Ordination épiscopale des évêques auxiliaires de l’archidiocèse de Québec

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Ordination épiscopale de deux nouveaux évêques auxiliaires, Louis Corriveau ptre et Marc Pelchat ptre, jeudi 8 décembre 2016 en la solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. La célébration aura lieu en la Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré à 19 h 30. Une production webtélé ECDQ.tv.

En direct Jeudi 8 décembre 2016 : 19h35- 22h00


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Mgr Louis Corriveau est un prêtre de l’archidiocèse de Québec, curé des paroisses de Saint-Raymond, Saint-Bernardin-de-Sienne à Rivière-à-Pierre, Saint-Léonard et Sainte Christine.

Il a été ordonné prêtre le 16 juin 1990. Au cours de son ministère sacerdotal, il a été vicaire à Saint-Georges et Saint-Jean-de-la-Lande (1990-1996), dans la région de la Beauce; animateur pour les vocations (1994-1995); membre de la communauté de formateurs du Grand Séminaire (1996-1997).

Au début de 2011, il a été nommé curé des paroisses de Saint-Léonard, Sainte-Christine et Saint-Raymond de Portneuf. Le 7 Septembre 2011, il a été nommé curé de Saint-Bernardin-de-Sienne, à Rivière-à-Pierre. Depuis 2009, il est le directeur spirituel des équipes Notre-Dame pour le Canada.

marc-pelchat-photo-officielle-credit-daniel-abelMgr Marc Pelchat est prêtre de l’archidiocèse de Québec, ancien professeur et doyen de la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval et vicaire général et modérateur de la curie (à partir de 2015). Il est né le 3 mai 1950 à St-Samuel du Lac-Drolet (Québec).

Ordonné prêtre le 19 juin 1976 et après avoir obtenu son doctorat à Rome, il a commencé à enseigner à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval comme chargé de cours (1986-1987), professeur adjoint (1987- 1992), professeur agrégé (1992-1997), professeur titulaire de la Chaire de théologie

« Monseigneur-de-Laval » (1997-2013). Il a été doyen de la Faculté durant trois termes (1997-2004; 2004-2007; 2008-2012). Depuis 2013, il est professeur associé, à la retraite. De 1987 à 1996, il faisait partie du groupe de formateurs du Grand Séminaire de Québec.

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Décret du Vatican déclarant la fête de Sainte Marie Madeleine

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DÉCRET

L’Eglise, que ce soit en Occident ou en Orient, a toujours réservé la plus grande considération à Sainte Marie Madeleine, premier témoin et évangéliste de la résurrection du Seigneur, et ainsi elle a été célébrée, quoiqu’en des manières différentes.

De nos jours, où l’Eglise est appelée à réfléchir de manière plus profonde sur la dignité de la femme, sur la nouvelle évangélisation et sur la grandeur du mystère de la miséricorde divine, il a semblé que ce serait une bonne chose aussi que l’exemple de Sainte Marie Madeleine soit proposé aux fidèles d’une manière plus convenable. En effet, cette femme, connue comme celle qui a aimé le Christ et qui a été grandement aimée par le Christ, elle qui est appelée par Saint Grégoire le Grand « témoin de la miséricorde divine » et par Saint Thomas d’Aquin « l’apôtre des apôtres », peut être reconnue par les fidèles de ce temps comme un modèle de service des femmes dans l’Eglise.

C’est pourquoi le Souverain Pontife François a décidé que la célébration de Sainte Marie Madeleine, à partir de maintenant, soit inscrite dans le Calendrier Romain Général avec le degré de fête au lieu de mémoire, comme elle l’est actuellement.

Ce nouveau degré ne comporte aucune variation quant au jour de la célébration elle-même et aux textes du Missel et de la Liturgie des Heures à utiliser, c’est-à-dire :

a) le jour dédié à la célébration de Sainte Marie Madeleine demeure le 22 juillet, comme on le trouve au Calendrier Romain ;

b) les textes à utiliser pour la Messe et l’Office Divin demeurent les mêmes qui sont contenus dans le Missel et la Liturgie des Heures au jour indiqué, en ajoutant au Missel Romain la préface propre, en pièce jointe à ce décret. Il appartiendra aux Conférences Episcopales de traduire le texte de la préface dans la langue vernaculaire, de sorte que, une fois obtenue l’approbation du Siège Apostolique, elle puisse être utilisée et, en temps voulu, être insérée dans la prochaine réimpression du Missel Romain.

Là où Sainte Marie Madeleine, selon le droit particulier, est célébrée légitimement en un jour et avec un degré différents, elle continuera à être célébrée à l’avenir au même jour et degré qu’elle a eu jusqu’à présent.

Nonobstant toute chose contraire.

De la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, le 3 juin 2016, Solennité du Sacré Cœur de Jésus.

Robertus Card. Sarah

Préfet

+ Arturus Roche

Archevêque Secrétaire

Église en sortie 3 juin 2016

Cette semaine à Église en sortie, nous vous présentons une entrevue avec l’abbé Louis-André Naud, prêtre du diocèse de Québec et directeur de l’Office national de liturgie à la CECC. On participe à la procession de la Fête-Dieu dans les rues de Montréal.  Enfin, dans la troisième partie de l’émission nous rencontrons Mgr Yvon Joseph Moreau, évêque du diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière au Québec et président de la Commission épiscopale pour la liturgie et les sacrements de la CECC pour le secteur francophone qui nous entretient de l’importance de la liturgie dans la vie missionnaire de l’Église.

Commentaire sur la nouvelle liturgie du lavement des pieds

Voici un commentaire de Mgr Arthur Roche, secrétaire de la congrégation pour le culte divin, sur le nouveau décret publié le 21 janvier 2016:

Je vous ai donné l’exemple 

Avec le décret In Missa in cena Domini, la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, par disposition du Pape, a retouché la rubrique du Missale Romanum concernant le lavement des pieds (p. 300 n. 11), geste lié de diverses manières depuis des siècles au Jeudi Saint et qui, dans la réforme de la Semaine sainte de 1955, peut se faire aussi dans la Messe du soir qui inaugure le Triduum Pascal.

Eclairé par l’évangile de Jean, le rite présente traditionnellement un double aspect: imitation de ce que Jésus a fait dans le Cénacle en lavant les pieds aux apôtres, et expression du don de soi signifié par ce geste du serviteur. Non sans raison il était appelé Mandatum, selon l’incipit de la première antienne qui l’accompagnait : «Mandatum novum do vobis, ut diligatis invicem, sicut dilexi vos, dicit Dominus» (Jn 13,14). Le commandement de l’amour fraternel, en effet, engage tous les disciples de Jésus, sans aucune distinction ou exception.

Dans un ancien ordo du VIIème siècle on pouvait déjà lire : «Pontifex suis cubicularibus pedes lavat et unusquisque clericorum in domo sua». Appliqué de manière différente dans divers diocèses et abbayes, ce geste est attesté aussi dans le Pontifical Romain du XIIème siècle, après les Vêpres du Jeudi Saint, et dans les usages de la Curie Romaine du XIIIème siècle («facit mandatum duodecim subdiaconos»). Le Mandatum est ainsi décrit dans le Missale Romanum de saint Pie V (1570) : «Post denudationem altarium, hora competenti, facto signo cum tabula, conveniunt clerici ad faciendum mandatum. Maior abluit pedes minoribus: tergit et osculatur». Il se déroule au chant des antiennes, dont la dernière est Ubi caritas, et se termine par le Pater noster et par une oraison qui associe le commandement du service avec la purification des péchés : «Adesto Domine, quæsumus, officio servitutis nostræ: et quia tu discipulis tuis pedes lavare dignatus es, ne despicias opera manuum tuarum, quæ nobis retinenda mandasti: ut sicut hic nobis, et a nobis exteriora abluuntur inquinamenta; sic a te omnium nostrum interiora laventur peccata. Quod ipse præstare digneris, qui vivis et regnas, Deus, per omnia sæcula sæculorum». L’action est réservée au clergé («conveniunt clerici»), et elle est éclairée par l’évangile qui a été entendu à la Messe du matin; la non indication du nombre “douze” semblerait faire penser qu’il ne faut pas seulement mimer ce que Jésus a fait au Cénacle, mais encore mettre en pratique sa valeur exemplaire, qui est toujours actuelle pour les disciples.

La description « De mandato seu lotione pedum » dans le Cæremoniale Episcoporum de 1600 est plus détaillée. On mentionne la coutume de l’Evêque (après les Vêpres ou au repas du midi, dans l’église ou dans la salle capitulaire ou dans un lieu idoine) de laver, essuyer et baiser les pieds à « treize » pauvres, après les avoir vêtus et nourris et en ajoutant à la fin une aumône, ou bien à treize chanoines, et cela selon les habitudes locales et la volonté de l’Evêque, qui peut préférer des pauvres même là où c’est l’habitude que ce soit des chanoines : «videtur enim eo pacto maiorem humilitatem, et charitatem præ se ferre, quam lavare pedes Canonicis». Réservé donc au clergé, sans exclure les usages locaux qui contemplent des pauvres ou des enfants (par exemple dans le Missale Parisiense), le lavement des pieds est vraiment un geste significatif, mais pas pour l’ensemble du peuple de Dieu. Le Cæremoniale Episcoporum la prescrivait expressément pour les cathédrales et les collégiales.

Avec la réforme de Pie XII, qui a reporté la Missa in cena Domini en soirée, le lavement des pieds, pour des motifs pastoraux, peut se faire à l’intérieur de cette même Messe, après l’homélie, pour « duodecim viros selectos », disposés « in medio presbyterii vel in ipsa aula ecclesiæ » : à ceux-ci le célébrant lave et essuie les pieds (on ne parle plus du baiser). Le rite a désormais outrepassé le sens plutôt clérical et réservé ; il se déroule devant l’assemblée et l’indication de « douze hommes » le rend plus explicitement un signe imitatif, presqu’une représentation sacrée, qui aide à garder en mémoire ce que Jésus a accompli au premier Jeudi Saint.

Le Missale Romanum de 1970 a repris le rite réformé depuis peu, en simplifiant certains éléments : on omet le nombre « douze », on dit qu’il se déroule « in loco apto », on délaisse une antienne et on en allège d’autres, on assigne Ubi caritas à la procession des dons, on exclut la partie conclusive (Pater noster, verset et oraison), héritage d’un acte distinct qui s’accomplissait hors de la Messe. Toutefois, il demeure réservé aux seuls « hommes » pour la valeur mimétique.

Le changement actuel prévoit que soient désignées des personnes choisies parmi tous les membres du peuple de Dieu. La valeur du geste est reportée désormais pas tant à l’imitation extérieure de ce que Jésus a fait, mais plutôt à la signification de ce qu’il a accompli avec une portée universelle, c’est-à-dire le don de soi « jusqu’au bout » pour le salut du genre humain, sa charité qui embrasse tous et rend tous frères par la pratique de son exemple. L’exemplum qu’il nous a donné afin que nous aussi nous fassions comme lui (cf. Jn 13,14-15) va au-delà, en effet, de l’acte de laver physiquement les pieds de l’autre, pour englober tout ce qu’un tel geste exprime en service d’amour tangible pour le prochain. Toutes les antiennes proposées dans le Missale durant le lavement des pieds rappellent et illustrent ce sens du geste, que ce soit pour celui qui le pose que pour celui qui le reçoit, pour celui qui le suit avec le regard et l’intériorise par le moyen du chant.

Le lavement des pieds n’est pas obligatoire dans la Missa in cena Domini. Ce sont les pasteurs à devoir en évaluer la convenance, selon les circonstances et les motifs pastoraux, de manière à ce qu’il ne devienne pas presque automatique ou artificiel, privé de signification et réduit à un simple élément scénique. Il ne doit pas non plus devenir important au point de catalyser toute l’attention de la Messe de la Cène du Seigneur, célébrée le « jour très saint où notre Seigneur Jésus Christ fut livré pour nous » (Communicantes propre du Canon Romain) ; dans les indications pour l’homélie, le Missel Romain rappelle la particularité de cette Messe, commémorative de l’institution de l’Eucharistie et du Sacerdoce, ainsi que du commandement du Seigneur sur la charité fraternelle, qui est la loi suprême pour tous et envers tous dans l’Eglise.

Il appartient aux pasteurs de choisir un petit groupe de personne qui représente tout le peuple de Dieu – laïcs, ministres ordonnés, époux, célibataires, religieux, personnes saines et malades, enfants, jeunes et personnes âgées – et non pas une seule catégorie ou condition. Il revient à ceux qui sont choisis d’offrir leur propre disponibilité avec simplicité, et finalement, il appartient è ceux qui organisent les célébrations liturgiques de préparer et disposer chaque chose pour aider tous et chacun à participer d’une manière fructueuse à ce moment : c’est la vie de chaque disciple du Seigneur, l’anamnèse du « commandement nouveau » entendu dans l’Evangile.

Arthur Roche Archevêque,

Secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements.

 

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