« L’Eglise n’est pas une maison en location »

1_0_804832Le Pape François a une fois encore dénoncé « les affairistes » dans l’Eglise, et dans l’homélie de la messe célébrée ce jeudi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican, il a pointé du doigt, en « martyrisant un peu la langue italienne », les « uniformisti, alternativisti, vantaggisti » (ceux qui sont pour l’uniformité, ceux qui ont toujours une alternative, ceux qui cherchent des avantages ) qui considèrent l’Eglise non comme leur maison, mais comme une maison en location, que l’on occupe avec un pied dedans et un pied dehors.

« Il y a ceux qui se disent chrétiens et qui vont à l’Eglise en y cherchant seulement des avantages personnels et qui finissent par y faire des affaires. Ces gens-là, a souligné le Pape, nous en avons tous rencontrés dans les communautés paroissiales ou diocésaines, comme dans les congrégations religieuses. « Certains d’entre eux se considèrent même des bienfaiteurs de l’Eglise, ils se sont pavanés comme des bienfaiteurs, mais en cachette faisaient leurs affaires ».

« Dans l’Eglise il y a ceux qui veulent l’uniformité, que tous soient pareils. Ils sont rigides, ils n’ont aucune liberté, et confondent entre ce que Jésus a prêché dans l’Evangile et ce qui n’est que leur propre doctrine ». « Dans l’Eglise enfin, a ajouté le Pape, il y a ceux qui sont pour l’alternative, ceux qui ont toujours leur propre idée et qui surtout ne veulent pas qu’elle soit comme celle de l’Eglise, parce qu’eux ont une alternative. Ils entrent dans l’Eglise avec cette idéologie. Leur appartenance à l’Eglise n’est que partielle et pour eux aussi l’Eglise n’est qu’une maison en location. Pourtant l’Eglise, a conclu le Pape, n’est pas une maison en location, mais une maison à vivre ».

Radio Vatican

Homélie du pape François lors de la messe au Cénacle

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Chers Frères,
C’est un grand don que le Seigneur nous fait, de nous réunir ici, au Cénacle, pour célébrer l’Eucharistie. Ici, en ce lieu où Jésus consomma la dernière Cène avec ses Apôtres ; où, ressuscité, il apparut au milieu d’eux ; où l’Esprit Saint descendit avec puissance sur Marie et sur les disciples. Ici est née l’Église, et elle est née en sortie. D’ici elle est partie, avec le Pain rompu entre les mains, les plaies de Jésus dans les yeux, et l’Esprit d’amour dans le cœur.
Au Cénacle, Jésus ressuscité, envoyé du Père, communiqua aux Apôtres son Esprit-même et avec cette force, il les envoya renouveler la face de la terre (cf. Ps 104, 30).
Sortir, partir, ne veut pas dire oublier. L’Église en sortie garde la mémoire de ce qui est arrivé ici ; l’Esprit Paraclet lui rappelle chaque parole, chaque geste et en révèle le sens.
Le Cénacle nous rappelle le service, le lavement des pieds que Jésus a accompli, comme exemple pour ses disciples. Se laver les pieds les uns les autres signifie s’accueillir, s’accepter, s’aimer, se servir réciproquement. Cela veut dire servir le pauvre, le malade, l’exclus.
Le Cénacle nous rappelle, avec l’Eucharistie, le sacrifice. Dans chaque célébration eucharistique, Jésus s’offre pour nous au Père, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui, en offrant à Dieu notre vie, notre travail, nos joies et nos peines…, tout offrir en sacrifice spirituel. [Read more…]

Homélie de sa Sainteté le Patriarche œcuménique Bartholomée lors de la célébration de prière commune

 

patriarch_address(Saint-Sépulcre, 25 mai 2014)

« Soyez sans crainte, vous. Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit ; venez voir l’endroit où il gisait » (Mt 28, 5-6)

Sainteté et cher frère bien-aimé en Christ,
Béatitude, Patriarche de la Cité sainte de Jérusalem, frère bien-aimé et concélébrant dans le Seigneur,
Éminences, Excellences, Très révérends représentants des Églises et confessions chrétiennes,
Frères et sœurs estimés,

C’est avec révérence, émotion et Nous sommes venus comme les femmes myrrhophores, le premier jour de la semaine, « voir le sépulcre » (Mt 28,1), et nous aussi, comme elles, entendons l’exhortation de l’ange : « Soyez sans crainte. » Faites disparaître de vos cœurs toute peur, n’hésitez pas, ne désespérez pas. Ce tombeau rayonne d’un message de courage, d’espérance et de vie. [Read more…]

Homélie du pape François à la Place de la Mangeoire à Bethléem

homily« Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12).

Quelle grande grâce de célébrer l’Eucharistie en ce lieu où est né Jésus ! Je remercie Dieu et je vous remercie vous qui m’avez accueilli pendant mon pèlerinage : le Président Mahmoud Abbas et les autres Autorités ; le Patriarche Fouad Twal, les autres Évêques et les Ordinaires de Terre Sainte, les prêtres, les personnes consacrées et tous ceux qui œuvrent pour tenir vive la foi, l’espérance et la charité en ces territoires ; les représentations de fidèles provenant de Gaza, de la Galilée, les migrants de l’Asie et de l’Afrique. Merci de votre accueil !

L’Enfant Jésus, né à Bethléem, est lesigne donné par Dieu à qui attendait le salut, et il reste pour toujours le signe de la tendresse de Dieu et de sa présence dans le monde. « Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant… ».

Aujourd’hui également les enfants sont un signe. Signe d’espérance, signe de vie, mais aussi signe “diagnostic” pour comprendre l’état de santé d’une famille, d’une société, du monde entier. Quand les enfants sont accueillis, aimés, défendus, protégés dans leurs droits, la famille est saine, la société est meilleure, le monde est plus humain. Pensons à l’œuvre que réalise l’Institut Effetà Paolo VI en faveur des enfants palestiniens sourds-muets : c’est un signe concret de la bonté de Dieu. [Read more…]

Homélie du pape François pour la messe internationale au stade d’Amman

Capture 1Dans l’Évangile, nous avons entendu la promesse de Jésus aux disciples : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il soit avec vous à jamais » (Jn 14,16). Le premier Paraclet est Jésus lui-même ; l’« autre » est l’Esprit Saint.

Nous nous trouvons ici non loin du lieu où l’Esprit Saint est descendu avec puissance sur Jésus de Nazareth, après que Jean l’ait baptisé dans le Jourdain (Cf. Mt 3,16). L’Évangile de ce dimanche, ainsi que ce lieu, dans lequel par la grâce de Dieu je suis en pèlerinage, nous invitent à méditer sur l’Esprit Saint, sur ce qu’il accomplit dans le Christ et en nous, et que nous pouvons résumer ainsi : l’Esprit accomplit trois actions : il prépare, il oint, il envoie.

Au moment du baptême, l’Esprit se pose sur Jésus pour le préparer à sa mission de salut ; mission caractérisée par le style du Serviteur humble et doux, prêt au partage et au don total de soi. Mais l’Esprit Saint, présent dès le début de l’histoire du salut, avait déjà opéré en Jésus au moment de sa conception dans le sein virginal de Marie de Nazareth, réalisant l’événement admirable de l’Incarnation : “ l’Esprit Saint viendra sur toi, il te couvrira de son ombre – dit l’ange à Marie – et tu enfanteras un Fils auquel tu donneras le nom de Jésus ” (Cf. Lc 1, 35). Ensuite, l’Esprit Saint avait agi en Siméon et Anne le jour de la présentation de Jésus au Temple (Cf. Lc 2,22). Tous deux dans l’attente du Messie ; tous deux inspirés par l’Esprit Saint, Siméon et Anne ont l’intuition, à la vue de l’enfant, qu’il est vraiment Celui qui est attendu par tout le peuple. Dans l’attitude prophétique des deux vieillards s’exprime la joie de la rencontre avec le Rédempteur et, dans un certain sens, une préparation de la rencontre entre le Messie et le peuple a lieu. [Read more…]

« La paix de Jésus n’est pas une chose, mais une personne »

1_0_800694Partant de l’Evangile du jour selon Saint Jean, quand Jésus doit affronter la passion avant d’annoncer à ses disciples : « Je vous donne ma paix », le Pape François a insisté sur la paix solide et sans fin qui est donnée à qui accueille dans son cœur l’Esprit Saint, à la différence de celui qui choisit de faire confiance de façon « superficielle », préférant la tranquillité offerte par l’argent ou par le pouvoir.

Le Pape a différencié deux types de « paix » : celle des choses – l’argent, le pouvoir, la vanité – et la paix en personne, celle de l’Esprit Saint. La première risque toujours de s’évanouir (« aujourd’hui, tu es riche et tu es quelqu’un, mais demain non »). La
deuxième, au contraire, « personne ne peut l’enlever et c’est donc une paix définitive ».

Les paix offertes par le monde sont superficielles

Selon François, « la paix que nous donne le monde est un peu superficielle, c’est une certaine tranquillité et une certaine joie », mais seulement « jusqu’à un certain point. On peut se dire “Moi, je suis en paix parce j’ai tout arrangé pour vivre, pour toute ma vie, je ne dois pas me faire de souci.” Je n’aurai pas de problèmes parce que j’ai beaucoup d’argent ». Jésus nous met en garde contre cette paix de la richesse, prévient le Pape, de ne pas avoir confiance en cette paix, parce qu’avec un grand réalisme, il nous dit : « Faites attention car il y a des voleurs et les voleurs peuvent te voler tes richesses ! » La paix qui te procure
de l’argent n’est pas une paix définitive. Une chute de la Bourse et tout l’argent disparaît ! Ce n’est pas une paix sûre : c’est une paix superficielle, temporelle
» assure François. [Read more…]

Homélie du Pape : l’Esprit Saint donne de la fermeté à notre cœur

1_0_800366Que le chrétien ait un cœur fixé dans l’Esprit Sainte et non un cœur danseur qui va dans un sens ou dans l’autre. Le Pape, lors de la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, a centré son homélie sur saint Paul qui fut capable d’évangéliser sans relâche parce que son cœur était renforcé par l’Esprit Saint.

Ce cœur bien ancré dans l’Esprit Saint nous permet de faire face à toutes les vicissitudes de la vie, comme il a permis à l’Apôtre des Gentils de guérir un malade et de convaincre la population païenne qu’il était bien un homme comme le raconte la première lecture de ce lundi. Une telle chose fut possible car le cœur de Paul était fixé dans l’Esprit Saint. Rien d’étonnant puisque Jésus nous dit que l’Esprit Saint, envoyé par le Père, « enseignera chaque chose et nous rappellera tout ce que Lui avait dit. »

Ce qui vaut pour saint Paul vaut pour chacun de nous, a expliqué le Pape. « L’Esprit Saint nous donne la force, il nous donne cette fermeté pour aller de l’avant dans la vie à travers tant d’épreuves. » D’où cette interrogation : « comment est mon cœur ? C’est un cœur qui semble un danseur, qui va dans un sens puis dans l’autre, qui ressemble à un papillon, qui est toujours en mouvement, qui est un cœur qui s’effraie des épreuves de la vie, qui se cache et qui a peur de témoigner de Jésus Christ, qui est courageux ou qui a tellement peur au point de se cacher ? De quoi notre cœur prend-il soin ? Quel est le trésor auquel notre cœur est attaché ? Est-ce un coeur fixé dans les créatures, dans les problèmes que nous avons tous? Est-ce un cœur fixé dans les dieux de tous les jours ou est-ce un cœur fixé dans l’Esprit Saint ? »

D’où l’importance pour chacun de nous de bien savoir que le seul qui nous donne fermeté à notre cœur est l’Esprit Saint.

Radio Vatican

« Pour connaître Jésus, il faut le prier, pas juste l’étudier »

1_0_799759Pour connaître Jésus, l’étude et les idées ne suffisent pas mais il faut le prier avec le cœur, le célébrer et l’imiter: c’est ce qu’a déclaré ce vendredi matin le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Il nous a à nouveau invités à lire l’Évangile qui parfois – a-t-il dit- est recouvert de poussière car il n’est jamais ouvert.

Commentant les paroles de Jésus ‘Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie’, le Pape a souligné que « la connaissance de Jésus est le travail le plus important de notre vie
». Et d’ajouter : « Si on se demande ‘Comment pouvons-nous connaître Jésus ?’ Quelqu’un dira : ‘En étudiant, mon Père. Il faut beaucoup étudier ! ‘. C’est vrai ! Nous devons étudier le catéchisme, c’est vrai mais l’étude ne suffit pas en elle-même à connaître Jésus. Certains ont cette fantaisie de penser que les idées et seulement les idées nous porteront à la connaissance de Jésus. Parmi les premiers chrétiens, certains pensaient également ainsi . Et à la fin, ils restaient piégés dans leurs pensées » :

« Les idées ne donnent pas la vie et celui qui emprunte ce chemin constitué seulement d’ idées finit dans un labyrinthe et n’en sort plus! C’est pour cela que depuis le début de l’Église, il y a des hérésies. Les hérésies sont : chercher à comprendre seulement avec nos esprits et avec notre lumière qui est Jésus. Un grand écrivain anglais disait que l’hérésie est une idée devenue folle. C’est ainsi ! Lorsque les idées sont seules, elles deviennent folles…Ce n’est pas le chemin ! ». [Read more…]

« Ouvrons nos portes à l’Esprit Saint »

1_0_798563« Qui sommes-nous pour fermer les portes à l’Esprit Saint ? » telle est la question posée plusieurs fois ce lundi matin par le pape François lors de la messe célébrée à Sainte-Marthe. L’homélie du Saint-Père était centrée sur la conversion des premiers païens au christianisme. L’Esprit Saint a t-il souligné, est ce qui fait aller l’Eglise de l’avant, au-delà des limites.

L’Esprit souffle où il veut, mais l’une des tentations les plus récurrentes de celui qui a la foi est de lui barrer la route et de lui donner une autre direction a souligné François. Le Pape a ainsi rappelé le passage des Actes des Apôtres où Simon-Pierre, se fait reprocher par certains païens d’avoir partagé le repas avec des non-circoncis. Pierre est lui-même incrédule quand la voix du Seigneur lui demande d’immoler des animaux, mais qu’il refuse, par légalisme.

Pour poursuivre son propos, le Pape a pris une image dont il a le secret : «Si demain arrivait par exemple une expédition de martiens, verts, avec leur long nez et leurs grandes oreilles, et que l’un deux disait : ‘je veux me faire baptiser !’, qu’arriverait-il ? Celui qui est purifié par Dieu ne peut être appelé « profane » par qui que ce soit a expliqué le Pape. Pierre, en comprenant son erreur rassure ses interlocuteurs : «S’ils ont reçu de Dieu le même don que nous, en croyant au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ?»

Se mettre à l’écoute de l’Esprit

Quand le Seigneur nous fait voir le chemin, qui sommes-nous pour n’en faire qu’à notre tête ? a poursuivi François. Qui sommes-nous pour fermer les portes ? Dans l’Eglise primitive, existait le ministère de portier a t-il souligné. Que faisait-il ? Il ouvrait la porte, recevait les gens, les faisait passer. Mais jamais il n’a existé de ministère qui ferme la porte, jamais !»

Le Pape a ainsi invité à se laisser guider par l’Esprit Saint, qui, par ses dons guide l’Eglise. On ne peut comprendre l’Eglise de Jésus sans le Paraclet que le Seigneur nous envoie. François a enfin demandé à ce qu’on soit docile à l’Esprit, «c’est lui qui parle au cœur, qui nous parle dans notre vie ecclésiale, nos communautés chrétiennes, il nous parle toujours ».

Radio Vatican

« Les Saints, d’humbles pécheurs qui se laissent sanctifier par Jésus »

1_0_797860Les Saints ne sont pas des héros mais des pécheurs qui suivent Jésus sur le chemin de l’humilité et de la croix et qui se laissent sanctifier par lui car personne ne se sanctifie soi-même : c’est ce qu’a exprimé le Pape François durant la Messe célébrée ce vendredi matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Partant de la Première Lecture qui raconte la conversion de Saint-Paul, qui d’ennemi de l’Église devient Saint, le Pape François explique ce que signifie « l’Église est sainte » :

« Mais comment peut-elle être sainte si nous sommes tous à l’intérieur ? Nous, ici, nous sommes tous des pécheurs. Et l’Église est sainte ! Nous sommes des pécheurs mais elle est sainte. C’est l’épouse de Jésus Christ et il l’aime, il la sanctifie, il la sanctifie tous les jours par son sacrifice eucharistique car il l’aime tant. Nous sommes des pécheurs mais dans une Église sainte. Et nous aussi, nous nous sanctifions par cette appartenance à l’Église : nous sommes les enfants de l’Église et la Mère Église nous sanctifie par son amour, par les Sacrements de son époux. »

Dans ses lectures, « Saint-Paul – rappelle le Pape – parle aux saints, à nous : des pécheurs mais des enfants de l’Église sainte, sanctifiée par le corps et le sang de Jésus » :

Personne ne se sanctifie tout seul

« Dans cette Église sainte, le Seigneur choisit certaines personnes pour mieux montrer la sainteté, pour montrer que c’est lui qui sanctifie, que personne ne se sanctifie soi-même, qu’il n’y a pas de cours pour devenir saint, qu’être saint, ce n’est pas de faire le fakir ou quelque chose de ce genre…Non ! Ce n’est pas ça ! La sainteté est un don de Jésus à son Église pour montrer qu’il choisit des personnes à travers lesquelles on peut clairement voir son œuvre pour les sanctifier ». [Read more…]

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