Cette décision du pape de lever des excommunications me ramène longtemps en arrière. Je me souviens des lendemains houleux du Concile, j’habitais Paris et ne comprenais pas toujours toutes les tensions qui se vivaient dans l’Église. Le renouveau liturgique déchaîna des passions, particulièrement en France: des messes étaient interrompues dans quelques paroisses, sans parler de l’occupation de l’église St Nicolas du Chardonnet par des groupes intégristes n’acceptant pas le concile Vatican II.
Les changements de la liturgie ont été très rapides et ont été mal reçus par certains catholiques ; le dialogue devint impossible.
Un évêque m’a dit, lors d’une rencontre de catéchètes en 1994 : «on ne peut pas imaginer combien le fait de se retrouver face à l’assemblée, cela a été tout un changement, tout un bouleversement, pour certains prêtres.». Je pense que pour certains fidèles cela l’a été aussi.
Pour ma part, j’étais heureuse de comprendre les prières de la messe et de pouvoir chanter en français.
Cette levée est le point de départ d’un long processus de dialogue ; le chemin sera long, peineux, plein d’ambiguïtés et d’obstacles, déjà entaché par les propos de Mgr Williamson.
Que ce geste de réconciliation soit porteur de vie pour l’Eglise et le monde et qu’il nous garde vigilants.
Chaque année au début de l’Avent, la liturgie nous invite à fêter St François-Xavier, patron des missions. Etant religieuse de l’Institut apostolique La Xavière, cette fête est toujours source d’action de grâces.
Soirée chargée à l’antenne de Sel + Lumière ce soir. D’abord à 19h, Focus catholique présente l’histoire d’Abdelkader Belaouni, ressortissant algérien qui a fui la guerre civile à la recherche de la paix. Aveugle, il s’est vu refuser toute demande d’accueil au Canada. Après avoir reçu un avis de déportation vers les Etats-Unis, Abdelkader s’est réfugié à la paroisse St-Gabriel à Montréal, où il se trouve toujours. Une histoire qui nous amène au coeur d’un enjeu de justice et de dignité humaine.
À cause de la révérence des cimetières et des souvenirs qu’ils évoquent, nous les soignons, les aimons et nous en occupons, afin que les tombeaux de nos proches reflètent dignement leur mémoire. Nos sanctuaires, nos statues, nos inscriptions même, aident les vivants à mieux comprendre la mort et surtout la résurrection. Nous, les vivants, nous continuons à trouver dans nos cimetières la consolation de la foi.