Programmation et messes pour Benoît XVI

Messes d’action de grâces  pour le ministère de Benoît XVI :

  • Ottawa,  mercredi 27 février à 17h15, messe bilingue présidée par Mgr Prendergast en la Basilique-cathédrale Notre-Dame
  • Québec,  jeudi 28 février à 19 h 30:

– À l’ église Saint-Joseph (paroisse Saint-Joseph-de-Lévis) présidée par Mgr Gaétan Proulx

– À l’église Saint-Jérôme, présidée par Mgr Gérald C. Lacroix

  • Edmonton, jeudi 28 février à 12h en la  Basilique St-Joseph, présidée par Mgr Smith, président de la conférence épiscopale canadienne

Programmation sur Sel et Lumière

  • Mercredi 27 février 2013- Dernière audience générale du pape Benoît XVI, Place St-Pierre

– En direct à 4h30 et en rediffusion en français  à 10h et à 17h30

  • Jeudi 28 février 2013 à 13h – Dernière audience avec les cardinaux, le Pape saluera les cardinaux un par un, en la Salle Clémentine. Plus, départ du Pape: Benoît XVI quittera le Vatican pour se rendre à Castelgandolfo.

Motu proprio : La décision d’anticiper le conclave ou non revient aux cardinaux

 

Ce lundi, le motu proprio de Benoît XVI apportant des modifications à la procédure d’élection du Pape a été publié.  La décision de débuter ou non le conclave avant le 15 mars reviendra au collège des cardinaux. Ci-dessous  la traduction française du document.

MODIFICATIONS AUX REGLES DU CONCLAVE

Cité du Vatican, 25 février 2013 (VIS). Ce midi a été rendu public le Motu Proprio de Benoît XVI (22 février) modifiant certains points de la procédure d’élection du Souverain Pontife. Le Motu Proprio du 11 juin 2007 avait déjà procédé à des amendements de la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis de 1996, principalement les dispositions de l’article 75 afin de rétablir la tradition voulant que la validité de l’élection papale réclame toujours les deux tiers des votes. Étant donné l’importance d’assurer le meilleur déroulement de l’élection, ainsi que de mieux interpréter certaines dispositions, le Saint-Père a procédé à la modification des articles 35, 37, 43, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 55, 62, 64, 70, 75 et 85, qui se lisent comme suit:

 

35. Aucun Cardinal électeur ne pourra être exclu de l’élection active ou passive pour quelque motif ou prétexte que ce soit, restant sauf ce qui a été prescrit aux n. 40 et 75 de la présente Constitution. [Read more…]

Dernier Angélus du Pape Benoît XVI

Chers frères et sœurs!

Mercredi dernier, avec le traditionnel rite des cendres, nous sommes entrés dans le Carême, temps de conversion et de pénitence en préparation à Pâques. L’Eglise, qui est mère et maîtresse, appelle tous ses membres à se renouveler dans l’esprit, à se réorienter résolument vers Dieu, en reniant l’orgueil et l’égoïsme pour vivre dans l’amour. En cette Année de la foile Carême est un temps favorable pour redécouvrir la foi en Dieu comme critère de base de notre vie et de la vie de l’Eglise. Ceci comporte toujours une lutte, un combat spirituel, parce que l’esprit du mal, naturellement, s’oppose à notre sanctification et cherche à nous faire dévier de la voie de Dieu. C’est la raison pour laquelle, chaque année, est proclamé l’Evangile des tentations de Jésus dans le désert, lors du premier dimanche de Carême.

En effet, après avoir reçu l’«investiture» comme Messie — «Oint» de l’Esprit Saint — lors du baptême dans le Jourdain, Jésus fut conduit par le même Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. Au moment de commencer son ministère public, Jésus a dû démasquer et repousser les fausses images de Messie que le tentateur lui proposait. Mais ces tentations sont aussi de fausses images de l’homme, qui en tout temps tendent des pièges à la conscience, en prenant la forme de propositions avantageuses et efficaces, voire bonnes. Les évangélistes Matthieu et Luc présentent trois tentations de Jésus, qui ne se distinguent en partie que par leur ordre. Leur noyau central consiste toujours à instrumentaliser Dieu pour ses propres intérêts, en accordant plus d’importance au succès ou aux biens matériels. Le tentateur est sournois: il ne pousse pas directement au mal, mais à un faux bien, en faisant croire que les vraies réalités sont le pouvoir et ce qui satisfait les besoins fondamentaux. De cette façon, Dieu devient secondaire, il se réduit à un moyen, en définitive il devient irréel, il ne compte plus, il disparaît. En ultime analyse, dans les tentations, c’est la foi qui est en jeu parce que c’est Dieu qui est en jeu. Dans les moments décisifs de la vie, mais aussi, à bien y regarder, à chaque instant, nous nous trouvons face à un carrefour: est-ce que nous voulons suivre notre «moi» ou Dieu? L’intérêt individuel ou bien le vrai Bien, c’est-à-dire ce qui est réellement bon? [Read more…]

Communiqué de la Secrétairerie d’Etat du Vatican

La Salle de Presse a diffusé ce midi le communiqué suivant de la Secrétairerie d’Etat:

Le Saint-Siège a toujours étroitement défendu la liberté du Collège cardinalice, à qui revient de droit l’élection du Souverain Pontife. Elle constitue la garantie d’un choix strictement fondé sur le bien de l’Eglise. Au cours des siècles, les Cardinaux ont été soumis à toute sorte de pressions, personnelles ou collectives, destinées à conditionner leur décision en les pliant à des logiques politiques. Jadis ce sont les puissances qui cherchaient à conditionner l’élection papale. On tente aujourd’hui d’utiliser le poids de l’opinion publique, généralement sur la base d’évaluations ignorant la nature spirituelle du moment que vit l’Eglise. On déplore donc qu’avant le conclave, où les Cardinaux exprimeront leur choix librement et devant Dieu, on diffuse des informations non vérifiées ou invérifiables, quand elles ne sont pas totalement fausses, au dam des personnes et de l’institution. Plus que jamais les catholiques se concentrent sur l’essentiel qui est de prier pour le Saint-Père et pour que l’Esprit Saint éclaire les Cardinaux, de prier pour le futur Pape. Ils sont conscients de ce que l’avenir de l’Eglise réside dans les mains de Dieu.

Décès du père Pierre-Marie Delfieux, fondateur des Fraternités Monastiques de Jérusalem

PM-2-©R-VidonneLe père Pierre-Marie Delfieux, fondateur des Fraternités de Jérusalem, retiré à Magdala, la maison des Fraternités de Jérusalem en Sologne, est décédé ce 21 février 2013. La messe d’A-Dieu, présidée par le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, sera célébrée le mercredi 27 février, à 10h00, en la cathédrale Notre-Dame de Paris. L’inhumation dans le cimetière de Magdala se fera dans l’intimité en présence de la communauté et de la famille. (source Portail des Fraternités de Jérusalem)

Voici la page officielle sur le portail internet des Fraternités Monastiques de Jérusalem:
http://jerusalem.cef.fr/frere-pierre-marie-delfieux

Vous y trouverez une biographie ainsi que des homélies.

Nous nous unissons en prière avec la famille du père Delfieux ainsi que les frères et sœurs de Jérusalem.

Importante contribution de Sel et Lumière au Vatican

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Greg Burke, conseiller en communication au Vatican, et le père Rosica discutant du prochain conclave, sur la terrasse de la Secrétairerie d’Etat au Vatican. Avec la basilique Saint-Pierre en  arrière-plan.

En ce moment unique dans la vie de l’Église, Sel et Lumière joue un rôle clé. Le père Thomas Rosica a été sollicité par le Vatican pour seconder le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Federico Lombardi, sj,  en donnant des conférences de presse en anglais les prochaines semaines. Notre collègue Sébastien Gomes, du département anglophone, est également à Rome pour assister le père Rosica. Sel et Lumière prévoit une couverture massive, en français et en anglais, des prochains événements à Rome.

Benoît XVI parle « de la joie du Concile »

Ce jeudi, dans le cadre de sa rencontre avec les curés de Rome et le clergé résidant dans le diocèse, Benoît XVI a longuement évoqué le Concile Vatican II, confiant en particulier des souvenirs personnels d’expert. Voici de larges extraits de son intervention improvisée:

Nous jeunes experts, « nous nous sommes rendus avec joie au Concile, et même avec enthousiasme car cela ouvrait une perspective incroyable. Nous espérions que tout serait rénové, une nouvelle Pentecôte, une nouvelle ère de l’Eglise ». Malgré ses apparences de santé, « on sentait que l’Eglise n’avançait pas, qu’elle se repliait, qu’elle semblait plus une chose du passé qu’un instrument d’avenir. On espérait donc que le rapport au monde se renouvelle, qu’il change, que l’Eglise soit à nouveau une force pour le monde contemporain et celui à venir. Depuis le débit de l’époque moderne le rapport au monde de l’Eglise était ambigu, à commencer par l’affaire Galilée. On espérait…trouver un nouveau lien entre l’Eglise et le mieux des forces de la société, en vue d’offrir à l’humanité un progrès authentique ». On commença par faire connaissance les uns des autres, ce qui n’était pas acquis d’avance. « Ce fut déjà une expérience de l’universalité de l’Eglise et de ses réalités, d’une Eglise qui ne reçoit pas seulement des instructions d’en haut, mais avance de toute manière sous la conduite du Successeur de Pierre ». Les questions avancées par les pères conciliaires étaient la liturgie, la Parole, la Révélation et l’oecuménisme. « Rétrospectivement, j’estime qu’il était très positif de commencer par la liturgie, avec le primat de Dieu et de l’adoration ». Le Concile a parlé de Dieu, et ce sujet fut son premier soucis: « Ouvrir…le peuple des fidèles à l’adoration de Dieu dans la célébration communautaire de l’Eucharistie ». S’est alors posé la question de l’intelligibilité de la liturgie: « Plutôt que de rester close dans une langue oubliée et non parlée, elle devait activement vécue. Malheureusement ce point a été victime de malentendus ». Mais il y avait un second point relatif à l’Eglise: « On voulait dire et comprendre que l’Eglise n’est pas seulement une organisation, quelque chose de structurel, juridique, institutionnel, mais d’abord un organisme, une réalité vitale, qui entre dans mon âme, de sorte que moi-même, justement avec mon âme de croyant je suis un élément constructif de l’Eglise en tant que telle… L’Eglise n’est pas une structure; nous chrétiens, ensemble, sommes tous le Corps vivant de l’Eglise. Et, naturellement cela signifie que nous, le vrai nous des croyants, avec le moi du Christ constituons l’Eglise; chacun de nous, pas un nous, un groupe qui se déclare Eglise”. [Read more…]

Messe des Cendres (vidéo intégrale + texte de l’homélie)

Vénérés frères,

Chers frères et sœurs !

Aujourd’hui, Mercredi des Cendres, nous commençons un nouveau chemin de Carême, un chemin qui se déroule pendant quarante jours et qui nous conduit à la joie de la Pâque du Seigneur, à la victoire de la Vie sur la mort. Suivant l’antique tradition romaine des stations de Carême, nous nous sommes réunis aujourd’hui pour la Célébration de l’Eucharistie. Cette tradition prévoit que la première statio ait lieu dans la Basilique Sainte Sabine sur la colline de l’Aventin. Les circonstances ont suggéré de se rassembler dans la Basilique vaticane. Ce soir, nous sommes nombreux autour de la Tombe de l’apôtre Pierre, pour demander aussi son intercession pour la marche de l’Église en ce moment particulier, renouvelant notre foi dans le Pasteur Suprême, le Christ Seigneur. Pour moi, c’est une occasion propice pour vous remercier tous, spécialement les fidèles du Diocèse de Rome, tandis que je m’apprête à conclure mon ministère pétrinien, et pour demander un souvenir particulier dans la prière. [Read more…]

Audience Générale du mercredi 13 février 2013 (texte de la catéchèse en français)

Chers frères et sœurs,

Comme vous le savez, j’ai décidé – merci pour votre sympathie –, j’ai décidé de renoncer au ministère que le Seigneur m’a confié le 19 avril 2005. Je l’ai fait en pleine liberté pour le bien de l’Église, après avoir longuement prié et avoir examiné ma conscience devant Dieu, bien conscient de la gravité de cet acte, mais en même temps conscient de n’être plus en mesure d’accomplir le ministère pétrinien avec la force qu’il demande. La certitude que l’Église est du Christ me soutient et m’éclaire. Celui-ci ne cessera jamais de la guider et d’en prendre soin. Je vous remercie tous pour l’amour et la prière avec lesquels vous m’avez accompagné. Merci, j’ai senti presque physiquement au cours de ces jours qui ne sont pas faciles pour moi, la force de la prière que me donne l’amour de l’Église, votre prière. Continuez à prier pour moi, pour l’Église, pour le futur Pape. Le Seigneur nous guidera.


Chers frères et sœurs, nous commençons aujourd’hui le Carême, quarante jours de préparation à Pâques. Le nombre quarante revient plusieurs fois dans la Bible. Dans cette catéchèse, je voudrais m’arrêter sur les quarante jours que Jésus a passés au désert, tenté par le démon. Ses tentations invitent chacun de nous à répondre à cette demande fondamentale : qu’est-ce qui compte vraiment dans notre vie ? Sans une réponse à la faim de vérité et de Dieu, l’homme ne peut pas se sauver. Ce n’est pas le pouvoir mondain qui sauve le monde, mais le pouvoir de la croix, de l’humilité et de l’amour. Dieu est le Seigneur de toute chose. Il ne peut pas être instrumentalisé, utilisé pour nos propres intérêts, autrement nous nous substituons à lui. La société actuelle soumet le chrétien à plusieurs épreuves qui touchent sa vie personnelle et sociale. La tentation est toujours présente ; le sacré s’éclipse. Toutefois, la grâce de Dieu continue d’opérer des merveilles dans la vie de beaucoup de personnes qui se convertissent ou qui reviennent à Dieu. Se convertir, c’est faire de telle sorte que la vérité, la foi en Dieu et l’amour deviennent chaque jour la chose la plus importante pour nous.

* * *

Je salue avec joie les francophones, en particulier les nombreux lycéens présents ! En ce Carême, je vous invite à renouveler vos engagements pris pour votre conversion. Pour y arriver, ne vous laissez pas envahir par l’égoïsme, la recherche exclusive du succès personnel, l’illusion, l’apparence et les choses matérielles. Donnez plutôt la primauté à Dieu, confiez-vous à lui et regardez les réalités quotidiennes avec ses yeux. Saint temps de Carême !

Benoît XVI

Message de Benoît XVI pour le Carême 2013

ash_wednesday_610x300Croire dans la charité suscite la charité
« Nous avons reconnu et nous avons cru que l’amour de Dieu est parmi nous » (1 Jn 4, 16)

Chers frères et sœurs,

la célébration du Carême, dans le contexte de l’Année de la foi, nous offre une occasion précieuse pour méditer sur le rapport entre foi et charité: entre le fait de croire en Dieu, dans le Dieu de Jésus Christ, et l’amour qui est le fruit de l’action de l’Esprit Saint et qui nous guide sur un chemin de consécration à Dieu et aux autres.

1. La foi comme réponse à l’amour de Dieu.

Dans ma première encyclique, j’ai déjà offert certains éléments pour saisir le lien étroit entre ces deux vertus théologales, la foi et la charité. En partant de l’affirmation fondamentale de l’apôtre Jean: « Nous avons reconnu et nous avons cru que l’amour de Dieu est parmi nous » (1 Jn 4, 16), je rappelais qu’« à l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive… Comme Dieu nous a aimés le premier (cf. 1 Jn 4, 10), l’amour n’est plus seulement « un commandement », mais il est la réponse au don de l’amour par lequel Dieu vient à notre rencontre » (Deus caritas est, n. 1). La foi constitue l’adhésion personnelle – qui inclut toutes nos facultés – à la révélation de l’amour gratuit et « passionné » que Dieu a pour nous et qui se manifeste pleinement en Jésus Christ ; la rencontre avec Dieu Amour qui interpelle non seulement le cœur, mais également l’esprit: « La reconnaissance du Dieu vivant est une route vers l’amour, et le oui de notre volonté à la sienne unit intelligence, volonté et sentiment dans l’acte totalisant de l’amour. Ce processus demeure cependant constamment en mouvement: l’amour n’est jamais « achevé » ni complet » (ibid., n. 17). De là découle pour tous les chrétiens, et en particulier, pour les « personnes engagées dans les services de charité », la nécessité de la foi, de la « rencontre avec Dieu dans le Christ, qui suscite en eux l’amour et qui ouvre leur esprit à l’autre, en sorte que leur amour du prochain ne soit plus imposé pour ainsi dire de l’extérieur, mais qu’il soit une conséquence découlant de leur foi qui devient agissante dans l’amour » (ibid. n. 31a). Le chrétien est une personne conquise par l’amour du Christ et donc, mû par cette amour – « caritas Christi urget nos » (2 Co 5, 14) –, il est ouvert de façon concrète et profonde à l’amour pour le prochain (cf. ibid., n. 33). Cette attitude naît avant tout de la conscience d’être aimés, pardonnés, et même servis par le Seigneur, qui se penche pour laver les pieds des Apôtres et s’offre lui-même sur la croix pour attirer l’humanité dans l’amour de Dieu.
« La foi nous montre le Dieu qui a donné son Fils pour nous et suscite ainsi en nous la certitude victorieuse qu’est bien vraie l’affirmation: Dieu est Amour… La foi, qui prend conscience de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans le cœur transpercé de Jésus sur la croix, suscite à son tour l’amour. Il est la lumière – en réalité l’unique – qui illumine sans cesse à nouveau un monde dans l’obscurité et qui nous donne le courage de vivre et d’agir » (ibid., n. 39). Tout cela nous fait comprendre que l’attitude principale qui distingue les chrétiens est précisément «  l’amour fondé sur la foi et modelé par elle » (ibid., n. 7). [Read more…]

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