par Marie-Noëlle Chaumette, x.m.c.j.

Mardi 17 juin : deux messages forts ce matin. M. le cardinal Philippe Barbarin a fini son intervention avec ces mots: « notre mission c’est d’aimer. » Puis nous avons entendu le témoignage du père Nicolas Buttet, fondateur de la Fraternité Eucharistein, accueillant des jeunes très blessés qui se restructurent grâce à l’écoute et aux temps d’adoration, leur proposant la « Transfiguration par l’adoration au lieu de la défiguration par la consommation ».
Petit tour à l’espace Jeunesse où la fête de lundi soir a été un franc succès. Cet après-midi, les débats y vont bon train pendant que d’autres se rencontrent dans le parloir, c’est le temps de retrouvailles autour d’un café pour certains ou de donner des nouvelles par Internet grâce aux ordinateurs disponibles. Bref, l’ambiance est joyeuse et en même temps recueillie. Tous ces messages et rencontres nous habitent en profondeur et ce n’est pas fini…
Photo: Moussa Faddoul, s.j.

Nous avons tous été bouleversés par les propos de Mgr Henri Tessier, archevêque d’Alger, Algérie, qui a partagé l’expérience de son petit groupe de catholiques dans une ville musulmane de trois millions d’habitants. Il a raconté, la voix étranglée par l’émotion, la tragique histoire de ce journaliste musulman qui a écrit un article dénonçant, à mots voilés, l’assassinat de deux religieuses espagnoles qui se rendaient à la messe. En guise de réponse, des terroristes ont assassiné le journaliste quelques jours après la parution de son article. L’eucharistie est martyre au milieu des nations, a affirmé Mgr Tessier. Pendant les années terroristes (90), chaque eucharistie prenait donc un sens très fort… Dans son encyclique Deus Caritas Est, Benoît XVI affirme ainsi que l’union avec le Christ est aussi l’union avec tous ceux à qui il s’est offert.
Le mois de juin est traditionnellement pour les catholiques le « mois du Sacré Coeur ». Faisons un « pèlerinage aux sources » de cette tradition, à Paray le Monial, en France, lieu des révélations du Coeur du Christ à sainte Marguerite Marie Alacoque au XVIIe siècle. C’est en effet dans cette petite ville de Bourgogne que le Christ est apparu à Sainte Marguerite-Marie (1647-1690), religieuse de la Visitation, et lui a révélé l’amour miséricordieux de son Coeur pour les hommes.
Encore aujourd’hui, le Christ vivant nous aime et nous présente son cœur comme la source de notre rédemption. A chaque instant, nous sommes enveloppés, le monde entier est enveloppé, dans l’amour de ce cœur “qui a tant aimé les hommes et qui en est si peu aimé”. Ce mystère de l’amour du Christ, nous ne sommes pas appelés à le méditer et à le contempler seulement; nous sommes appelés à y prendre part. C’est le mystère de la Sainte Eucharistie, centre de notre foi, centre du culte que nous rendons à l’amour miséricordieux du Christ manifesté dans son Sacré-Cœur.
A Abitène, un groupe de 49 chrétiens (parmi lesquels un sénateur, Dative, un prêtre, Saturnin, une vierge, Victoire et un lecteur, Eméritus) se réunissaient chaque semaine dans la maison d’un des leurs pour célébrer l’Eucharistie dominicale, sans respecter les ordres de l’empereur.
«Quand tu entends dire ‘chrétien’, tu dois savoir qu’il s’agit d’une assemblée qui célèbre le Seigneur; et quand tu entends dire ‘assemblée’, sache que là est le chrétien », conclut la citation.