Angélus : «Nous sommes invités à nous réconcilier avec nos frères avant de montrer notre dévotion au Seigneur»

1_0_773693Lors de la prière de l’angélus récitée sous un beau soleil, le Pape est revenu sur l’Évangile de ce dimanche qui relate le sermon de Jésus sur la montagne, tiré de Saint Matthieu, la « première grande prédication de Jésus » a précisé le Pape. Jésus n’est pas venu abolir la Loi, annuler les commandements que le Seigneur avait donnés à Moïse, mais il veut les porter à leur plénitude. Surtout, le Christ précise tout de suite après qu’un « achèvement» de cette loi existe, qui demande une justice supérieure : «Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux.» dit Jésus.

Cet «achèvement» de la loi, a souligné le Pape, Jésus nous en parle à travers des exemples concrets, en particulier quand il reprend le cinquième commandement «tu ne tueras point »pour aller plus loin, expliquant que «Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu’un insulte son frère,il en répondra au grand conseil» Jésus nous rappelle ainsi que les paroles aussi peuvent tuer a expliqué le Saint-Père.

«Quand on dit qu’une personne est une langue de vipère, cela signifie que ses mots peuvent tuer!» a-t-il insisté en invitant longuement à se défaire de nos bavardages. «Ces bavardages peuvent sembler à première vue une chose agréable, comme s’il s’agissait d’un bonbon, a souligné le Pape, mais en réalité ils nous remplissent le cœur d’amertume, et finissent par nous empoisonner».

Dépasser le cadre de la loi pour faire appel au cœur 

«Je peux vous assurer, a repris François, que si chacun de nous avait l’intention d’éviter ces bavardages, à la fin il deviendrait saint !» Et le Pape d’inviter les pèlerins présents place Saint-Pierre à en finir avec les bavardages. Avec cet amour du prochain, auquel Jésus nous appelle, nous sommes ainsi invités à nous réconcilier avec nos frères avant de montrer notre dévotion au Seigneur dans la prière.

On comprend ainsi a conclu le souverain pontife que Jésus ne donne simplement de l’importance à la stricte observance disciplinaire ou à la conduite extérieure, mais il fait appel au cœur de l’homme, où ses actions, bonne ou mauvaises prennent leur origine. «Pour être bons et honnêtes, il faut savoir ainsi dépasser les strictes normes juridiques pour faire jaillir la sagesse de Dieu souvent cachée et qui peut être accueillie grâce à l’Esprit Saint.»

« Que le chrétien reste un agneau, et ne devienne jamais loup »

1_0_773183Que le chrétien soit toujours un agneau, qu’il vainque la tentation de se faire loup. Le chrétien ne s’arrête jamais, il va toujours au-delà des difficultés. C’est ce qu’a déclaré le Pape François lors de la messe célébrée ce matin à la chapelle de la maison Sainte-Marthe. En cette fête des saints patrons d’Europe, Cyrille et Méthode, le Pape s’est arrêté sur l’identité du disciple. L’Évangile, a-t-il averti, est annoncé avec joie car en se plaignant, nous ne rendons pas service au Seigneur. Et il a mis en garde contre la tentation de devenir un loup parmi les loups.

Comment doit-être le disciple de Jésus ? Le Pape François s’est inspiré des personnages de Cyrille et Méthode pour s’attarder sur l’identité du chrétien. Et en commentant la première lecture du jour tirée des Actes des Apôtres, il a toute de suite souligné que le chrétien est « envoyé ». Le Seigneur envoie ses disciples, leur demande d’aller de l’avant. « Et ceci, a-t-il observé, signifie que le chrétien est un disciple du seigneur qui chemine, qui va toujours de l’avant».

Un chrétien immobile, ce n’est pas normal

« Nous ne pouvons pas penser à un chrétien qui s’arrête : un chrétien qui reste immobile est malade, dans son identité chrétienne, il y a une maladie dans cette identité. Le chrétien est un disciple qui chemine, qui va de l’avant. Mais le Seigneur nous le dit aussi, à la fin- nous l’avons entendu dans le psaume : ‘Allez dans le monde entier et proclamez l’Évangile . Allez-y. Marchez.’ Voilà : la première attitude du chrétien est de marcher, d’aller de l’avant même s’il y a des difficultés, d’outrepasser les difficultés ». [Read more…]

« Il ne suffit pas qu’un mariage dure pour qu’il soit réussi »

1_0_773131Vingt mille fiancés rassemblés ce vendredi matin place Saint-Pierre sous un beau soleil, à l’invitation du Pape qui les a appelés à célébrer leur engagement dans le mariage à l’occasion de la Saint-Valentin. Le Conseil pontifical de la famille, qui avait proposé cette initiative inédite au Pape, intitulée « la joie du oui pour toujours », a été surpris lui-même par la participation : plus de 20 000 fiancés de 25 pays – même s’ils proviennent en majorité d’Italie – un jour de semaine. Quelque 150 couples sont venus de France. Les inscrits, des couples qui suivent une préparation au mariage catholique. Chacun des couples a reçu un petite coussinet blanc en soie sur lequel étaient imprimées les armoiries du Vatican et la signature de François.

A l’issue d’une messe et de témoignages, le pape les a retrouvés et s’est adressé à eux. « Il ne suffit pas qu’un mariage dure pour qu’il soit réussi, a déclaré François, ce qui est important c’est sa qualité : être ensemble et savoir s’aimer pour toujours représente le défi des époux chrétiens ». Le Pape a alors souligné combien les jeunes d’aujourd’hui avaient peur de faire des choix définitifs, pour toute la vie. « Cela semble impossible », a -t-il ajouté, «au point que cette mentalité porte ceux qui se préparent au mariage à penser ‘nous sommes ensemble tant que l’amour dure’. Mais qu’entendons-nous par le mot ‘amour’, s’est interrogé le Pape, seulement un sentiment, un état psychophysique ? Si ce n’est que cela, alors c’est clair qu’on ne peut rien construire de solide ».

Des jeunes veulent être à contre-courant

Cette célébration par le Vatican de la fête des amoureux, une fête laïque même si elle se réfère à une évêque et martyr du IIIe siècle, a été largement commentée, y compris au Vatican. « Le succès de l’initiative démontre qu’il a des jeunes à contre-courant qui désirent que leur amour dure pour toujours, même si le monde contemporain ne croit pas que les liens durent », s’est félicité le président du Conseil pontifical, l’Italien Vincenzo Paglia.

Le rassemblement est dans le droit fil du message lancé à deux millions de catholiques par François à la fin des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Rio en juillet: « il y a ceux qui disent que le mariage est démodé. (…) Qu’il ne vaut pas la peine de s’engager pour toute la vie. Moi je vous demande d’être révolutionnaires, d’aller à contre-courant: oui, de vous révolter contre cette culture du provisoire ! »

Rappelons que le Pape François consacrera à la famille traditionnelle un consistoire et deux synodes en l’espace d’un peu plus d’un an.

Radio Vatican

Bienheureuse Béatrice

A la découverte des Saints et Saintes…

Nous fêtons aujourd’hui, 13 février, Bienheureuse Béatrice.

beatrixBéatrice ou Béatrix est née au château du village d’Ornacieux en France (Isère) vers 1260. A 13 ans, étant de bonne lignée, elle entre chez les religieuses Chartreuses de Parménie dans le Dauphiné, adoptant ainsi la règle de vie de Saint Benoit. C’est là que se sanctifie la jeune Béatrix qui laissera un souvenir inoubliable dans la région. En 1300, un groupe de religieuses de Parménie est envoyé à Eymeu dans la Drôme pour fonder un monastère. Béatrice en fait partie ainsi que ses compagnes Louise Allemand et Marguerite de Sassenage. Elles y font construire la Chartreuse d’Eymeu.

Avec ses condisciples, Béatrice vit dans un dénuement le plus extrême. Pendant de nombreuses années, la moniale a des visions de la Vierge Marie, du Christ mais aussi du Diable. Elle alterne entre extases mystiques et persécutions du Malin. On dit de Béatrice qu’elle vit un grand amour de la croix.

 

Béatrice meurt le 25 novembre 1303 dans une grande pauvreté. Elle est enterrée auprès de ses compagnes Louise et Marguerite.

Béatrice est béatifiée par le pape Pie IX en avril 1869.

Audience : « l’Eucharistie n’est pas une parenthèse, c’est une action du Christ »

1_0_772522« L’Eucharistie doit vraiment toucher notre existence et notre cœur », le Pape l’a rappelé ce mercredi matin lors de l’audience générale. François poursuivait sa série de catéchèses sur les sacrements. Après le baptême et la confirmation, il a donc consacré pour la deuxième fois sa catéchèse à l’Eucharistie. « Elle ne doit pas être seulement comme une parenthèse qui ne transformerait pas notre vie, a-t-il souligné, l’Eucharistie est une action du Christ, elle est la source de la mission de l’Eglise ».

« Comment vivons-nous l’Eucharistie, que représente-t-elle pour nous ? » : le pape François, dans sa catéchèse, amène les fidèles à réfléchir au sens de ce sacrement et à la manière dont il se reflète dans leur vie. Le premier indice qui nous permet de comprendre si nous vivons l’Eucharistie de manière positive, indique le pape, réside dans « la manière de regarder et de considérer les autres.Tous, nous allons à la messe parce que nous aimons Jésus et que nous voulons participer à sa passion et à sa Résurrection, mais aimons-nous, comme Jésus voudrait que nous aimions nos frères et sœurs les plus nécessiteux ? ».

La grâce de se sentir pardonné

Le Pape François prend alors un exemple très concret. « A Rome ces jours-ci, affirme-t-il, nous avons vu tant de problèmes sociaux liés soit à la pluie qui a endommagé des quartiers entiers, soit au manque de travail. Quand je vais à la messe, comment est-ce que je vis cela ? Est-ce que je pense à soutenir ces personnes, est-ce que je prie pour elles ? Demandons à Jésus, Jésus que nous recevons dans l’Eucharistie, de nous aider à les aider ».

Le deuxième indice très important est la grâce de se sentir pardonné et prêt à pardonner, précise François : « Puisque le Christ s’est livré pour le pardon des péchés, la messe nous donne-t-elle la grâce de nous sentir pardonnés et de pardonner à notre tour ? Si chacun de nous ne ressent pas le besoin de la Miséricorde de Dieu mieux vaut qu’il n’aille pas à la messe ! » s’est exclamé le Pape. [Read more…]

Échos du Vatican

« Vivre le mystère de la présence de Dieu dans la Messe »

1_0_771830Redécouvrir le sens du sacré, le mystère de la présence de Dieu dans la Messe: c’est l’invitation du Pape François durant la célébration eucharistique présidée ce lundi matin en la Maison Sainte Marthe au Vatican.

La première Lecture du jour parle d’une théophanie de Dieu à l’époque du roi Salomon. Le Seigneur descend comme une nuée sur le Temple, qui est alors rempli de la gloire de Dieu. Le Seigneur, commente le Pape, parle à son Peuple de diverses manières : à travers les prophètes, les prêtres, l’Ecriture Sainte. Mais avec les théophanies il parle d’une autre manière, «différente de la Parole : c’est une autre présence, plus proche, sans médiation. C’est Sa présence ». « Cela, ajoute le Pape,arrive lors de la célébration liturgique. La célébration liturgique n’est pas un acte social, ce n’est pas une réunion de croyants pour prier ensemble. C’est autre chose. Dans la liturgie, Dieu est présent », mais c’est une présence plus proche. Dans la Messe en effet, « la présence du Seigneur est réelle, tout à fait réelle » :

On ne va pas « entendre » la messe, on y participe

« Quand nous célébrons la Messe, nous ne sommes pas en train d’organiser une représentation de la Dernière Cène : non ce n’est pas une représentation. C’est autre chose : c’est véritablement la Dernière Cène. On vit une fois encore vraiment la Passion et la mort rédemptrice du Seigneur. C’est une théophanie : le Seigneur est présent sur l’autel pour être offert au Père pour le salut du monde. Et nous avons parfois l’habitude de dire : ‘ Il faut que j’aille entendre la Messe ‘. Mais on ‘ne va pas entendre la Messe, on y participe ‘, on participe à ce théophanie, à ce mystère de la présence du Seigneur parmi nous ». [Read more…]

« Le chrétien est une personne lumineuse »

1_0_771664Pour l’Angélus de ce dimanche, le Pape François est parti de l’Evangile du jour. Jésus dit à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre…Vous êtes la lumière du monde » ( Matthieu 5, 13.14). « Des paroles étonnantes », selon le Pape, « si l’on pense à l’auditoire que Jésus avait devant lui. Ses disciples étaient en effet des pêcheurs, des gens simples. Mais Jésus les regarde avec les yeux de Dieu, et ce qu’il leur dit se comprend comme une conséquence des Béatitudes. Autrement dit : si vous êtes pauvres d’esprit, doux, le cœur pur, miséricordieux…alors vous serez le sel de la terre et la lumière du monde ! »

« Pour mieux comprendre ces paroles, il faut savoir , a ajouté le Pape, que la Loi hébraïque recommandait de mettre un peu de sel sur chaque offrande présentée à Dieu, comme signe d’alliance. La lumière, ensuite, pour Israël, était le symbole de la révélation messianique qui triomphe sur les ténèbres du paganisme. Les chrétiens, nouvel Israël, reçoivent donc une mission à l’égard de tous les hommes : avec la foi et avec la charité, ils peuvent orienter, consacrer, rendre féconde l’humanité. Nous tous baptisés sommes des disciples missionnaires et nous sommes appelés à devenir dans le monde un évangile vivant : avec une vie sainte nous donnerons « de la saveur » à tout notre environnement et nous le défendrons de la corruption, comme le fait le sel ; et nous porterons la lumière du Christ comme le témoignage d’un charité simple. Mais si les chrétiens perdent cette saveur et s’éteignent, leur présence perd alors de son efficacité. »

Mardi, la Journée du Malade

Après-demain, 11 février, nous célébrerons Notre-Dame de Lourdes, et nous vivrons la Journée Mondiale du Malade. « C’est l’occasion propice pour mettre au centre de la communauté les personnes malades, de prier pour eux et avec eux, d’être à leurs côtés, a déclaré le Pape. Le Message pour cette Journée est inspiré par une expression de Saint Jean : Foi et charité : ‘Nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères ‘. En particulier, nous pouvons imiter l’attitude de Jésus envers tous les malades : Le Seigneur prend soin de tous, il partage leurs souffrances et ouvre leur cœur à l’espérance. [Read more…]

Sainte Apolline

A la découverte des Saints et Saintes…

Nous fêtons aujourd’hui, 9 février, Sainte Apolline.

Ste ApollineApolline a vécu à Alexandrie en Égypte sous le règne de l’empereur Dèce. Elle fait partie d’un groupe de vierges consacrées. En 250, un édit oblige les citoyens à faire des sacrifices aux Dieux pour la gloire de l’Empire. Ceux qui s’y soustrairont, prennent le risque d’être persécutés car les païens peuvent pourchasser les disciples du Christ en toute impunité. C’est le début d’une nouvelle période de persécution de la communauté chrétienne.

Lors de saccages de maisons de chrétiens, Apolline se retrouve aux mains des païens. Ils lui brisent les dents une à une. Ils l’exhortent à blasphémer sous peine de la jeter vivante dans un bûcher. Incapable de renier son Dieu, elle choisit le feu de l’amour du Christ et les flammes du bûcher. « Plus prompte que ses bourreaux » selon Saint Augustin, Sainte Apolline, vierge et martyr, se jette elle-même dans les flammes.

Elle est souvent représentée avec une paire de tenailles à la main et est invoquée contre les maux de dents. Elle est la protectrice des dentistes.

Comme Jean-Baptiste, annoncer l’Evangile avec humilité

1_0_771138Ce vendredi matin, le Pape a présidé la messe dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Dans son homélie inspirée par l’Evangile de Marc (6, 14-29) et le martyr de Jean-Baptiste, le Pape a souligné que, comme lui, le vrai disciple du Christ suit la voie de l’humilité sans s’approprier la prophétie.
Dans l’Evangile de ce vendredi, Hérode fait tuer Jean pour satisfaire sa femme Hérodiade et le caprice de sa fille. Le Pape François a affirmé que Jean-Baptiste a eu finalement un temps de vie très court, « très bref pour annoncer la Parole de Dieu ». C’était un homme « que Dieu avait envoyé pour préparer la venue de son Fils », avant que sa vie ne tourne court lors d’un banquet du roi Hérode.

« Quand il y a une cour, tout est possible : la corruption, les vices, les crimes ». pour François, les cours favorisent ce type de choses. Mais qu’est-ce qu’a fait Jean Baptiste, s’interroge le Pape. « Avant tout, annoncer le Seigneur. Annoncer que le Sauveur n’était pas loin, que le Règne de Dieu était proche. Et il l’avait fait avec force. Et il baptisait. Il exhortait tout le monde à se convertir. C’était un homme fort. »

Jean-Baptiste, un homme de vérité

Ainsi, la première chose qu’a faite Jean-Baptiste, c’est d’annoncer Jésus, mais sans pour autant « s’emparer de Son autorité morale ». En effet, rappelle le Pape, il lui a été donné la possibilité de dire : « je suis le Messie », parce qu’il « avait une grande autorité morale ». Les gens allaient le trouver, raconte le Pape, en lui demandant s’il était le Messie. Mais en ce moment « de tentation et de vanité » possible, Jean-Baptiste aurait pu prendre la pose avec « une fausse humilité », l’Evangile nous dit qu’il conseillait à tous de se convertir. « C’était un homme droit ». « Non, je ne suis pas le Messie ! Après moi vient une personne qui est plus forte que moi, et dont je ne suis pas digne de défaire les lacets de ses scandales », rapporte le Pape. Jean-Baptiste est clair et il « n’a pas volé le titre. Il ne s’est pas approprié le métier ». C’est donc la deuxième chose que fait Jean-Baptiste : être un homme de vérité. [Read more…]

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