Homélie du Pape François – Dimanche des Rameaux

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Au centre de cette célébration, qui apparaît si festive, il y a la parole que nous avons entendue dans l’hymne de la Lettre aux Philippiens : « Il s’est abaissé » (2, 8). 

Cette parole nous révèle le style de Dieu et du chrétien : l’humilité. Un style qui ne finira jamais de nous surprendre et de nous mettre en crise : on ne s’habitue jamais à un Dieu humble !

S’abaisser est avant tout le style de Dieu : Dieu s’abaisse pour marcher avec son peuple, pour supporter ses infidélités. On le voit bien en lisant le Livre de l’Exode : quel abaissement pour le Seigneur que d’écouter tous ces murmures, ces lamentations ! Ils étaient dirigés contre Moïse, mais au fond, ils allaient contre Lui, leur Père, qui les avait fait sortir de la condition d’esclavage et les guidait sur le chemin à travers le désert jusqu’à la terre de la liberté.

En cette Semaine, la Semaine Sainte, qui nous conduit à Pâques, nous irons sur ce chemin de l’abaissement de Jésus. Et seulement ainsi, elle sera “sainte” aussi pour nous ! [Read more…]

Le pape François appelle à vivre le Carême dans la vérité du coeur

Lors de la messe qu’il a célébrée ce vendredi 20 février en la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, le Pape François a insisté sur l’effort de cohérence que chaque chrétien doit entreprendre dans le temps du Carême.

Ne pas utiliser Dieu pour masquer les injustices

Les chrétiens, spécialement pendant la période du Carême, sont appelés à vivre de façon cohérente l’amour pour Dieu et l’amour pour le prochain. C’est un des passages clefs de l’homélie de la messe que le Pape François a célébrée ce vendredi matin en la chapelle Sainte-Marthe. Le Pape a mis en garde contre celui qui envoie un chèque à l’Église et qui ensuite, se comporte injustement avec ses employés.

Le peuple proteste devant le Seigneur parce qu’il n’écoute pas leurs jeûnes. Le Pape François a commencé sa méditation en partant du passage d’Isaïe dans la première lecture. Et ensuite, il a souligné qu’il faut opérer une distinction entre le « formel et le réel ». Pour le Seigneur, a-t-il observé, « il ne s’agit pas de faire le jeûne, de ne pas manger de viande » et ensuite de« se disputer et exploiter les ouvriers ». Voilà pourquoi Jésus a condamné les pharisiens qui accomplissaient « tant d’actes extérieurs mais sans la vérité du cœur ».

L’amour pour Dieu et pour son prochain sont unis

Au contraire, le jeûne que désire Jésus est celui qui défait les chaînes injustes, qui libère les opprimés, qui habille les pauvres, qui fait justice.« Ceci, a répété le Pape, est le vrai jeûne, le jeûne qui n’est pas seulement extérieur, comme une application externe, mais c’est un jeûne qui vient du cœur ».

« Sur les Tables de la loi, il y a la loi sur Dieu et la loi sur le prochain et tous deux vont ensemble. Je ne peux pas dire : « J’accomplis les trois premiers commandements…et les autres, plus ou moins. Non, si tu fais ceci, tu ne peux pas faire cela et si tu fais cela, tu dois faire ceci. Ils sont unis : l’amour pour Dieu et l’amour du prochain sont une unité et si tu veux faire une pénitence qui soit réelle et non formelle, tu dois la faire devant Dieu et avec ton frère, avec ton prochain ».

C’est un grave péché que d’utiliser Dieu pour masquer l’injustice

« On peut avoir la foi, a-t-il poursuivi, mais- comme le dit l’apôtre Jacques- « sans œuvres, la foi est comme morte. A quoi cela sert-il ? Ainsi, si une personne assiste à la messe tous les dimanches et communie, on peut lui poser les questions suivantes : « Quel est ton rapport avec tes employés ? Les paies-tu en noir ? Leur paies-tu un juste salaire ? Leur verses-tu une contribution pour leur pension ? Pour leur assurer les soins de santé ? »

« Combien sont les hommes et les femmes de foi, qui ont la foi mais qui ne partagent pas les Tables de la loi : « Oui, je fais cela »- Mais donnes-tu l’aumône ?- Oui, j’envoie toujours un chèque à l’Église- Ah, d’accord. Mais avec ton Église, chez toi, avec ceux qui dépendent de toi- que ce soit tes enfants, tes grands-parents, tes employés- es-tu généreux ? Es-tu juste ? Tu ne peux pas faire d’offres à l’Église pour camoufler l’injustice que tu accomplis avec tes employés. C’est un péché très grave : c’est utiliser Dieu pour masquer l’injustice ».

« Et ça, a t’il repris, c’est ce que le prophète Isaïe nous fait comprendre aujourd’hui au nom du Seigneur”: “Celui qui ne fait pas justice avec les personnes qui dépendent de lui n’est pas un bon chrétien”. Et n’est pas un bon chrétien, ajoute t’il,  celui qui ne se défait pas de quelque chose qui lui est nécessaire pour le donner à un autre qui en a besoin ». Le chemin de Carême, a-t-il encore dit, « est double, envers Dieu et envers le prochain : c’est-à-dire qu’il est réel et pas seulement formel. Ce n’est pas seulement ne pas manger de viande le vendredi, faire quelque chose et puis, accroître l’égoïsme, l’exploitation du prochain, l’ignorance des pauvres ». Il y a celui qui, raconte le Pape, s’il a besoin de se soigner, se rend à l’hôpital et comme il est affilié à une mutuelle, il est tout de suite visité. « C’est une bonne chose, a commenté le Pape, il remercie le Seigneur. Mais, dis-moi, as-tu pensé à ceux qui n’ont pas ce même rapport social avec l’hôpital et que lorsqu’ils arrivent, ils doivent attendre 6, 7 ou 8 heures, même pour quelque chose d’urgent. »

Pendant le Carême, nous faisons place dans notre cœur pour celui qui a commis une faute

Il y a des personnes, à Rome, a-t-il averti, qui vivent ainsi et le Carême est le moment « pour penser à eux : que puis-je faire pour les enfants, pour les personnes âgées qui n’ont pas la possibilité d’être visitées par un médecin », qui attendent peut-être « huit heures et ensuite, obtiennent un rendez-vous pour la semaine prochaine ». « Que fais-tu pour ces personnes ? »  demande le Pape François. « Grâce à Dieu, j’ai une famille qui accomplit les commandements, qui n’ont pas de problèmes… »  « Mais en cette période de Carême, demande encore le Pape, il y a-t-il dans ton cœur un endroit pour ceux qui n’ont pas accompli les commandements ? Qui ont mal agi et sont en prison ? » :

« Non, pas ces personnes… Mais lui se trouve en prison : si tu n’es pas en prison, c’est parce que le Seigneur t’a aidé à ne pas tomber. Dans ton cœur, les prisonniers ont-ils une place ? Pries-tu pour eux afin que le Seigneur les aide à changer de vie ? Accompagne, Seigneur, notre chemin de Carême pour que l’observation extérieure corresponde à un profond renouvellement de l’Esprit. Voilà notre prière. Que le Seigneur nous donne cette grâce ».

Radio Vatican

Messe avec les cardinaux et angélus du dimanche 15 février 2015

REUTERS666172_ArticoloLe Pape aux nouveaux cardinaux : « Servir les exclus est notre unique titre d’honneur ! »

Ce dimanche, le pape François a présidé la Messe dans la Basilique Saint-Pierre de Rome. Accompagné par le Collège des cardinaux, cette célébration avait pour but de rendre grâce à Dieu le lendemain de la création de vingt nouveaux cardinaux venant de partout dans le monde. Nous vous présentons ici l’homélie du pape François lors de cette Messe dominicale. Elle est très importante non seulement parce qu’elle se réfère à cette rencontre avec les cardinaux mais aussi parce qu’elle offre une profonde réflexion sur la mission et la vocation du pape François, de ses espoirs pour l’Église entière. Cette homélie du Pape devrait être considérée comme une très bonne introduction au prochain Synode des évêques sur la famille en octobre 2015. Ci-dessous, vous trouverez la version officielle de la traduction française de l’homélie du Saint-Père.

“Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier”… Jésus, saisi de compassion, étendit la main, le toucha et lui dit : “ Je le veux, sois purifié!” (cf. Mc 1, 40-41). La compassion de Jésus ! Ce “pâtir avec” qui le rapprochait de toute personne souffrante! Jésus, ne se ménage pas, au contraire il se laisse impliquer dans la douleur et dans le besoin des gens… simplement, parce qu’il sait et veut “pâtir avec”, parce qu’il a un cœur qui n’a pas honte d’avoir “compassion”.

« Il ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts » (Mc 1, 45). Cela signifie que, en plus de guérir le lépreux, Jésus a pris aussi sur lui la marginalisation que la loi de Moïse imposait (cf. Lv 13, 1-2. 45-46). Jésus n’a pas peur du risque d’assumer la souffrance de l’autre, mais il en paie le prix jusqu’au bout (cf. Is 53, 4). [Read more…]

Publication d’un nouveau Directoire pour l’homélie

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Image: Courtoisie de CNS

On le sait, depuis le début de son pontificat, le pape François a beaucoup insisté sur l’importance de l’homélie dans la vie de l’Église. Deux exemples suffisent pour nous en convaincre. D’abord, le document programmatique de son pontificat, l’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium qui consacre une vingtaine de pages à cet art de la prédication ainsi qu’à sa juste préparation. Dans un deuxième temps, et c’est peut-être l’élément le plus spécifique de son pontificat, ses homélies quotidiennes dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican.

De ce dernier élément, nous pouvons tirer deux conclusions. D’abord, contrairement à ce que certains ont pu dire, la liturgie est pour le pape François, un élément extrêmement important de la vie chrétienne. De fait, beaucoup pourraient dire « pourquoi prend-il ce temps, il a d’autres choses à faire que de préparer des homélies tous les jours »? Je crois que ses homélies journalières sont pour le pape François l’occasion de soustraire tous les prêtres du monde à la tentation de se croire trop occupés pour préparer leurs homélies. En effet, s’il y a un évêque dans le monde qui pourrait utiliser cette excuse et, ainsi, ne pas préparer une homélie journalière, c’est bien lui ! Au contraire, pour le pape François, rien n’est plus important dans la vie de l’Église qu’une célébration liturgique complète. Ce qui implique une prédication bien préparée. Dans un deuxième temps, si réforme de l’Église il y a, elle passe par la liturgie et spécialement par l’homélie puisque c’est par elle que les catholiques peuvent réaliser la mission de l’Église soit la glorification de Dieu et la sanctification des hommes. C’est en ce sens que doit être comprise la publication du Décret sur Elector: Guinean Cardinal Robert Sarahl’homélie par la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements. Ce Décret, présenté ce matin par le Cardinal Robert Sarah (Préfet de cette même congrégation), Mgr Arthur Roche  (secrétaire), le P. Corrado Maggioni, SMM, (sous-secrétaire), et M. Filippo Riva du Conseil pontifical pour les communications sociales, vise d’abord et avant tout à aider les prédicateurs à bien exercer cette charge si centrale dans la vie de l’Église.

D’un point de vue descriptif, ce document est destiné aux évêques, aux prêtres et aux diacres puisque l’homélie « leur est strictement réservée » (no 5). Il se veut être un instrument à leur usage pour les aider à rendre l’homélie plus conforme à la « loi d’attraction » (EG # 14, 95, 131) et qui permet au Christ, encore aujourd’hui, de dire « j’attirerai à moi tous les hommes» (Jn 12, 32). Pour ce faire, le document oriente la réflexion sur le fait qu’il est important que soit aujourd’hui redécouvert : « le lien intrinsèque entre la Sainte Écriture et le culte » (no1). Cette profonde relation doit prendre vie et se manifester tout spécialement dans l’homélie. En effet, dans l’homélie, l’Écriture Sainte se fait proche des gens puisque le prêtre actualise la Parole de Dieu pour qu’elle rejoigne « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps » (GS no1). Aussi, l’homélie permet aux catholiques de comprendre le lien entre leur vie quotidienne et le Mystère qu’ils sont sur le point de célébrer. Pour bien comprendre ce lien fondamental, le Directoire « s’efforce de regrouper les évaluations des cinquante dernières années, de les considérer avec un regard critique, d’aider les prédicateurs à mettre en valeur la fonction de l’homélie, et leur offrir ainsi un guide dans l’accomplissement d’une mission si essentielle pour la vie de l’Église » (no3). Nous explorerons plus en détails ce document dans le prochain blog demain matin.

Homélie du Saint-Père lors des Vêpres pour la fête de saint Paul Apôtre

Samaritan woman icon 3En la fête de la conversion de St Paul, le Pape François a présidé les vêpres solennelles en la basilique romaine de St Paul-hors-les-murs, vêpres qui marquent la fin de la semaine de prières pour l’unité des chrétiens.

Comme chaque année, des représentants d’autres confessions chrétiennes ont été invités à se joindre à la célébration. Parmi eux : l’archevêque orthodoxe d’Italie et Malte, Gennadios Zervos, exarque pour le sud de l’Europe ; le directeur du Centre anglican de Rome, David Moxon, qui représente l’archevêque de Canterbury auprès du Saint-Siège, que le Pape a salués personnellement à la fin de son homélie.

Ci-dessous l’homélie du Pape en intégralité:

En voyage de la Judée vers la Galilée, Jésus traverse la Samarie. Il n’a pas de difficulté à rencontrer les Samaritains jugés hérétiques, schismatiques, séparés des juifs. Son attitude nous ditque la confrontation avec celui qui est différent de nous peut nous faire grandir.

Jésus, fatigué par le voyage, n’hésite pas à demander à boire à la femme samaritaine. Cependant, sa soif va bien au-delà de la soif physique: elle est aussi soif de rencontre, désir d’ouvrir un dialogue avec cette femme, en lui offrant aussi la possibilité d’un chemin de conversion intérieure. Jésus est patient, il respecte la personne qui est devant lui, il se révèle à elle progressivement. Son exemple encourage à chercher une confrontation sereine avec l’autre. [Read more…]

Messe au Rizal Park de Manille

Capture d’écran 2015-01-18 à 09.34.11Homélie de Sa Sainteté le Pape François
Manille, Rizal Park
18 janvier 2015

« Un enfant nous est né, un fils nous a été donné » (Is 9, 5). C’’est une grande joie pour moi de célébrer le Dimanche du Santo Niño avec vous. L’’image du Saint Enfant Jésus a accompagné la diffusion de l’’Évangile dans ce pays depuis l’’origine. Vêtu comme un roi, couronné, et tenant en main le sceptre, le globe et la croix, il continue à nous rappeler le lien entre le Royaume de Dieu et le mystère de l’’enfance spirituelle. Il nous le dit dans l’’Évangile de ce jour : « Quiconque n’’accueille pas le Royaume de Dieu comme un petit enfant n’’y entrera pas » (Mc 10, 15). Le Santo Niño continue à nous proclamer que la lumière de la grâce de Dieu a brillé sur un monde de ténèbres, apportant la Bonne Nouvelle de notre libération de l’’esclavage, et en nous guidant sur les sentiers de la paix, du droit et de la justice. Il nous rappelle aussi que nous avons été appelés à répandre le Règne du Christ partout dans le monde.

Ces jours ci, pendant toute ma visite, je vous ai entendu chanter le chant : « Nous sommes tous enfants de Dieu ». C’’est ce que le Santo Niño nous dit. Il nous rappelle notre identité la plus profonde. Nous sommes tous enfants de Dieu, membres de la famille de Dieu. Aujourd’’hui saint Paul nous a dit que, dans le Christ, nous sommes devenus enfants adoptifs de Dieu, frères et sœœurs dans le Christ. Voilà qui nous sommes. C’’est notre identité. Nous en avons vu une belle expression quand les Philippins se sont mobilisés autour de nos frères et sœœurs touchés par le typhon.

L’’Apôtre nous dit que, parce que Dieu nous a choisis, nous avons été abondamment bénis ! Dieu « nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ » (Ep 1, 3). Ces paroles ont un écho particulier aux Philippines, parce que c’’est le principal pays catholique en Asie ; cela est déjà un don de Dieu particulier, une bénédiction. Mais c’’est aussi une vocation. Les Philippins sont appelés à être de vaillants missionnaires de la foi en Asie. [Read more…]

Messe à Tacloban (Philippines)

B7hF5HrIQAAIMpVHomélie de la Sainte Messe
Aéroport de Tacloban
17 janvier 2015

Dans la première lecture, nous avons entendu que nous avons un grand- prêtre capable de compatir à nos faiblesses, parce qu’il a été lui-même éprouvé en toute chose, excepté le péché (cf. Hb 4, 15). Jésus est comme nous. Jésus a vécu comme nous. Il est égal à nous en tout ; en tout excepté le péché, parce qu’il n’était pas pécheur. Mais pour être encore plus égal à nous, il s’est revêtu, il a pris sur lui nos péchés. Il s’est fait péché (cf. 2 Co 5, 21) ! C’est saint Paul que le dit, lui qui le connaissait très bien. Jésus nous précède toujours, et quand nous traversons des croix, il est déjà passé devant.

Et si aujourd’hui nous sommes rassemblés ici, quatorze mois après le passage du typhon Yolanda, c’est parce que nous avons la certitude que nous ne serons pas déçus dans la foi, parce que Jésus est passé devant. Dans sa passion, il a pris sur lui toutes nos souffrances. Et quand – permettez-moi cette confidence – quand j’ai vu, de Rome, cette catastrophe, j’ai senti que je devais venir ici. Ce jour là, j’ai décidé de faire le voyage ici. J’ai voulu venir pour être avec vous – un peu tard, me direz- vous, c’est vrai, mais je suis là.

Je suis là pour vous dire que Jésus est le Seigneur, que Jésus ne déçoit pas. L’un de vous peut me dire : « père, il m’a déçu par ce que j’ai perdu ma maison, j’ai perdu ce que j’avais, je suis malade…”. C’est vrai ce que tu me dis, et je respecte tes sentiments ; mais je le vois là, cloué sur la croix, et de là, il ne nous déçoit pas ! Il a été consacré Seigneur sur ce trône, et il est passé là pour toutes nos calamités. Jésus est le Seigneur ! Et il est le Seigneur de la Croix ; il a régné là ! Pour cette raison il est capable de nous comprendre, comme nous l’avons entendu dans la première lecture : il s’est fait en tout égal à nous. C’est pourquoi nous avons un Seigneur capable de pleurer avec nous, capable de nous accompagner dans les moments les plus difficiles de la vie. [Read more…]

Pape François aux Philippines – Messe avec les évêques, les prêtres, les religieuses et les religieux

CaptureHomélie du Saint-Père
Cathédrale de l’Immaculée Conception, Manille
Vendredi 16 janvier 2015

« Avec honnêteté et avec intégrité », il faut relever « le défi d’annoncer la radicalité de l’Évangile dans une société habituée à l’exclusion, à la polarisation et à la scandaleuse inégalité », déclare le pape François devant les prêtres, les séminaristes et les consacrés, lors de la messe qu’il a célébrée ce vendredi 16 janvier, en la cathédrale de l’Immaculée de Manille, en ce second jour aux Philippines.

Après sa visite au président de la République et aux autorités des Philippines, le pape s’est rendu, ce vendredi 16 janvier, en « papamobile » à la cathédrale de Manille dédiée à l’Immaculée, sous les ovations: « We love you, Pope Francis », scandait la foule.

Il a été accueilli sur le parvis de la cathédrale par une haie de petits enfants revêtus d’un uniforme inspiré par celui des Gardes suisses pontificaux. Il a aspergé l’assemblée en signe de purification avant d’aller revêtir les vêtements liturgiques pour la célébration eucharistique, accompagné de l’archevêque, le cardinal Luis Antonio Tagle.

« M’aimes-tu ? » [les gens : « Oui ! »]. Merci, mais je lisais les paroles de Jésus ! Le Seigneur a dit : « M’aimes-tu […] Pais mes agneaux […] » (Jn 21, 15-16). Les paroles de Jésus à Pierre dans l’Évangile de ce jour sont les premières paroles que je vous adresse, chers frères évêques et prêtres, religieux et religieuses, et jeunes séminaristes. Ces paroles nous rappellent quelque chose d’essentiel. Tout ministère pastoral est né de l’amour. Tout ministère pastoral est né de l’amour ! Toute vie consacrée est un signe de l’amour réconciliateur du Christ. Comme sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dans la variété de nos vocations, chacun de nous est appelé, en quelque sorte, à être l’amour dans le cœur de l’Église. [Read more…]

Homélie du pape François au Sanctuaire Marial de Madhu

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Le Sri Lanka a depuis ce matin son premier saint. Joseph Vaz, un maître, un modèle… La messe de canonisation a rassemblé plus de 500 000 personnes, dans une atmosphère de grande joie et de grande paix.

Embrassant d’un regard le paysage conduisant au nord du pays, le Pape a ensuite effectué les près de 250 km séparant Colombo à Madhu en hélicoptère, accompagné de sa délégation. Un petit groupe de journalistes, représentant tout type de media a suivi, eux aussi héliportés.

A son arrivée, François a trouvé, là encore, une foule enthousiaste, colorée, joyeuse mais calme. Plusieurs dizaines de milliers de personnes. Le Pape a reçu un collier de larges fleurs violettes. Des fanions aux couleurs du Saint-Siège étaient suspendus tout au long du parcours en papamobile. En descendant de la jeep blanche, François a embrassé des enfants. Il a gravi les quelques marches conduisant à l’entrée du sanctuaire, et ouvert le temps de prière.

Chers frères et sœœurs,

Nous nous trouvons dans la demeure de notre Mère. Ici, elle nous souhaite la bienvenue dans sa maison. Dans ce sanctuaire de Notre-Dame de Madhu, chaque pèlerin peut se sentir chez lui, puisqu’’ici Marie nous introduit en la présence de son Fils Jésus. Ici, des Sri Lankais, Tamouls et  Singalais viennent tous comme membres d’’une authentique famille. À Marie, ils confient leurs joies et leurs souffrances, leurs espérances et leurs nécessités. Ici, dans sa maison, ils se sentent en sécurité. Ils savent que Dieu est très proche ; ils sentent son amour ; ils connaissent sa tendre miséricorde. [Read more…]

Homélie de la messe et canonisation de saint Joseph Vaz

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Colombo – Galles Face Green
14 janvier 2015

«Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Is 52, 10).

C’’est la magnifique prophétie que nous avons entendue dans la première lecture de ce jour. Isaïe prédit l’annonce de l’Évangile de Jésus-Christ jusqu’’aux confins de la terre. Cette prophétie à une signification particulière pour nous qui célébrons la canonisation du grand missionnaire de l’’Évangile, saint Joseph Vaz. Comme de très nombreux autres missionnaires dans l’’histoire de l’’Église, il a répondu au commandement du Seigneur ressuscité de faire de toutes les nations des disciples (cf. Mt 28, 19). Par ses paroles, mais, plus important, par l’’exemple de sa vie, il a conduit le peuple de cette nation à la foi qui nous donne « l’’héritage parmi tous les sanctifiés » (Ac 20, 32).

Nous voyons chez saint Joseph un signe éloquent de la bonté et de l’’amour de Dieu pour le peuple du Sri Lanka. Mais nous voyons aussi en lui une incitation à persévérer sur la voie de l’’Évangile, à grandir nous-mêmes en sainteté, et à témoigner du message évangélique de réconciliation auquel il a consacré sa vie.

Prêtre oratorien, saint Joseph Vaz est arrivé, de sa Goa natale, dans ce pays, inspiré par un zèle missionnaire et par un grand amour de ces gens. En raison de la persécution religieuse en cours, il s’’habillait comme un mendiant, accomplissait ses devoirs sacerdotaux en rencontrant en secret les fidèles, souvent de nuit. Ses efforts ont donné une force spirituelle et morale à la population catholique assiégée. Il eut un désir particulier de servir les malades et les personnes souffrantes. Pendant une épidémie de variole à Kandy, son ministère envers les malades fut tellement appréciée par le roi, qu’’une plus grande liberté lui fut accordée dans son ministère. De Kandy il put rejoindre d’’autres zones de l’île. Il se consuma dans le travail missionnaire et il mourut à l’’âge de cinquante-neuf ans, vénéré pour sa sainteté. [Read more…]

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