Australie terre d’accueil

par Marilena Berardinelli à Sydney

Notre pèlerinage à Sydney a débuté vendredi le 11 juillet par une messe dans la chapelle des studios de S+L, messe au cours de laquelle nous avons demandé à l’Esprit Saint de nous guider tout au long de cette JMJ. Nous avons passé les 24 heures suivantes en transit, travaillant un peu, dormant peu, mais profitant de ce temps libre pour partager nos souvenirs JMJ, ce que nous avons vécu lors des JMJ précédentes et ce que nous espérions vivre au cours des jours à venir.

Les jeunes veulent participer aux JMJ pour différentes raisons. Pour certains, il s’agit d’une vacance loin de la supervision des parents ou encore d’une curiosité attisée par des proches ou des amis qui ont vécu l’expérience dans le passé. Certains viennent aux JMJ parce qu’ils se sentent perdus, seuls alors qu’ils n’ont pas trouvé de réconfort dans les solutions bonbons ou passagères que le monde leur offre et ont une soif profonde pour quelque chose de vrai. D’autres y viennent pour être affermis dans leur foi et renouvelés par les temps de prières et les festivités qu’offrent l’événement.

Après avoir atterri à Sydney et avoir passé les méticuleux agents de douane, nous avons été accueillis par les chants et les danses de membres du Chemin du Néo-Catéchuménat de Sydney (www.camminoneocatecumenale.it), un mouvement qui a maintenant des racines dans plusieurs pays, dont le Canada. Alors que je regardais la scène, j’ai remarqué que d’autres pèlerins se joignaient à ce joyeux groupe et me suis rappelée d’une autre raison pour laquelle les jeunes vont aux JMJ : pour rencontrer l’autre, pour se faire des amis qui viennent de partout sur le globe et ainsi (et parfois sans même s’en apercevoir) de faire l’expérience d’une église universelle, notre Église.

Une nouvelle Pentecôte pour l’Église d’Australie

par le père Thomas Rosica, c.s.b.
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Foules, excitation, brouhaha, nouveau commencement: ces impressions viennent à l’esprit quand nous réfléchissons à la Pentecôte, événement momentané où les nations de la terre ont interrompu leurs disputes habituelles et ont expérimenté l’amour de Dieu qui les unit… Mais la Pentecôte n’est-elle qu’un événement survenu à Jérusalem au premier siècle?

En juillet 2002, la JMJ 2002 ayant lieu dans notre pays, l’Eglise du Canada a fait l’expérience d’une nouvelle Pentecôte sur les bords du lac Ontario. Autant de visages, de langues, de races, de cultures, de façons de prier, et une joie sans bornes, autant de signes vivants que l’Esprit de Dieu a été répandu à nouveau sur les jeunes du monde et sur l’Église. Notre pays, et particulièrement Toronto, est devenu un nouveau cénacle. « chambre haute ».

Pourquoi les jeunes ont-ils répondu à l’invitation de Jean-Paul II?
Pourquoi sont-ils venus célébrer la 17e Journée mondiale de la Jeunesse à Toronto? Pourquoi la croix de la JMJ a-t-elle touché des centaines de milliers de personnes au cours de l’année qui précédait la JMJ? Comment expliquer le profond sentiment d’unité et de paix qui a habité les jeunes et les personnes au coeur jeune? Il me semble que, comme l’Esprit Saint nous a préparés de 5 manières à la Journée mondiale de la Jeunesse au cours de l’année avant juillet 2002, de même nous nous préparons à célébrer la JMJ 2008 cette semaine à Sydney, en Australie.

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« Verso l’alto » avec le bienheureux Pier Giorgio Frassati

 

Homélie prononcée par le père Thomas Rosica, c.s.b., pendant la vigile de prière et l’adoration eucharistique à la cathédrale Ste Marie à Sydney, Australie. Plus de 900 jeunes ont participé à cette vigile de prière au cours de laquelle a eu lieu la vénération du corps de Pier Giorgio Frassati, patron des Journées Mondiales de la Jeunesse 2008. La dépouille de Pier Giorgio Frassati a été transportée de Turin à Sydney pour cet événement.

Chers amis,

Chères Wanda et Giovanna,

Nièces du bienheureux Pier Giorgio Frassati.

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Quel honneur et quel privilège d’être avec vous ici ce soir à la cathédrale St. Mary de Sydney en Australie ! Conduits par un groupe de jeunes canadiens de CCO (Catholic Christian Outreach), l’un des mouvements étudiants catholiques les plus remarquables de notre nation, nous nous sommes rassemblés pour adorer Jésus, don de Dieu pour la vie du monde. Des jeunes du monde entier viennent aussi ici pour prier autour de la dépouille mortelle du bienheureux Pier Giorgio Frassati au cours des Journées mondiales de la jeunesse 2008.

Nous venons d’entendre quel est le projet pour le christianisme dans ce magnifique texte des Béatitudes de l’Évangile de Matthieu (5, 1-12). Les Béatitudes dans le sermon du Christ sur la montagne sont une recette pour la sainteté extrême. Chaque crise que l’Église affronte, chaque crise à laquelle le monde doit faire face, est une crise de la sainteté, est une crise de saints.

S’il y a une époque où les jeunes hommes et femmes ont besoin d’authentiques héros, c’est la nôtre. L’Église croit que les saints et les bienheureux, leurs prières et leurs vies, sont pour les personnes sur la terre; que la sainteté, comme un honneur terrestre n’est pas convoitée par les saints et les bienheureux eux-mêmes.

Qu’est-ce qui fait que le bienheureux Pier Giorgio Frassati est si unique et si spécial ? Il est né en 1901, au tournant du siècle dernier à Turin, en Italie. Le 4 juillet 2008 a marqué le 83ème anniversaire de l’entrée de Pier Giorgio Frassati dans la vie éternelle. Athlétique, plein de vie, toujours entouré d’amis qu’il inspirait par sa vie, Pier Giorgio n’a pas choisi de devenir prêtre ou religieux, préférant donner témoignage à l’évangile comme laïc. Il n’a jamais fondé un ordre religieux ou initié un nouveau mouvement ecclésial. Il n’a pas dirigé d’armée et n’a jamais été élu à un poste public. La mort est venue avant qu’il ait pu recevoir son diplôme universitaire. (Le diplôme lui a été remis à titre posthume en 2001). Il n’a jamais eu la chance de commencer une carrière ; en fait, il n’avait pas même découvert ce que sa vocation pouvait être. C’était simplement un jeune homme amoureux de sa famille et de ses amis, amoureux des montagnes et de la mer, mais surtout amoureux de Dieu.

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Les JMJ 2008 avec des jeunes pèlerins ‘d’expérience’.

par Sébastien Lacroix à Sydney

En 1984, le pape Jean-Paul II invita les jeunes catholiques de partout à venir le retrouver à Rome. D’ici et d’ailleurs, les jeunes pèlerins ont voyagé à pied, en train, bus ou avion pour répondre à l’appel du Saint-Père. L’histoire qualifiera ce moment de première Journée mondiale de la jeunesse (JMJ). Vingt-quatre ans plus tard, c’est à Sydney, en Australie, que des milliers de jeunes se retrouveront, répondant ainsi à l’appel du successeur de Pierre. Les pèlerins qui ne peuvent se déplacer pour ce pèlerinage ont tout de même l’opportunité de se joindre virtuellement à leurs amis, leurs frères, leurs sœurs à l’autre bout du monde. Une équipe de Télévision Sel + Lumière est à Sydney afin que vous puissiez vivre cette expérience des JMJ qu’importe où vous êtes. Toutefois, il est bon de vous présenter ceux et celles avec qui vous allez vivre cette semaine en français.

Sœur Marie-Pierre Delorme a 32 ans. Elle est religieuse dans la communauté des Sœurs de Sainte-Marie-de-Namur depuis bientôt 10 ans. J’ai connu Marie-Pierre en 2000 à Ottawa à une adresse qui est désormais connue par les jeunes de cette région : le 101 Parent, maison qui joue un peu le rôle d’aumônerie universitaire hors campus. Avant de devenir religieuse, elle a fait un bacc. en génie mécanique au Collège royal militaire de Kingston. De tous les membres de notre groupe, elle est la doyenne des JMJ, j’espère d’ailleurs qu’elle aura la chance de vous en parler. Femme intelligente à la voix superbe, elle réalisera divers reportages tout au long de la scène.

Stefano Cascio est un tout jeune prêtre. Le parcours de Stefano a été fortement influencé par l’expérience des JMJ de Rome et par un vibrant appel de Jean-Paul II à cette occasion. Stefano a ainsi été ordonné prêtre par le pape Benoît XVI le 27 avril dernier à Rome. Certains d’entre vous le connaissez puisqu’il était de passage dans nos studios l’été dernier. Habité d’une foi profonde, Stefano a la verve et le charme pour annoncer un Message et attirer des jeunes qui autrement n’aurait rien à faire avec l’Église.

Marilena Berardinelli, nouvelle trentenaire, est enseignante au sein du Conseil scolaire catholique anglophone de Toronto. Originaire de Montréal, elle a quitté sa ville pour se vouer au service des jeunes à travers l’enseignement. Salésienne dans l’âme, elle a opté pour l’Ontario car elle croit fermement en la pertinence de l’éducation catholique et de la différence qu’elle peut faire dans la vie et la formation des jeunes. Nous nous sommes rencontrés en tant qu’étudiants à la maîtrise à la Faculté de théologie de l’Université de St. Michael’s College. Nous célébrerons notre premier anniversaire de mariage le mois prochain. Si tous les enseignants avaient la vocation comme cette jeune femme et les mots qu’il faut pour expliquer l’intelligence de la foi, l’éducation catholique ne serait pas en crise comme elle l’est présentement en Ontario ni ne serait quasi disparue du paysage québécois…

Vous aurez la chance de découvrir ces trois comparses alors qu’ils seront vos yeux pour cette JMJ. Il ne faut pas oublier non plus mes collègues de S+L qui sont avec nous dont plusieurs que vous connaissez : Mary Rose et Pedro qui sont nos reporters anglophones, Kris Dmytrenko qui s’est joint au groupe de liturgie international (ILG) et qui sera nos yeux dans les coulisses des diverses célébrations, Wally à la caméra avec Richard qui sera aussi au montage, sans compter sur Chris Valka, c.s.b., un proche de S+L qui travaille depuis plusieurs mois avec le comité organisateur de cette JMJ, d’autres jeunes basiliens aussi qui sont avec nous. Tout ce beau monde est sans compter sur notre père-directeur-général, le père Thomas Rosica, chef de notre délégation, que vous aurez la chance de lire et d’entendre.

À vous tous, bonne JMJ!



Les Journées Mondiales de la Jeunesse: devenir le peuple des Béatitudes

par le père Thomas Rosica, c.s.b.,
Directeur général de la Fondation catholique Sel et Lumière Média
Ancien directeur général des Journées Mondiale de la Jeunesse 2002 wyd-jpii-cologne.jpg

Le pape Jean-Paul II a joui d’une formidable popularité auprès des jeunes catholiques au cours de ses 26 ans de pontificat. Le plus grand symbole de l’importance qu’il accordait à ce lien avec les jeunes est sans aucun doute les Journées mondiales de la jeunesse. Il n’y a rien de particulier dans le fait que le pape voyait en ses jeunes amis les signes du renouveau et de l’espérance; ce qui est particulier, c’est que les jeunes gens se voyaient et se considéraient eux-mêmes de cette manière.

Lors de ces rassemblements, Jean-Paul II fut clair: les jeunes ne sont pas seulement l’avenir de l’Église, ils sont aussi son présent. Les JMJ 2002 furent pour l’Église canadienne un moment privilégié de renouvellement de l’engagement envers les valeurs profondément chrétiennes qui sont au cœur de l’identité canadienne. Ces valeurs, aujourd’hui souvent ignorées ou cachées, révèlent qui nous sommes réellement: des agents évangéliques du sel et de la lumière dans le monde d’aujourd’hui.

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Un témoignage de foi poignant…

Je vous recommande fortement de lire le témoignage qu’Ingrid Betancourt a donné à l’hebdomadaire français le Pèlerin. Vous ne le saviez peut-être pas, (et les médias ne l’ont pas vraiment relayé) mais cette femme est pleine de reconnaissance face à Dieu, même après toutes ses années en captivité. Une foi à déplacer les montagnes. En voici un extrait:

Alors que j’étais en captivité, j’avais pris la résolution, lorsque le moment viendrait d’être libre, de remercier en premier le Seigneur. Pourquoi ? Parce que si je n’avais pas eu le Seigneur à mes côtés, je ne pense pas que j’aurais réussi à grandir dans la douleur. Etre otage vous place dans une situation de constante humiliation. Vous êtes victime de l’arbitraire complet, vous connaissez le plus vil de l’âme humaine.

Face à cela, il y a deux chemins. Soit on se laisse enlaidir, on devient aigre, hargneux, vindicatif, on laisse son cœur se remplir de rancune. Soit on choisit l’autre chemin, celui que Jésus nous a montré. Il nous demande : «Bénis ton ennemi». A chaque fois que je lisais la Bible, je sentais que ces mots s’adressaient à moi, comme s’Il était en face de moi, qu’Il savait ce qu’il fallait me dire. Et cela m’arrivait droit au cœur.

Vous pouvez lire l’entretien au complet sur le site du magazine Le Pèlerin.

Celui qui sauve une seule vie sauve le monde entier…

par le père Thomas Rosica, c.s.b.,
Directeur général de Télévision Sel +Lumière

La décision de récompenser le Dr Henri Morgentaler de la plus haute distinction au pays met de nouveau à l’avant-scène l’architecte de l’avortement au Canada et soulève de sérieuses questions quant à la signification et l’intégrité de cette récompense qui vise à reconnaître « l’œuvre d’une vie, le dévouement exceptionnel d’une personne envers la communauté ou une contribution extraordinaire à la nation ».

Henry Morgentaler a commencé sa croisade pour la légalisation de l’avortement dans les années soixante. En 1988, la décision de la Cour suprême, décision qui porte son nom, éliminait toute barrière à l’avortement à tous les stades de la grossesse. Depuis ce jour, près de deux millions de futurs citoyens ont perdu la vie à cause d’un avortement.

Lui-même un survivant des camps de concentration de Dachau et Auschwitz où il a lutté pour sa propre survie, Morgentaler a déclaré avoir performé plus de 100 000 avortements. On peut se demander s’il n’a jamais pris à cœur cet enseignement de sa propre foi juive qui affirme : « Celui qui détruit une seule vie détruit un monde et celui qui sauve une seule vie sauve un monde. »

Lorsque le Canada honore quelqu’un qui a fait le serment d’Hippocrate et a causé tant de douleur, de tristesse et de peine, il y quelque chose qui ne fonctionne pas au sein du conseil canadien qui octroie les honneurs et une Gouverneure générale qui, affichant ses racines catholiques lorsqu’il lui convient, se montre sans colonne vertébrale, politiquement correct et sans respect pour la vie humaine. La récente controverse a aussi montré un côté sombre de la société canadienne : les sièges de commissions gouvernementales sont comblés par des nominations partisanes faites par des gens qui poussent leur propre agenda et remercient des amis en se camouflant sous le sceau de la « confidentialité », cachés derrière les structures et les institutions.

Au cours de mes six années comme aumônier du Centre Newman à l’Université de Toronto (la mission catholique sur le campus), j’ai senti que j’étais au front d’une guerre contre la vie. L’un des aspects les plus difficiles de mon ministère pastoral au sein de la plus grande université du Canada, fut de m’occuper de nombreuses jeunes femmes (et hommes) qui avaient subi un avortement. Le conseil erroné offert aux jeunes femmes enceintes par des centres d’éducation sexuelle soutenus par l’université les dirigeait vers des cliniques d’avortements « thérapeutiques » pour grossesses accidentelles.

Un sentiment initial de « libération » de la grossesse non désirée était presque toujours accompagné d’une culpabilité profonde, de traumatisme, d’angoisse, de cauchemars qui duraient des mois, une incapacité d’être entourée d’enfants, un sentiment d’être indigne, des relations personnelles brisées et parfois, plus tard, l’incapacité de concevoir. Alors que le gros de l’attention entourant l’avortement se porte sur la femme, j’ai également été à même de voir sur le terrain, ses effets dévastateurs sur les jeunes hommes qui sont les pères de ces enfants.

Celles et ceux qui ont vécu un avortement et sont venus nous voir au Centre Newman ne sont pas des catholiques fanatiques. Ce sont des êtres humains qui ont fait de mauvais choix, qui ont été trompés et écrasés. La Gouverneure générale n’était pas là pour les consoler.

Le Dr Morgentaler, ses agents et ses disciples n’ont pas eu à s’occuper de ces individus. Ils les ont simplement trompés. Notre équipe pastorale à l’aumônerie est encore là aujourd’hui pour ramasser les morceaux, faire preuve de compassion et de pardon, et pour aider une société brisée qui souffre à chaque fois qu’une vie est coupée du monde.

Henry Morgentaler ne mérite pas de recevoir l’Ordre du Canada. Il déprécie la valeur de la médaille et de tous ceux et celles qui l’ont reçue pour leur héroïsme et leur contribution à la société canadienne.

Depuis vingt ans, les gouvernements se succèdent sans qu’aucun n’ait le courage et le cran d’abolir la loi sur l’avortement qui porte le nom de Morgentaler. Le jour viendra-t-il où les Canadiens de bonne volonté qui aiment la vie se lèveront et diront : « Assez ! » Les champs de mort qui se trouvent aux portes de la vie humaine dans notre pays doivent être transformés en des lieux sacrés pour la vie, la liberté et la sécurité de chaque personne.

Morgentaler et l’Ordre du Canada. Vaut-il la peine de se faire entendre ?

On pourrait être cynique et se dire que même la plus grande des mobilisations contre la nomination d’Henry Morgentaler à l’Ordre du Canada sera vide de sens parce qu’inutile.
La décision prise par le comité de sélection et approuvée par notre Gouverneure générale est finale.

Mais à bien y penser, c’est dans des moments comme ceux là que la majorité silencieuse doit se faire entendre.
Celle qui en a ras le bol de se faire dire par ses élites politiques qu’il y a consensus sur la question de l’avortement.
Celle qui trouve inconcevable qu’un vide juridique persiste depuis trop longtemps dans notre pays.
Celle pour qui le docteur Morgentaler est allé beaucoup trop dans ses revendications au nom d’une liberté sordide. Une liberté qui méprise ce qu’il y a de plus beau et de plus fragile, l’enfant à naître.

Comme plusieurs organismes catholiques cette semaine, nous vous invitons à prendre le temps d’écrire quelques mots à l’une ou l’autre des adresses suivantes:

1) Bureau du premier ministre

Par courrier:

Le très honorable Stephen Harper
Premier ministre du Canada
Bureau du premier ministre

80 Wellington Street
Ottawa, ON
Canada
K1A 0A2

Par téléphone: (613) 992-4211
Par télécopie: (613) 941-6900
Par courriel: pm@pm.gc.ca

2. Rideau Hall

Par courrier:

Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean
Gouverneure générale du Canada
Rideau Hall
1, promenade Sussex
Ottawa (Ontario)
K1A 0A1

Par téléphone: (613) 993-8200
Sans frais:1-800-465-6890
Par télécopie: (613) 998-8760
Par courriel: info@gg.ca avec copie carbone à smcook@gg.ca

De plus, il y aura une manifestation devant Rideau Hall le mercredi 9 juillet prochain de 11h à 14h organisée par Campaign Life Coalition. Pour plus de détails, vous pouvez contacter Paul Lauzon au clcottawa@rogers.com ou 613-729-0379.

Prenons un infime moment de notre été pour nous faire entendre.

Jasmin

Après le Congrès, les nominations.

par Sébastien Lacroix 

Soyez certains que les annonces étaient prêtes depuis un certain temps déjà. Ce matin enfin, l’annonce:

  • Mgr Pierre-André Fournier, évêque auxiliaire à Québec, nommé archevêque de Rimouski.
  • Mgr Pierre Morrissette, évêque de Baie-Comeau, nommé évêque de Saint-Jérôme.

La machine à rumeurs a roulé pendant plusieurs semaines. Le personnel de certains évêchés au Québec disait à la blague ne plus répondre au téléphone si le numéro de la nonciature apostolique s’affichait, de peur de perdre leur évêque… Peut-être qu’il n’y a pas d’afficheur à Baie-Comeau.

Mgr Bertrand Blanchet peut quitter le siège de Rimouski en paix. Mgr Fournier est un pasteur attentif qui saura être à l’écoute de ses diocésains et marchera dans les pas de son prédécesseur. Il a contribué pour beaucoup au Congrès eucharistique et a su soutenir tous ceux et celles qui ont fait de cet événement un succès.

Le diocèse de Saint-Jérôme accueillera l’un des plus jeunes évêques du Québec – né en 1944… Un homme d’expérience qui connait très bien les défis et les potentiels de l’Église catholique au Québec.

Quant aux fidèles de Baie Comeau, ils auront certainement la chance d’accueillir une nouvelle recrue. L’épiscopat québécois a besoin de sang-neuf. D’ici 2011, plusieurs évêques, parmi les plus influents, auront atteint l’âge auquel ils doivent remettre leur démission au Saint-Père. Le jeu de la chaise musicale ne fait donc que commencer.

L’histoire nous dira…

par Sébastien Lacroix

Nous avons vécu une semaine incroyable. Une semaine intense qui nous a élevés, revigorés, réanimés pour ainsi continuer à porter le Message de Jésus-Christ. Ce message, nous le transmettons par ce que nous sommes, ce que nous devons être.

Le 49e Congrès eucharistique international qui s’est conclu dimanche est un succès. Malgré le déluge, tout le monde peut dire mission accomplie. Le temps est venu de se pencher sur les retombées et l’impact du CEI 2008 sur l’Église catholique au Canada et sur le Québec en particulier.

Samedi soir dernier, plus de 1000 jeunes se sont retrouvés au Pavillon François de Laval pour une veillée de prière en compagnie des cardinaux Tomko et Ouellet. Malgré la foule peu nombreuse, l’atmosphère était électrique et les jeunes, animés d’un feu brûlant. Après un accueil digne d’un héros, le Cardinal Marc Ouellet s’est confié aux jeunes:  « Je me sens comme le Christ ressuscité, a affirmé l’archevêque. » Sans se prendre pour quelqu’un d’autre, il a fait comprendre à quel point cette semaine lui avait permis de reprendre vie, sans faire allusion aux quelques mois de grandes couvertures médiatiques à la suite de son passage à la Commission Bouchard-Taylor ni à sa lettre ouverte aux Québécois et ses suites. Sauf que les jeunes avaient compris. Et leur ovation démontrait bien leur soutien au cardinal.

Marc Ouellet a poursuivi sur une note audacieuse en affirmant que le Congrès eucharistique marquait un tournant dans l’histoire du Québec. Qu’a-t-il voulu dire? Je n’ai malheureusement pas eu la chance de lui demander. Deux visions semblent possibles.

1- Le « tournant historique » auquel réfère le cardinal porte sur un retour du religieux au Québec, un retour à la pratique religieuse et à une certaine place, une crédibilité accrue de l’Église sur la place publique.  

2- Ce tournant historique réfère à l’Église de demain, formée de jeunes convaincus qui n’ont pas peur d’afficher leur foi. Cette Église de demain ne formera pas la majorité, elle sera un peu plus conservatrice qu’auparavant.  Elle sera animée d’une joie réelle et d’un feu pour la mission.

J’ose croire que le cardinal faisait référence à cette seconde vision. L’Église d’aujourd’hui et de demain  était présente au Congrès eucharistique. Ce sont ces douze prêtres ordonnées vendredi dernier, dont plusieurs doivent leur vocation à Jean-Paul II et aux JMJ. Ce sont ces jeunes engagés dans le Service jeunesse du CEI 2008 qui ont proclamé l’annonce du Congrès dans les rues de Québec et qui ont travaillé jour et nuit tout au long de l’événement. Enfin ce sont ces centaines de jeunes venus rendre hommage à Marc Ouellet mais surtout, venus adorer Dieu présent dans le Saint-Sacrement.

Oui, si l’on se fie à ce qui s’est passé à Québec, l’avenir de l’Église catholique au Québec et au Canada est assuré. Comme le disait le ministre fédéral du Multiculturalisme, Jason Kenney, qui affirmait que l’Église catholique est la seule institution qui oeuvre au Canada depuis le début de la Nouvelle-France, et qui est toujours active aujourd’hui.

Mgr Anthony Mancini le disait bien sur nos ondes la semaine dernière: ce n’est pas parce que les médias ne parlent pas de l’Église que cette dernière n’est pas vivante et active.

L’Église était réunie à Québec la semaine dernière et elle trouvera certainement dans les fruits de cette célébration ce qu’il faut pour relever les défis à venir avec l’audace et la foi requises. Quant à savoir s’il s’agissait d’un tournant historique pour le Québec et le Canada, l’histoire nous le dira.

Photo: Richard Valenti, Télévision Sel + Lumière

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