Message du Pape François pour la 50e Journée Mondiale des Communications Sociales

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Communication et miséricorde : une rencontre féconde

Solennité de l’Ascension

Chers frères et sœurs,

L’Année Sainte de la Miséricorde nous invite à réfléchir sur le rapport entre communication et miséricorde. En effet l’Église, unie au Christ, incarnation vivante de Dieu Miséricordieux, est appelée à vivre la miséricorde comme un trait distinctif de tout son être et de tout son agir. Ce que nous disons et la manière dont nous le disons, chaque parole et chaque geste, devrait pouvoir exprimer la compassion, la tendresse et le pardon de Dieu pour tous. L’amour, par nature, est communication, il conduit à s’ouvrir et non pas à s’isoler. Et si notre cœur et nos gestes sont animés par la charité, par l’amour divin, notre communication sera porteuse de la force de Dieu.

En tant qu’enfants de Dieu, nous sommes appelés à communiquer avec tous, sans exclusion. En particulier, c’est le propre du langage et des actions de l’Église que de transmettre la miséricorde, en sorte de toucher les cœurs des personnes et de les soutenir sur le chemin vers la plénitude de la vie que Jésus Christ, envoyé par le Père, est venu apporter à tous. Il s’agit d’accueillir en nous et de répandre autour de nous la chaleur de l’Église Mère, pour que Jésus soit connu et aimé ; cette chaleur qui donne consistance aux paroles de la foi et qui allume dans la prédication et dans le témoignage l’ « étincelle » qui les rend vivantes.

La communication a le pouvoir de créer des ponts, de favoriser la rencontre et l’inclusion, enrichissant ainsi la société. Comme il est beau de voir des personnes engagées à choisir avec soin des paroles et des gestes pour dépasser les incompréhensions, guérir la mémoire blessée et construire la paix et l’harmonie. Les paroles peuvent jeter des ponts entre les personnes, les familles, les groupes sociaux, les peuples ; que ce soit dans le domaine physique ou dans le domaine numérique. Que les paroles et les actions soient donc telles qu’elles nous aident à sortir des cercles vicieux des condamnations et des vengeances, qui continuent à piéger les individus et les nations, et qui conduisent à s’exprimer avec des messages de haine. La parole du chrétien, au contraire, se propose de faire grandir la communion et, même quand il faut condamner le mal avec fermeté, elle cherche à ne jamais briser la relation et la communication.

Je voudrais donc inviter toutes les personnes de bonne volonté à redécouvrir le pouvoir de la miséricorde de guérir les relations déchirées, et de ramener la paix et l’harmonie entre les familles et dans les communautés. Nous savons tous de quelle manière les vieilles blessures et les ressentiments peuvent piéger les personnes et les empêcher de communiquer et de se réconcilier. Et ceci vaut aussi pour les relations entre les peuples. Dans tous ces cas, la miséricorde est capable de créer une nouvelle manière de parler et de dialoguer, comme l’a ainsi très bien exprimé Shakespeare : « La miséricorde n’est pas une obligation. Elle descend du ciel comme la fraîcheur de la pluie sur la terre. Elle est une double bénédiction : elle bénit celui qui la donne et celui qui la reçoit » (Le Marchand de Venise, Acte 4, Scène 1).

Il est souhaitable que le langage de la politique et de la diplomatie se laisse aussi inspirer par la miséricorde, qui ne donne jamais rien pour perdu. Je fais appel surtout à tous ceux qui ont des responsabilités institutionnelles, politiques et dans la formation de l’opinion publique, pour qu’ils soient toujours vigilants sur la manière de s’exprimer envers celui qui pense ou agit autrement, et aussi envers celui qui peut s’être trompé. Il est facile de céder à la tentation d’exploiter de semblables situations et d’alimenter ainsi les flammes de la défiance, de la peur, de la haine. Il faut au contraire du courage pour orienter les personnes dans des processus de réconciliation ; et c’est justement cette audace positive et créative qui offre de vraies solutions à de vieux conflits, et l’occasion de réaliser une paix durable. « Bienheureux les miséricordieux, parce qu’ils obtiendront miséricorde […] Bienheureux les artisans de paix, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5, 7.9).

Comme je voudrais que notre manière de communiquer, et aussi notre service de pasteurs dans l’Église, n’exprime jamais l’orgueil fier du triomphe sur un ennemi, ni n’humilie ceux que la mentalité du monde considère comme perdants et à rejeter ! La miséricorde peut aider à tempérer les adversités de la vie et à offrir de la chaleur à tous ceux qui ont seulement connu la froideur du jugement. Que le style de notre communication soit en mesure de dépasser la logique qui sépare nettement les pécheurs des justes. Nous pouvons et devons juger des situations de péché – violence, corruption, exploitation, etc. – mais nous ne pouvons pas juger les personnes, parce que seul Dieu peut lire en profondeur dans leur cœur. C’est notre devoir d’avertir celui qui se trompe, en dénonçant la méchanceté et l’injustice de certains comportements, afin de libérer les victimes et de soulager celui qui est tombé. L’Évangile de Jean nous rappelle que « La vérité vous rendra libres » (Jn 8, 32). Cette vérité est, en définitive, le Christ lui-même, dont la douce miséricorde est la mesure de notre manière d’annoncer la vérité et de condamner l’injustice. C’est notre principal devoir d’affirmer la vérité avec amour (Cf. Ep 4, 15). Seules les paroles prononcées avec amour et accompagnées de douceur et de miséricorde touchent les cœurs des pécheurs que nous sommes. Des paroles et des gestes durs ou moralisants risquent d’aliéner plus tard ceux que nous voudrions conduire à la conversion et à la liberté, en renforçant leur sens du refus et de la défense.

Certains pensent qu’une vision de la société enracinée dans la miséricorde serait de façon injustifiée idéaliste ou excessivement indulgente. Mais essayons de repenser à nos premières expériences de relations au sein de la famille. Nos parents nous ont aimés et appréciés pour ce que nous sommes, plus que pour nos capacités et nos succès. Les parents veulent naturellement le meilleur pour leurs enfants, mais leur amour n’est jamais conditionné par le fait d’atteindre des objectifs. La maison paternelle est le lieu où tu es toujours accueilli (Cf. Lc 15, 11-32). Je voudrais vous encourager tous à penser la société humaine non comme un espace où des étrangers rivalisent et cherchent à dominer, mais plutôt comme une maison ou une famille, où la porte est toujours ouverte et où l’on cherche à s’accueillir réciproquement.

C’est pourquoi il est fondamental d’écouter. Communiquer signifie partager, et le partage exige l’écoute, l’accueil. Écouter est beaucoup plus qu’entendre. Entendre concerne le domaine de l’information ; écouter, en revanche, renvoie à celui de la communication, et exige la proximité. L’écoute nous permet d’avoir l’attitude juste, en sortant de la condition tranquille de spectateurs, d’auditeurs, de consommateurs. Écouter signifie aussi être capable de partager des questions et des doutes, de faire un chemin côte à côte, de s’affranchir de toute présomption de toute-puissance et de mettre humblement ses capacités et ses dons au service du bien commun.

Écouter n’est jamais facile. Parfois il est plus confortable de faire le sourd. Écouter signifie prêter attention, avoir le désir de comprendre, de valoriser, respecter, garder la parole de l’autre. Dans l’écoute une sorte de martyre se consume, un sacrifice de soi-même dans lequel le geste sacré accompli par Moïse devant le buisson ardent se renouvelle : retirer ses sandales sur la « terre sainte » de la rencontre avec l’autre qui me parle (Cf. Ex 3, 5). Savoir écouter est une grâce immense, c’est un don qu’il faut invoquer pour ensuite s’exercer à le pratiquer.

Les e-mail, sms, réseaux sociaux, chat peuvent, eux aussi, être des formes de communication pleinement humaines. Ce n’est pas la technologie qui décide si la communication est authentique ou non, mais le cœur de l’homme et sa capacité de bien user des moyens mis à sa disposition. Les réseaux sociaux sont capables de favoriser les relations et de promouvoir le bien de la société, mais ils peuvent aussi conduire plus tard à des polarisations et des divisions entre les personnes et les groupes. Le domaine numérique est une place, un lieu de rencontre, où l’on peut caresser ou blesser, avoir une discussion profitable ou faire un  lynchage moral. Je prie pour que l’Année jubilaire vécue dans la miséricorde « nous rende plus ouverts au dialogue pour mieux nous connaître et nous comprendre. Qu’elle chasse toute forme de fermeture et de mépris. Qu’elle repousse toute forme de violence et de discrimination » (Misericordiae vultus, n. 23). Une véritable citoyenneté se construit aussi en réseau. L’accès aux réseaux numériques comporte une responsabilité pour l’autre, que nous ne voyons pas mais qui est réel, il a sa dignité qui doit être respectée. Le réseau peut être bien utilisé pour faire grandir une société saine et ouverte au partage.

La communication, ses lieux et ses instruments, ont comporté un élargissement des horizons pour beaucoup de personnes. C’est un don de Dieu, et c’est aussi une grande responsabilité. J’aime définir ce pouvoir de la communication comme « proximité ». La rencontre entre la communication et la miséricorde est féconde dans la mesure où elle génère une proximité qui prend soin, réconforte, guérit, accompagne et fait la fête. Dans un monde divisé, fragmenté, polarisé, communiquer avec miséricorde signifie contribuer à la bonne, libre et solide proximité entre les enfants de Dieu et les frères en humanité.

FRANÇOIS

Du Vatican, le 24 janvier 2016

(CNS photo/Paul Haring)

Marchons pour la Vie : la Marche nationale s’en vient !

Marche pour la vie cropped

Jeudi, le 12 mai 2016, des milliers de gens se rassembleront à Ottawa pour témoigner de la sacralité de la vie humaine. Chaque année, le Campaign Life Coalition organise la Marche nationale pour la Vie. Cet événement réunit les partisans pro-vie de tout le pays afin de manifester leur position en faveur de la vie ainsi que leur opposition aux différentes menaces que sont l’avortement et l’euthanasie.

Sel et Lumière sera sur la Colline du Parlement à Ottawa tout au long de la journée de la Marche afin de couvrir cet évènement en français et en anglais sur nos ondes et sur nos réseaux sociaux. Vous pouvez trouver plus des détails ci-dessous ou visitez le site web de Campaign Life Coalition pour plus des renseignements.

Dans sa lettre encyclique Evangelium vitae, Saint Jean-Paul II avait lancé l’appel suivant : « à tous et à chacun, au nom de Dieu : respecte, défends, aime et sers la vie, toute vie humaine ! C’est seulement sur cette voie que tu trouveras la justice, le développement, la liberté véritable, la paix et le bonheur ! » (no. 5) La Marche nationale pour la vie est une réponse à cet appel et en même temps son héraut puisqu’elle est une occasion en or pour célébrer la vie haut et fort contre ce qui la tente de la dénigrer ou de la détruire.

La Marche nationale pour la Vie 2016 commencera mercredi le 11 mai en soirée avec une messe pro-vie, des temps de prière, et l’adoration eucharistique jusqu’à 7 heures le matin. Des messes seront également célébrées jeudi matin avant la manifestation sur la colline parlementaire prévue à midi. Des évêques canadiens, des membres du caucus parlementaire pro-vie, et des dirigeants d’organismes pro-vie seront présents à la manifestation, et s’adresseront à la foule. Il y aura aussi des musiciens pro-vie pendant la Marche elle-même à travers les rues du centre-ville d’Ottawa. La journée se conclura par le Banquet Rose et le Banquet des Jeunes, et sera suivie d’une conférence des jeunes le lendemain, vendredi 13 mai.

Horaire des événements

Mercredi 11 mai 2016

19h30 : Messe Pro-Vie et Vigile de Prière

Paroisse Saint-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus – Messe catholique

95 Rue Somerset Ouest

Église Orthodoxe Christ the Saviour – Vigile de prière
721 Rue Somerset Ouest

21 h Veillée aux chandelles
Hommage canadien au mouvement de droits humains, Rues Elgin et Lisgar

22 h à 7 heures : ADORATION EUCHARISTIQUE

  Adoration du Saint Sacrement pendant toute la nuit, jusqu’à la messe de 7 heures.

Basilique Saint-Patrick, 220 Rue Kent, au sous-sol Scavi, entrée rue Gloucester ou rue Nepean.

Jeudi 12 mai 2016 

10 h : Messes et Prières Pro-Vie

Cathédrale Notre-Dame – Messe catholique (bilingue)
95 Sussex Drive, Ottawa

Basilique Saint-Patrick – Messe catholique (anglais)
220 Kent Street, Ottawa

Paroisse Saint-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus – Messe catholique (bilingue)
95 Rue Somerset Ouest, Ottawa

Cathédrale Saint-Joseph –  Messe catholique (français)
245 Boul. St-Joseph, Gatineau (Secteur Hull)

Église anglicane Saints-Pierre-et-Paul – Prière œcuménique (anglais)
152 Rue Metcalfe, Ottawa

Prière luthérienne (anglais) Location à venir

Prière reformée (anglais)
 Église First Baptist, 140 Rue Laurier, Ottawa (a la rue Elgin)
Présentée par ARPA Canada et par Jubilee Church

12 h MANIFESTATION SUR LA COLLINE PARLEMENTAIRE

Discours par
-des membres des caucus parlementaires pro-vie
-des religieux et des évêques catholiques
-Jim Hughes, Président national, Campaign Life Coalition
-Musique par les musiciens pro-vie

13h30 MARCHE NATIONALE DANS LES RUES DU CENTRE-VILLE

14h45
      Silent No More Awareness Campaign,  Témoignages d’ hommes et de femmes à propos d’un avortement (escalier de la colline parlementaire).

16h
      Prière de clôture par l’Aumônerie catholique d’Orient d’Ottawa, colline parlementaire

18h Banquet Rose
Célébrez la VIE avec plusieurs autres partisans pro-vie à ce banquet prestigieux. Rencontrez des héros méconnus et écoutez leurs témoignages inspirants.
Conférencier d’honneur : Obianuju Ekeocha
Location : Ottawa Conference & Event Centre (auparavant connu comme The Hampton Inn Ottawa)
Prix : 90 $
Appelez 1-800-730-5358 ou 1-613-729-0379 ou 1-416-204-9749.

18h Banquet des Jeunes (exclusivement pour les jeunes et leurs accompagnateurs)    
Conférencier d’honneur : à déterminer
Location: Ottawa Conference & Event Centre (auparavant connu comme The Hampton Inn) 200 Coventry  Road, Ottawa, ON
Prix : 45 $ pour les étudiants et 75 $ pour les professeurs et les accompagnateurs
Commandez les billets par téléphone au Niagara Region Right to Life1-800-730-5358 ou 1-613-729-0379 ou 1-416-204-9749. Pour les réservations des groupes, contactez YOLI a 1-800-730-5358 ou par courriel à l’adresse yoli@campaignlifecoalition.com.

Vendredi 13 mai 2016

Conférence des Jeunes

7h30 Messe catholique

8h00 à 15h00 Conférences des Jeunes et Ateliersun atelier interactif pour les jeunes, conçu pour leur fournir la connaissance et les stratégies nécessaires pour retourner dans leur communauté et combattre la culture de la mort, en la transformant en une culture de la vie, une personne à la fois.

Apprendre de nos conférenciers experts comment amener le message pro-vie dans votre école, maison, et communauté.

Location : Ottawa Conference & Event Centre (auparavant connu comme The Hampton Inn), 200 Rue Coventry, Ottawa, ON

 Pré-inscription nécessaire : 45 $ pour les jeunes et 45 $ pour les professeurs et les accompagnateurs. Le prix inclut le petit déjeuner, une pause-café, et le dîner.
Pour les réservations de groupes, contactez YOLI au 1-800-730-5358 ou par courriel à l’adresse yoli@campaignlifecoalition.com. Pour plus d’information, contactez Niagara Region Right to Life a 1-905-481-0510.

(Horaire des évènements fourni par campaignlifecoalition.com)

Échos du Vatican

Au Vatican quels sont les changements un an après la création du Secrétariat pour la communication ?

Mémoire de la CECC sur le projet de loi C-14 (« aide médicale à mourir ») soumis au Comité permanent de la justice et des droits de la personne

Comme stipulé dans ses déclarations antérieures sur le sujet, la Conférence des évêques catholiques du Canada désapprouve entièrement et catégoriquement toute tentative de justifier ou d’appuyer le « droit » à l’aide médicale au suicide ou à l’euthanasie. Cette position est fondée sur l’enseignement immuable de notre Église, provenant du Christ lui-même, voulant que cette pratique soit toujours moralement inacceptable (cf. Catéchisme de l’Église catholique 2276-79; saint Jean-Paul II, Evangelium Vitae no 66). Pour cette raison, le projet de loi C-14, qui légalise le meurtre de certaines catégories de personnes, est une loi fondamentalement injuste. De la perspective catholique, aucune modification ne pourrait justifier le mal inhérent qui sous-tend la prémisse derrière la législation proposée.

Bien que la législation elle-même soit intrinsèquement et gravement immorale pour les raisons susmentionnées, la version actuelle du projet de loi C-14 contient des caractéristiques particulières qui rendent la législation encore plus nuisible et dangereuse pour la société canadienne. Par exemple, elle ne prévoit aucune protection pour les professionnels de la santé qui refusent de coopérer dans la soi-disant « aide médicale à mourir » ou d’aiguiller efficacement les patients qui en font la demande, ni pour les établissements qui refusent d’offrir le service pour des raisons religieuses ou de conscience. Laisser aux législateurs provinciaux ou aux organismes professionnels (p. ex., les collèges provinciaux de médecins, de pharmaciennes et pharmaciens, ou d’infirmières et infirmiers) la responsabilité de concevoir et d’appliquer de telles protections résulterait en une situation chaotique avec des règlements contradictoires entre les provinces et entraînerait la démission ou le renvoi de plusieurs professionnels de la santé. Les hôpitaux sous les auspices de groupes religieux, la majorité catholiques, pourraient éventuellement devoir fermer leurs portes. Ces établissements emploient des milliers de médecins et des dizaines de milliers d’employés. Alors que notre système de santé requiert plus de ressources, pas moins, le gouvernement fédéral ne devrait pas permettre aux juridictions de second rang de faire fuir les praticiennes et praticiens de la santé consciencieux de leur profession.

Il est également déplorable que le projet de loi C-14 échoue dans ses efforts de vouloir limiter le mal potentiel que pourrait causer la légalisation de l’aide au suicide, comme dans le critère énoncé au paragraphe 241.2(d) (que la mort naturelle d’une personne « est devenue raisonnablement prévisible »). Toute personne qui a réfléchi à son existence mortelle sait que sa mort naturelle n’est pas seulement raisonnablement prévisible, elle est de fait inévitable. Cette « sauvegarde » ne protégera personne.

L’enseignement de l’Église catholique et la position des évêques catholiques du Canada affirment le caractère sacré et la dignité de la vie humaine. Le suicide et l’euthanasie sont contraires à la profonde inclination naturelle de l’être humain de vivre et de préserver la vie. Par ailleurs, ils contredisent la responsabilité fondamentale des êtres humains de se protéger les uns et les autres, et d’améliorer la qualité des soins de santé et des services sociaux que chaque vie humaine mérite, de la conception à la mort naturelle.

Peu importe les modifications qui y seront apportées, le projet de loi C-14 est un affront à la dignité humaine, une érosion de la solidarité humaine, et un danger à toutes les personnes vulnérables – particulièrement les personnes âgées, handicapées, infirmes et malades qui sont souvent isolées et marginalisées. De plus, c’est une violation du sacro-saint devoir des professionnels de la santé de soigner, et de la responsabilité des législateurs et des citoyens de fournir et d’assurer une protection à tous, spécialement aux personnes les plus à risque. L’adoption du projet de loi C-14, déclenchée par la décision défaillante rendue dans la cause Carter, aura des répercussions dévastatrices sur la structure sociale de notre pays que nous ne pouvons prévoir aujourd’hui.


La Conférence des évêques catholiques du Canada est l’assemblée nationale des évêques catholiques romains et catholiques orientaux. Pasteurs principaux de l’Église au Canada, ils s’expriment en son nom et ils ont pour fonction de guider et d’éclairer sur le plan spirituel plus de treize millions de catholiques canadiens. Les personnes baptisées dans l’Église catholique représentent quarante-six pour cent de la population canadienne.

— Photo: Diocèse de Hamilton

Église en sortie 29 avril 2016

Cette semaine à l’émission Église en Sortie, nous vous présentons une entrevue en deux parties dans laquelle le cardinal archevêque de Québec, Gérald-Cyprien Lacroix, nous parle, à la fois, de ses nombreuses implications au niveau de l’Église universelle et de sa perception de la transformation missionnaire de son Église particulière. Également, dans cet épisode, vous pourrez  faire connaissance avec  la communauté de l’Emmanuel à Québec dans le cadre d’un reportage sur la Messe des jeunes qui se tient tous les dimanches à 19h00 à l’église Saint-Thomas d’Aquin de Québec. Bonne émission !

Messe pour les vocations sacerdotales de l'Archidiocèse de Montréal

En EXCLUSIVITÉ sur les ondes de Sel et Lumière, voyez la télé diffusion de la Messe pour les vocations sacerdotales de l’Archidiocèse de Montréal le vendredi 29 avril prochain à 20h30. Cette Messe célébrée à la magnifique chapelle du Grand Séminaire de Montréal sera présidée par S.E. Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal. L’animation de cette Messe sera confiée à une chorale du groupe Challenge de Montréal ainsi qu’aux séminaristes étudiants au Grand Séminaire de Montréal.

Veuillez noter que cette Messe sera disponible en direct sur la chaîne web (Livestream) de Sel et Lumière dès 19h30. Un rendez-vous à ne pas manquer !

Échos du Vatican

Retour dans cette émission sur le jubilé des adolescents qui a réuni ce week-end à Rome près de 70 000 jeunes de différents pays.

Homélie du pape François lors de la Messe pour le Jubilé des jeunes

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« À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13, 35).

Chers jeunes garçons et filles, quelle grande responsabilité le Seigneur nous confie aujourd’hui ! Il nous dit que les gens reconnaîtront les disciples de Jésus à la façon dont ils s’aiment entre eux. L’amour, en d’autres termes, est la carte d’identité du chrétien, c’est l’unique ‘‘document’’ valide pour être reconnu disciples de Jésus. Si ce document expire et n’est pas renouvelé continuellement, nous ne sommes plus des témoins du Maître. Alors, je vous demande : voulez-vous accueillir l’invitation de Jésus à être ses disciples ? Voulez-vous être des amis fidèles ? Le vrai ami de Jésus se distingue essentiellement par l’amour concret qui resplendit dans sa vie. Voulez-vous vivre cet amour qu’il nous donne ? Cherchons alors à nous mettre à son école, qui est une école de vie pour apprendre à aimer.

D’abord et avant tout, aimer, c’est beau, c’est la voie pour être heureux. Mais ce n’est pas facile, c’est exigeant, cela demande de l’effort. Pensons, par exemple, à ce qui se passe lorsque nous recevons un cadeau : cela nous rend heureux, mais pour préparer ce cadeau, des personnes généreuses ont consacré du temps et de l’énergie ; et ainsi en nous offrant quelque chose, ils nous ont donné également un peu d’eux-mêmes, quelque chose dont ils ont su se priver. Pensons aussi au don que vos parents et vos animateurs vous ont fait, en vous permettant de venir à Rome pour ce Jubilé qui vous est consacré. Ils ont tout planifié, organisé, préparé pour vous, et cela leur procurait de la joie, même si peut-être ils renonçait à un voyage pour eux-mêmes. Aimer, en effet, veut dire donner, non pas seulement quelque chose de matériel, mais quelque chose de soi-même : son propre temps, sa propre amitié, ses propres capacités.

Regardons le Seigneur, qui est invincible en générosité. Nous recevons de lui de nombreux bienfaits, et chaque jour nous devrions le remercier… Je voudrais vous demander : remerciez-vous le Seigneur chaque jour ? Même si nous, nous l’oublions, lui, il n’oublie pas de nous offrir chaque jour un cadeau spécial. Il ne s’agit pas d’un cadeau à tenir matériellement en main et à utiliser, mais c’est un cadeau plus grand, pour la vie. Il nous donne sa fidèle amitié, qu’il ne nous retirera jamais. Même si tu le déçois et t’éloignes de lui, Jésus continue à t’aimer et à être proche de toi, à croire en toi plus que tu crois en toi-même. Et cela est si important ! Car la menace principale, qui empêche de bien grandir, c’est lorsque tu ne comptes pour personne, lorsque tu vois que tu es mis à l’écart. Le Seigneur, au contraire, est toujours avec toi et il est content d’être avec toi. Comme il l’a fait avec ses jeunes disciples, il te regarde dans les yeux et t’appelle à le suivre, à ‘‘prendre le large’’ et à ‘‘jeter les filets’’ confiant en sa parole, c’est-à-dire à mettre en jeu tes talents dans la vie, avec lui, sans peur. Jésus t’attend patiemment, il attend une réponse, il attend ton ‘‘oui’’.

Chers jeunes, à votre âge, émerge en vous, aussi d’une nouvelle manière, le désir d’aimer et d’être aimé. Si vous allez à son école, le Seigneur vous enseignera à rendre également plus belles l’affection et la tendresse. Il mettra dans votre cœur une intention bonne, celle d’aimer sans être possessif : d’aimer les personnes sans les vouloir comme vôtres, mais en les laissant libres. Il y a toujours, en effet, la tentation de polluer l’affection par la prétention instinctive de prendre, d’‘‘avoir’’ ce qui plaît. Et aussi, la culture consumériste renforce cette tendance. Mais toute chose, si on l’étreint trop, se froisse, s’abîme : puis, on est déçu, gagné par un vide intérieur. Si vous écoutez sa voie, le Seigneur vous révélera le secret de la tendresse : prendre soin de l’autreCapture d’écran 2016-04-24 à 12.05.54 personne, ce qui veut dire la respecter, la protéger et l’attendre.

Au cours de ces années, vous sentez aussi un grand désir de liberté. Beaucoup vous diront qu’être libres signifie faire ce qu’on veut. Mais ici il faut savoir dire des ‘non’. La liberté n’est pas pouvoir toujours faire ce qui me convient : cela enferme, rend distant, empêche d’être des amis ouverts et sincères ; ce n’est pas vrai que lorsque je me sens bien tout va bien. La liberté, en revanche, est le don de pouvoir choisir le bien : est libre celui qui choisit le bien, celui qui cherche ce qui plaît à Dieu, même si c’est pénible. Cependant c’est seulement par des choix courageux et forts qu’on réalise les plus grands rêves, ceux auxquels il vaut la peine de consacrer la vie. Ne vous contentez pas de la médiocrité, de ‘‘vivoter’’ dans le confort et assis ; ne vous fiez pas à celui qui vous distrait de la vraie richesse, que vous êtes, en vous disant que la vie est belle uniquement lorsqu’on a beaucoup de choses : méfiez-vous de celui qui veut vous faire croire que vous avez de la valeur quand vous portez le masque des forts, comme les héros des films, ou quand vous endossez des habits dernier cri. Votre bonheur n’a pas de prix et ne se commercialise pas : il n’est pas une ‘‘app’’ qu’on télécharge sur un téléphone portable : même la version la plus actualisée ne peut vous aider à devenir libres et grands dans l’amour.

En effet, l’amour est le don libre de celui qui a le cœur ouvert ; c’est une belle responsabilité qui dure toute la vie ; c’est l’engagement quotidien de celui qui sait réaliser de grands rêves ! L’amour se nourrit de confiance, de respect et de pardon. L’amour ne se réalise pas parce que nous en parlons, mais quand nous le vivons : il n’est pas une douce poésie à apprendre par cœur, mais un choix de vie à mettre en pratique ! Comment pouvons-nous grandir dans l’amour ? Le secret est encore le Seigneur : Jésus se donne à nous dans la Messe, il nous offre le pardon et la paix dans la Confession. Là, nous apprenons à accueillir son Amour, à le faire nôtre et à le diffuser dans le monde. Et quand aimer semble dur, quand il est difficile de dire non à ce qui est erroné, regardez la croix de Jésus, embrassez-la et ne lâchez pas sa main, qui vous conduit vers le haut et vous relève quand vous tombez.

Je sais que vous êtes capables de gestes de grande amitié et de bonté. Vous êtes appelés à construire l’avenir ainsi : avec les autres et pour les autres, jamais contre quelqu’un ! Vous ferez des choses merveilleuses si vous vous préparez dès à présent, en vivant pleinement votre âge si riche de dons, et sans avoir peur de l’effort. Faites comme les champions sportifs, qui atteignent de hauts objectifs en s’entraînant avec humilité et durement chaque jour. Que votre programme quotidien soit les œuvres de miséricorde : entraînez-vous-y avec enthousiasme pour devenir des champions de la vie ! Ainsi, vous serez reconnus comme des disciples de Jésus. Et votre joie sera totale.

[00657-FR.01] [Texte original: Italien]

Église en sortie 22 avril 2016

Cette semaine à l’émission Église en Sortie, nous vous présentons une entrevue avec Alain Faubert, prêtre du diocèse de Montréal et membre du conseil Communautés et Ministères de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (Noté que le 19 avril, Mgr Faubert a été nommé évêque auxiliaire de Montréal par le pape François). Il s’est entretenu avec Francis Denis sur le récent document intitulé : « Le tournant missionnaire des communautés chrétiennes Devenir une « Église en sortie » à la suite de La Joie de l’Évangile ». Ensuite, nous vous présentons un reportage sur la JMJ du Diocèse de Montréal suivi de la    chronique du père Claude Paradis sur les « actualités de la rue ».

Échos du Vatican

Retour dans cette émission sur le voyage du Pape à Lesbos, et témoignage d’une réfugiée syrienne à Rome.

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