Comme chaque année au mois de novembre, c’est la semaine de la justice réparatrice. Le thème cette année est « Des collectivités à l’écoute des besoins humains ». J’ai découvert cette nouvelle manière de faire justice, grâce à l’une de ma communauté xavière, Sr Thérèse de Villette. Cette dernière s’est formée à l’université de Montréal en criminologie et a découvert cette manière différente de faire justice. Le but étant de réparer le lien social brisé par le crime et de redonner leur dignité humaine aux victimes et aux agresseurs. Au lieu de se baser sur la punition, l’accent est mis sur la réparation entre les différents agents.
Avec une équipe de médiateurs, Sr Thérèse a expérimenté la justice réparatrice en organisant un programme de cinq rencontres entre des détenus et des victimes au sein d’une prison. Deux conditions préalables, les personnes sont volontaires et ont eu un entretien individuel avec les médiateurs auparavant; elles ont donc en elles le désir de comprendre l’autre tout en étant conscientes de la difficulté de la démarche. Les rencontres suivent une progression; les participants s’expriment librement. Des gestes symboliques leur sont aussi proposés.
Son expérience a fait l’objet d’un livre paru cet été chez Médiaspaul « Faire Justice autrement: Le défi des rencontres entre détenus et victimes. » Il s’agit d’un livre plein de témoignages bouleversants : des agresseurs et des victimes osent se parler, dire leurs souffrances et se pardonner. Cet ouvrage peut changer notre regard sur les détenus et donner la parole aux victimes. Voici un extrait de la dernière rencontre entre détenus et victimes :
Dany, (médiateur), se lève et explique :
Vous avez devant vous la lumière de la vie…. Pour certains elle a eu du mal à prendre dès le début de leur existence. Il arrive que le mal vienne éteindre cette vie (Dany éteint la lumière qui est devant Amélie), c’est alors comme si la personne était sans vie. Mais avec le pardon il est possible de lui redonner vie. (Il rallume la petite bougie d’Amélie.) – p. 146
Pour en savoir plus, voyez ou revoyez Focus catholique «Justice Réparatrice: une voie pour le pardon», en rediffusion vendredi 20 et novembre à 19h30
Le père Thomas Rosica, directeur général de notre chaîne et consulteur du Conseil pontifical pour les communications sociales était à Rome pour une rencontre dudit Conseil.
En cet été pluvieux au Canada, la fête de la Transfiguration tombe à point aujourd’hui pour nous donner de la lumière. Chaque année, le 6 août, 40 jours avant la fête de la Croix Glorieuse, l’Église fête la Transfiguration du Seigneur pour nous rappeler que le but de notre vie est d’être transfigurés par Dieu. L’évangile raconte que Jésus a pris avec lui sur la montagne Pierre, Jacques et Jean, les mêmes disciples qui seront à Gethsémani. Ce texte, que nous entendons aussi chaque année le deuxième dimanche de Carême, nous redit bien que nous sommes en marche vers la montagne de la rencontre avec Dieu.
Le photographe français, Yann Arthus Bertrand, amoureux de la planète, célèbre pour son livre « La Terre vue du Ciel » l’avait programmé pour cette date. Il a l’habitude de filmer du ciel, ce qui permet de prendre de la hauteur dans tous les sens du terme.
Depuis 6 mois, cette expression ponctue la plupart de nos conversations. De quoi nous donner un sentiment d’impuissance. Cependant, de nombreuses personnes chrétiennes du secteur financier ne baissent pas les bras.