Vendredi saint: Chemin de Croix présidé par le pape François

Way_of_the_Corss_RomeLe 19 mars 2013, le Pape François était élu depuis quelques jours. Il fit l’homélie sur Saint Joseph, qui a été legardiende Marie et de Jésus[1] et dont le style était fait de discrétion, d’humilité, de silence, de présence constante et de fidélité totale.

Dans la Via Crucis que nous allons commencer, il sera souvent fait référence au don qui consiste à être gardés par l’amour de Dieu, en particulier par Jésus crucifié, ainsi qu’au devoir d’être, à notre tour, gardiens par amour de toute la création, de toutes les personnes, spécialement des plus pauvres, de nous-mêmes et de nos familles, pour faire resplendir l’étoile de l’espérance.

Nous voulons participer à cette Via Crucis en profonde intimité avec Jésus. Attentifs à tout ce qui a été écrit dans les Évangiles, quelques sentiments et pensées qui ont pu habiter l’âme et le cœur de Jésus en ces heures d’épreuve seront recueillies avec discrétion.

En même temps nous nous laisserons interpeller par certaines situations de vie qui caractérisent – en bien ou en mal – notre époque. Nous exprimerons ainsi une résonance qui dira notre désir de faire quelque pas, en imitation de Notre Seigneur Jésus Christ dans sa passion. [Read more…]

Sortir les enfants de la misère des rues

Chaque soir de la semaine, la Fondation Anak-Tnk réalise des maraudes de nuit (Big Night) pour rejoindre les enfants des rues, et tenter de les tirer de la misère. Depuis la jungle des trottoirs, certains rejoignent donc un centre de la fondation où ils sont pris en charge. Malgré les blessures ces enfants tentent alors de reprendre un rythme de vie normal, et de se reconstruire…

Avant la Big Night

Après la Big Night

Homélie du Pape François – Dimanche des Rameaux

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Au centre de cette célébration, qui apparaît si festive, il y a la parole que nous avons entendue dans l’hymne de la Lettre aux Philippiens : « Il s’est abaissé » (2, 8). 

Cette parole nous révèle le style de Dieu et du chrétien : l’humilité. Un style qui ne finira jamais de nous surprendre et de nous mettre en crise : on ne s’habitue jamais à un Dieu humble !

S’abaisser est avant tout le style de Dieu : Dieu s’abaisse pour marcher avec son peuple, pour supporter ses infidélités. On le voit bien en lisant le Livre de l’Exode : quel abaissement pour le Seigneur que d’écouter tous ces murmures, ces lamentations ! Ils étaient dirigés contre Moïse, mais au fond, ils allaient contre Lui, leur Père, qui les avait fait sortir de la condition d’esclavage et les guidait sur le chemin à travers le désert jusqu’à la terre de la liberté.

En cette Semaine, la Semaine Sainte, qui nous conduit à Pâques, nous irons sur ce chemin de l’abaissement de Jésus. Et seulement ainsi, elle sera “sainte” aussi pour nous ! [Read more…]

Au coeur d’un bidonville

La fondation Anak-Tnk dispose de 7 centres dans les bidonvilles de Manille pour venir en aide aux milliers de familles qui vivent dans des logements de fortune, sous des bâches trouées et des morceaux de tôles. Dans ces conditions misérables, les enfants sont livrés à eux-mêmes et n’ont accès ni aux soins ni à l’éducation. C’est dans ce contexte que l’association ouvre des écoles maternelles gratuites au coeur des bidonvilles, propose des repas équilibrés aux enfants, assure un suivi médical, et sensibilise les mères à la nutrition, aux soins et à l’enseignement.

Dans l’enfer des rues de Manille, l’espérance.

_IGP7165Sel et Lumière est enfin arrivé aux Philippines, à Manille, pour un reportage sur la fondation Anak-Tnk qui vient en aide aux enfants des rues et des bidonvilles. Alors que les enfants des rues, souvent loin de leur famille, sont victimes de violence, de drogue et de prostitution, Anak-Tnk leur offre des structures pour favoriser leur réhabilitation sociale. Du côté des bidonvilles, ce sont des milliers de familles, entassées, qui sont frappées par une grande précarité, et qui survivent dans des conditions inacceptables. Pour eux aussi la fondation apporte le minimum vital en termes de nutrition, de soins, et d’éducation.

 

Message du Président de la CECC pour la Semaine sainte et Pâques 2015

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Message pour la Semaine sainte et Pâques 2015

Le 25 mars 2015,

« Choisissez la vie! » C’est Dieu qui supplie son peuple, et cette supplication retentit dans nos églises depuis la première semaine du Carême quand furent proclamées ces quelques lignes du livre du Deutéronome (30,19). N’est-il pas étonnant d’entendre Dieu plaider avec son peuple, le supplier, l’implorer de faire ce choix? Peut- être Dieu doit-il plaider avec nous parce que le choix n’est ni évident ni facile. Mais ce choix, il est toujours crucial.

L’adjectif « crucial » vient du latin crux, qui veut dire « croix ». On dit qu’un choix est crucial quand nous nous trouvons à la croisée des chemins, face à la Croix de Jésus. Le Crucifié nous invite à supporter les souffrances les uns des autres, à demeurer patients et vigilants ensemble dans la nuit, à écouter le battement de la vie jusque dans la mort. Lorsque des chrétiennes et des chrétiens entrent au tombeau avec Jésus, ce n’est pas pour choisir la mort, mais pour témoigner de l’amour et de l’espérance alors même que les signes de vie vacillent et se font imperceptibles. Nous n’avons pas pour mission de rouler la pierre pour refermer le tombeau, mais avec Celui qui nous précède, d’inviter le monde à s’ouvrir à la lumière et à la vie.

Tels sont les choix cruciaux que nous sommes appelés à faire. Offrir amour et encouragement aux mourants, afin qu’ils fassent partie du tissu communautaire et du réseau de sollicitude qui s’étendent au-delà de la mort. Porter les douleurs de l’existence avec ceux et celles qui luttent contre diverses formes de dépendance, en leur offrant réconfort et assurance aux heures de solitude et d’angoisse. Reconnaître nos erreurs et nos limites alors que nous cheminons avec des criminels, confiant que chaque personne peut un jour être guérie et par le fait même en guider une autre vers la guérison. Accepter nos peurs et nos vulnérabilités face à la violence quand nous cherchons à sortir de l’injustice et de l’exploitation. Bâtir des ponts et promouvoir le respect de chacun en insistant sur la dignité de la vie et de la communauté humaines.

Jésus ressuscité souffle sur les disciples et leur offre la paix. Avec lui, nous aussi insufflons la vie à nos relations, à nos collectivités, à notre travail et à notre monde. L’Esprit de paix et de joie que nous offrons ne préfère pas la mort. Invités, poussés par lui, nous recherchons et protégeons la vie. Le Christ ressuscité est avec nous : dans le sein maternel, au chevet du mourant, dans les champs et les demeures de nos Galilées, et plus loin encore. L’amour que Dieu nous appelle à offrir est plus fort que la mort; la vie que nous partageons s’étend plus profondément et beaucoup plus loin que le tombeau.

« Choisissez la vie! » C’est le choix « crucial » que chacun de nous doit prendre. De ce choix montent tous les Alléluias! Car dans le Christ, notre espérance est vivante. Il est ressuscité. Oui, vraiment ressuscité.

+ Paul-André Durocher
Archevêque de Gatineau
Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

Souvenirs du Cambodge

Dans la région de Phnom Penh, surnommé jadis la perle de l’Asie, nous avons découvert un autre trésor. C’est une communauté Kmer pour le moins hospitalière. Dans ce pays tout le monde semble se connaître, et une conversation avec un illustre inconnu sur la route est toujours chaleureuse dès les premiers instants. Habitués à rouler des heures à travers d’infinies campagnes, le pays tout entier leur est familier. Dans la région de Takeo où nous nous sommes plus particulièrement arrêtés, nous avons rencontré une communauté vivante et joyeuse, touchée pourtant par les blessures de la vie que sont la pauvreté et la maladie. Des jeunes enfants paralysés aux parents atteints du Sida, en passant par les étudiants pauvres et les volontaires engagés, tous nous ont marqués. Par leur sourire d’abord, à la fois gêné et spontané, qui malgré certaines peines que l’on pourrait imaginer, expriment apparemment une véritable joie de vivre. Eux à qui la vie n’a pas donné les premières chances, savent lui sourire sans rancune.

Par des initiatives aussi audacieuses que fécondes, comme le Village de la Paix, le vicaire apostolique de Phnom Penh, Mgr olivier Schmitthaeusler, souhaite donner aux Kmers les moyens de se prendre en charge, de se soigner et de s’éduquer par eux-mêmes. En donnant ainsi les clés de l’intégration à ceux qui sont marginalisés, l’évêque continue donner de l’espoir à ceux qui n’avaient plus rien. Et pour manifester leur reconnaissance à son égard, des familles Kmers donnent même le prénom de l’évêque à leurs bébés nouveaux nés.

Nous aussi nous voulons remercier Mgr Schmitthaeusler, pour son accueil et sa sympathie. Nous désirons également dire notre gratitude à nos amis et accompagnateurs, Bora Ngoun, et le professeur Shoan dont la disponibilité et l’entrain ont largement contribué à la réussite de notre tournage. Avant de quitter ce beau pays aux rizières dorées et au soleil brûlant, nous pouvons dire que ces rencontres avec le peuple Kmer furent un témoignage édifiant, qui restera pour nous le plus beau visage que nous garderons du Cambodge.

Charles Le Bourgeois et Alexandre Saint Martin

L’intégration par l’éducation


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À l’initiative du vicaire apostolique de Phnom Penh, Mgr Olivier Schmitthaeusler, des établissements scolaires ont été construits dans la province de Takeo pour donner aux jeunes un accès à l’enseignement et à l’éducation. Le lycée Saint-François et l’université Saint-Paul, par exemple, offrent aux enfants loin des villes un apprentissage et une culture solide, ainsi qu’un regard plus sensible sur la foi chrétienne, dans un pays à forte majorité bouddhiste. Dans ces établissements donc se côtoient des étudiants bouddhistes et catholiques, qui s’enrichissent chaque jour de la religion de l’autre, sans jugement ni préjugé.

Les enfants du Village

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Au Village de la Paix les enfants handicapés vivent aux côtés de familles de sidéens. Ils reçoivent quotidiennement des soins ainsi qu’un soutien moral et spirituel apportés par des volontaires Kmers. À leurs côtés, des enfants valides vont à l’école maternelle dans ce même village pour former ensemble une seule et même communauté, unie dans la diversité.

 

Au Village de la Paix

Dans la province de Takéo, à 80 km de Phnom Penh, le Village de la Paix accueille depuis 2011 des familles touchées par le virus du Sida, ainsi que des enfants handicapés. Chaque famille a reçu de l’Église locale une maison et un hectare de terrain pour devenir entièrement autonome,  et être réintégrée à la vie de la société.

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