-20 degrés à Toronto cette nuit et ce matin. Je me plaignais de ce froid intense. J’ai eu envie d’hiberner comme les ours…
Cependant en écoutant les nouvelles toujours aussi alarmantes concernant la bande de Gaza je me suis sentie bien égoïste de vouloir rester au chaud alors que tant de personnes souffrent dans ce pays, si cher à tant de croyants. Les messages de paix, les appels au cessez-le-feu depuis 18 jours n’arrivent pas à arrêter la guerre dans la bande Gaza et le bilan des morts a atteint le chiffre 1000. Inlassablement le pape prie et demande la paix pour que les Israéliens et Palestiniens cessent de s’entretuer à Gaza.
Il est écartelant de ne pas voir aboutir nos prières et de voir la destruction des habitants de la bande de Gaza progresser. Des négociations sont en cours et les médiateurs inconnus ou connus sont nombreux ; je pense à plusieurs d’entre eux : Marek Halter, écrivain juif, lors d’une interview récente déclarant : «…la paix vient après bien des morts…et plus le conflit s’intensifie plus la paix est proche.., il nous faut rencontrer les différentes parties, parler, convaincre et tenter des actions pour faire arrêter ce conflit.” Cet homme, depuis plus de 40 ans, œuvre pour la paix entre Israéliens et Palestiniens, sans parler du curé de Nazareth, le père Emile Choufani, qui organise des rencontres de jeunes lycéens juifs et palestiniens pour changer les mentalités à long terme. Rina Geftman, juive convertie au catholicisme qui oeuvra pour la paix en s’impliquant notamment à Neve Shalom « Oasis de paix » où des familles israéliennes et palestiniennes vivent ensemble et organisent des sessions sur la paix.
Prions pour la paix « comme un fleuve » (Isaïe 48, 18, – Isaïe 66, 12) ; la paix n’est pas un état statique, c’est comme un fleuve qui coule, qui crée une distance, qui permet de purifier, laver tout ce sang versé et de passer d’une rive à l’autre. La paix est un long processus où des personnes se sont engagées inlassablement et courageusement.
Cette parole fait écho aux phrases de St Paul dans l’épître aux Romains « La création gémit dans les douleurs de l’enfantement… »
Prions sans relâche pour soutenir toutes les personnes qui cherchent des voies d’entente dans cette situation si désespérée. Qu’elles aient la force de continuer ce travail sans se décourager.