Ecclesia in America: messe d’ouverture du congrès international

Dimanche 9 décembre 2012 a eu lieu la messe d’ouverture du Congrès national à l’occasion du 151e anniversaire du synode des évêques sur l’Amérique en la basilique St Pierre de Rome.
Le cardinal Marc Ouellet, Préfet de la Congrégation pour les évêques et Président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine a prononcée l’homélie. La voici dans son intégralité:

« Peuple de Dieu, voici que le Seigneur va venir pour sauver tous les hommes. Le Seigneur fera retentir sa parole pour la joie de votre cœur »

Accueillons, chers amis, cette promesse de Dieu qui résonne au cœur de l’Avent et qui nous remplit déjà d’espérance et de joie. Accueillons-la joyeusement dans la foi de Pierre et de Marie, au centre de la catholicité, en portant ici les intentions de l’Amérique et sa réponse à l’appel du pape Jean Paul II:
« Désormais au seuil du troisième millénaire chrétien, et en un temps où sont tombées de nombreuses barrières et frontières idéologiques, l’Église ressent comme un devoir inéluctable d’unir spirituellement, et davantage encore, tous les peuples qui forment ce grand continent et, en même temps, dans le cadre de la mission religieuse qui lui est propre, d’impulser un esprit solidaire entre eux tous . »

Animés par cette vision prophétique du Bienheureux Jean-Paul II et engagés dans sa réalisation, nous voici rassemblés, évêques, prêtres, religieuses et laïcs pour faire le point sur la mise en œuvre de l’Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in America. Je suis très heureux de vous saluer tous et de vous remercier chaleureusement d’avoir accepté l’invitation de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, secondée généreusement par la Fraternité des Chevaliers de Colomb, et de consacrer quelques jours de cet Avent 2012 à la recherche d’une communion plus profonde et d’une solidarité plus grande entre nos Églises particulières d’Amérique. [Read more…]

The Priests: ce soir 20h diffusion en direct du concert Venite Adoremus 2012

Ce soir 20h diffusion en direct sur notre site du concert Venite Adoremus avec le groupe The Priests
pour inaugurer le 10e anniversaire de Télévision Sel et Lumière.

Les personnes qui ne peuvent pas se rendre à Toronto pourront ainsi profiter de ce spectacle inoubliable.

Sessions Youcat

Durant l’Avent ne manquez pas la diffusion des trois sessions Youcat, le catéchisme des jeunes, organisées par Mission Jeunesse du diocèse de Montréal. Ces sessions sont bilingues. Elles sont animées par Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal et Mgr Thomas Dowd, évêque auxiliaire de Montréal.

Les mardis 4, 11 et 18 décembre à 21h, rediffusion les mercredis 5, 12 et 19 à 13h.

Trois nouvelles sessions auront lieu durant le Carême.

Entrevue avec le cardinal Marc Ouellet, préfet des évêques

Ce soir, ne manquez pas à 19h35, l’entrevue de Philippine de Saint-Pierre, directrice des programmes de KTO, avec le cardinal Marc Ouellet, préfet des évêques,  lors du synode sur la Nouvelle Evangélisation.

Cardinal Marc Ouellet parle de ce synode dans la mouvance du Concile Vatican II et de la continuité dans la tradition. Il partage son souci de développer la communion dans l’Eglise et la nouvelle évangélisation.

« Adveniat regnum tuam! » – Que ton règne vienne!


Homelie du Saint Père Benoit XVI – 25 novembre, 2012

Messieurs les Cardinaux,
Vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
Chers frères et sœurs,

La solennité du Christ-Roi de l’univers – couronnement de l’année liturgique – s’enrichit aujourd’hui de l’accueil dans le Collège cardinalice de six nouveaux Membres que, selon la tradition, j’ai invités à concélébrer avec moi l’Eucharistie, ce matin. À chacun d’eux, j’adresse mes plus cordiales salutations, en remerciant le Cardinal James Michael Harvey pour les paroles courtoises qu’il m’a adressées au nom de tous. Je salue les autres Cardinaux et tous les Prélats présents, ainsi que les illustres autorités, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, les prêtres, les religieux et tous les fidèles, particulièrement ceux venus des diocèses confiés à la charge pastorale des nouveaux Cardinaux.

En ce dernier dimanche de l’année liturgique, l’Église nous invite à célébrer le Seigneur Jésus, Roi de l’univers. Elle nous appelle à tourner notre regard vers l’avenir, ou mieux plus profondément, vers la destination finale de l’histoire qui sera le règne définitif et éternel du Christ. Il était au commencement avec le Père, quand le monde a été créé, et il manifestera pleinement sa seigneurie à la fin des temps, quand il jugera tous les hommes. Les trois lectures d’aujourd’hui nous parlent de ce règne. Dans le passage de l’évangile, tiré de l’Évangile de Saint Jean, que nous avons écouté, Jésus se trouve dans une situation humiliante – celle d’accusé – devant le pouvoir romain. Il a été arrêté, insulté, raillé, et ses ennemis espèrent obtenir maintenant sa condamnation au supplice de la croix. Ils l’ont présenté à Pilate comme quelqu’un qui aspire au pouvoir politique, comme le prétendu roi des juifs. Le procureur romain mène son enquête et interroge Jésus : « Es-tu le roi des Juifs ? » (Jn 18, 33). Répondant à cette demande, Jésus précise la nature de son règne et de sa messianité-même, qui n’est pas un pouvoir mondain, mais un amour qui sert ; il affirme que son règne ne doit pas être absolument confondu avec un règne politique quelconque : « Ma royauté ne vient pas de ce monde … Non, ma royauté ne vient pas d’ici » (v. 36). [Read more…]

Consistoire du 24 novembre 2012

Benoit XVI va créer 6 nouveaux cardinaux lors du prochain consistoire demain 24 novembre.
Ceux-ci viennent de 6 différents pays.
James Harvey, préfet de la Maison pontificale, futur Archiprêtre de la basilique Saint-Paul hors-les-murs, USA
Mgr Béchara Boutros Raï, patriarche d’Antioche des maronites, Liban
Mgr Baselios Cleemis Thottunkal, archevêque majeur de Trivandrum des syro-malankars, Inde
Mgr John Olorunfemi Onaiyekan, archevêque d’Abuja, Nigeria
Mgr Rubén Salazar Gómez, archevêque de Bogotá, Colombie
Mgr Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille. Philippines

Cette cérémonie sera retransmise sur nos ondes
Samedi 24 novembre 10h en anglais 15h30 en français

La messe avec les nouveaux cardi naux
Dimanche 10h en anglais et 16h en français

Message du Pape pour les JMJ 2013

MESSAGE DU PAPE BENOÎT XVI
À L’OCCASION
DE LA XXVIIIe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE
2013

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples. » (cf. Mt 28, 19)

 

Chers jeunes,

J’adresse à chacun de vous mes salutations pleines de joie et d’affection. Je suis sûr que beaucoup d’entre vous sont revenus de la Journée Mondiale de la Jeunesse de Madrid 2011, encore plus « enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi » (cf. Col 2, 7). Dans les différents diocèses, nous avons célébré cette année la joie d’être chrétiens, inspirés par le thème : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ! » (Ph 4, 4). A présent, nous nous préparons à la prochaine Journée Mondiale qui sera célébrée à Rio de Janeiro au Brésil en 2013.

Je voudrais tout d’abord vous renouveler mon invitation à participer nombreux à cet événement important. La célèbre statue du Christ Rédempteur qui surplombe la belle ville de Rio de Janeiro en sera le symbole éloquent : ses bras ouverts sont le signe de l’accueil que le Christ Rédempteur réservera à tous ceux qui viendront à lui et son Cœur représente l’immense amour qu’il a pour chacun et chacune d’entre vous. Laissez-vous attirer par lui ! Vivez cette expérience de rencontre avec le Christ avec de nombreux autres jeunes qui convergeront vers Rio de Janeiro pour la prochaine rencontre internationale ! Laissez-vous aimer par lui et vous serez les témoins dont le monde a besoin.

Je vous encourage à vous préparer à la Journée Mondiale de Rio de Janeiro, en méditant dès à présent le thème de cette rencontre : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (cf. Mt 28, 19). Il s’agit de la grande exhortation missionnaire que le Christ a laissée à l’Église tout entière et qui, après 2000 ans, n’a rien perdu de son actualité.

Cet appel missionnaire doit maintenant retentir avec force dans votre cœur. L’année de préparation à la rencontre de Rio de Janeiro coïncide avec l’Année de la foi, au début de laquelle le Synode des évêques a consacré ses travaux sur « la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi ». C’est pourquoi je suis heureux que vous soyez, vous aussi, chers jeunes, associés à cet élan missionnaire de toute l’Église : faire connaître le Christ est le don le plus précieux que vous pouvez faire aux autres.

1. Un appel pressant

L’histoire nous a montré combien de jeunes ont contribué grandement, par le don généreux d’eux-mêmes, à l’avènement du Royaume de Dieu et au développement de ce monde par l’annonce de l’Évangile. Avec un grand enthousiasme, ils ont porté la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu manifesté dans le Christ, avec des moyens et de facilités bien inférieurs à ceux dont nous disposons aujourd’hui. Je pense, par exemple, au bienheureux José de Anchieta, jeune religieux jésuite espagnol du XVIème siècle, parti en mission au Brésil âgé de moins de vingt ans, et devenu un grand apôtre du Nouveau Monde. Mais je pense aussi à tous ceux d’entre vous qui donnent généreusement de leur personne pour la mission de l’Église : j’en ai été un témoin émerveillé lors de la Journée Mondiale de Madrid, en particulier lors de ma rencontre avec les volontaires.

Aujourd’hui tant de jeunes doutent profondément de la bonté de la vie et cherchent comment avancer dans la vie. Plus généralement, face aux difficultés actuelles que traverse le monde, de nombreux jeunes s’interrogent : que pouvons-nous faire ? La lumière de la foi éclaire cette obscurité et nous fait comprendre que toute existence a une valeur inestimable parce qu’elle est le fruit de l’amour de Dieu. Il aime aussi celui qui s’est éloigné de lui et l’a oublié. Avec patience, Il l’attend. Bien plus, il a donné son Fils, mort et ressuscité, pour nous libérer radicalement du mal. Et le Christ a envoyé ses disciples pour porter à tous les peuples cette joyeuse nouvelle du salut et d’une vie nouvelle.

Dans sa mission d’évangélisation, l’Église compte aussi sur vous. Chers jeunes, vous êtes les premiers missionnaires parmi vos pairs. À la fin du Concile Œcuménique Vatican II, dont nous fêtons le 50ème anniversaire, le Serviteur de Dieu Paul VI avait adressé aux jeunes du monde, un message qui commençait ainsi : « C’est à vous enfin, jeunes gens et jeunes filles du monde entier, que le Concile veut adresser son dernier message. Car c’est vous qui allez recueillir le flambeau des mains de vos aînés et vivre dans le monde au moment des plus gigantesques transformations de son histoire. C’est vous qui, recueillant le meilleur de l’exemple et de l’enseignement de vos parents et de vos maîtres, allez former la société de demain: vous vous sauverez ou vous périrez avec elle.” Et il concluait par cet appel : « construisez dans l’enthousiasme un monde meilleur que celui de vos aînés! » (Message de Paul VI aux jeunes, 8 décembre 1965).

Chers amis, cette invitation reste encore de grande actualité ! Nous traversons une période de l’histoire de l’humanité très particulière. Le progrès technique nous a offert des possibilités sans précédent d’interaction entre les hommes et entre les peuples. Mais la mondialisation des échanges que nous observons ne sera réussie et ne fera grandir le monde en humanité que dans la mesure où elle sera fondée non pas sur le matérialisme mais sur l’amour, la seule réalité capable de combler le cœur de l’homme et d’unir les peuples. Dieu est amour. L’homme qui oublie Dieu est sans espérance et devient incapable d’aimer son semblable. Voilà pourquoi il est urgent de témoigner de l’existence de Dieu, afin que chacun puisse en vivre. Il en va du salut de l’humanité et du salut de chacun de nous. Celui qui comprend cette nécessité, ne peut que s’écrier avec Saint Paul : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » (1 Co 9, 16).

2. Devenez mes disciples

Cet appel missionnaire vous est aussi adressé pour une autre raison : vous en avez besoin pour votre cheminement personnel de foi. Le bienheureux Jean-Paul II écrivait : « La foi grandit quand on la donne » (Encycl. Redemptoris Missio, 2). C’est en annonçant l’Evangile que vous vous enracinez profondément dans le Christ et devenez des chrétiens mûrs. L’engagement missionnaire est une dimension essentielle de la foi : on ne peut être un croyant véritable sans évangéliser. Et l’annonce de l’Évangile n’est autre que la conséquence de la joie d’avoir rencontré le Christ et d’avoir trouvé en lui le roc sur lequel fonder notre existence. En vous engageant à servir les autres et à leur annoncer l’Évangile, votre vie, si souvent éparpillée entre des activités différentes, trouvera son unité dans le Seigneur. Vous vous construirez vous-mêmes, vous grandirez et deviendrez toujours plus riches en humanité.

Mais que signifie être missionnaires ? Être missionnaire suppose d’abord d’être soi-même disciple du Christ, écouter sans cesse l’appel à le suivre, l’appel à le regarder, lui : « Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). Un disciple, c’est donc celui qui se met à l’écoute de la Parole de Jésus (cf. Lc 10, 39), le reconnaissant ainsi comme le Bon Maître qui nous a aimés jusqu’au don de sa vie. Il s’agit donc, pour chacun de vous, de se laisser façonner chaque jour par la Parole de Dieu : elle fera de vous des amis de Jésus, capables d’introduire d’autres jeunes dans cette amitié avec lui.

Je vous conseille de faire mémoire des dons reçus de Dieu pour les transmettre à votre tour. Apprenez à relire votre histoire personnelle, prenez aussi conscience de l’héritage magnifique reçue des générations passées : tant de croyants nous ont transmis la foi avec courage, affrontant parfois de dures épreuves et des incompréhensions. Rappelons-nous toujours que nous faisons partie d’une chaîne immense d’hommes et de femmes qui nous ont transmis la vérité de la foi et qui comptent sur nous pour que d’autres la reçoivent. Être missionnaire suppose de connaître ce patrimoine reçu qui constitue la foi de l’Église : vous devez connaître ce en quoi vous croyez, pour pouvoir l’annoncer. Comme je vous l’ai écrit dans l’introduction du YouCat, le catéchisme des jeunes que je vous ai remis lors de la rencontre internationale de Madrid, « vous devez connaître votre foi avec la même précision avec laquelle un spécialiste en informatique connaît le système d’exploitation d’un ordinateur; vous devez la connaître comme un musicien connaît son morceau ; oui, vous devez être bien plus profondément enracinées dans la foi que la génération de vos parents, pour pouvoir résister avec force et détermination aux défis et aux tentations de ce temps. » (Benoît XVI, Introduction au YouCat)

3. Allez !

Jésus a envoyé ses disciples en mission, avec cet ordre : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. » (Mc 16, 15-16). Évangéliser, c’est porter à d’autres la Bonne Nouvelle du salut et cette Bonne Nouvelle est une personne : Jésus Christ. Quand je le rencontre, quand je découvre à quel point je suis aimé par Dieu et sauvé par lui, alors naît en moi non seulement le désir, mais la nécessité de le faire connaître à d’autres. Au début de l’Évangile de Saint Jean, nous voyons comment André rencontre le Seigneur et s’empresse de conduire son frère Simon à Jésus (cf. Jn 1, 40-42). L’évangélisation part toujours de la rencontre avec le Seigneur Jésus. Qui s’est approché de lui et a fait l’expérience de son Amour veut aussitôt partager la beauté de cette rencontre et la joie qui naît de cette amitié. Plus nous connaissons le Christ, plus nous désirons L’annoncer. Plus nous parlons avec lui, plus nous désirons parler de lui. Plus nous sommes conquis par le Christ, plus nous désirons conduire les autres à lui !

Par le baptême, qui nous fait naître à la vie nouvelle, l’Esprit Saint habite en nous et embrase notre esprit et notre cœur. C’est lui qui nous fait connaître Dieu et nous guide toujours plus loin dans l’amitié avec le Christ. C’est l’Esprit qui nous pousse à faire le bien, à servir les autres, à donner de nous-mêmes. Par la confirmation nous sommes fortifiés par les dons de l’Esprit pour témoigner de l’Évangile de manière de plus en plus mûre. L’Esprit d’amour est donc l’âme même de la mission : Il nous pousse à sortir de nous-mêmes pour « aller » et évangéliser. Chers jeunes, laissez-vous faire par la force de l’amour de Dieu ; laissez faire cet amour pour vaincre la tendance à vous replier sur vous-mêmes, chacun replié sur ses propres problèmes et sur ses propres habitudes. Ayez le courage de « partir », de sortir de vous-mêmes pour « aller » à la rencontre des autres et les guider vers la rencontre avec Dieu.

4. À toutes les nations

Jésus a envoyé ses disciples pour témoigner de sa présence salvifique à toutes les nations parce que Dieu, dans la surabondance de son amour pour tous les hommes, veut que tous soient sauvés et qu’aucun ne soit perdu. Par son sacrifice d’amour sur la croix, Jésus a ouvert la voie afin que tout homme, toute femme puisse connaître Dieu et entrer dans la communion d’amour avec Lui. Et il a formé une communauté de disciples pour porter la bonne nouvelle du salut jusqu’aux confins de la terre, pour rejoindre les hommes et les femmes de toutes les nations et de tous les temps. Faisons nôtre ce désir de Dieu!

Chers amis, ouvrez les yeux et regardez autour de vous : tant de jeunes ont perdu le sens de leur existence. Allez ! Le Christ a aussi besoin de vous. Laissez-vous entraîner par son amour ; devenez les instruments de cet amour immense afin qu’il puisse rejoindre tous les hommes, en particulier ceux qui sont « éloignés ». Certains sont loin géographiquement, d’autres sont loin parce que leur culture ne laisse pas de place à Dieu, d’autres sont loin parce qu’ils n’ont pas encore accueilli l’Évangile de façon personnelle. D’autres encore sont loin parce que, bien qu’ayant reçu la foi, ils vivent comme si Dieu n’existait pas. À tous, ouvrons notre cœur ; cherchons à entrer en dialogue avec eux, dans la simplicité et le respect réciproque. Un tel dialogue, s’il est habité par une vraie amitié, portera du fruit. Ces « nations » auxquelles nous sommes envoyés sont non seulement tous les pays du monde, mais aussi les lieux où nous vivons : nos familles, nos quartiers, nos lieux d’études ou de travail, nos cercles d’amis, nos les lieux de loisirs. L’annonce joyeuse de l’Évangile vise tous ces espaces où nous vivons, sans aucune limite.

Je voudrais signaler deux domaines dans lesquels votre engagement missionnaire est particulièrement requis. Le premier champ d’apostolat est le monde des communications sociales, en particulier le monde d’internet. Très chers jeunes, comme j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire, « engagez-vous à introduire dans la culture de ce nouvel espace communicatif et informatif les valeurs sur lesquelles s’appuie votre vie ! (…) C’est à vous, jeunes, qui vous trouvez presque spontanément en syntonie avec ces nouveaux moyens de communication, qu’incombe, en particulier, la tâche de l’Évangélisation de ce « continent digital ». » (Benoît XVI, Message pour la XLIIIème Journée Mondiale des communications sociales, 24 mai 2009). Usez donc ce moyen de communication avec sagesse, en évitant les pièges inhérents à internet, en particulier le risque de dépendance, le danger de confondre le monde réel et le monde virtuel, de substituer la rencontre et le dialogue direct avec les personnes par des contacts sur le web.

Le deuxième domaine est celui des voyages. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes ont l’occasion de voyager, soit pour leurs études, soit pour leur travail, soit pour des loisirs. Je pense aussi à tous les mouvements migratoires, où des millions de personnes se déplacent et changent de régions ou de pays pour des raisons économiques ou sociales. Ces phénomènes peuvent aussi devenir de providentielles occasions pour la diffusion de l’Évangile. Chers jeunes, n’ayez pas peur de témoigner de votre foi dans ces contextes aussi. Communiquer la joie de la rencontre avec le Christ : voilà un cadeau magnifique que vous pourriez faire à ceux qui vous accueillent.

5. Faites des disciples !

Je suis sûr que vous avez, au moins une fois, rencontré la difficulté de faire faire à vos amis une expérience de foi. Vous avez sans doute constaté à quel point de nombreux jeunes, spécialement dans certaines phases de la vie, nourrissent le désir de connaître le Christ et de vivre les valeurs de l’Évangile, mais s’en sentent inadéquats et incapables. Que faire ?

Tout d’abord, nous devons leur être proches et par notre témoignage tout simple, le Seigneur pourra toucher leurs cœurs. L’annonce de l’Évangile ne se réduit pas seulement à parler de Dieu, mais englobe toute la vie et se traduit par des gestes d’amour. C’est l’amour du Christ versé en nos cœurs qui nous fait devenir des apôtres. Notre amour doit donc ressembler au sien. Comme le Bon Samaritain, nous devons toujours être attentifs aux personnes que nous rencontrons, savoir écouter, comprendre, aider. C’est seulement ainsi que nous pouvons conduire ceux qui sont à la recherche de la vérité et du sens de leur vie vers la maison de Dieu qu’est l’Église, où ils trouveront l’espérance et le salut (cf. Lc 10, 29-37).

Chers amis, n’oubliez pas que le premier geste d’amour envers le prochain consiste à partager avec lui la source de notre espérance : qui ne donne pas Dieu, donne trop peu ! Jésus ordonne à ses apôtres de « faire des disciples de toutes les nations », et il poursuit : « les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit et leur apprenant à garder tous les commandements que je vous ai donnés » (Mt 28, 19-20). Les moyens que nous avons pour « faire des disciples » sont donc principalement le baptême et la catéchèse. Cela signifie que nous devons conduire ceux que nous évangélisons à rencontrer le Christ vivant, en particulier dans sa Parole et dans les sacrements : ainsi ils pourront croire en Lui, connaîtront Dieu et vivront de sa grâce. J’aimerais que chacun se pose les questions suivantes : ai-je déjà osé proposer le baptême à des jeunes qui ne l’ont pas encore reçu ? Ai-je déjà invité des personnes à suivre un parcours de découverte de la foi chrétienne ? Chers amis, ne craignez pas de proposer à vos amis la rencontre avec le Christ. Invoquez l’Esprit Saint : Il vous introduira toujours plus profondément dans la connaissance et dans l’amour du Christ et vous rendra créatifs dans la transmission de l’Évangile.

6. Affermis dans la foi

Face à la difficulté de la mission d’évangélisation, vous serez parfois tentés de dire comme le prophète Jérémie : « Ah, Seigneur Dieu, vois, je ne sais pas parler : je suis trop jeune ! » Mais à vous aussi, le Seigneur répond toujours : « Ne dis pas ‘je suis jeune’ ! Mais va vers tous ceux à qui je t’enverrai. » (cf. Jr 1, 6-7). À chaque fois que vous vous sentirez inadéquats et pas à la hauteur de la mission d’annoncer et de témoigner la foi, soyez sans crainte. En effet, l’évangélisation n’est pas d’abord notre initiative et elle ne dépend pas d’abord de nos talents, mais elle est une réponse confiante et obéissante à l’appel de Dieu. Par conséquent, elle se fonde avant tout sur sa force et non sur la nôtre. Saint Paul lui-même en a fait l’expérience : « Ce trésor, nous, les Apôtres, nous le portons en nous comme dans des poteries sans valeur; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de nous, mais de Dieu. » (2 Co 4, 9)

C’est pourquoi, je vous exhorte à vous enraciner dans la prière et dans les Sacrements. L’évangélisation authentique naît toujours de la prière et est portée par la prière. Il nous faut d’abord parler avec Dieu pour pouvoir parler de Dieu. Dans la prière, nous présentons au Seigneur les personnes vers qui nous sommes envoyés. Nous le supplions de toucher leurs cœurs. Et nous demandons à l’Esprit Saint de faire de nous les instruments de son salut pour ces personnes. Nous demandons au Christ de mettre sur nos lèvres ses paroles et de faire de nous des témoins de son amour. Et, plus largement, nous confions au Seigneur toute la mission de l’Église, selon le commandement explicite de Jésus : « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Mt 9, 38). Sachez trouver dans l’Eucharistie, la source de votre vie de foi et de votre témoignage chrétien, en participant assidument à la messe du dimanche et autant que vous pouvez aux messes célébrées en semaine ! Recourez souvent au sacrement de réconciliation : c’est le lieu de la rencontre précieuse avec la miséricorde de Dieu qui nous accueille, nous pardonne et renouvelle nos cœurs dans la charité. Et n’hésitez pas à recevoir le sacrement de confirmation, si vous ne l’avez pas encore reçu, vous y préparant avec soin et engagement ! Avec l’Eucharistie, c’est le sacrement par excellence de la mission, celui qui nous donne la force et l’amour de l’Esprit Saint pour professer sans crainte notre foi. Je vous encourage aussi à pratiquer l’adoration eucharistique : se recueillir dans l’écoute et le dialogue avec Jésus avec présent dans le Saint Sacrement devient le point de départ d’un nouvel élan missionnaire.

Si vous suivez ces recommandations, le Christ lui-même vous donnera d’être pleinement fidèles à sa Parole et de témoigner de lui avec franchise et courage. Parfois vous serez appelés à faire preuve de persévérance, spécialement lorsque la Parole de Dieu suscite des fermetures ou des oppositions. Dans certaines régions du monde, des jeunes chrétiens souffrent de ne point pouvoir témoigner publiquement de leur foi au Christ par manque de liberté religieuse. Et certains ont même déjà payé de leurs vies le prix de leur appartenance à l’Église. Je vous encourage à demeurer fermes dans la foi, sûrs que le Christ est à vos côtés dans chaque épreuve. Il vous répète : « Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! » (Mt 5, 11-12)

7. Avec toute l’Église

Chers jeunes, pour rester fermes dans la confession de la foi chrétienne là où vous êtes envoyés, vous avez besoin de l’Église. On n’est pas témoin de l’Évangile tout seul. Jésus a envoyé les disciples en mission ensemble. Son exhortation « Faites des disciples » est au pluriel. C’est toujours comme membres de la communauté chrétienne que nous témoignons. Et notre mission est fécondée par la communion que nous vivons dans l’Église : c’est à l’amour que nous avons les uns pour les autres, que l’on reconnaîtra que nous sommes disciples de Jésus (cf. Jn 13, 35). Je loue Dieu pour la précieuse œuvre d’évangélisation de nos communautés chrétiennes, de nos paroisses et de nos mouvements ecclésiaux. Les fruits de cette mission appartiennent à toute l’Église : « l’un sème, l’autre moissonne » disait Jésus (Jn 4, 38).

À cet égard, je ne peux que rendre grâce pour le don si grand des missionnaires, qui offrent toute leur vie pour l’annonce de l’Évangile aux quatre coins du monde. De même, je bénis Dieu pour les prêtres et les personnes consacrées, qui se donnent sans compter pour que le Christ Jésus soit annoncé et aimé. Et je désire ici encourager les jeunes qui se sentent appelés par Dieu à s’engager dans ces vocations avec enthousiasme : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ! » (Ac 20, 35) A ceux qui ont tout quitté pour le suivre, Jésus a promis le centuple et la vie éternelle ! (Cf. Mt 19, 29)

Je rends grâce aussi pour tous les laïcs qui ont à cœur de vivre leur quotidien comme une mission, là où ils se trouvent, dans leur famille et sur leur lieu de travail afin que le Christ soit aimé et servi, et que le Royaume de Dieu grandisse. Je pense en particulier à tous ceux qui travaillent dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’entreprise, de la politique et de l’économie, et dans tant d’autres domaines de l’apostolat des laïcs. Le Christ a besoin de votre engagement et de votre témoignage. Que rien – ni les difficultés, ni les incompréhensions – ne vous fasse renoncer à annoncer l’Evangile du Christ dans les lieux où vous êtes : chacun de vous est précieux dans la grande mosaïque de l’évangélisation !

8. « Me voici, Seigneur ! »

En conclusion, chers jeunes, je voudrais vous exhorter à entendre au plus profond de vous-mêmes l’appel du Christ à annoncer son Évangile. Comme l’indique si bien la grande statue de Rio, son Cœur est brûlant d’amour pour tous les hommes, sans distinction, et ses bras ouverts veulent rejoindre tous les hommes. Devenez le cœur et les bras de Jésus ! Allez témoigner de son amour, soyez les nouveaux missionnaires animés par l’amour et le sens de l’accueil ! Suivez l’exemple des grands missionnaires de l’Eglise tels que Saint François Xavier et bien d’autres.

Au terme de la Journée Mondiale de la Jeunesse à Madrid, j’ai eu la joie de bénir quelques jeunes des différents continents qui partaient en mission. Ils représentaient les très nombreux jeunes qui, à la suite du prophète Isaïe, disent au Seigneur : « Me voici, envoie-moi ! » (Is 6, 8). L’Église vous fait confiance et vous remercie profondément pour la joie et le dynamisme que vous lui apportez. Déployez tous vos talents avec générosité au service de l’annonce de l’Évangile. Nous savons que l’Esprit Saint se donne à profusion à ceux qui acceptent, avec un cœur humble, de se rendre disponibles pour l’annonce de l’Évangile. Et vous, soyez sans crainte : Jésus, le Sauveur du monde, est avec nous, tous les jours jusqu’à la fin du monde (cf. Mt 28, 20).

Cet appel que j’adresse à tous les jeunes du monde entier, prend un relief particulier pour vous, chers jeunes d’Amérique Latine. En effet, lors de la Vème Conférence Générale de l’Episcopat Latino-Américain qui s’est tenue à Aparecida en 2007, les Evêques ont lancé une « mission continentale ». Et les jeunes, qui représentent la majorité de la population de ce continent, constituent un potentiel important et précieux pour l’Eglise et la société. Soyez donc les premiers missionnaires ! Et, alors que la Journée Mondiale de la Jeunesse se déroule en Amérique Latine, j’exhorte tous les jeunes de ce continent : transmettez à vos jeunes amis du monde entier l’enthousiasme de votre foi !

Que la Vierge Marie, Etoile de la Nouvelle Évangélisation, invoquée aussi sous le nom de Notre-Dame d’Aparecida et de Notre-Dame de Guadalupe, accompagne chacun de vous dans sa mission de témoin de l’Amour de Dieu !

De tout cœur, j’accorde à chacun de vous ma bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 18 octobre 2012

 

BENEDICTUS PP XVI

 

Messe en direct pour Sainte Kateri dimanche 4 novembre, 14h15 HE


Ce dimanche, 4 novembre
, Sel et Lumière diffusera en direct la messe d’action de grâce pour la canonisation de Kateri Tekakwitha, première femme autochtone de l’Amérique du Nord déclarée sainte.

La célébration débutera à 14h15 HE en la basilique de l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal, et sera présidée par Mgr Lionel Gendron, évêque du diocèse de Saint-Jean Longueuil, où est enterrée Sainte Kateri. Plusieurs évêques seront présents pour cette célébration nationale : Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau, Vice-Président de la CECC, Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, Mgr Jacques Berthelet, évêque émérite de Saint-Jean-Longueuil, et Mgr Louis Dicaire, évêque auxiliaire du diocèse.
Plusieurs dignitaires et représentants des communautés des Premiers Nations y seront également représentés, plus particulièrement de la communauté de Kahnawake où sainte Kateri a vécu et est décédée.

Sainte Kateri Tekakwitha a été canonisée, le 21 octobre 2012, par le pape Benoît XVI au cours d’une messe solennelle Place Saint-Pierre, à Rome. Une importante délégation canadienne était présente pour l’occasion, ainsi que 1500 pèlerins venus de tout le pays.

Vêpres de la Toussaint en la Chapelle Sixtine ce soir à 17h30

Aujourd’hui, pour commémorer les 500 ans des fresques de Michel-Ange, Benoît XVI a présidé les Vêpres de la Toussaint en la Chapelle Sixtine.
Nous diffuserons ces Vêpres à 17h30 ce soir.

Messe de clôture du Synode : le Pape souligne l’urgence de la Nouvelle évangélisation « là où la lumière de la foi s’est affaiblie »


Conclusion de la XIII° Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques

HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

Vénérés Frères,
Messieurs et Mesdames,
chers frères et sœurs !

Le miracle de la guérison de l’aveugle Bartimée a une position remarquable dans la structure de l’Évangile de Marc. En effet, il est placé à la fin de la section qui est appelée « voyage à Jérusalem », c’est-à-dire le dernier pèlerinage de Jésus à la Ville sainte, pour la Pâque au cours de laquelle il sait que l’attendent la passion, la mort et la résurrection. Pour monter à Jérusalem de la vallée du Jourdain, Jésus passe par Jéricho, et la rencontre avec Bartimée a lieu à la sortie de la ville, « tandis que – remarque l’évangéliste – Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse » (10, 46), cette foule qui, d’ici peu, acclamera Jésus comme Messie à son entrée à Jérusalem. Et le long de la route était assis pour mendier Bartimée, dont le nom signifie « fils de Timée », comme dit l’évangéliste lui-même. Tout l’Évangile de Marc est un itinéraire de foi, qui se développe graduellement à l’école de Jésus. Les disciples sont les premiers acteurs de ce parcours de découverte, mais il y a aussi d’autres personnages qui occupent un rôle important, et Bartimée est l’un d’eux. Sa guérison est la dernière guérison miraculeuse que Jésus accomplit avant sa passion, et ce n’est pas par hasard que c’est celle d’un aveugle, c’est-à-dire d’une personne dont les yeux ont perdu la lumière. Nous savons aussi par d’autres textes que la condition de cécité a une signification chargée de sens dans les Évangiles. Elle représente l’homme qui a besoin de la lumière de Dieu, la lumière de la foi, pour connaître vraiment la réalité et marcher sur le chemin de la vie. Il est essentiel de se reconnaître aveugles, de reconnaître qu’on a besoin de cette lumière, sans quoi on reste aveugle pour toujours (cf. Jn 9, 39-41).

À ce point stratégique du récit de Marc, Bartimée est donc présenté comme un modèle. Il n’est pas aveugle de naissance, mais il a perdu la vue : il est l’homme qui a perdu la lumière et en est conscient, mais il n’a pas perdu l’espérance, il sait accueillir la possibilité de la rencontre avec Jésus et se confie à lui pour être guéri. En effet, quand il entend que le Maître passe sur la route, il crie : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! » (Mc 10, 47), et il le répète avec force (v. 48). Et quand Jésus l’appelle et lui demande ce qu’il veut de lui, il répond, « Rabbouni, que je voie ! » (v. 51). Bartimée représente l’homme qui reconnaît son mal et crie vers le Seigneur, confiant d’être guéri. Son invocation, simple et sincère, est exemplaire, et en effet – comme celle du publicain au temple : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis » (Lc 18, 13) – elle est entrée dans la tradition de la prière chrétienne. Dans la rencontre avec le Christ, vécue avec foi, Bartimée retrouve la lumière qu’il avait perdue et avec elle la plénitude de sa dignité : il se remet debout et reprend sa marche, qui à partir de ce moment a un guide, Jésus, et une route, la même que Jésus parcourt. L’évangéliste ne nous dira plus rien de Bartimée, mais en lui il nous présente qui est le disciple : celui qui, avec la lumière de la foi, suit Jésus « sur la route » (v. 52). [Read more…]

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