Le pape François appelle la communauté internationale à réagir après les naufrages en Méditerranée
Serviteur de la Joie: Homélie pour les funérailles du Cardinal Jean-Claude Turcotte
Vous êtes venus nombreux en la Cathédrale Marie-Reine-du-Monde pour honorer le Cardinal Jean-Claude Turcotte et prier pour lui. Vous êtes également nombreux à participer à cette célébration par la télédiffusion. Notre frère Jean-Claude a conclu son pèlerinage terrestre la semaine dernière alors qu’il était emporté par une longue maladie. Au terme d’une vie marquée par le service, il est parti dans la discrétion, entouré de sa famille, à la rencontre de Jésus ressuscité. Il nous rassemble aujourd’hui alors que nous sommes dans la peine et appelés à l’espérance.
Notre existence en ce monde n’est pas une vie pour la mort, elle est une vie voulue par un amour infini pour nous enrichir en cette vie et nous combler de bonheur pour l’éternité.
Cette vision prend sa source en Jésus Christ qui est venu dans le monde pour nous révéler la Beauté, la Vérité, la Bonté et l’Unité divine.
Voyant le Christ ressuscité qui se manifeste à eux, les apôtres l’adorent et reconnaissent qu’Il est vraiment le Messie, le Fils de Dieu. Après avoir été lents à croire ils sont envahis par la joie que leur cœur contemple. Le Bon Pasteur s’adresse à eux avec la puissance de son Amour, « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre », et Il les envoie en mission pour annoncer la Bonne Nouvelle du Salut.
Cette mission des apôtres est centrée sur Jésus car, avant que le Christ ne remonte vers son Père après sa résurrection, il leur confia la mission de proclamer à toute l’humanité « ce qu’ils avaient entendu, ce qu’ils avaient vu de leurs yeux, ce qu’ils avaient contemplé et touché de leurs mains concernant le Verbe de Vie (cf. 1Jn 1,1). L’Église, les apôtres et leurs successeurs les évêques, reçoivent la mission d’annoncer Jésus Christ en partant de Jésus Christ et en s’appuyant sur Jésus Christ, Lui qui a promis sa présence : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». [Read more…]
Leçon de Manille
À Manille nous pensions prendre une gifle mais nous avons reçu un coup de poing. Une correction qui nous secoue à mesure que nous découvrons l’étendue de la misère. Dans le vacarme hurlant des jeepneys et des tricycles, dans les rues odorantes, au beau milieu de la pollution, la fourmilière s’agite. Il y a ceux qui partent au travail, et ceux qui restent sur le carreau. Là, laissés à l’abandon, sous les ponts et dans les caniveaux, des dizaines de milliers d’enfants sont blessés par l’injustice de la vie et meurtri par la violence de la rue. Ils manquent de tout, ne demandent rien, mais la fondation Anak-Tnk entend leur chagrin. Jours et nuits elle leur tend la main pour les aider à se reconstruire après une longue agonie. Un calvaire sur lequel les parents eux-mêmes ont parfois été les pires bourreaux. Dans la jungle des trottoirs de Manille, la peine de ces enfants est abyssale. Leur sourire est intact. Leur temoignage est édifiant. “Que demander de plus que l’amour du bon Dieu ?” lançait une fille après avoir vécue dans la rue les pires horreurs. “Thanks for saving me” chuchotait encore une autre après avoir était prise en charge par l’association.
Portée par le père Matthieu Dauchez, la fondation Anak-Tnk, nous fait découvrir à la fois l’ombre et le scandale de la misère, et la lumière et la joie de ces enfants qui cherchent à donner tout l’amour qu’ils n’ont jamais reçu ! Cela semble être pour eux le plus important.
Charles Le Bourgeois et Alexandre Saint Martin
L’exode, expérience fondamentale de la vocation
Lettre du Pape François pour la 52ème Journée mondiale de prière pour les Vocations
Chers frères et sœurs,
Le quatrième dimanche de Pâques nous présente l’icône du Bon Pasteur qui connaît ses brebis, les appelle, les nourrit et les conduit. En ce dimanche, depuis plus de 50 ans, nous vivons la Journée mondiale de prière pour les Vocations. Elle nous rappelle chaque fois l’importance de prier pour que, comme a dit Jésus à ses disciples, « le maître de la moisson envoie des ouvriers pour sa moisson » (cf. Lc 10, 2). Jésus exprime ce commandement dans le contexte d’un envoi missionnaire : il a appelé, outre les douze apôtres, soixante-douze autres disciples et il les envoie deux par deux pour la mission (Lc 10, 1-16). En effet, si l’Église « est par sa nature missionnaire » (Conc. Œcum. Vat. II Décret Ad gentes, n. 2), la vocation chrétienne ne peut que naître à l’intérieur d’une expérience de mission. Aussi, écouter et suivre la voix du Christ Bon Pasteur, en se laissant attirer et conduire par lui et en lui consacrant sa vie, signifie permettre que l’Esprit-Saint nous introduise dans ce dynamisme missionnaire, en suscitant en nous le désir et le courage joyeux d’offrir notre vie et de la dépenser pour la cause du Royaume de Dieu.
L’offrande de sa vie dans cette attitude missionnaire est possible seulement si nous sommes capables de sortir de nous-mêmes. En cette 52ème Journée mondiale de prière pour les Vocations, je voudrais donc réfléchir sur cet “exode” particulier qu’est la vocation, ou, mieux, notre réponse à la vocation que Dieu nous donne. Quand nous entendons la parole “exode”, notre pensée va immédiatement aux débuts de la merveilleuse histoire d’amour entre Dieu et le peuple de ses enfants, une histoire qui passe à travers les jours dramatiques de l’esclavage en Égypte, l’appel de Moïse, la libération et le chemin vers la Terre promise. Le livre de l’Exode – le second livre de la Bible –, qui raconte cette histoire, représente une parabole de toute l’histoire du salut, et aussi de la dynamique fondamentale de la foi chrétienne. En effet, passer de l’esclavage de l’homme ancien à la vie nouvelle dans le Christ est l’œuvre rédemptrice qui advient en nous par la foi (Ep 4, 22-24). Ce passage est un “exode” véritable et particulier, c’est le chemin de l’âme chrétienne et de l’Église entière, l’orientation décisive de l’existence tournée vers le Père. [Read more…]
Message du Pape François aux Arméniens
En des occasions diverses j’ai défini cette époque comme un temps de guerre, une troisième guerre mondiale « par morceaux », où nous assistons quotidiennement à des crimes atroces, à des massacres sanglants, et à la folie de la destruction. Malheureusement, encore aujourd’hui, nous entendons le cri étouffé et négligé de beaucoup de nos frères et sœurs sans défense, qui, à cause de leur foi au Christ ou de leur appartenance ethnique, sont publiquement et atrocement tués – décapités, crucifiés, brulés vifs –, ou bien contraints d’abandonner leur terre.
Aujourd’hui encore nous sommes en train de vivre une sorte de génocide causé par l’indifférence générale et collective, par le silence complice de Caïn qui s’exclame: «Que m’importe ? », « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4, 9 ; Homélie à Redipuglia, 13 septembre 2014).
Notre humanité a vécu, le siècle dernier, trois grandes tragédies inouïes : la première est celle qui est généralement considérée comme « le premier génocide du XXème siècle » (Jean-Paul II et Karekin II, Déclaration commune, Etchmiadzin, 27 septembre 2001) ; elle a frappé votre peuple arménien – première nation chrétienne –, avec les Syriens catholiques et orthodoxes, les Assyriens, les Chaldéens et les Grecs. Des évêques, des prêtres, des religieux, des femmes, des hommes, des personnes âgées et même des enfants et des malades sans défense ont été tués. Les deux autres ont été perpétrées par la nazisme et par le stalinisme. Et, plus récemment, d’autres exterminations de masse, comme celles au Cambodge, au Rwanda, au Burundi, en Bosnie. Cependant, il semble que l’humanité ne réussisse pas à cesser de verser le sang innocent. Il semble que l’enthousiasme qui est apparu à la fin de la seconde guerre mondiale soit en train de disparaître et de se dissoudre. Il semble que la famille humaine refuse d’apprendre de ses propres erreurs causées par la loi de la terreur ; et ainsi, encore aujourd’hui, il y en a qui cherchent à éliminer leurs semblables, avec l’aide des uns et le silence complice des autres qui restent spectateurs. Nous n’avons pas encore appris que « la guerre est une folie, un massacre inutile » (cf. Homélie à Redipuglia, 13 septembre 2014).
Chers frères arméniens, aujourd’hui nous rappelons, le cœur transpercé de douleur mais rempli d’espérance dans le Seigneur ressuscité, le centenaire de ce tragique événement, de cette effroyable et folle extermination, que vos ancêtres ont cruellement soufferte. Se souvenir d’eux est nécessaire, plus encore c’est un devoir, parce que là où il n’y a plus de mémoire, cela signifie que le mal tient encore la blessure ouverte ; cacher ou nier le mal c’est comme laisser une blessure continuer à saigner sans la panser !
Je vous salue avec affection et je vous remercie pour votre témoignage.
Je salue et je remercie pour sa présence Monsieur Serž Sargsyan, Président de la République d’Arménie.
Je salue aussi cordialement mes frères Patriarches et Évêques : Sa Sainteté Karekin II, Patriarche Suprême et Catholicos de tous les Arméniens ; Sa Sainteté Aram Ier, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie ; Sa Béatitude Nerses Bedros XIX, Patriarche de Cilicie des Arméniens Catholiques ; les deux Catholicossats de l’Église Apostolique Arménienne, et le Patriarcat de l’Église Arméno-Catholique.
Avec la ferme certitude que le mal ne vient jamais de Dieu infiniment Bon, et enracinés dans la foi, affirmons que la cruauté ne peut jamais être attribuée à l’œuvre de Dieu, et en outre ne doit absolument pas trouver en son Saint Nom une quelconque justification. Vivons ensemble cette célébration en fixant notre regard sur Jésus-Christ, vainqueur de la mort et du mal.
[00575-FR.01] [Texte original: Italien]
Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde
François, évêque de Rome
Serviteur des serviteurs de Dieu
A ceux qui liront cette lettre
Grâce, miséricorde et paix
1. Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth. Le Père, « riche en miséricorde » (Ep 2, 4) après avoir révélé son nom à Moïse comme « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (Ex 34, 6) n’a pas cessé de faire connaître sa nature divine de différentes manières et en de nombreux moments. Lorsqu’est venue la « plénitude des temps » (Ga 4, 4), quand tout fut disposé selon son dessein de salut, il envoya son Fils né de la Vierge Marie pour nous révéler de façon définitive son amour. Qui le voit a vu le Père (cf. Jn 14, 9). A travers sa parole, ses gestes, et toute sa personne,1 Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu.
2. Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut. Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité. La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le coeur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son coeur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché.
3. Il y a des moments où nous sommes appelés de façon encore plus pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous aussi signe efficace de l’agir du Père. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu ce Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde, comme un temps favorable pour l’Eglise, afin que le témoignage rendu par les croyants soit plus fort et plus efficace. [Read more…]
Dans les rues de Manille, Anak-Tnk se mobilise jours et nuits
De jour comme de nuit, dans la jungle des rues de Manille, les éducateurs spécialisés de la Fondation Anak-Tnk sillonnent les trottoirs à la rencontre des enfants des rues, livrés à eux-mêmes. Les travailleurs sociaux tentent ainsi de les protéger de la violence, de la drogue et de la prostitution. Et en leur proposant le soutien de la Fondation, ils les aident à se reconstruite et à retrouver un avenir. Car dans la rue, les enfants sont en danger permanent.
Messe pour les vocations sacerdotales de l’Archidiocèse de Montréal
En EXCLUSIVITÉ sur les ondes de Sel et Lumière, voyez la télé diffusion de la Messe pour les vocations sacerdotales de l’Archidiocèse de Montréal le 10 avril prochain à 20h30. Cette Messe célébrée à la magnifique chapelle du Grand Séminaire de Montréal sera présidée par S.E. Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal. L’animation de cette Messe est confiée aux soins de la Mission Notre-Dame-d’Afrique. Veuillez également noter que cette Messe aux sonorités africaines sera disponible en direct sur la chaîne web de Sel et Lumière dès 19h15. Un rendez-vous à ne pas manquer.
Urbi et Orbi du Pape François
A cause de l’Urbi et Orbi après la messe de Pâques, le Saint-Père ne tient pas une homélie ce matin.
Chers frères et sœurs,
Jésus Christ est ressuscité !
L’amour a vaincu la haine, la vie a vaincu la mort, la lumière a chassé les ténèbres !Jésus Christ, par amour pour nous, s’est dépouillé de sa gloire divine ; il s’est vidé de lui-même, il a assumé la forme de serviteur et s’est humilié jusqu’à la mort, et la mort de la croix. Pour cela Dieu l’a exalté et l’a fait Seigneur de l’univers. Jésus est Seigneur !
Par sa mort et sa résurrection Jésus, indique à tous le chemin de la vie et du bonheur : ce chemin est l’humilité, qui comporte l’humiliation. C’est la route qui conduit à la gloire. Seul celui qui s’humilie peut aller vers les “choses d’en-haut”, vers Dieu (cf. Col 3, 1-4). L’orgueilleux regarde “de haut en bas”, l’humble regarde “de bas en haut”.
Au matin de Pâques, avertis par les femmes, Pierre et Jean coururent au tombeau et le trouvèrent ouvert et vide. Alors, ils s’approchèrent et s’“inclinèrent” pour entrer dans le tombeau. Pour entrer dans le mystère, il faut “s’incliner”, s’abaisser. Seul celui qui s’abaisse comprend la glorification de Jésus et peut le suivre sur sa route. [Read more…]