« Wojnosc jest w nas »
En ce mois où nous faisons mémoire nous nous souvenons de nos défunts et de tous les saints qui nous précèdent, la figure du prêtre polonais Jerzy Popieluszko me vient particulièrement à l’esprit.
Je viens de voir le dernier film du réalisateur polonais, Rafał Wieczyński, (malheureusement il n’est pas encore sous-titré en français). Celui-ci est soucieux de transmettre aux jeunes générations la mémoire de ce prêtre, assassiné il y a 25 ans, car elle risque de tomber dans l’oubli.
Ce film historique relate la vie de ce prêtre qui prit le parti des ouvriers dans leur combat pour la dignité avec le syndicat catholique Solidarnosc, sous le régime communiste dans les années 1980, en Pologne. Avec son franc parler, il toucha leur cœur et put les soutenir dans leur quotidien dramatique. Le cinéaste a mis 7 ans à faire ce film, ayant eu maintes difficultés ; il a même demandé à Mgr Glemp de jouer son propre rôle et de se transporter 30 ans auparavant. Celui-ci s’est bien prêté au jeu malgré son grand âge!
Nous étions très nombreux dans la salle et un silence profond a suivi la séance avant le temps de débat avec le réalisateur. Un jeune garçon de 10 ans s’est levé pour le remercier.
Ce témoignage d’un prêtre qui s’est livré jusqu’au bout et qui gardait l’espoir, le sens de l’humour dans l’horreur quotidienne, osant organiser un pèlerinage pour les ouvriers et leur dire la messe dans les usines.
Ce film a eu un grand succès en Pologne à sa sortie en février dernier.
Il a prêché comment vaincre le mal par le bien. Au Festival du film à Rome aussi ou M. Lech Valesa a déclaré que « sans l’aide de l’Église la Pologne aurait été rayée de la face de la terre. » et il s’était senti soutenu par Jean-Paul II, originaire de Pologne, qui s’est rendu plusieurs fois en Pologne. J-Paul II a eu connaissance des sermons de Jerzy Popieluszko.
Tous et toutes, que nous soyons jeunes ou vieux, polonais ou non, nous nous sommes sentis rejoints au fond de notre cœur par le témoignage de Jerzy Popieluszko qui a assumé son choix de suivre le Christ jusqu’au martyre. La liberté est en nous-même et peut renverser les barrières.
En cette année sacerdotale, ce film présente une image de prêtre engagé, proche des personnes vivant des situations difficiles et agent de réconciliation. Modèle inspirant qui redonne force et courage.