’ai partagé cette lettre avec notre équipe vendredi dernier. Nous avons célébré la messe en action de grâce pour toutes les bénédictions que nous avons reçues au cours des six dernières années.

Télévision Sel + Lumière est au service de toute l’Église au Canada et nous nous réjouissons que tant de pasteurs nous voient désormais comme un instrument de et pour la nouvelle évangélisation dans ce pays.

Voilà qui termine en beauté une année chargée pour la première télévision catholique canadienne qui a couvert depuis un an plusieurs événements de l’Église sur la scène internationale. Merci à nos pasteurs pour leur reconnaissance et merci à vous qui lisez ces lignes et qui faites connaître S+L dans votre milieu.

Retrouver le sens de Noël… grâce aux jeunes

par Marilena Berardinelli
[NDLR: Marilena Berardinelli est enseignante dans une école catholique à Toronto. Elle a collaboré à ce blogue lors des Journées mondiales de la jeunesse de Sydney en juillet dernier.]

La saison des guirlandes et des sapins, du lait de poule et des bonhommes de pain d’épice est bel et bien là. Les magasins ont tôt fait d’installer leurs décorations, leurs lumières de noël à économie d’énergie, et leurs haut-parleurs qui nous font des ‘fa la la la la’ à répétition. Partout sur le globe, de jeunes élèves sont occupés à découper des flocons de neige et des anges en papier alors que leur liste pour le Père Noël est envoyée depuis longtemps.

En cette ère de « Joyeux temps des Fêtes », comment les écoles catholiques parviennent-elles à demeurer fidèles au vrai sens de Noël ? Comment aider nos élèves à laisser les « Ho Ho Ho » d’un saint Nicolas « cocacolisé » pour entonner le « Gloria » des anges?

En premier lieu, Noël ne débute pas au lendemain de l’Halloween ! Au contraire, la célébration de la naissance du Prince de la Paix se prépare au cours du temps liturgique de l’Avent. Ainsi, en allumant nos chandelles de l’Avent et en cheminant dans la prière vers la crèche à Bethléem, nous allons redécouvrir avec nos élèves le vrai sens de l’Emmanuel, Dieu avec nous !

Ce temps de préparation qu’est l’Avent prendra bien sûr différentes formes, selon la nature est les besoins des écoles et de leurs élèves. Au cours du dernier weekend, environ une centaine d’élèves du Conseil scolaire catholique Centre-Sud ont vécu une retraite pour l’Avent animée par Robert Lebel. Alors que la plupart de leurs pairs prenaient de l’avance dans leur magasinage des Fêtes, ces jeunes avaient décidé de réfléchir à leur place dans l’Histoire de l’Incarnation.

Le fruit de leur prière et de leur rencontre sacramentelle avec Jésus a marqué la soirée de samedi. Ce soir-là, les jeunes ont accueilli les aînés de la communauté francophone du grand Toronto pour un repas des Fêtes et pour le désormais célèbre « Noël académie » – leur spectacle de noël. À l’image de Marie et Joseph qui ont partagé avec les autres « le Verbe fait chair », ces jeunes du secondaire ont accueilli tout le monde, jeunes et moins jeunes, à partager leur expérience de l’Avent. Que ce soit dans leurs conversations autour de la table ou dans les sketchs et les chants qu’ils avaient préparés, ces jeunes rayonnaient d’une authentique joie. Les invités de cette soirée ne pouvaient qu’être charmés !

Au fond, le véritable sens de Noël n’est peut-être pas aussi difficile à trouver que ce que nous nous faisons croire. Comme ces jeunes nous l’ont montré ce weekend, retrouver le sens de Noël ne requiert pas que l’on se débarrasse du Père Noël, mais exige plutôt de faire une place à Jésus. À ces jeunes qui nous ont partagé ce témoignage, merci.

Photos: Gilles Haché

C’est la St François-Xavier

par Marie Noëlle Chaumette, x.m.c.j.

Chaque année au début de l’Avent, la liturgie nous invite à fêter St François-Xavier, patron des missions. Etant religieuse de l’Institut apostolique La Xavière, cette fête est toujours source d’action de grâces.

Il fut le premier compagnon de St Ignace de Loyola, fondateur des Jésuites, avec Pierre Favre et son colocataire à Paris quand il étudiait la Théologie. Etant plus jeune, plus impétueux et ayant beaucoup d’ambition, il mit du temps à entendre l’appel de Dieu. La parole «Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme (Mt 16, 26)» a changé sa vie.

A 35 ans, St Ignace envoya François-Xavier en Inde, à Goa. il ne reviendrait jamais en Europe. Voyageur inlassable,  ayant passé les deux tiers de sa vie en mer, essuyé des tempêtes sur les mers d’Asie, voyageant sur des bateaux où il risquait sa vie, il était proche des gens, jouant aux cartes avec les marins et leur parlant de l’amour de Dieu. Sa manière d’évangéliser nous parait parfois un peu contestable. Cependant il fut impressionné par les bonzes du Japon et appris plusieurs langues. Sa devise était « Mas » « Davantage » et comme St Paul, une fois que quelques personnes pouvaient constituer une petite communauté, il partait découvrir  d’autres personnes.

Il écrivit beaucoup à St Ignace de Loyola des lettres très fraternelles, pratiques et apostoliques. Il gardait sur son cœur un document avec les signatures des compagnons jésuites et mourut sans pouvoir entrer en Chine, à 46 ans.

Depuis que je suis au pays, le 3 décembre est toujours pour moi une occasion de réfléchir sur la mission.

Je consonne à la définition de Christian Salenson, directeur de l’Institut  de science et théologie des religions  de Marseille (ISTR) qui la qualifie de Visitation,  dans son livre Prier 15 jours avec Christian de Chergé, prieur des moines de Tibhirine.

En cette période de l’Avent ce terme me semble tout à fait approprié. Reconnaître Dieu à l’œuvre, Dieu qui nous précède. Rencontrer d’autres croyants d’autres cultures qui nous dévoilent un autre visage de Dieu. Contempler le mystère de Dieu qui n’en finit pas de venir et qui nous surprend sans cesse. Je pense que St François-Xavier se retrouverait aujourd’hui dans ce qu’écrivit  Pierre Claverie, dominicain évêque de Constantine en Algérie.

Découvrir l’autre, vivre avec l’autre, se laisser fasciner par l’autre, cela ne veut pas dire perdre son identité, rejeter ses valeurs ; cela veut dire concevoir une humanité plurielle, sans exclusive.

Lennon et le Vatican

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par Jasmin Lemieux-Lefebvre

Encore une fois, les médias ont fait une grande nouvelle d’un simple article de l’Osservatore Romano.

En présentant comme un geste officiel un supposé pardon du Vatican à propos des propos de John Lennon (« les Beatles sont plus célèbres que Jésus-Christ »), les médias ont vraiment perdu le nord. Ce « pardon » fait référence à un article de l’édition de l’Osservatore Romano de vendredi dernier faisant référence au 40e anniversaire du « White Album » des Beatles. Dans ce texte hommage, on mentionne que la célèbre phrase de Lennon n’était « qu’une boutade d’un jeune de la classe ouvrière anglaise dépassé par un succès inattendu ».

Cette simple phrase en fait-elle une affirmation officielle de l’Église qui vaut une couverture internationale?

Les journalistes devraient pourtant savoir que l’Osservatore Romano est un journal d’idées qui n’est pas la voix officielle de l’Église catholique. Oui, on y publie des éléments officiels de l’Église, mais aussi une foule d’articles touchant le commentaire et la discussion.

Sandro Magister (oui, oui, le même journaliste italien qui avait écrit sur le Cardinal Ouellet le mois dernier, vous vous souvenez?) signe d’ailleurs un article intéressant dans la Chiesa au sujet de l’Osservatore Romano. Comme vous le verrez, cet excellent journal ne fait toutefois pas toujours l’unanimité au Vatican.

Vive le Roi!

Réflexion biblique en la Fête du Christ-Roi
Père Thomas Rosica, c.s.b.

Je n’avais jamais vécu dans un royaume jusqu’à ce que j’étudie au Moyen-Orient. Pendant mes années d’études en Écritures Saintes, j’ai eu le privilège d’accompagner le patriarche latin de Jérusalem de l’époque, Michel Sabbah, à Amman en Jordanie, pour présenter une réflexion mensuelle à ses prêtres à-propos des psaumes et des prophètes d’Israël. La Jordanie fait également partie du Patriarcat Latin de Jérusalem.

L’un des beaux souvenirs de ces nombreuses visites à Amman était d’écouter la radio et la télévision jordaniennes chaque matin. Je me souviens encore de la musique solennelle et de l’annonce en arabe : « Bonjour. Vous écoutez les nouvelles du Royaume hachémite de Jordanie. Ce matin, le roi s’est levé pour commencer une nouvelle journée. Sa majesté a rencontré les personnes suivantes… » Le bulletin de chaque heure nous informait des derniers déplacements et activités du monarque d’alors, le Roi Hussein de Jordanie. Combien de fois me suis-je rappelé de cette chanson de Broadway  “The King and I” – Le Roi et moi: “I wonder what the king is doing tonight!” – je me demande ce que fait le roi ce soir… en pensant que l’on pourrait le chanter à chaque soir dans le royaume des Hachémites !

J’ai appris beaucoup à-propos du roi Hussein qui était aimé par ces sujets car il était l’un des leurs et demeurait près d’eux comme un berger. Son fils, le roi Abdullah II marche désormais dans les pas de son père et continue d’être un leader intelligent, modéré et réconciliateur dans une partie du monde très volatile. Abdullah fait honneur à la monarchie.

L’évangile de ce dimanche (Matthieu 25) nous présente la scène du dernier jugement. Il s’agit du dernier enseignement de Jésus avant qu’il se rende à Jérusalem pour faire face à sa crucifixion et à sa mort. L’héritage de Jésus est limpide et a des implications profondes, mais combien est-il difficile de les vivre au jour le jour !

À la fin des temps, le Christ-Roi séparera les brebis des chèvres selon qu’elles aient accepté ou non le Verbe de Dieu incarné en acceptant les ambassadeurs envoyés pour proclamer la Parole. Nous voyons encore et encore à quel point les paraboles sont soucieuses de l’acceptation ou du rejet des prédications du Christ. Une telle acceptation, ou un tel rejet, est en bout de ligne l’acceptation ou le rejet du Dieu qui a envoyé Jésus. Rejeter Jésus le Fils c’est rejeter Dieu le Père. Et rejeter un disciple envoyé par Jésus, c’est rejeter Jésus lui-même.

Jésus s’identifie aux nécessiteux, aux marginaux, à ceux qui ont faim et soif, aux étrangers, aux démunis, aux malades et aux personnes emprisonnées. Tout le monde est inclus dans le Royaume de l’humble Jésus. Son règne renverse complètement nos notions de royaume terrestre. Le royaume de Jésus et sa royauté sont le service ultime, au point où il donnera sa vie pour les autres.

Le jour viendra où il y aura une grande séparation entre ceux qui acceptent Jésus et son enseignement de tous ceux qui le rejettent. C’est là le cœur de la parabole de ce dimanche : il ne s’agit pas tant de distinguer les chèvres des brebis. Les brebis à la droite du Fils de l’homme reconnaissent le messager et son message. Les chèvres à sa gauche n’ont pas reconnu, ou n’ont pas accepté le messager ni son message.

Cette fête du Christ-Roi dérange quelques personnes. Mais n’est-ce pas dû à nos désillusions des rois de ce monde, membres des familles royales et leaders politiques, plutôt qu’à la royauté de Jésus ? La royauté et le service du Fils de l’homme refuse rang, privilège et toute tentative de devenir maître du monde. Jésus détruit le triangle du désir, de la violence et de la rétribution. En lui il n’y a pas de luxure, d’avarice ou d’ambition pour le pouvoir. Il nous dit qu’à chaque fois que nous posons un geste de charité, de pardon, de bonté, c’est à lui que nous le faisons.

Qui d’entre nous n’est pas touché lorsqu’un membre d’une royauté ‘s’abaisse’ pour venir en aide au pauvre, pour être présent aux affligés, pour rejoindre ceux qui sont frappés par la tragédie ? S’il est vrai qu’il y a une force unique lorsqu’une royauté « s’abaisse », alors rien ne peut se mesurer à la mission du Fils de Dieu. L’image du Christ Roi nous offre une occasion extraordinaire de porter un regard sur la véritable royauté.

Alors qu’il est au sommet de ses pouvoirs cosmiques, le Christ nous révèle que l’univers repose sur un verre d’eau offert aux plus petits en son nom. Un débordement d’amour pour ce roi pourra donc transcender les membres des familles royales de l’histoire humaine qui nous ont parfois royalement abandonnés. Les gestes de charité envers ses plus petits sont déjà reconnus au tribunal céleste, car Dieu voit tout et demeure l’ultime bénéficiaire de nos pauvres quoique sincères efforts pour prendre soin des nécessiteux, des marginaux, de ceux qui ont faim et soif, des étrangers, des démunis, des malades et des personnes emprisonnées, tous citoyens du royaume de Dieu.

Longue vie à Jésus, un vrai roi !

Une pastorale pour les personnes séparées et divorcées

par Sr Marie-Noëlle Chaumette

Dans son exhortation apostolique Familiaris Consortio, sur les tâches  de la famille chrétienne dans le monde d’aujourd’hui en 1981, Jean-Paul II a souligné l’attention particulière qui doit être donnée aux personnes séparées ou divorcées. «J’exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu’ils ne se sentent pas séparés de l’Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie #84»

Depuis 1983, dans le diocèse de Montréal, une pastorale pour les personnes séparées et divorcées a été mise sur pied. Madame Claudette Leboeuf ancienne adjointe de l’Office de la famille et ancienne responsable de la pastorale des personnes séparées, divorcées en toutes situations, nous en parle dans notre nouveau Focus catholique «Une pastorale pour les personnes séparées et divorcées »

Ce focus donne la parole à des personnes séparées et divorcées qui témoignent de leur expérience du Christ ressuscité à travers cette épreuve.

Le chanoine Jacques St Michel, vicaire judiciaire du diocèse de Québec nous explique les procédures de la reconnaissance de la nullité de mariage.

A ne pas manquer vendredi 21 et dimanche 23 novembre à 19h30 et 23h30.

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