Consistoire pour la création de nouveaux cardinaux en 2024

Le pape François préside le Collège des cardinaux dans la prière. Le Saint-Père créera 21 nouveaux cardinaux lors du prochain consistoire, le 7 décembre 2024. Photo par Jonathan OreMen sur Cathopic.

Le 7 décembre, le pape François tiendra un consistoire pour la création de nouveaux cardinaux. Puis, le 8 décembre, en la solennité de l’Immaculée Conception, il présidera une messe d’action de grâce avec les nouveaux cardinaux.

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Consistoire pour la création des nouveaux cardinaux
Samedi le 7 décembre
17h30 HE | 14h30 HP

Messe d’action de grâce avec les nouveaux cardinaux
Dimanche le 8 décembre
17h30 HE | 14h30 HP

Qu’est-ce qu’un consistoire ?

Un consistoire est une réunion officielle de tous les cardinaux ou d’une partie d’entre eux, convoquée par le Pape. Les cardinaux, en tant que groupe, agissent comme conseillers du Saint-Père, qui peut les rassembler pour les consulter sur des questions majeures concernant l’Église. En outre, pour créer de nouveaux cardinaux, il doit publier un décret public en présence des autres cardinaux. Il s’agira du neuvième consistoire du pape François pour la création de nouveaux cardinaux. 

Tous les cardinaux âgés de moins de 80 ans peuvent voter lors d’un conclave, la réunion solennelle des cardinaux pour élire un nouveau pape.

 

Que se passera-t-il pendant l’événement ?

Le samedi 7 décembre, le pape François, les cardinaux élus et l’ensemble du collège des cardinaux se réuniront dans la basilique Saint-Pierre pour la cérémonie. Après les mots de bienvenue, une prière, la lecture d’un passage de l’Évangile et l’homélie du pape François ; le Saint-Père va proclamer les noms des nouveaux cardinaux. C’est à partir de ce moment qu’ils deviennent effectivement cardinaux. Ils feront alors une profession de foi et prêteront serment de fidélité à l’Église et au Pape. Ils s’agenouillent ensuite devant le Pape, l’un après l’autre, pour recevoir de ses mains la barrette (chapeau rouge) et l’anneau cardinalices. Ils se verront également attribuer une église à Rome, ce qui constitue leur « titre » ou leur « diaconie ». Cela représente leur rôle dans l’assistance au Pape, qui est le principal pasteur de la ville de Rome. Après que les cardinaux auront échangé le signe de paix avec le Pape et entre eux, la cérémonie se terminera par le Notre Père. Ils se retrouveront avec le pape lors de la messe du 8 décembre, Solennité de l’Immaculée Conception.

Qui sont les nouveaux cardinaux ?

Le pape François nommera 21 nouveaux cardinaux issus du monde entier. Dans le discours de l’Angélus au cours duquel il a annoncé le consistoire, il a déclaré que la diversité des origines des cardinaux « reflète l’universalité de l’Église, qui continue d’annoncer l’amour miséricordieux de Dieu à tous les peuples ».

Parmi les nouveaux cardinaux figure l’archevêque canadien Francis Leo de Toronto. Né à Montréal, il a été prêtre de paroisse dans l’archidiocèse de Montréal avant d’entrer dans le corps diplomatique du Saint-Siège. Il a enseigné au Grand Séminaire jusqu’à ce qu’il soit nommé secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques du Canada en 2015. Le pape François l’a nommé évêque auxiliaire de Montréal en 2022, puis archevêque de Toronto en 2023.

Le Saint-Père poursuit également le précédent qu’il a établi les années précédentes en choisissant des cardinaux issus de diocèses et de pays qui reçoivent rarement le bonnet rouge. Il s’agit de S. Exc. Mgr Joseph Mathieu, archevêque de Téhéran-Ispahan (Iran), de S. Exc. Mgr Ladislav Nemet, archevêque de Belgrade (Serbie), et de S. Exc. Mgr Mykola Bychok, éparque des Saints Pierre et Paul de Melbourne, l’éparchie des catholiques ukrainiens d’Australie, de Nouvelle-Zélande et d’Océanie.

Les nouveaux cardinaux sont, outre ces quatre personnes, les suivants :

Exc. Mgr Carlos Castillo Mattasoglio, archevêque de Lima (Pérou)

Exc. Mgr Vicente Bokalic Iglic, C.M., de Santiago del Estero, dont le pape François a récemment fait le siège primatial de l’Argentine en raison de son importance historique.

Exc. Mgr Gerardo Cabrera Herrera, O.F.M., archevêque de Guayaquil, Équateur

Exc. Mgr Natalio Chomalí Garib, archevêque de Santiago du Chili (Chili)

Exc. Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, archevêque de Tokyo, Japon

Exc. Mgr Pablo Virgilio David, évêque de Kalookan, Philippines

Exc. Mgr Jaime Spengler, O.F.M., archevêque de Porto Alegre, Brésil

Exc. Mgr Ignace Bessi Dogbo, archevêque d’Abidjan, Côte d’Ivoire

Exc. Mgr Jean-Paul Vesco, OP, archevêque d’Alger, Algérie

Exc. Mgr Roberto Repole, archevêque de Turin, Italie

Exc. Mgr Baldassare Reina, cardinal vicaire de Rome

Exc. Mgr Rolandas Makrickas, archiprêtre coadjuteur de la basilique papale Sainte-Marie-Majeure, où se trouve l’icône Salus Populi Romani à laquelle le pape François voue une dévotion particulière et où il souhaite être enterré. Le cardinal élu Makrickas a dirigé la réorganisation de la structure de direction de la basilique.

Exc. Mgr Domenico Battaglia, archevêque de Naples, Italie

Exc. l’archevêque George Koovakad, fonctionnaire de la Secrétairerie d’État, a été chargé d’organiser les voyages apostoliques du pape François au cours des trois dernières années. Il a été ordonné archevêque titulaire en novembre.

Le père Fabio Baggio, C.S., sous-secrétaire du dicastère pour la promotion du développement humain intégral. Il sera ordonné archevêque titulaire en janvier par le préfet de son dicastère, le cardinal Michael Czerny, S.J.

Parmi eux, le pape François nommera deux cardinaux en l’honneur de leurs longs services rendus à l’Église. L’un d’eux a dépassé l’âge d’éligibilité au prochain conclave, et l’autre le fera probablement aussi :

Il s’agit de l’archevêque Angelo Acerbi, nonce apostolique de longue date, qui a fêté ses 99 ans en septembre. Il est l‘un des deux derniers hommes ordonnés à l’épiscopat par le pape Paul VI.

Le père Timothy Radcliffe, O.P., théologien qui a dirigé les retraites d’ouverture des première et deuxième sessions du Synode sur la synodalité. Le cardinal élu Radcliffe aura 80 ans en août prochain.

Après le consistoire de samedi, le Collège des cardinaux comptera 256 membres. Il y aura 141 cardinaux ayant le droit de vote au prochain conclave. Toutefois, 15 d’entre eux auront 80 ans en 2025, dont le père Radcliffe.

Félicitations aux nouveaux cardinaux de l’Église catholique !

De l’action de grâce à la grâce de l’action

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Chaque année, le 11 novembre, nous célébrons le Jour du Souvenir afin de ne pas oublier que la société dans laquelle nous vivons, loin de s’être construite toute seule, est l’œuvre de ceux qui nous ont précédés et qui sont allés jusqu’à offrir l’ultime sacrifice. Parfois, nous avons l’impression que la paix et le bon fonctionnement de notre société vont de soi, que c’est une chose évidente et qu’il serait impossible qu’il en soit autrement. Ce n’est pas le cas et le Jour du Souvenir est l’occasion idéale pour en prendre conscience.

Action de Grâce

Notre foi chrétienne nous enseigne de toujours garder à l’esprit la beauté et l’immensité du monde et des réalités qui le composent. L’attitude fondamentale du chrétien est donc une posture d’émerveillement perpétuel devant la création ainsi que l’œuvre de salut opérée par Jésus-Christ. Cependant, cette perspective ne doit pas nous enlever notre lucidité à déceler les nombreuses injustices qui existent aussi. En effet, depuis le péché originel, le cœur de l’homme est blessé et est porté à renier l’Ordre établi par Dieu, et à ne pas respecter les principes d’une « écologie intégrale » telle que nous l’enseigne l’encyclique Laudato Sì.  Devant cet état de fait, nous ne devons pas non plus tomber dans le désespoir et le cynisme en nous repliant sur nous-mêmes.

Comment donc garder un juste équilibre entre les deux extrêmes d’un éblouissement naïf ou du découragement ? C’est une tension continuelle que nous devons gérer à la fois comme personne et comme société. En ce sens la célébration des défunts disparus au combat, mort pour notre pays, aide à trouver cet équilibre. Qui voudrait vivre dans une société qui ferait comme si rien ne s’était produit? La commémoration du Jour du Souvenir permet donc cette nécessaire action de grâce envers Dieu et nos disparus en rendant leur sacrifice présent pour nous.

Grâce de l’action

Cette ingratitude toujours possible est dommageable, non seulement, parce qu’elle encourage l’égoïsme mais également parce qu’elle nous rend étranger à la volontés même des défunts. Si nous voulons que notre société se développe en cohérence avec ses principes de liberté et de solidarité, nous devons être fidèles à l’héritage qu’ils nous ont laissé. Faire mémoire de leur travail et de leur courage est donc à la citoyenneté ce que la nourriture est à la croissance.

De plus, lorsque nous faisons mémoire de ceux qui ont tout donné pour la paix et la liberté, nous prenons conscience que ces deux réalités ne sont pas que des concepts abstraits. Effectivement, on se rend ainsi compte qu’elles sont des œuvres perpétuelles auxquelles nous devons participer par notre engagement personnel et concret. La paix, la liberté ainsi que l’ordre social, qu’elles présupposent, sont donc les fruits du travail de tous. Faire mémoire de ceux qui sont allés jusqu’à mourir pour nous préserver de la tyrannie et de la violence peut nous aider à rendre grâce à Dieu pour tous ces hommes et toutes ces femmes qui ont assumé cette responsabilité jusqu’au bout et, ainsi, nous aider à faire de même.

« La mémoire est une faculté qui oublie » dit-on parfois. Des journées comme aujourd’hui sont donc bien adaptées à cette faiblesse de notre nature. Soyons donc reconnaissants à toutes ces personnes mortes au combat. Malgré le silence apparent des cimetières d’où elles s’adressent à nous aujourd’hui, mettons-nous à leur écoute sachant que, si nous l’avons fait pour eux, sans doute d’autres le feront-ils un jour pour nous. Ce sera le signe que, joint à leur sacrifice, notre travail aura porté les mêmes fruits de paix et de liberté.

Réflexion de Terre Sainte: la Dernière Cène

L’équipe Sel + Lumière a fait un pèlerinage sur les pas de Jésus pendant le Carême. Chacun nous offre une réflexion sur un lieu saint en Terre Sainte.

Dans cette méditation on se rencontre au Cénacle à Jérusalem où Jésus a partagé un dernier repas avec ses amis. Pendant ce repas nous sommes confrontés à l’humilité du Christ. Elle pointe vers son humiliation totale à l’heure de sa Passion. Mais c’est dans cet abaissement qu’il montre le « vrai visage » de Dieu, comme l’a déjà souligné le pape François, un visage d’amour et de miséricorde.

De Montréal à Rome: des ovations pour saint André Bessette

turcotteDe la crypte de l’Oratoire Saint-Joseph samedi et dimanche à l’église Sant’Andrea della Valle à Rome ce matin, la joie, la fierté et l’émotion des fidèles pour le nouveau saint étaient évidentes. Le cardinal Jean-Claude Turcotte dut interrompre son homélie après avoir parlé de la « médaille d’or » du frère André. Pèlerins, représentants des gouvernements, tous se sont levés pour applaudir celui qui a atteint la plus haute marche.

Sel + Lumière a diffusé la messe en direct ce matin, messe qui est désormais en ligne dans la section spéciale consacrée au frère André. Le père Thomas Rosica assurait l’animation de cette diffusion en français et en anglais.

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