Benoît XVI à Paris

par Sr Marie-Noëlle Chaumette

 

Benoît XVI accomplit un véritable marathon à Paris pour sa première visite en France. Cependant tout se passe sous le signe de retrouvailles. En effet,  ce pape, grand théologien, francophile de surcroît, est venu de nombreuses fois dans cette ville où il a étudié, enseigné, il se sent donc très à l’aise. Ses deux premiers discours l’un à l’Elysée et  l’autre au collège des Bernardins en témoignent

Paris est aussi une importante étape car Benoît XVI peut ainsi rencontrer le peuple de France. En effet, il vint afin de fêter le jubilé des apparitions de la Vierge Marie à Lourdes,  sanctuaire marial plus universel.

Quel geste extraordinaire d’avoir choisi Benoît XVI comme premier invité au Collège des Bernardins, projet cher au regretté Cardinal Jean-Marie Lustiger. Cette institution a pour vocation d’offrir un lieu pour le dialogue intellectuel et spirituel. Aujourd’hui plus de 700 intellectuels dont deux anciens présidents de la République et plusieurs représentants des communautés musulmanes ont écouté l’intervention du pape, c’était un moment de grâce…

Cette visite se passe dans une joie tranquille, un peu à l’image de Benoît XVI. Que cette joie l’accompagne durant tout son séjour.

« Je remets mon insigne de l’Ordre du Canada. »

[NDLR: Nous publions ici une déclaration du cardinal Jean-Claude Turcotte, Archevêque de Montréal, rendue publique ce matin.]

Le 9 mai 1996, le Bureau du Gouverneur général de l’époque, Monsieur Roméo Leblanc, annonçait que j’étais nommé membre de l’Ordre du Canada. J’avais accepté cet honneur qu’on me rendait au nom de tous ceux et celles qui, au nom de leur foi en Jésus Christ, œuvrent dans le domaine social au service des plus démunis de notre société.

J’ai le plus grand respect pour l’Ordre du Canada. Il veut souligner l’apport de personnes qui font progresser notre société, et que l’avenir de notre monde préoccupe. Jusqu’à récemment, je croyais sincèrement qu’on admettait à l’Ordre du Canada des personnes au sujet desquelles s’établit un consensus.

J’étais absent au moment où la gouverneure générale, Madame Michaëlle Jean, a annoncé la nomination du docteur Henry Morgentaler au sein de l’Ordre du Canada. Cette annonce a suscité beaucoup de critiques de la part de ceux et celles qui ne partagent pas la vision du docteur Morgentaler quant au respect de la vie humaine.

J’avoue avoir espéré que, devant les nombreuses protestations, le Conseil consultatif de l’Ordre du Canada réviserait sa position. Comme jusqu’à maintenant ce n’est pas le cas, et que mon silence pourrait être mal interprété, je me sens obligé en conscience de réaffirmer mes convictions face au respect de la vie, de la conception jusqu’à la mort. Nous ne sommes pas les maîtres de la vie humaine, celle-ci est entre les mains de Dieu.

Aussi, j’annonce que je renonce à la distinction d’Officier de l’Ordre du Canada que l’on m’a décernée en 1996, et que je remets l’insigne qui m’avait été donné.

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Le 11 septembre ou comment distinguer le vrai sens du martyre

par le père Thomas Rosica, c.s.b.,
p.-d.g. Télévision Sel + Lumière

Le 11 septembre marque le septième anniversaire des attentats terroristes de New York, Washington et de la Pennsylvanie. Alors que l’attention des médias se penche de nouveau sur ses journées terribles et sur les cerveaux de tels actes de terreur et de violence qui ont plongé le monde dans l’état de guerre et de peur actuel, je partage ici quelques considérations sur le sens du martyre, un mot commun de notre vocabulaire, mais un mot mal compris, surtout à la lumière de ce qui s’est passé il y a de cela sept ans.

Ceux qui ont perpétré les attentats de 2001 affirmaient le faire ‘au nom de Allah’ et se déclaraient martyrs au nom d’une juste cause qui les conduirait à la gloire. Ici, le point n’est pas que des kamikazes ‘soient’ ou ‘ne soient pas’ vraiment des martyrs, mais bien que des gens les adulent comme tels… qu’ils soient autoproclamés ou publicisés, pour une cause qui est loin d’être sainte.

Dans l’Islam, les récits de martyrs datent des carnages alors que la foi prenait racine au septième siècle. Au cours du vingtième siècle, ces récits devinrent associés de plus en plus à des mouvements radicaux qui lançaient des appels au martyre, comme la fraternité musulmane égyptienne, des groupes militants palestiniens et des groupes terroristes. La fin de la Guerre froide a mis à l’avant scène les tensions entre chrétiens et musulmans, y compris des face-à-face interreligieux et l’assassinat de sept moines Français par des militants islamistes en Algérie en 1996. Bien que de tels cas soient toujours choquants, nous chrétiens devons faire attention que notre conception du martyre chrétien n’évolue pas en contre-attaque envers les islamistes radicaux.

Un martyr (un témoin en grec) est une personne qui, au nom de la foi chrétienne, souffre librement et patiemment la mort aux mains de persécuteurs. Les martyrs choisissent de mourir au lieu de renier leur foi par des gestes ou des paroles. Ils souffrent patiemment à l’exemple du Christ, ils ne résistent pas à leur tortionnaires, ils souffrent leur mort entre les mains de gens qui, affirmant que leurs motifs sont autres, agissent vraiment par haine envers la religion chrétienne ou certaines de ces vertus. Le martyr chrétien ne désire pas la mort ni ne la recherche pour d’autres. Le nom martyr, qui, au début de l’ère chrétienne, signifiait un témoin du Christ, était par la suite donné seulement à ceux qui ont souffert la  mort au nom de leur foi.

Dans les théologies des dernières décennies, le prophète, le radical et le libérationniste étaient de toutes  les tribunes. Par exemple, des prêtres et des religieuses catholiques tués pour leur engagement dans diverses luttes liées à la justice sociale ont eu énormément d’attention. Toutefois, lorsque les luttes au nom de la justice sociale deviennent le test idéologique pour la vénération de martyrs et de saint, il nous faut pauser des questions plus importantes. Nous courrons le risque de dire que la martyrologie du vingtième et vingt-et-unième siècle est une apologie du politiquement correct : il y a des martyrs, puis il y a des martyrs ‘politiquement intéressés’. Une telle vision manifeste une certaine arrogance et de la condescendance envers ceux et celles qui meurent simplement pour la proclamation et la défense de leur foi, sans la rédemption de quelque mérite politique.

L’ère du martyre chrétien n’est pas révolue. Plus que tout autre, le vingtième siècle fut celui du martyre chrétien. Et le phénomène se poursuit dans notre siècle. Néanmoins, nous voyons une radicalisation de ce que signifie le martyre pour certains groupes chrétiens. La lutte de l’Occident contre l’Islam radical tend vers des visions de martyre religieux. Certains chrétiens semblent prêts à embrasser les connotations de ‘victime’ ou ‘héros’ qui ont teintées des déclarations musulmanes extrémistes, et chaque parti représente l’autre religion comme un persécuteur.

Nous vivons dans un climat empoisonné où plusieurs voient un siège islamique sur l’ensemble du monde chrétien. Il est beaucoup trop facile de tomber dans le piège de la ‘guerre des civilisations’ et de déformer le sens du martyre. En bout ligne, cela fait du tort à ceux et celles qui sont vraiment morts en rendant témoignage au Christ et à la foi chrétienne.

PRIÈRE DU PAPE BENOÎT XVI

Ground Zero, New York
Dimanche 20 avril 2008

O Dieu d’amour, de compassion, et de guérison,
regarde vers nous, peuple aux différentes fois et traditions,
qui nous rassemblons aujourd’hui en ce lieu,
théâtre d’une violence et d’une douleur indicibles.
Nous te demandons, dans ta bonté,
d’accorder la lumière et la paix éternelles
à tous ceux qui sont morts ici
– les héroïques secours d’urgence: 
nos pompiers, les agents de police,
les travailleurs du Samu, et le personnel de l’Autorité portuaire,
ainsi que les innocents, hommes et femmes,
qui ont été victimes de cette tragédie,
simplement parce que leur travail ou leur service
les a conduits ici le 11 septembre 2001.

Nous te demandons, dans ta miséricorde,
d’apporter la guérison à ceux qui,
à cause de leur présence ici ce jour-là,
souffrent de blessures et de maladies.
Guéris aussi la douleur des familles encore en deuil,
et tous ceux qui ont perdu des personnes chères dans cette tragédie.
Donne-leur la force de continuer à vivre avec courage et espérance.

Nous pensons aussi
à ceux qui sont morts, ont été blessés et ont perdu des proches,
le même jour au Pentagone
et à Shanksville, en Pennsylvanie. Nos cœurs sont unis aux leurs,
tandis que nos prières
embrassent leur douleur et leur souffrance.

Dieu de paix, apporte ta paix
à notre monde violent: 
paix dans le cœur de tous les hommes et de toutes les femmes,
et paix aux Nations de la terre.
Conduis à tes voies d’amour
ceux dont le cœur et l’esprit
sont consumés par la haine.

Dieu de compréhension,
submergés par l’ampleur de cette tragédie,
nous cherchons ta lumière et tes conseils
alors que nous sommes face à ces événements terribles.
Accorde à ceux dont la vie a été épargnée
de vivre en sorte que les vies perdues
n’aient pas été perdues en vain.
Réconforte-nous, console-nous,
fortifie-nous dans l’espérance,
et donne-nous la sagesse et le courage
de travailler inlassablement pour un monde
où règnent la paix et l’amour véritables,
dans les Nations et dans le cœur de chacun.

Oui, elle était folle de Dieu.

par Sr Marie-Noëlle Chaumette 

 

Un film vient de sortir Folle de Dieu, dont Marie de l’Incarnation, Ursuline et fondatrice des Ursulines de Québec, première femme religieuse venue fouler le sol canadien en 1639, est l’héroïne.

Depuis plus de 20 ans, le réalisateur, Jean-Daniel Lafond, a porté ce projet et a attendu que l’actrice Marie Tifo soit prête. L’intrigue du film repose sur cette dernière, incroyante, cherchant à interpréter cette femme hors du commun, mariée à 18 ans, veuve à 20 ans, mère d’un garçon qu’elle abandonnera pour entrer chez les Ursulines alors qu’il n’est âgé que de 12 ans. Son appel à suivre le Christ dans la vie religieuse a été plus fort que tout. Pour garder le lien avec son fils, Marie de l’Incarnation prit l’habitude de lui écrire. Celui-ci, devenu moine bénédictin, garda précieusement ces lettres et décida de les publier, après la mort de sa mère.

Ce film, mélange de documentaire et de fiction nous offre diverses facettes de Marie de l’Incarnation dans le contexte de la fondation de la Nouvelle France. Tour à tour, historienne, historien, écrivaine, intervenant huron, ursulines, musicienne, prennent la parole répondant aux questions de Marie Tifo. Marie de l’Incarnation revit alors à travers eux ainsi que par ses lettres, traversant les épreuves et structurant la  vie religieuse de la colonie.

Un seul bémol : la mise en scène de ses extases mystiques, elle est impossible à rendre, me semble-t-il; par contre, pour évoquer le tremblement de terre,  la chorégraphe Marie Chouinard est saisissante.

Ce film m’a interpellée dans ma vocation de religieuse puisque je suis venue de France, pas dans les mêmes conditions ni dans le même contexte… !  mais je sens que c’est le même mouvement profond de quitter son pays pour rencontrer d’autres personnes de différentes cultures, convaincue que Jésus-Christ me précède et est présent dans cette aventure.  Je trouve très intéressante cette démarche de recherche et de questionnement par des incroyants. Marie de l’Incarnation parle au monde et sa personnalité peut inspirer bon nombre de nos contemporains.

Oui, Marie de l’Incarnation était folle de Dieu et elle nous rappelle que Dieu est aujourd’hui toujours aussi fou d’amour pour chacun et chacun de nous !

Folle de Dieu sort en salle le 12 septembre à Québec, au Cinéma Cartier, à Montréal, au Cinéma Parallèle de l’Ex-Centris et à Sherbrooke, à la Maison du cinéma.

Photo: Yan Turcotte. Office national du film du Canada.

L’Eglise canadienne largement représentée au synode des évêques

Bonne nouvelle en ce lundi, nous apprenons que l’église canadienne sera largement représentée  au synode des évêques, du 5 au 26 octobre prochain à Rome, pour aborder le thème « la Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l’Eglise »,  l’objectif  étant de redécouvrir la bonté infinie de Dieu révélée dans la Bible.
En effet, nous venons d’apprendre quatre nominations :

  • le P. Marc Girard, professeur d’exégèse à l’université de Québec à Chicoutimi et membre de l’académie biblique pontificale, comme expert.
  • Soeur Jocelyne Huot, s.f.a., présidente générale du mouvement « Les Brebis de Jésus », Québec, comme auditrice
  • Sœur Louise Madore, f.d.l.s., présidente de l’Union internationale des supérieures générales (U.I.S.G.), originaire d’Ottawa et supérieure générale des Filles de la sagesse à Rome, comme auditrice
  • M. le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec, en tant que membre du synode.

Nous savions déjà que le cardinal Ouellet serait le rapporteur général au synode, sorte de secrétaire. Ces noms s’ajoutent aux quatre représentants élus par leurs pairs de la conférence des évêques catholiques du Canada :

  • Mgr Luc Bouchard, évêque de St-Paul en Alberta
  • Mgr Ronald Fabbro, c.s.b., évêque de London
  • Mgr Raymond St-Gelais, évêque de Nicolet
  • Mgr Terrence Prendergast, s.j.,  archevêque d’Ottawa

De plus, le père Thomas Rosica, c.s.b., directeur de Télévision Sel et Lumière agira comme personne responsable des communications de langue anglaise.

Ce synode comptera ainsi sur la contribution de nombreux spécialistes et de gens engagés au service de la Parole, hommes et femmes. Il va sans dire que nous suivrons de près cette rencontre importante et vous rapporterons entrevues et commentaires exclusifs sur ce qui se passera à Rome.

Chers vous tous qui ne pouvez être ici avec nous,

par Suzanne & David Maltais à Sydney

Chers vous tous qui ne pouvez être ici avec nous. En particulier nos familles, Carl, Florence et Emma je m’adresse à vous.
Cette célébration était unique. Les images, les paroles, les rencontres, des souvenirs pour le coeur que nous partagerons avec vous dès notre arrivée. Nous avons tant à dire.
L’Esprit Saint rayonnait de tous ses feux. Il suffisait d’être un peu attentifs. Nous sommes maintenant des missionnaires de la nouvelle Pentecôte. Les jeunes et leurs familles sont les espoirs de demain. Il ne faut pas être effrayés par la différence. C’est le sel de la vie.
L’église renaîtra de ses cendres et Dieu sera au milieu avec chacun de nous, dans toute sa splendeur.
Les quelques 175 000 personnes présentes ont eu l’avant goût de ce que sera l’église de demain.

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Merci Seigneur pour ces moments mais surtout de nous avoir montré clairement que la vie avec toi c’est merveilleux et que sans toi c’est impossible d’avoir la paix.
J’espère que vous recevrez le cadeau que nous sommes venus chercher pour vous tous. En ce qui me concerne j’ai demandé que l’Esprit Saint dépose quelque chose pour chacun dans son coeur. Il est le seul et unique guide intérieur possible pour que l’homme puisse dépasser les limites qu’il se fixe. Avec Dieu tout est possible et ce que l’esprit saint nous permet.
Soyons des témoins rayonnants à l’image du créateur.
Merci pour tant d’amour et de beauté. Et encore ce n’est qu’un avant-goût de ce que sera demain.

« Image courtesy of WYD 2008 ACN 118 060 987 as Trustee for the World Youth Day 2008 Trust ABN 73 422 698 032 ».

« Verso l’alto » avec le bienheureux Pier Giorgio Frassati

 

Homélie prononcée par le père Thomas Rosica, c.s.b., pendant la vigile de prière et l’adoration eucharistique à la cathédrale Ste Marie à Sydney, Australie. Plus de 900 jeunes ont participé à cette vigile de prière au cours de laquelle a eu lieu la vénération du corps de Pier Giorgio Frassati, patron des Journées Mondiales de la Jeunesse 2008. La dépouille de Pier Giorgio Frassati a été transportée de Turin à Sydney pour cet événement.

Chers amis,

Chères Wanda et Giovanna,

Nièces du bienheureux Pier Giorgio Frassati.

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Quel honneur et quel privilège d’être avec vous ici ce soir à la cathédrale St. Mary de Sydney en Australie ! Conduits par un groupe de jeunes canadiens de CCO (Catholic Christian Outreach), l’un des mouvements étudiants catholiques les plus remarquables de notre nation, nous nous sommes rassemblés pour adorer Jésus, don de Dieu pour la vie du monde. Des jeunes du monde entier viennent aussi ici pour prier autour de la dépouille mortelle du bienheureux Pier Giorgio Frassati au cours des Journées mondiales de la jeunesse 2008.

Nous venons d’entendre quel est le projet pour le christianisme dans ce magnifique texte des Béatitudes de l’Évangile de Matthieu (5, 1-12). Les Béatitudes dans le sermon du Christ sur la montagne sont une recette pour la sainteté extrême. Chaque crise que l’Église affronte, chaque crise à laquelle le monde doit faire face, est une crise de la sainteté, est une crise de saints.

S’il y a une époque où les jeunes hommes et femmes ont besoin d’authentiques héros, c’est la nôtre. L’Église croit que les saints et les bienheureux, leurs prières et leurs vies, sont pour les personnes sur la terre; que la sainteté, comme un honneur terrestre n’est pas convoitée par les saints et les bienheureux eux-mêmes.

Qu’est-ce qui fait que le bienheureux Pier Giorgio Frassati est si unique et si spécial ? Il est né en 1901, au tournant du siècle dernier à Turin, en Italie. Le 4 juillet 2008 a marqué le 83ème anniversaire de l’entrée de Pier Giorgio Frassati dans la vie éternelle. Athlétique, plein de vie, toujours entouré d’amis qu’il inspirait par sa vie, Pier Giorgio n’a pas choisi de devenir prêtre ou religieux, préférant donner témoignage à l’évangile comme laïc. Il n’a jamais fondé un ordre religieux ou initié un nouveau mouvement ecclésial. Il n’a pas dirigé d’armée et n’a jamais été élu à un poste public. La mort est venue avant qu’il ait pu recevoir son diplôme universitaire. (Le diplôme lui a été remis à titre posthume en 2001). Il n’a jamais eu la chance de commencer une carrière ; en fait, il n’avait pas même découvert ce que sa vocation pouvait être. C’était simplement un jeune homme amoureux de sa famille et de ses amis, amoureux des montagnes et de la mer, mais surtout amoureux de Dieu.

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Que Dieu achève en vous ce qu’il a commencé

Quelle magnifique ordination hier soir de douze hommes… huit de la Famille Marie Jeunesse, un dominicain, un moine du Coeur de Jésus et deux diacres du diocèse de Québec. La chorale de Marie Jeunesse s’est surpassée et a donné un caractère joyeux et en même temps solennel à cette ordination exceptionnelle durant ce congrès eucharistique.

L’Église universelle était bien présente par l’intermédiaire de M. le cardinal légat du pape, Joseph Tomko qui a rappelé la place essentielle du prêtre dans l’Église pour célébrer l’eucharistie, don de Dieu pour la vie du monde.

L’émotion a été grande quand les parents ont aidé les nouveaux prêtres à revêtir leur chasuble et ont apporté le calice.

La célébration s’est déroulée dans le recueillement et la joie. Tous avaient conscience de vivre une grand moment d’Église au coeur de ce congrès eucharistique. Francis Gadoury s’est fait le porte-parole de tous pour formuler les remerciements d’abord à  Dieu pour son appel, à leurs formateurs en particulier le Père Thomas Rosica, C.S.B., aux organisateurs et parents. Moment chargé de beaucoup d’émotion. Loué sois-tu pour les prêtres que tu appelles et la diversité de ton Église.

Adoramus te, O Christe

par Marie-Noëlle Chaumette, x.m.c.j. 

Hier, quelle belle journée autour du thème « L’Eucharistie, vie du Christ dans nos vies ».

 

Conférence de Mgr Luis Antonio G. Tagle, évêque de Imus aux Philippines, très percutante. Il a partagé comment une femme qui gagnait difficilement sa vie, l’avait interpellé dans sa mission d’évêque, lui rappelant la priorité de donner du temps à Dieu au lieu de gagner plus d’argent. Puis, témoignage très émouvant de Mme Elizabeth Nguyen Thi Thu Hong,  soeur du cardinal Nguyen van Thuan dont la cause de béatification est ouverte ; ce dernier a vécu son ministère d’évêque principalement en prison au Viet Nam sous le régime communiste et l’eucharistie célébrée en secret lui a permis de vivre en communion avec l’église. Ses nombreux écrits témoignent de sa foi inébranlable.

Célébration bouleversante pour se préparer au sacrement de la réconciliation: écoute de l’épisode de la mort d’Abel par Cain puis mise en scène audacieuse de la parabole du Fils Prodigue avec des dialogues intenses de vérité entre les deux frères.

Cette journée déjà très ressourçante s’est terminée après la messe, par un événement exceptionnel:  la procession du Saint Sacrement dans les rues de Québec durant 3 heures ;  des milliers de gens ont marché durant 5 kms en priant et chantant. Il y eut plusieurs arrêts dont le premier à l’église St Francois d’Assise, plus précisément au sanctuaire de la Vierge de Roc-Amadour, où l’abbé Ronan de Gouvello, prêtre de Rocamadour, lieu de pèlerinage en France, a remis un bateau au curé de cette paroisse en signe de fraternité et de lien entre les deux sanctuaires  ; puis, le deuxième arrêt à l’église St Roch, lieu du baptême de Dina Belanger, où le cardinal Josef Tomko, légat du pape au  Congrès, accompagné par le cardinal Marc Ouellet, a porté le Saint Sacrement à l’intérieur de l’église pour vivre un court temps de prière et pour demander au Christ présent dans l’eucharistie de bénir des malades. Sur la place devant cette église, beaucoup de monde s’était rassemblé, tenant un lumignon ; la nuit tombait peu à peu ;  quand le Thabor, lieu où reposait le Saint Sacrement est arrivé,  précédé par les immenses figurines des premiers missionnaires arrivés d’Europe, un silence rempli de recueillement régnait. De nombreuses personnes qui ne pouvaient pas assister au congrès étaient présentes, plusieurs évoquaient d’autres processions, vécues il y a plus de 40 ans. Malgré une averse de pluie, la procession a repris sa route accompagnée par des chants magnifiques et méditatifs pour se rendre à l’Agora. Reprenons les mots de Mère Julienne du Rosaire, fondatrice des Dominicaines missionnaires adoratrices « Amour et Gloire à la Trinité par le coeur eucharistique de Jésus »

Photo: ECDQ.tv

Notre mission c’est d’aimer

par Marie-Noëlle Chaumette, x.m.c.j.

Mardi 17 juin : deux messages forts ce matin. M. le cardinal Philippe Barbarin a fini son intervention avec ces mots: « notre mission c’est d’aimer. » Puis nous avons entendu le témoignage du père Nicolas Buttet, fondateur de la Fraternité Eucharistein, accueillant des jeunes très blessés qui se restructurent grâce à l’écoute et aux temps d’adoration, leur proposant la « Transfiguration par l’adoration au lieu de la défiguration par la consommation ». 

Petit tour à l’espace Jeunesse où la fête de lundi soir a été un franc succès. Cet après-midi,  les débats y vont bon train pendant que d’autres se rencontrent dans le parloir, c’est le temps de retrouvailles autour d’un café pour certains ou de donner des nouvelles par Internet grâce aux ordinateurs disponibles.  Bref, l’ambiance est joyeuse et en même temps recueillie. Tous ces messages et rencontres nous habitent en profondeur et ce n’est pas fini…

 Photo: Moussa Faddoul, s.j.

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