Peuple de Dieu marche joyeux, car le Seigneur est avec toi…

Tel était le chant d’entrée de la messe du 56e pèlerinage, organisé par l’Oratoire Saint-Joseph,  dimanche 29 août, à Mont-Saint-Grégoire, village de naissance du frère André.
Le soleil était au rendez-vous ainsi que des centaines de personnes.

En cette année exceptionnelle, à quelques semaines de la canonisation du frère André,  la messe a été célébrée le matin à l’église de Mont-Saint-Grégoire en présence de Mgr François Lapierre, évêque de Saint-Hyacinthe, du père Claude Grou, csc, recteur de l’Oratoire et du curé Laurent Landriault, csc ainsi que des nombreux membres de la Congrégation de Sainte Croix, notamment le frère Fernand Bessette.

Les villageois sont très attachés à cette célébration et y viennent depuis de nombreuses années, heureux de se retrouver pour prier et rendre grâces pour la vie de l’enfant du pays, de l’un des leurs.

Après la messe les pèlerins sont allés à la cabane à sucre. Puis se recueillir au monument érigé à l’endroit où a grandi le frère André à quelques kilomètres de l’église.
Les années précédentes  la messe a lieu en plein air à 14h au monument.

Le Mont Saint-Grégoire veille sur le village ; les érablières et les vergers offrent un paysage paisible au milieu des fermes. C’est vraiment le temps de la moisson, de la récolte des pommes et de bien d’autres fruits spirituels…

Ce fut pour moi une joie de prier avec les pèlerins dans ce terroir du frère André, et de lui confier tous nos projets.

Le temps d’une retraite, vivre l’hospitalité

Durant ce mois de juillet, j’ai vécu ma retraite annuelle d’une manière spéciale, c’est-à-dire en marchant pendant dix jours. C’était une retraite itinérante.

Les trois premiers jours, nous avons mis nos pas dans ceux des pèlerins allant vers St Jacques de Compostelle, entre St Jean d’Angély et Saintes, en France. Quelle émotion de fouler ces sentiers où tant de croyants sont passés. Découvrir les bornes avec la coquille et notamment l’inscription dans la dernière partie du chemin vers Saintes qui redonne courage : elle informe les pèlerins qu’il existe un centre d’accueil qui les attend!

St_Pierre_Aulnay_SaintongeOccasion de reprendre conscience que ma vie est une marche à la suite de Jésus-Christ  en communauté. Nous étions un petit groupe de neuf personnes. Sept en retraite et deux sœurs à notre service pour l’accompagnement spirituel, l’intendance et l’organisation matérielle. (intendance, cuisine, chargement des sacs, etc…).

Nous étions hébergées tous les soirs dans un lieu différent : école, presbytère, maison paroissiale et même une fois dans une famille, dont les enfants nous ont prêté leurs chambres…

Nous avons pu chanter l’office de la liturgie des heures avec plusieurs de nos hôtes.

Comme nous dormions chacune sur de petits matelas, cela m’a fait penser aux grands rassemblements comme la JMJ, ou les camps de mon adolescence…

Chaque matin nous partions en silence, munies de notre bible, carte avec l’itinéraire, et pique-nique pour la route,  après avoir chanté l’office de laudes. Nous marchions environ 20 kms par jour à notre rythme, faisant halte dans des églises pour prier dans la journée ; nous nous suivions de temps à autre; j’aimais bien voir le long des champs l’une ou l’autre silhouette d’une de mes sœurs marchant ou assise en prière.

Le soir, nous retrouvions pour la messe, le souper en silence, un temps d’enseignement et l’office de Complies.

J’ai appris à lire une carte, à chercher mon chemin, à revenir en arrière quand je me trompais; j’ai aussi beaucoup goûté l’hospitalité des personnes quand je leur demandais de remplir ma gourde d’eau. Certains m’ont offert des fruits, un café. J’ai donc traversé de nombreux petits villages qui mettent à disposition des toilettes, des points d’eau, qui ouvrent l’église  pour que les pèlerins fassent une halte;  autant de gestes et de marques d’attention inoubliables qui donnent du réconfort.

Parties de l’église St Pierre d’Aulnay en Saintonge du XIIe siècle, nous sommes arrivées à l’église de Ste Radegonde de Talmont au bord de la Gironde, construite sur le roc, battue par les vents…

Ils m’ont poussée à revenir sur l’autre bord de l’Atlantique !

Bonne fête Frère André!

C’était le 9 août 1845. Il y a donc 165 ans. Alfred Bessette venait au monde à St Grégoire d’Iberville au Québec. Malgré sa santé fragile, celui qui allait s’appeler frère André allait fonder le plus grand oratoire du monde dédié à Saint Joseph.

De nombreuses messes ont lieu à l’Oratoire de Montréal ainsi qu’une procession aux flambeaux ce soir.

Rappelons que le frère André sera canonisé le 17 octobre prochain à Rome.

Télévision Sel + Lumière prépare un documentaire exclusif sur la vie du portier de Montréal, ainsi qu’une couverture exceptionnelle des événements entourant la canonisation du religieux de Sainte-Croix.

Surveiller la prochaine édition de notre bulletin béatitude pour en connaître les détails.

Messe à Rome de la solennité des saints Pierre et Paul avec imposition du pallium

Nous ne serons pas en mesure de diffuser la messe de la solennité des saints Pierre et Paul avec imposition du pallium aujourd’hui à 12h30.

Cela est dû à des difficultés techniques de retransmission en lien avec la chaine KTO.
Nous nous excusons pour ce contretemps.

La messe de la solennité des saints Pierre et Paul avec imposition du pallium sera retransmise à 20h30 en anglais.

Paternité spirituelle au-delà des frontières

Une clinique à la mémoire du père Martin Royackers, jésuite

Paternité spirituelle au-delà des frontières, en cette fête des pères.

Ce centre de soins pour les malades du Sida, inauguré lundi 14 juin à Bujumbura, au Burundi, porte le nom d’un Jésuite canadien.

Le père Martin Royackers

Le directeur de ce centre le père Yamuremye Désiré, s.j., a voulu par ce geste rendre hommage à Martin Royackers, originaire de l’Ontario,  très engagé pour la justice sociale, défendant les droits humains spécialement ceux des fermiers sans terre et travaillant auprès des plus démunis.

Ce jésuite alors âgé de 41 ans, a été assassiné devant l’église, à Annotto Bay, en Jamaique,  il y aura 9 ans le 20 juin prochain.

Le père Royackers était aussi en charge de 5 paroisses. Il est enterré en Jamaique, pays qu’il aimait profondément.

Son assassinat, dont les raisons sont encore inconnues, reste dans les mémoires.

Une allée lui est consacrée dans le parc du centre spirituel Loyola House à Guelph, lieu de son noviciat.

Télévision Sel + Lumière diffusera un film en souvenir de Martin Royackers « Memories of Martin » ce dimanche 20 juin à 21h30 en anglais.

Passe le temps – Jules Beaulac (1933-2010)

Jules BeaulacL’abbé Jules Beaulac est décédé, dimanche dernier, à l’âge de 76 ans, au séminaire de St Hyacinthe.

Le diocèse de St Hyacinthe est en deuil mais aussi tout le Québec et la communauté virtuelle que l’abbé Jules Beaulac rejoignait via son site www.public.sogetel.net/jbeaulac/

Ordonné prêtre il y a plus de 50 ans, il a été professeur, directeur spirituel et animateur au Grand Séminaire de Saint-Hyacinthe

L’abbé Beaulac a exercé aussi son ministère en paroisse. Il était écrivain et a publié de nombreux ouvrages, dont le dernier en 2009 Passe le temps.

Par-dessus tout, il a été pionnier en se lançant dans la publication de ses homélies sur Internet, il y a plus de 10 ans.

Tirant parti de sa santé qui l’empêchait de voyager, Avec audace il a inauguré une nouvelle manière d’évangéliser et d’accompagner des personnes via son site Internet.
Ses homélies, réflexions, prières rejoignaient des croyants des différents pays francophones. L’abbé Jules Beaulac avait l’habitude d’écrire ses homélies à l’avance et de les mettre sur son site. De nombreux prêtres s’en inspiraient pour leur prédication dominicale.

Invité de Sébastien Lacroix lors de la première émission Perspectives hebdo avec le Père Robert Gendreau sur les prêtres et la pastorale à l’ère numérique, il a expliqué qu’il visitait l’été, un certain nombre de personnes contactées par Internet.

Sur son site au dimanche 20 juin, cette prière :
« Seigneur, je ne regretterai jamais d’avoir accepté de vivre en ta compagnie.”
semble être son testament.

Son corps sera exposé le jeudi 17 juin après-midi, au Séminaire de Saint-Hyacinthe.
Ses funérailles auront lieu le vendredi 18 juin à 14h00 à la chapelle du Séminaire de Saint-Hyacinthe.

Nous lui rendons hommage et le remercions d’avoir communiqué sans limite son bonheur d’être prêtre de Jésus-Christ.

L’Église au foot: un but pour tout le monde

L’Afrique du Sud va être le point de mire des médias pendant un mois.

La coupe du monde a été lancée hier à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Le cardinal se prépare pour la coupe du monde de soccerUne grande première : c’est le premier pays d’Afrique à recevoir cet événement planétaire, controversé car il engage de grosses dépenses dans un pays contrasté,  marqué par une grande richesse et une grande pauvreté.

L’Église catholique s’est préparée. Les évêques ont créé un site: churchontheball. « Que le football soit davantage un moyen d’enseigner les valeurs d’honnêteté, de solidarité et de fraternité, spécialement parmi les jeunes générations. ».

Les reliques de Ste Thérèse seront à Johannesburg et dans ses environs entre le 27 juin au 12 juillet. Ce sont des jeunes qui ont pris l’initiative car cette jeune sainte leur parle.

Les chrétiens se sont aussi engagés contre la traite humaine que ces grands rassemblements suscitent.

Le film « Invictus » raconte comment Nelson Mandela élu en 1994, premier président noir de son pays, après 27 ans en prison, a pris le rugby comme élément fédérateur entre noirs et blancs. Ayant subi l’injustice du régime de l’Apartheid, Nelson Mandela a résisté à la violence, misant sur la capacité de l’être humain à changer, ayant une vision non basée sur la haine et la peur des autres, mais sur le pardon et le respect humain.

Les membres des églises catholiques et protestantes ont joué un grand rôle pour faire tomber ce régime de l’Apartheid.

Ce pays se relève peu à peu et a besoin de temps pour changer.

Beaucoup de missionnaires canadiens œuvrent en Afrique du Sud. Ils travaillent dans les bidonvilles de Johannesburg au péril de leur vie, car la pauvreté suscite de la violence. Bâtissant des centres d’apprentissage, un centre Emmaüs de récupération, atelier de menuiserie, potager, des centres médicaux, ils sont témoins de paix et vérité et continuent d’être instruments de paix malgré la violence et la corruption. Plusieurs ont donné leur vie.

Souhaitons à tous ceux et celles qui s’inspirent de l’exemple de Nelson Mandela de continuer sans se décourager  à prôner la réconciliation et la dignité humaine contre vents et marées. Puissent la paix et la réconciliation se frayer un chemin comme un ballon qui marque un but après une course effrénée.

Nous aimons jouer, nous avons envie de gagner….

Aujourd’hui espérons qu’à nouveau le sport permette de rapprocher une nation et la rendre fiers.

Le cap des tourmentes, des tempêtes est devenu le cap de Bonne Espérance…

Que la Nation Arc en Ciel porte son nom.

Inoubliable fête de la Sainte Trinité

Une membre de la famille S+L accueillie dans l’Église

Ce dimanche, nous avons vécu une célébration de la Trinité dans la chapelle de la Sainte Croix de Télévision Sel + Lumière que je ne suis pas prête d’oublier.

ConfirmationUne de nos jeunes collègues a fait son entrée dans l’église catholique. Baptisée dans une église protestante, Danielle a demandé, il y a plusieurs mois, à être admise dans l’Eglise catholique. Elle a donc été confirmée hier et a pu communier au Corps du Christ pour la première fois. Cela fait plus de deux ans que Danielle travaille à Sel + Lumière,  participant avec intérêt et passion à nos projets en assurant le montage.

Pour ma part, c’était la première fois que je participais à une célébration de ce type.

Il se trouve que la grand-mère de Danielle a travaillé avec la Révérende Dre Karen Hamilton, secrétaire générale du conseil des églises du Canada ; cette dernière connaît aussi notre directeur, le père Tom Rosica et n’était pas du tout choquée par le choix de Danielle, se réjouissant avec nous. C’est elle qui avait recommandé Danielle à S+L. «Dieu aime la diversité ! » avait-elle dit.

Les « transferts » d’une église à l’autre sont choses courantes au Canada.

Au cours de la célébration recueillie, Danielle a professé le credo de l’église catholique, accompagnée par son parrain de confirmation, Sébastien Lacroix.

Dans la dernière édition de notre magazine Béatitude (printemps 2010), Danielle écrivait :

Sel + Lumière m’a permis de découvrir la foi catholique. Je suis inspirée par mon travail ici et par les histoires que nous présentons. En fait, Sel + Lumière a changé ma vision du monde. Baptisée au sein d’une église protestante, je chemine pour devenir catholique et suis appuyée, motivée par des collègues qui sont devenus des amis. C’est une joie de faire partie de cette famille. Savoir que notre travail suscite l’espérance est la plus grande satisfaction que l’on peut demander.

Nous nous réjouissons avec elle et l’assurons de nos prières!

Adveniat !

contenu_01Vous connaissez une personne qui va à Paris prochainement et qui cherche une auberge. Indiquez-lui Adveniat !

La communauté religieuse des assomptionnistes ouvre le 1er juin une auberge de jeunesse « Adveniat » (que ton règne vienne)  pour croyants ou non, de toutes nationalités, en plein Paris, près de l’avenue des Champs Elysées.

Chambres individuelles ou à plusieurs. Accès à Internet, salon, possibilité de faire ses repas, de rencontrer un religieux ou un bénévole. Participation possible aussi à la prière de la communauté des Assomptionnistes.

Plusieurs activités sont proposées pour découvrir différentes facettes de Paris. Une équipe de bénévoles ainsi que des organismes d’église prêtent main forte à la communauté des huit Assomptionnistes;  ce grand projet a mûri pendant 10 ans.

Formule alléchante ouverte également aux groupes du monde entier.

Le but de cette maison chrétienne est de faire découvrir divers aspects de Paris et de favoriser des échanges oecuméniques.

Dans l’anonymat de cette grande ville, vivre quelques jours dans un lieu fraternel convivial où on peut joindre le spirituel à l’agréable est une grande chance.

Les voyages sont propices aux temps de réflexion, de célébration et aux rencontres qui changent la vie.

Que cet espace en plein cœur de Paris soit une halte ressourçante pour des jeunes (ou moins jeunes), loin de leur quotidien. www.adveniat-paris.org

Bonne chance à Adveniat !

Le récit de Tibéhirine à Cannes: étonnante fécondité de sept moines

Quelle surprise de découvrir qu’un film sur les moines de Tibéhirine était en compétition officielle au festival de Cannes et avait des chances d’avoir un prix.

Des acteurs renommés jouent donc dans « Des homme et des dieux », de Xavier Beauvois. Ce film raconte les trois dernières années de la vie de sept moines trappistes d’Algérie ; ils avaient décidé de rester dans leur monastère malgré les menaces de mort. Ils ont vécu leur compagnonnage avec leurs amis algériens jusqu’au bout.

Leur témoignage est unique car il est à la fois personnel et communautaire.

Les courts extraits évoquent la profondeur et la simplicité de la vie monastique. Le réalisateur a voulu montrer des hommes qui se préoccupent des autres, vivant une vraie fraternité avec leurs voisins. Les acteurs eux-mêmes ont été marqués par ce tournage et ont même formé une sorte de communauté. Le chant monastique les a transformés.

La décision des moines de rester ensemble jusqu’au bout rejoint chacun de nous dans nos propres choix que nous soyons croyants ou non. Voir une petite communauté fragile de sept moines,  vivre dans un village algérien le quotidien avec les relations de voisinage peut inspirer. Surtout, ils ont cru au dialogue possible avec d’autres croyants de différentes religions.

Dans ses écrits et son testament, Christian de Chergé,  a toujours parlé de ses « frères » et a misé sur une conviction évangélique : reconnaitre chaque être humain comme un frère ou une sœur en Jésus-Christ, quoiqu’il fasse.

A présent, par ce film, la vie monastique, par le témoignage des sept moines, va être plus accessible au grand public. Cependant, quatorze ans seulement après leur mort, on peut se demander comment les familles des moines vont réagir.

Même si ce film n’obtient pas de prix, il reste qu’il a déjà touché une salle entière de spectateurs. Étonnante fécondité de sept moines.

Qu’en cette veille de Pentecôte, alors que les souvenirs sont ravivés, car c’est à la Pentecôte 1996 que l’annonce de la mort des moines a été officielle, l’Esprit nous pousse à aller de l’avant et à témoigner de l’amour de Dieu jusqu’au bout. Voyez un extrait.


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