Les Journées Mondiales de la Jeunesse: devenir le peuple des Béatitudes

par le père Thomas Rosica, c.s.b.,
Directeur général de la Fondation catholique Sel et Lumière Média
Ancien directeur général des Journées Mondiale de la Jeunesse 2002 wyd-jpii-cologne.jpg

Le pape Jean-Paul II a joui d’une formidable popularité auprès des jeunes catholiques au cours de ses 26 ans de pontificat. Le plus grand symbole de l’importance qu’il accordait à ce lien avec les jeunes est sans aucun doute les Journées mondiales de la jeunesse. Il n’y a rien de particulier dans le fait que le pape voyait en ses jeunes amis les signes du renouveau et de l’espérance; ce qui est particulier, c’est que les jeunes gens se voyaient et se considéraient eux-mêmes de cette manière.

Lors de ces rassemblements, Jean-Paul II fut clair: les jeunes ne sont pas seulement l’avenir de l’Église, ils sont aussi son présent. Les JMJ 2002 furent pour l’Église canadienne un moment privilégié de renouvellement de l’engagement envers les valeurs profondément chrétiennes qui sont au cœur de l’identité canadienne. Ces valeurs, aujourd’hui souvent ignorées ou cachées, révèlent qui nous sommes réellement: des agents évangéliques du sel et de la lumière dans le monde d’aujourd’hui.

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Un témoignage de foi poignant…

Je vous recommande fortement de lire le témoignage qu’Ingrid Betancourt a donné à l’hebdomadaire français le Pèlerin. Vous ne le saviez peut-être pas, (et les médias ne l’ont pas vraiment relayé) mais cette femme est pleine de reconnaissance face à Dieu, même après toutes ses années en captivité. Une foi à déplacer les montagnes. En voici un extrait:

Alors que j’étais en captivité, j’avais pris la résolution, lorsque le moment viendrait d’être libre, de remercier en premier le Seigneur. Pourquoi ? Parce que si je n’avais pas eu le Seigneur à mes côtés, je ne pense pas que j’aurais réussi à grandir dans la douleur. Etre otage vous place dans une situation de constante humiliation. Vous êtes victime de l’arbitraire complet, vous connaissez le plus vil de l’âme humaine.

Face à cela, il y a deux chemins. Soit on se laisse enlaidir, on devient aigre, hargneux, vindicatif, on laisse son cœur se remplir de rancune. Soit on choisit l’autre chemin, celui que Jésus nous a montré. Il nous demande : «Bénis ton ennemi». A chaque fois que je lisais la Bible, je sentais que ces mots s’adressaient à moi, comme s’Il était en face de moi, qu’Il savait ce qu’il fallait me dire. Et cela m’arrivait droit au cœur.

Vous pouvez lire l’entretien au complet sur le site du magazine Le Pèlerin.

Celui qui sauve une seule vie sauve le monde entier…

par le père Thomas Rosica, c.s.b.,
Directeur général de Télévision Sel +Lumière

La décision de récompenser le Dr Henri Morgentaler de la plus haute distinction au pays met de nouveau à l’avant-scène l’architecte de l’avortement au Canada et soulève de sérieuses questions quant à la signification et l’intégrité de cette récompense qui vise à reconnaître « l’œuvre d’une vie, le dévouement exceptionnel d’une personne envers la communauté ou une contribution extraordinaire à la nation ».

Henry Morgentaler a commencé sa croisade pour la légalisation de l’avortement dans les années soixante. En 1988, la décision de la Cour suprême, décision qui porte son nom, éliminait toute barrière à l’avortement à tous les stades de la grossesse. Depuis ce jour, près de deux millions de futurs citoyens ont perdu la vie à cause d’un avortement.

Lui-même un survivant des camps de concentration de Dachau et Auschwitz où il a lutté pour sa propre survie, Morgentaler a déclaré avoir performé plus de 100 000 avortements. On peut se demander s’il n’a jamais pris à cœur cet enseignement de sa propre foi juive qui affirme : « Celui qui détruit une seule vie détruit un monde et celui qui sauve une seule vie sauve un monde. »

Lorsque le Canada honore quelqu’un qui a fait le serment d’Hippocrate et a causé tant de douleur, de tristesse et de peine, il y quelque chose qui ne fonctionne pas au sein du conseil canadien qui octroie les honneurs et une Gouverneure générale qui, affichant ses racines catholiques lorsqu’il lui convient, se montre sans colonne vertébrale, politiquement correct et sans respect pour la vie humaine. La récente controverse a aussi montré un côté sombre de la société canadienne : les sièges de commissions gouvernementales sont comblés par des nominations partisanes faites par des gens qui poussent leur propre agenda et remercient des amis en se camouflant sous le sceau de la « confidentialité », cachés derrière les structures et les institutions.

Au cours de mes six années comme aumônier du Centre Newman à l’Université de Toronto (la mission catholique sur le campus), j’ai senti que j’étais au front d’une guerre contre la vie. L’un des aspects les plus difficiles de mon ministère pastoral au sein de la plus grande université du Canada, fut de m’occuper de nombreuses jeunes femmes (et hommes) qui avaient subi un avortement. Le conseil erroné offert aux jeunes femmes enceintes par des centres d’éducation sexuelle soutenus par l’université les dirigeait vers des cliniques d’avortements « thérapeutiques » pour grossesses accidentelles.

Un sentiment initial de « libération » de la grossesse non désirée était presque toujours accompagné d’une culpabilité profonde, de traumatisme, d’angoisse, de cauchemars qui duraient des mois, une incapacité d’être entourée d’enfants, un sentiment d’être indigne, des relations personnelles brisées et parfois, plus tard, l’incapacité de concevoir. Alors que le gros de l’attention entourant l’avortement se porte sur la femme, j’ai également été à même de voir sur le terrain, ses effets dévastateurs sur les jeunes hommes qui sont les pères de ces enfants.

Celles et ceux qui ont vécu un avortement et sont venus nous voir au Centre Newman ne sont pas des catholiques fanatiques. Ce sont des êtres humains qui ont fait de mauvais choix, qui ont été trompés et écrasés. La Gouverneure générale n’était pas là pour les consoler.

Le Dr Morgentaler, ses agents et ses disciples n’ont pas eu à s’occuper de ces individus. Ils les ont simplement trompés. Notre équipe pastorale à l’aumônerie est encore là aujourd’hui pour ramasser les morceaux, faire preuve de compassion et de pardon, et pour aider une société brisée qui souffre à chaque fois qu’une vie est coupée du monde.

Henry Morgentaler ne mérite pas de recevoir l’Ordre du Canada. Il déprécie la valeur de la médaille et de tous ceux et celles qui l’ont reçue pour leur héroïsme et leur contribution à la société canadienne.

Depuis vingt ans, les gouvernements se succèdent sans qu’aucun n’ait le courage et le cran d’abolir la loi sur l’avortement qui porte le nom de Morgentaler. Le jour viendra-t-il où les Canadiens de bonne volonté qui aiment la vie se lèveront et diront : « Assez ! » Les champs de mort qui se trouvent aux portes de la vie humaine dans notre pays doivent être transformés en des lieux sacrés pour la vie, la liberté et la sécurité de chaque personne.

Morgentaler et l’Ordre du Canada. Vaut-il la peine de se faire entendre ?

On pourrait être cynique et se dire que même la plus grande des mobilisations contre la nomination d’Henry Morgentaler à l’Ordre du Canada sera vide de sens parce qu’inutile.
La décision prise par le comité de sélection et approuvée par notre Gouverneure générale est finale.

Mais à bien y penser, c’est dans des moments comme ceux là que la majorité silencieuse doit se faire entendre.
Celle qui en a ras le bol de se faire dire par ses élites politiques qu’il y a consensus sur la question de l’avortement.
Celle qui trouve inconcevable qu’un vide juridique persiste depuis trop longtemps dans notre pays.
Celle pour qui le docteur Morgentaler est allé beaucoup trop dans ses revendications au nom d’une liberté sordide. Une liberté qui méprise ce qu’il y a de plus beau et de plus fragile, l’enfant à naître.

Comme plusieurs organismes catholiques cette semaine, nous vous invitons à prendre le temps d’écrire quelques mots à l’une ou l’autre des adresses suivantes:

1) Bureau du premier ministre

Par courrier:

Le très honorable Stephen Harper
Premier ministre du Canada
Bureau du premier ministre

80 Wellington Street
Ottawa, ON
Canada
K1A 0A2

Par téléphone: (613) 992-4211
Par télécopie: (613) 941-6900
Par courriel: pm@pm.gc.ca

2. Rideau Hall

Par courrier:

Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean
Gouverneure générale du Canada
Rideau Hall
1, promenade Sussex
Ottawa (Ontario)
K1A 0A1

Par téléphone: (613) 993-8200
Sans frais:1-800-465-6890
Par télécopie: (613) 998-8760
Par courriel: info@gg.ca avec copie carbone à smcook@gg.ca

De plus, il y aura une manifestation devant Rideau Hall le mercredi 9 juillet prochain de 11h à 14h organisée par Campaign Life Coalition. Pour plus de détails, vous pouvez contacter Paul Lauzon au clcottawa@rogers.com ou 613-729-0379.

Prenons un infime moment de notre été pour nous faire entendre.

Jasmin

Après le Congrès, les nominations.

par Sébastien Lacroix 

Soyez certains que les annonces étaient prêtes depuis un certain temps déjà. Ce matin enfin, l’annonce:

  • Mgr Pierre-André Fournier, évêque auxiliaire à Québec, nommé archevêque de Rimouski.
  • Mgr Pierre Morrissette, évêque de Baie-Comeau, nommé évêque de Saint-Jérôme.

La machine à rumeurs a roulé pendant plusieurs semaines. Le personnel de certains évêchés au Québec disait à la blague ne plus répondre au téléphone si le numéro de la nonciature apostolique s’affichait, de peur de perdre leur évêque… Peut-être qu’il n’y a pas d’afficheur à Baie-Comeau.

Mgr Bertrand Blanchet peut quitter le siège de Rimouski en paix. Mgr Fournier est un pasteur attentif qui saura être à l’écoute de ses diocésains et marchera dans les pas de son prédécesseur. Il a contribué pour beaucoup au Congrès eucharistique et a su soutenir tous ceux et celles qui ont fait de cet événement un succès.

Le diocèse de Saint-Jérôme accueillera l’un des plus jeunes évêques du Québec – né en 1944… Un homme d’expérience qui connait très bien les défis et les potentiels de l’Église catholique au Québec.

Quant aux fidèles de Baie Comeau, ils auront certainement la chance d’accueillir une nouvelle recrue. L’épiscopat québécois a besoin de sang-neuf. D’ici 2011, plusieurs évêques, parmi les plus influents, auront atteint l’âge auquel ils doivent remettre leur démission au Saint-Père. Le jeu de la chaise musicale ne fait donc que commencer.

L’histoire nous dira…

par Sébastien Lacroix

Nous avons vécu une semaine incroyable. Une semaine intense qui nous a élevés, revigorés, réanimés pour ainsi continuer à porter le Message de Jésus-Christ. Ce message, nous le transmettons par ce que nous sommes, ce que nous devons être.

Le 49e Congrès eucharistique international qui s’est conclu dimanche est un succès. Malgré le déluge, tout le monde peut dire mission accomplie. Le temps est venu de se pencher sur les retombées et l’impact du CEI 2008 sur l’Église catholique au Canada et sur le Québec en particulier.

Samedi soir dernier, plus de 1000 jeunes se sont retrouvés au Pavillon François de Laval pour une veillée de prière en compagnie des cardinaux Tomko et Ouellet. Malgré la foule peu nombreuse, l’atmosphère était électrique et les jeunes, animés d’un feu brûlant. Après un accueil digne d’un héros, le Cardinal Marc Ouellet s’est confié aux jeunes:  « Je me sens comme le Christ ressuscité, a affirmé l’archevêque. » Sans se prendre pour quelqu’un d’autre, il a fait comprendre à quel point cette semaine lui avait permis de reprendre vie, sans faire allusion aux quelques mois de grandes couvertures médiatiques à la suite de son passage à la Commission Bouchard-Taylor ni à sa lettre ouverte aux Québécois et ses suites. Sauf que les jeunes avaient compris. Et leur ovation démontrait bien leur soutien au cardinal.

Marc Ouellet a poursuivi sur une note audacieuse en affirmant que le Congrès eucharistique marquait un tournant dans l’histoire du Québec. Qu’a-t-il voulu dire? Je n’ai malheureusement pas eu la chance de lui demander. Deux visions semblent possibles.

1- Le « tournant historique » auquel réfère le cardinal porte sur un retour du religieux au Québec, un retour à la pratique religieuse et à une certaine place, une crédibilité accrue de l’Église sur la place publique.  

2- Ce tournant historique réfère à l’Église de demain, formée de jeunes convaincus qui n’ont pas peur d’afficher leur foi. Cette Église de demain ne formera pas la majorité, elle sera un peu plus conservatrice qu’auparavant.  Elle sera animée d’une joie réelle et d’un feu pour la mission.

J’ose croire que le cardinal faisait référence à cette seconde vision. L’Église d’aujourd’hui et de demain  était présente au Congrès eucharistique. Ce sont ces douze prêtres ordonnées vendredi dernier, dont plusieurs doivent leur vocation à Jean-Paul II et aux JMJ. Ce sont ces jeunes engagés dans le Service jeunesse du CEI 2008 qui ont proclamé l’annonce du Congrès dans les rues de Québec et qui ont travaillé jour et nuit tout au long de l’événement. Enfin ce sont ces centaines de jeunes venus rendre hommage à Marc Ouellet mais surtout, venus adorer Dieu présent dans le Saint-Sacrement.

Oui, si l’on se fie à ce qui s’est passé à Québec, l’avenir de l’Église catholique au Québec et au Canada est assuré. Comme le disait le ministre fédéral du Multiculturalisme, Jason Kenney, qui affirmait que l’Église catholique est la seule institution qui oeuvre au Canada depuis le début de la Nouvelle-France, et qui est toujours active aujourd’hui.

Mgr Anthony Mancini le disait bien sur nos ondes la semaine dernière: ce n’est pas parce que les médias ne parlent pas de l’Église que cette dernière n’est pas vivante et active.

L’Église était réunie à Québec la semaine dernière et elle trouvera certainement dans les fruits de cette célébration ce qu’il faut pour relever les défis à venir avec l’audace et la foi requises. Quant à savoir s’il s’agissait d’un tournant historique pour le Québec et le Canada, l’histoire nous le dira.

Photo: Richard Valenti, Télévision Sel + Lumière

Que Dieu achève en vous ce qu’il a commencé

Quelle magnifique ordination hier soir de douze hommes… huit de la Famille Marie Jeunesse, un dominicain, un moine du Coeur de Jésus et deux diacres du diocèse de Québec. La chorale de Marie Jeunesse s’est surpassée et a donné un caractère joyeux et en même temps solennel à cette ordination exceptionnelle durant ce congrès eucharistique.

L’Église universelle était bien présente par l’intermédiaire de M. le cardinal légat du pape, Joseph Tomko qui a rappelé la place essentielle du prêtre dans l’Église pour célébrer l’eucharistie, don de Dieu pour la vie du monde.

L’émotion a été grande quand les parents ont aidé les nouveaux prêtres à revêtir leur chasuble et ont apporté le calice.

La célébration s’est déroulée dans le recueillement et la joie. Tous avaient conscience de vivre une grand moment d’Église au coeur de ce congrès eucharistique. Francis Gadoury s’est fait le porte-parole de tous pour formuler les remerciements d’abord à  Dieu pour son appel, à leurs formateurs en particulier le Père Thomas Rosica, C.S.B., aux organisateurs et parents. Moment chargé de beaucoup d’émotion. Loué sois-tu pour les prêtres que tu appelles et la diversité de ton Église.

L’eucharistie qui pousse à l’action

Par Benoît Lévêque à Québec 

Vendredi matin le cardinal Télésphore Placidus Toppo, Archevêque de Ranchi en Inde est intervenu lors d’une conférence sur l`Eucharistie et la mission. Le cardinal s’est consacré à soulager la misère de son peuple par son important travail social dans les états du Jharkhand et du Bihar : programme de désintoxication pour les drogués, d’éducation des pauvres, de réhabilitation des lépreux.

Dans l’introduction de sa conférence il a déclaré : « Quand nous célébrons l’Eucharistie, nous proclamons l’acte de rédemption du Christ et nous nous engageons à continuer nous-mêmes son oeuvre dans le monde en vivant une vie d’amour et de partage. C’est ce que les premiers chrétiens faisaient pour montrer leur identité. »

Ensuite, il a présenté les débuts de l’évangélisation en Inde à partir de 1845. L’exemple et la fécondité de ces missionnaires qui ont porté l’Évangile aux quatre coins du monde a certainement permis aux congressistes présents de reprendre conscience que rien n’est impossible à Dieu. Pour le cardinal, c’est bien l’Eucharistie vécue et célébrée qui est la source de cette fécondité extraordinaire. Il a aussi témoigné de l’oeuvre hors du commun des Missionnaires de la Charité avec celle qui les représente si bien : « Mère Teresa est un exemple qui montre combien la Mission de l’Église est nourrie et conduite par l’Eucharistie. » Cet enseignement qui a porté sur la mission de l’Église était éclairé par le regard d’un pasteur venant d’un pays où les chrétiens sont minoritaires. Cet éclairage était particulièrement pertinent pour les congressistes du monde occidental où le muticulturalisme est de plus en plus présent. Après cette invitation à mettre l’Eucharistie au centre de la Mission, Monsieur José H. Prado Flores Directeur et Fondateur de l’École d’évangélisation Saint-André a donné un témoignage personnel très applaudi. Il a su expliquer avec beaucoup d’humour comment il a rencontré le Christ. Il a aussi utilisé quelques symboles très parlants (comme un steak congelé qu’il avait apporté) pour débusquer « Les péchés des gens bien ». En témoignant de sa conversion il a expliqué que lorsqu’il était passé de la connaissance intellectuelle de Dieu à la connaissance du coeur tout a changé pour lui. La vie de ce professeur d’Écriture sainte fut complètement transformée en 1971 qnand il a découvert sa vocation d’évangélisateur comme laïc dans l’Église. Ce témoignage était surtout une provocation pour les bons chrétiens, invités à laisser le Christ prendre les commandes de leurs vies.

Enfin la matinée s’est terminée avec une eucharistie présidée par le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, S.D.B., évêque de Hong Kong en Chine en présence de plus de 11 000 personnes au Colisée Pepsi. Une belle matinée ensoleillée qui contribue bien à transformer les congressistes en missionnaires nourris de l’Eucharistie.

Adoramus te, O Christe

par Marie-Noëlle Chaumette, x.m.c.j. 

Hier, quelle belle journée autour du thème « L’Eucharistie, vie du Christ dans nos vies ».

 

Conférence de Mgr Luis Antonio G. Tagle, évêque de Imus aux Philippines, très percutante. Il a partagé comment une femme qui gagnait difficilement sa vie, l’avait interpellé dans sa mission d’évêque, lui rappelant la priorité de donner du temps à Dieu au lieu de gagner plus d’argent. Puis, témoignage très émouvant de Mme Elizabeth Nguyen Thi Thu Hong,  soeur du cardinal Nguyen van Thuan dont la cause de béatification est ouverte ; ce dernier a vécu son ministère d’évêque principalement en prison au Viet Nam sous le régime communiste et l’eucharistie célébrée en secret lui a permis de vivre en communion avec l’église. Ses nombreux écrits témoignent de sa foi inébranlable.

Célébration bouleversante pour se préparer au sacrement de la réconciliation: écoute de l’épisode de la mort d’Abel par Cain puis mise en scène audacieuse de la parabole du Fils Prodigue avec des dialogues intenses de vérité entre les deux frères.

Cette journée déjà très ressourçante s’est terminée après la messe, par un événement exceptionnel:  la procession du Saint Sacrement dans les rues de Québec durant 3 heures ;  des milliers de gens ont marché durant 5 kms en priant et chantant. Il y eut plusieurs arrêts dont le premier à l’église St Francois d’Assise, plus précisément au sanctuaire de la Vierge de Roc-Amadour, où l’abbé Ronan de Gouvello, prêtre de Rocamadour, lieu de pèlerinage en France, a remis un bateau au curé de cette paroisse en signe de fraternité et de lien entre les deux sanctuaires  ; puis, le deuxième arrêt à l’église St Roch, lieu du baptême de Dina Belanger, où le cardinal Josef Tomko, légat du pape au  Congrès, accompagné par le cardinal Marc Ouellet, a porté le Saint Sacrement à l’intérieur de l’église pour vivre un court temps de prière et pour demander au Christ présent dans l’eucharistie de bénir des malades. Sur la place devant cette église, beaucoup de monde s’était rassemblé, tenant un lumignon ; la nuit tombait peu à peu ;  quand le Thabor, lieu où reposait le Saint Sacrement est arrivé,  précédé par les immenses figurines des premiers missionnaires arrivés d’Europe, un silence rempli de recueillement régnait. De nombreuses personnes qui ne pouvaient pas assister au congrès étaient présentes, plusieurs évoquaient d’autres processions, vécues il y a plus de 40 ans. Malgré une averse de pluie, la procession a repris sa route accompagnée par des chants magnifiques et méditatifs pour se rendre à l’Agora. Reprenons les mots de Mère Julienne du Rosaire, fondatrice des Dominicaines missionnaires adoratrices « Amour et Gloire à la Trinité par le coeur eucharistique de Jésus »

Photo: ECDQ.tv

En direct ce jeudi après-midi et samedi soir

En plus de diffuser en direct la célébration d’ordination sacerdotale vendredi soir, Télévision Sel +Lumière diffusera en direct en français la messe de ce jeudi à 16h. Le père Denis Metzinger, de Paris, participant à la série de Sel + Lumière L’Église en marche, sera sur le plateau en direct dès 15h30 cet après-midi.  Celle-ci sera insérée dans la couverture de langue française. Samedi soir, S + L diffusera la soirée de prière des jeunes avec le cardinal Josef Tomko, légat du pape au 49e Congrès eucharistique international. Cette soirée devrait débuter à 18h et durera 3 heures.

Une autre journée qui s’annonce peut-être sous la pluie, mais qu’importe, nous sommes ici non pas pour un bain de soleil, mais un bain d’amour et d’espérance…

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