SDB: 150 ans avec les jeunes!

Aujourd’hui l’Église célèbre Saint Jean Bosco, patron de la jeunesse et des éducateurs. Don Bosco vécut au 19e siècle, en pleine Révolution industrielle, dans le nord de l’Italie. Des milliers de paysans s’étaient dirigés vers les villes pour y chercher du travail, laissant souvent leurs enfants sans surveillance, voire abandonnés. Don Bosco marchait dans les rues de Turin à la recherche des enfants les plus sales et les plus malins qu’il pouvait trouver. Puis, par la raison, la charité et la foi de l’Église (plus tard appelé le système préventif) il les formait pour qu’ils deviennent de bons citoyens et de bons chrétiens. La motivation à poursuivre son oeuvre et celle des hommes et des femmes qui sont engagés à sa suite au service des jeunes se trouve dans les mots-mêmes du fondateur: ‘Il est suffisant pour vous d’être jeunes pour que je vous aime…’

Cette année, les Salésiens de Don Bosco célèbre le 150e anniversaire de leur fondation. Rendons grâce à Dieu pour les oeuvres de Don Bosco dans le monde et prions, par l’intercession de Marie Auxiliatrice, afin que la famille salésienne poursuive son apostolat avec un coeur jeune, fidèle au charisme de son fondateur.

Bonne fête!  

Comprendre la perspective française sur les excommunications et la Fraternité St-Pie X

Cette décision du pape de lever des excommunications me ramène longtemps en arrière. Je me souviens des lendemains houleux du Concile, j’habitais Paris et ne comprenais pas toujours toutes les tensions qui se vivaient dans l’Église. Le  renouveau liturgique déchaîna des passions, particulièrement en France: des messes étaient interrompues dans quelques paroisses, sans parler de l’occupation de l’église St Nicolas du Chardonnet par des groupes intégristes n’acceptant pas le concile Vatican II.

Les changements de la liturgie ont été très rapides et ont été mal reçus par certains catholiques ; le dialogue devint impossible.

Un évêque m’a dit, lors d’une rencontre de catéchètes en 1994 : «on ne peut pas imaginer combien le fait de se retrouver face à l’assemblée, cela a été tout un changement, tout un bouleversement, pour certains prêtres.». Je pense que pour certains fidèles cela l’a été aussi.

Pour ma part, j’étais heureuse de comprendre les prières de la messe et de pouvoir chanter en français.

Cette levée est le point de départ d’un long processus de dialogue ; le chemin sera long, peineux, plein d’ambiguïtés et d’obstacles, déjà entaché par les propos de Mgr Williamson.

Que ce geste de réconciliation soit porteur de vie pour l’Eglise et le monde et qu’il nous garde vigilants.

Dépister l’amour

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Après un an de réflexion, le commissaire à la santé et au bien-être du Québec, M. Robert Salois, recommande que toutes les femmes doivent avoir accès gratuitement à un test de dépistage du syndrome de Down (trisomie 21). Cette gratuité est déjà offerte dans plusieurs provinces canadiennes et pour le commissaire, ce test aidera les parents à prendre des «décisions éclairées» sur leur avenir.

Le diagnostic de la trisomie 21 est offert gratuitement dans le système de santé québécois aux femmes de 35 ans et plus par amniocentèse. Ce procédé est toujours controversé, car il augmente drastiquement la possibilité d’une fausse couche.

La lecture de la consultation entourant cette décision est fort intéressante et disponible en ligne. On y parle entre autres de la quête de l’enfant parfait. Je vous partage un extrait :

Souhaiterons-nous dépister tout handicap, anomalie ou déficience aussitôt que nous le pourrons ? De poser cette question sous-entend non seulement qu’il est possible, dans notre société, de rechercher une certaine perfection, mais aussi que celle-ci peut être guidée par une conception claire de ce que représente la normalité.
La recherche d’une certaine perfection dans le domaine de la procréation se traduit par la « quête de l’enfant parfait ». Selon les acteurs consultés, cette quête est un leurre, car non seulement il est impossible de détecter tous les problèmes de santé avant la naissance, la trisomie 21 n’étant qu’un état parmi d’autres, mais même si un enfant naît bien portant, d’autres problèmes peuvent survenir plus tard pendant sa croissance.
Cette quête de l’enfant parfait est accentuée par l’apparente disponibilité de moyens pour l’atteindre, entre autres la génétique, même si ce n’est qu’à l’échelle des perceptions. Enfin, alors que l’autonomie décisionnelle parentale en matière de procréation n’est pas remise en question, il est important de réaliser que les perceptions des futurs parents sont influencées par celles de la société. Ainsi, certains contextes sociaux, qui accompagnent le dépistage et le diagnostic prénataux, pourraient favoriser l’avortement sélectif, comme le démontrent certaines études (Santé Canada, 2002, p. 5).

« Non, nous ne souhaitons pas l’avortement sélectif », répond le comité de consultation. Paradoxalement, « l’autonomie décisionnelle parentale » le permet.

De très bonnes questions sont posées dans ce document de 154 pages :

…pourquoi avoir ciblé la trisomie 21 ? Pour plusieurs, il semblait incompréhensible que cette condition ait été choisie en premier lieu pourun dépistage prénatal, alors qu’elle est viable, qu’aucune solution thérapeutique n’est suggérée pour faire suite à un résultat positif du dépistage et du diagnostic, et que l’avortement ou la poursuite de la grossesse sont les deux seules options possibles. Par ailleurs, la qualité de vie des personnes présentant la trisomie 21 est souvent bonne et, quoiqu’elles nécessitent des soins et une attention particulière, elles représentent aussi une source de joie pour leur entourage.

Avec cette prémisse, on pourrait s’attendre à remettre en question ce dépistage à n’importe quel âge, mais non. Le document prétend que l’on ne peut revenir sur des « acquis ». Si ces « acquis » sont disponibles à quelques-uns, il faut les offrir à tous.

Il faut lire le document pour voir par quelles voies le comité réussit à monter en dogme le sacro-saint droit de choisir. Un droit de choisir qui se traduit, comme des statistiques françaises nous l’apprennent, par la solution choisie chez 90% des parents qui apprennent que leur enfant aura la trisomie 21 : l’avortement.

***

Ce qui me frappe toujours avec cette question des enfants trisomiques, c’est que tous les parents qui ont perduré durant les moments plus difficiles avec ces enfants ne remettent jamais en question leur choix d’avoir mis au monde un enfant différent.

J’ai la chance d’en connaître plusieurs. Il faut les entendre nous dire leur immense joie d’avoir cet enfant qui amène une dimension nouvelle à la famille. Une capacité d’aimer incroyable. Le dépistage ouvre la porte à un choix que je ne peux comprendre: enlever la vie à un enfant qui est simplement différent et dont le potentiel est fascinant.

Prions pour donner la force aux parents qui se retrouvent devant ce choix. Une force surhumaine souvent bien difficile à trouver sans une immense foi en Dieu.

Une invitation controversée à la réconciliation

En levant l’excommunication des quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X ordonnés sans l’aval du pape par Mgr Marcel Lefebvre, Rome fait une fois de plus parler d’elle. Le désarroi des uns fait place à la colère des autres. Pourquoi poser ce geste fort de réconciliation à la veille du 50e anniversaire de l’annonce de Vatican II que rejette la Fraternité? Comment et pourquoi réintégrer au sein de la communion de l’Église des évêques qui refusent l’autorité d’un concile et pourquoi réhabiliter un évêque qui nie l’existence des chambra à gaz nazie? Le cardinal français Jean-Pierre Ricard a rendu public un message qui aide à comprendre les motivations du Saint-Père et l’importance pour le Benoît XVI de faire tout ce qu’il peut pour parvenir à l’unité. Le cardinal Ricard est bien au fait du dossier, étant membre de la Commission qui assure le dialogue avec la Fraternité.

Le décret, signé le 21 janvier 2009 par le cardinal Re, préfet de la Congrégation des évêques, à la demande du pape Benoît XVI, lève l’excommunication encourue latae sententiae par les évêques ordonnés le 30 juin 1988 par Mgr Lefebvre et formellement déclarée par le décret du cardinal Gantin, le 1° juillet 1988.

Cette levée a été demandée plus d’une fois par Mgr Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint Pie X, et tout particulièrement dans une lettre adressée au cardinal Castrillon Hoyos, le 15 décembre dernier, au nom des 4 évêques concernés. Il en faisait même, avec la possibilité pour tout prêtre de célébrer la messe avec le missel de Saint Pie V, une des deux conditions préalables à l’ouverture d’un dialogue avec Rome. Il avait fait prier ses fidèles à cette intention.

Le pape Benoît XVI a voulu aller jusqu’au bout de ce qu’il pouvait faire comme main tendue, comme invitation à une réconciliation. Le pape, théologien et historien de la théologie, sait le drame que représente un schisme dans l’Eglise. Il entend la question qui est souvent posée dans cette histoire des schismes : a-t-on pris vraiment tous les moyens pour éviter ce schisme ? Lui-même s’est senti investi de la mission de tout faire pour retisser les fils déchirés de l’unité ecclésiale. N’oublions pas que le pape connaît bien le dossier car il avait été chargé par le pape Jean-Paul II de prendre contact avec Mgr Lefebvre et d’essayer de l’empêcher de commettre l’acte irrémédiable des sacres épiscopaux. Celui qui était à l’époque le cardinal Ratzinger avait été marqué par l’échec de sa mission.

La levée de l’excommunication n’est pas une fin mais le début d’un processus de dialogue. Elle ne règle pas deux questions fondamentales : la structure juridique de la Fraternité Saint Pie X dans l’Eglise et un accord sur les questions dogmatiques et ecclésiologiques. Mais elle ouvre un chemin à parcourir ensemble. Ce chemin sera sans doute long. Il demandera meilleure connaissance mutuelle et estime. A un moment, la question du texte même du Concile Vatican II comme document magistériel de première importance devra être posée. Elle est fondamentale. Mais toutes les difficultés ne seront pas forcément de type doctrinal. D’autres, de type culturel et politique, peuvent aussi émerger. Les derniers propos, inacceptables, de Mgr Williamson, niant le drame de l’extermination des Juifs, en sont un exemple.

On peut pourtant penser que la dynamique suscitée par la levée des excommunications devrait aider à la mise en route de ce dialogue voulu par le pape.

En cette fin de Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, n’oublions pas que le chemin le plus sûr pour marcher vers l’unité de tous les disciples du Christ reste la prière.

A Bordeaux, le 24 janvier 2009

Jean-Pierre cardinal RICARD
Archevêque de Bordeaux
Membre de la Commission
Pontificale « Ecclesia Dei »

Certes, nous pouvons comprendre les motivations profondes et l’ardent désir de l’Église de ramener en son sein les membres de la Fraternité Saint Pie X. En levant l’excommunication de tous les évêques de la Fraternité, le Vatican évite que les membres les plus radicaux du groupe se regroupe autour d’un évêque non réhabilité, ce qui aurait pu conduire à une division au sein même du mouvement. Malheureusement, le tollé soulevé dans la communauté juive à travers le monde suite à la réhinsertion de Mgr Richard Williamson, celui qui nie la mort de plus de 6 millions de Juifs pendant l’Holocauste, fait ombrage aux nobles motivations de Rome.

De saint Paul à Vatican II: une conversion

Frères, moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous encourage à suivre fidèlement l’appel que vous avez reçu de Dieu: ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour; ayez à cœur de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix.
Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit. Il n’y a qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous. (Éphésiens 4, 1-6)

Ce 25 janvier, l’Église célèbre la conversion de saint Paul. Conversion fulgurante, comme on peut le voir dans plusieurs portraits et comme nous le raconte Luc dans les Actes des Apôtres (22, 3-16). Qu’il soit tombé ou non de son cheval, Paul a vu une Lumière qui allait faire de lui l’Apôtre auprès des nations. Son cœur a été transformé par le Seigneur qui s’est manifesté à lui pour lui donner un nouveau regard, avec les retombées extraordinaires que nous connaissons.

Une ‘conversion de cœur’, c’est peut-être ce que s’apprêtait à vivre l’Église catholique il y a cinquante ans. Le 25 janvier 1959, le pape Jean XXIII annonçait son intention de tenir un concile œcuménique et universel. Cette annonce, qui prit un peu tout le monde par surprise, allait susciter beaucoup d’espoir, et bien des débats… dans le bon sens du terme. 

En ouvrant le Concile le 11 octobre 1962, Jean XXIII marqua la route que les pères conciliaires suivraient : la tâche d’un Concile est de défendre et promouvoir la doctrine chrétienne. L’élément nouveau était la question lancée par le Pape : comment promouvoir cette doctrine en fonction des exigences de notre époque (du monde moderne)? Il ne s’agissait pas de se mettre au goût du jour, ce qui aurait été superficiel et sans résultat profond, mais plutôt de se mettre à l’écoute d’un monde qui avait beaucoup changé et de partager la richesse d’une Tradition et d’une Personne qui avaient transformées la face du monde deux mille ans plus tôt et dont l’Église est garante, se mettre à l’écoute du monde en faisant fi des prophètes de malheur, face auxquels le bienheureux Pape a exprimé son désaccord, ceux qui ne voyaient que ‘ruines et calamités’ dans la société. Il existe encore de ces prophètes aujourd’hui. Ils sont plus subtils, mais toujours actifs. Ils refusent l’enseignement du Concile (la plus haute autorité dans l’Église) sur la liberté religieuse, sur la nature de l’Église (Peuple de Dieu), sur le dialogue interreligieux, parmi d’autres éléments. Ils se sont eux-mêmes exclus de la communion, malgré cela, nous voulons les garder au sein de notre famille.

Il y a aussi ceux et celles qui trouvent que Vatican II n’a pas remplie toutes ses promesses.  La revue Relations de février suggère  à cette fin certaines questions intéressantes dans un dossier spécial : Pourquoi revisiter Vatican II ? Comme le suggère Marco Veilleux, la réflexion ne doit pas tourner en séance de lynchage, ce à quoi certaines gens, qui prétendent parler au nom d’une majorité, s’adonnent avec ferveur.

L’Église, spécialement depuis le Concile, rassemble tout ce beau monde en une seule et même famille. Un seul Corps, un seul baptême, une seule Église…

Vatican II a transformé le visage de l’Église et sa manière de dialoguer avec le monde. Les fondements de notre foi demeurent inchangés, mais la manière de les transmettrent trouva un nouvel élan, un nouveau dynamisme.  Au-delà des documents conciliaires, on s’entend pour parler du ‘style de Vatican II’.  Ce style est celui du pèlerin en marche avec ses frères et sœurs, attentif, en tenue de service.

C’est ce qu’a fait saint Paul en parcourant le monde pour faire connaître le Christ. Il découvrit du même coup des cultures et des gens d’une grande richesse. N’est-ce pas ce qu’a réalisé l’Église avec Vatican II?

Focus catholique présente 2 émissions spéciales pour souligner le 50e de l’annonce de Vatican II. D’abord, nous effectuerons un aperçu historique de l’événement  avec le spécialiste québécois du Concile, Gilles Routhier, accompagné de Charles-Étienne Guillemette qui a recensé la presse québécoise de 1962 à 65. Ce sera le 26 janvier 19h et 23h en rappel vendredi 30 janvier et dimanche 1er février 19h30 et 23h30

La semaine suivante, aux mêmes heures, nous verrons deux témoins du Concile, Mgr Paul Émile Charbonneau et M. Réjean Plamondon, qui nous partagent leur expérience au Concile. Les deux hommes confient aussi leur espérance que les héritiers de Vatican II demeurent toujours les porteurs de l’essence de l’événement et des textes qui en sont les fruits. L’une de ces héritières s’est confiée à nous.   

 

Nouvelles technologies, nouvelles relations… et une chaîne « Youtube ».

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par Jasmin Lemieux-Lefebvre

Un jour avant la fête de saint François de Sales, patron des journalistes, le Vatican a rendu public le message papal annuel pour la Journée mondiale des communications sociales qui se déroulera cette année le 24 mai prochain.

Le thème choisi, « Nouvelles technologies, nouvelles relations. Promouvoir une culture de respect, de dialogue, d’amitié », a été présenté lors du lancement de la chaîne vidéo du Vatican sur le populaire site youtube.com (disponible seulement en anglais, italien, espagnol et allemand pour l’instant).

Les nouveaux gadgets technologiques ne viennent jamais avec des modes d’emploi pour encadrer leur usage. Ce message louange l’apport positif de ces nouveaux vecteurs de communication tout en proposant une sage utilisation de ces plateformes.

Les principaux défis : ne pas tomber dans un monde virtuel qui nous fait oublier nos responsabilités premières et saisir au bond l’incroyable potentiel d’Évangélisation que nous offre ces nouveaux médias.

En attendant la chaîne française sur « Youtube », je me suis tout de suite abonné à la chaîne en guise de soutien. Faut dire qu’en lisant la hargne contre l’Église catholique présente sur les blogues touchant les nouveaux médias suite à ce lancement, je me suis rappelé qu’il y a encore beaucoup à faire pour tasser cette vision dépassée et étroite qui perdure chez trop de gens, souvent blessés.

Le message évangélique, partagé par notre Église, a toujours été présent sur les grandes tribunes. Sel + Lumière fait son bout de chemin avec la télé numérique au Canada et touche de plus en plus de monde sur le Web ou avec ses DVD. Mais c’est toujours et encore dans les relations personnelles, forts de tout ce que l’on a pu accumuler dans notre vécu, notre communauté chrétienne et, pourquoi pas, nos médias catholiques, que l’on peut être de vrais témoins d’espérance.

Comme des fleurs dans les mains de Dieu: semaine de Prière pour l’unité des chrétiens

L’an dernier nous avons fêté les 100 ans des débuts de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Cette année encore,  l’église nous invite à prendre du temps pour prier ou pour rencontrer d’autres chrétiens, anglicans, orthodoxes, protestants. Le thème de la semaine, préparé par les chrétiens de Corée,  est inspiré par un extrait du prophète Ezéchiel «  Ils seront unis dans Sa main » c’est une promesse d’alliance vers laquelle tendent les chrétiens des différentes confessions. La main de Dieu est le socle commun des différents chrétiens qui sont comme un bouquet de fleurs différentes que tient la main de Dieu. Chacun dit une part du mystère de Jésus-Christ. Qui dit unité ne veut pas dire uniformité. Cette semaine est donc une occasion de prier avec d’autres mots qui nous disent le mystère de Jésus-Christ.

Pour nous renouveler dans notre manière de parler à Dieu, voici une prière de la liturgie orthodoxe (tropaire à la Sainte Trinité):

A mon réveil je te rends grâce, ô sainte Trinité,
car dans ta grande bonté et ton infinie patience,
tu ne t’es pas irritée contre moi, pécheur et négligent que je suis,
et tu ne m’as pas fait périr par mes péchés ;
mais tu as manifesté, selon ta coutume,
ton amour pour les hommes,
et, alors, que je gisais dans le découragement,
tu m’as réveillé pour que je puisse veiller et glorifier ta puissance.
Et maintenant, illumine les yeux de mon esprit et ouvre mes lèvres pour que je médite ta parole,
et que je comprenne tes commandements,
que j’accomplisse Ta volonté,
que je te chante des psaumes et
que je confesse de tout cœur ton Nom très Saint, Père, Fils, et Saint-Esprit,
maintenant et toujours, et dans les siècles des siècle.
Amen.

Ou  de Francine Carillo, Suisse de l’Église Réformée:

Voici venu le temps de reposer nos vies dans ta Parole
Voici venu le temps de donner de l’espace à notre prière
Voici venu le temps d’accueillir la présence qui nous bénit
Que la paix de Dieu, Père, Fils et Esprit saint soit avec nous tous ce matin !
Qu’elle nous achemine vers la joie qui est au-dessus de toutes nos joies.

Paix pour Gaza

-20 degrés à Toronto cette nuit et ce matin. Je me plaignais de ce froid intense. J’ai eu envie d’hiberner comme les ours…

Cependant en écoutant les nouvelles toujours aussi alarmantes concernant la bande de Gaza je me suis sentie bien égoïste de vouloir rester au chaud alors que tant de personnes souffrent dans ce pays, si cher à tant de croyants.  Les messages de paix, les appels au cessez-le-feu depuis 18 jours n’arrivent pas à arrêter la guerre dans la bande Gaza et le bilan des morts a atteint le chiffre 1000. Inlassablement le pape prie et demande la paix pour que les Israéliens et Palestiniens cessent de s’entretuer à Gaza.

Il est écartelant de ne pas voir aboutir nos prières et de voir la destruction des habitants de la bande de Gaza progresser. Des négociations sont en cours et les médiateurs inconnus ou connus sont nombreux ; je pense à plusieurs d’entre eux : Marek Halter, écrivain juif, lors d’une interview récente déclarant : «…la paix vient après bien des morts…et plus le conflit s’intensifie plus la paix est proche..,  il nous faut rencontrer les différentes parties, parler, convaincre et tenter des actions pour faire arrêter ce conflit.” Cet homme, depuis plus de 40 ans, œuvre pour la paix entre Israéliens et Palestiniens, sans parler du curé de Nazareth, le père Emile Choufani, qui organise des rencontres de jeunes lycéens juifs et palestiniens pour changer les mentalités à long terme.  Rina Geftman, juive convertie au catholicisme qui oeuvra pour la paix en s’impliquant notamment à Neve Shalom « Oasis de paix » où des familles israéliennes et palestiniennes vivent ensemble et organisent des sessions sur la paix.

Prions pour la paix « comme un fleuve » (Isaïe 48, 18, –  Isaïe 66, 12) ;  la paix n’est pas un état statique, c’est comme un fleuve qui coule, qui crée une distance, qui permet de purifier, laver tout ce sang versé et de passer d’une rive à l’autre. La paix est un long processus où des personnes se sont engagées inlassablement et courageusement.

Cette parole fait écho aux phrases de St Paul dans l’épître aux Romains « La création gémit dans les douleurs de l’enfantement… »
Prions sans relâche pour soutenir toutes les personnes qui cherchent des voies d’entente dans cette situation si désespérée. Qu’elles aient la force de continuer ce travail sans se décourager.

Revisiter Familiaris Consortio

Comme mentionné dans le Zoom du jour, le Cardinal Marc Ouellet a invité les participants de la 6e rencontre des familles qui se tient présentement au Mexique à revisiter l’exhortation apostolique de Jean-Paul publiée en novembre 1981, Familiaris Consortio.

Vous pouvez la lire intégralement sur le site du Vatican.

Pour consulter la conférence de l’archevêque de Québec, visitez le site Web de Zenit.

J’en profite pour vous donner un lien vers un résumé de l’excellente conférence du prédicateur de la Maison pontificale, le père Raniero Cantalamessa.

92 % des Canadiens ne connaissent pas le vide juridique sur l’avortement. Pourquoi n’avez-vous pas entendu parler de cette nouvelle ?

Un sondage mettant en lumière l’absence de consensus national sur la question de l’avortement vient d’être encore une fois totalement ignoré par la presse.

Cette fois-ci, on ne peut blâmer ce choix sur le fait que cette étude soit faite par une obscure maison de statistiques. Selon un récent sondage de la sérieuse firme Angus-Reid, commandé par le groupe pro-vie The Signal Hill, 92% des Canadiens ne savent pas que l’avortement est disponible au pays tout au long des 9 mois de la grossesse.

Des études précédentes montraient que 46 % des Canadiens approuvaient le statu quo légal sur la question. On peut se demander si la réponse aurait été la même si l’on avait rappelé aux sondés que l’on peut avorter à n’importe quel moment de la grossesse au Canada.

Pourquoi ce silence autour d’une information si importante ?

1) L’immense majorité des médias semble avoir décidé que le débat sur l’avortement au pays est clos. Seulement un petit groupe d’extrémistes religieux tient à légiférer sur les droits du fœtus à la vie. Ils ne sont pas représentatifs de la population en général, donc on les ignore.

2) Les groupes militants pro-vie qui ont les moyens de commander des sondages de ce genre se situent presque en exclusivité au Canada anglais. La traduction systématique en français des documents de presse n’est pas monnaie courante. Faut dire qu’après avoir essayé pendant des années de communiquer en français sans succès aux médias du Québec, plusieurs ont dû se lasser.

3) Le groupe rendant public ce sondage, The Signal Hill, ne donne aucune information sur la méthodologie employée. Quand le sondage a-t-il été fait ? Combien de personnes ont été sondées ? Quelle est la marge d’erreur ? En ne répondant pas à ces simples questions, le groupe s’expose à un refus de partager la nouvelle basée sur de simples critères techniques.

Nous avons encore beaucoup à faire pour toucher les cœurs en ce qui a trait au respect de la vie. Nous avons besoin de la courroie de transmission que sont les médias pour pouvoir, petit à petit, changer les mentalités. Pour dix refus de toucher à cette question, il y a aura toujours un journaliste ou commentateur qui se mouillera. Les organisations pro-vie ont bien sûr à améliorer leur communication, mais il faut à tout le moins lever notre chapeau à tous ceux et celles qui ne tolèrent pas un silence dévastateur pour tant d’enfants à naître.

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