Conférence de presse exceptionnelle donnée par le Pape

Conférence de presse exceptionnelle donnée par le Pape dimanche soir durant son retour en avion.

Durant 1h30, le Pape a répondu à toute sortes de questions, sur la réforme de la curie, la place des femmes dans l’église, l’accueil des divorcés remariés, et la future canonisation des papes Jean XXIII et Jean Paul II, notamment.
Merci à KTO de la diffuser dans sa version intégrale. A voir aussi sur notre site.

Rencontre avec la classe dirigeante du Brésil au Théâtre municipal

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Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Je rends grâce à Dieu pour l’opportunité qui m’est donnée de rencontrer une représentation si qualifiée de responsables politiques et diplomatiques, culturels et religieux, académiques et d’entrepreneurs, de cet immense Brésil.
Je voudrais vous parler dans votre belle langue portugaise, mais pour pouvoir mieux exprimer ce que je porte dans mon cœur, je préfère parler en espagnol. Je vous prie de m’en excuser !
Je vous salue tous cordialement et je vous exprime ma gratitude. Je remercie Monseigneur Orani et Monsieur Walmyr Júnior pour leurs aimables paroles de bienvenue et de présentation. Je vois en vous la mémoire et l’espérance : la mémoire du chemin et de la conscience de votre Patrie et l’espérance que, toujours ouverte à la lumière qui émane de l’Évangile de Jésus Christ, elle puisse continuer à se développer dans le plein respect des principes éthiques fondés sur la dignité transcendante de la personne.
Ceux qui, dans une Nation, ont un rôle de responsabilité, sont appelés à affronter l’avenir « avec le regard calme de celui qui sait voir la vérité », comme disait le penseur brésilien Alceu Amoroso Lima [‘Notre temps’, in : La vie surnaturelle et le monde moderne (Rio de Janeiro 1956), p. 106]. Je voudrais considérer trois aspects de ce regard calme, serein et sage : d’abord, l’originalité d’une tradition culturelle ; ensuite, la responsabilité solidaire pour construire l’avenir ; et enfin le dialogue constructif pour affronter le présent.

1. Il est important, avant tout, de valoriser l’originalité dynamique qui caractérise la culture brésilienne, avec son extraordinaire capacité d’intégrer des éléments divers. Le sentiment commun d’un peuple, les bases de sa pensée et de sa créativité, les principes fondamentaux de sa vie, les critères de jugement au sujet des priorités, des normes d’action, s’appuient sur une vision intégrale de la personne humaine.
Cette vision de l’homme et de la vie, comme elle est propre au peuple brésilien, a beaucoup reçu de la sève de l’Évangile, à travers l’Église catholique : d’abord la foi en Jésus Christ, en l’amour de Dieu et la fraternité avec le prochain. Mais la richesse de cette sève doit être pleinement valorisée ! Elle peut féconder un processus culturel fidèle à l’identité brésilienne et constructeur d’un avenir meilleur pour tous. Ainsi s’est exprimé le bien-aimé Pape Benoît XVI dans le discours inaugural de la 5ème Conférence générale de l’épiscopat latino-américain, à Aparecida.
Faire croître l’humanisation intégrale et la culture de la rencontre et de la relation est la façon chrétienne de promouvoir le bien commun, la joie de vivre. Et ici convergent foi et raison, la dimension religieuse avec les divers aspects de la culture humaine : art, science, travail, littérature… Le christianisme unit transcendance et incarnation ; revitalise toujours la pensée et la vie, face à la déception et au désenchantement qui envahissent les cœurs et se répandent sur les routes. [Read more…]

Messe avec les évêques de la XXVIIIe JMJ, avec les prêtres, les religieux et les séminaristes en la cathédrale Saint-Sébastien

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Chers frères dans le Christ !

En regardant cette cathédrale remplie d’Évêques, de prêtres, de séminaristes, de religieux et religieuses venus du monde entier, je pense aux paroles du Psaume de la messe d’aujourd’hui : « Que les peuples, Dieu, te rendent grâce » (Ps 66). Oui, nous sommes ici pour rendre grâce au Seigneur, et nous le faisons en réaffirmant notre volonté d’être ses instruments afin que non seulement quelques peuples rendent grâce à Dieu, mais tous. Avec la même parresia de Paul et Barnabé, annonçons l’Évangile à nos jeunes, pour qu’ils rencontrent le Christ, lumière pour la route, et deviennent constructeurs d’un monde plus fraternel. En ce sens, je voudrais réfléchir avec vous sur trois aspects de notre vocation : appelés par Dieu ; appelés pour annoncer l’Évangile ; appelés pour promouvoir la culture de la rencontre.

1. Appelés par Dieu. Il est important de raviver en nous cette réalité, que souvent nous tenons pour acquise au milieu de tant d’engagements quotidiens : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis », nous dit Jésus (Jn 15, 16). C’est retourner à la source de notre appel. Au commencement de notre cheminement vocationnel il y a une élection divine. Nous avons été appelés par Dieu et appelés pour demeurer avec Jésus (cf. Mc 3, 14), unis à lui d’une manière si profonde que nous pouvons dire avec saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Ce fait de vivre dans le Christ en réalité marque tout ce que nous sommes et faisons. Et cette « vie en Christ » est précisément ce qui garantit notre efficacité apostolique, la fécondité de notre service : « Je vous ai établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jn 15, 16). Ce n’est pas la créativité pastorale, ce ne sont pas les rencontres ou les planifications qui assurent les fruits, mais le fait d’être fidèles à Jésus, qui nous dit avec insistance : « Demeurez en moi, comme moi en vous » (Jn 15, 4). Et nous savons bien ce que cela signifie : le contempler, l’adorer et l’embrasser, en particulier à travers notre fidélité à la vie de prière, dans notre rencontre quotidienne avec lui présent dans l’Eucharistie et dans les personnes les plus nécessiteuses. Le fait de « demeurer » avec le Christ ne signifie pas s’isoler, mais c’est demeurer pour aller à la rencontre des autres. Il me vient à l’esprit quelques paroles de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta : « Nous devons être très fiers de notre vocation qui nous donne l’opportunité de servir le Christ dans les pauvres. C’est dans les ‘favellas’, dans les ‘cantegriles’, dans les ‘villas miseria’, que l’on doit aller chercher et servir le Christ. Nous devons aller chez eux comme le prêtre se rend à l’autel, avec joie » (Mother Instructions, I, p. 80). Jésus, Bon Pasteur, est notre vrai trésor, cherchons à fixer toujours plus en lui notre cœur (cf. Lc 12, 34). [Read more…]

Homélie du pape François aux 6000 séminaristes et novices

Le pape François a présidé la messe en presence de 6000  séminaristes et des novices venus  pour le pèlerinage dans le cadre de l’Année de la foi, ce dimanche matin, en la basilique Saint-Pierre. Dans son homélie, le Pape a parlé de l’abondance de l’amour de Dieu, la « cascade de tendresse » que Dieu déverse sur les siens. La mission c’est d’apporter cette tendresse et cette consolation au Peuple de Dieu. Voici son homélie:

« Chers frères et sœurs,

J’ai déjà eu hier la joie de vous rencontrer, et aujourd’hui notre fête est encore plus grande parce que nous nous retrouvons pour l’Eucharistie, le jour du Seigneur. Vous êtes séminaristes, novices, jeunes en cheminement vocationnel, venant de toutes les parties du monde : vous représentez la jeunesse de l’Eglise ! Si l’Eglise est l’Epouse du Christ, dans un certain sens vous représentez le moment des fiançailles, le printemps de la vocation, la saison de la découverte, de la vérification, de la formation. Et c’est une saison très belle dans laquelle sont jetées les bases de l’avenir. Merci d’être venus.

Aujourd’hui la parole de Dieu nous parle de la mission. D’où naît la mission ? La réponse est simple : elle naît d’un appel, l’appel du Seigneur ; et celui qui est appelé l’est pour être envoyé. Quel doit être le style de celui qui est envoyé ? Quels sont les points de repère de la mission chrétienne ? Les lectures que nous avons écoutées nous en suggèrent trois : la joie de la consolation, la croix et la prière.

1. Le premier élément : la joie de la consolation. Le prophète Isaïe s’adresse à un peuple qui a traversé la période sombre de l’exil, qui a subi une épreuve très dure ; mais maintenant est venu pour Jérusalem le temps de la consolation; la tristesse et la peur doivent céder la place à la joie : « Réjouissez-vous… exultez… soyez pleins d’allégresse », dit le prophète (66, 10). C’est une grande invitation à la joie. Pourquoi ? Quel est le motif de cette invitation à la joie ? Parce que le Seigneur répandra sur la Cité sainte et ses habitants une « cascade » de consolations, – une « cascade » de consolation, ainsi, pleins de consolation -, une cascade de tendresse maternelle : « Vous serez portés dans les bras et caressés sur les genoux»: quand la maman prend l’enfant sur les genoux et le caresse, c’est ainsi que le Seigneur fera avec nous et fait avec nous. Voilà la « cascade » de tendresse qui nous donne tant de consolation. « De même qu’une mère console son enfant, moi-même je vous consolerai » (v. 12-13). Tout chrétien, surtout nous, est appelé à porter ce message d’espérance qui donne sérénité et joie : la consolation de Dieu, sa tendresse pour tous. Mais nous ne pouvons pas en être porteur si nous ne faisons pas nous-mêmes en premier l’expérience de la joie d’être consolés par Lui, d’être aimés de Lui. [Read more…]

Canonisations des bienheureux Jean-Paul II et Jean XXII

JP-croppedCe matin, le pape François a autorisé le Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, à promulguer des décrets relatifs au second miracle attribué à l’intercession du bienheureux Jean-Paul II (1920 – 2005). Celui-ci sera donc canonisé prochainement avec le bienheureux Jean XXIII. La date n’est pas encore officielle mais il y a des chances que cela soit avant la fin de l’année.

8 autres décrets ont été approuvés par le Pape et reconnaissent:

– les miracles attribués à l’intercession:
du serviteur de Dieu Alvaro del Portillo y Diez de Sollano, évêque espagnol, Prélat de l’Opus Dei (1914 – 1994).
de la servante de Dieu Esperanza de Jesús (María Josefa Alhama Valera), religieuse espagnole fondatrice des Servantes de l’Amour miséricordieux et des Fils de l’Amour miséricordieux (1893 – 1983). [Read more…]

Messe avec le Pape et les séminaristes

Plus de 6000 séminaristes et novices de différentes congrégations sont en ce moment à Rome dans le cadre de l’Année de la Foi.
Le pape Francois présidera la messe  en leur présence dans la basilique Saint Pierre de Rome dimanche 7 juillet.

Elle sera retransmise sur nos ondes à 10h30 et 14h en anglais, 17h en français

Homélie du pape François en la solennité des saints Pierre et Paul

Le pape François a remis le pallium de laine blanche, brodé de croix de soie noire, aux archevêques métropolitains en signe de leur communion avec le Successeur de Pierre et de la sollicitude pastorale du bon pasteur qui porte la brebis sur ses épaules. Les archevêques étaient au nombre de 34: venant d’Océanie,  d’Afrique,  d’Asie,  d’Europe, d’Amérique dont Mgr Murray Chatlain de Keewatin-Le-Pas au Manitoba.

Le pape a expliqué dans son homélie son ministère qui confirme dans la foi, dans l’amour et dans l’unité. La voici

« Messieurs les Cardinaux,
Son Eminence le Métropolite Ioannis,
vénérés frères dans l’Episcopat et le Sacerdoce,
chers frères et sœurs,

Nous célébrons la solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, patrons principaux de l’Eglise de Rome : une fête rendue plus joyeuse encore par la présence des évêques du monde entier. Une grande richesse qui nous fait revivre, en un certain sens, l’évènement de la Pentecôte : aujourd’hui, comme alors, la foi de l’Eglise s’exprime dans toutes les langue et veut unir les peuples en une seule famille.

Je salue de tout cœur et avec gratitude la délégation du Patriarcat de Constantinople, conduite par le Métropolite Ioannis. Je remercie le Patriarche œcuménique Bartolomé 1er pour ce geste fraternel renouvelé. Je salue Messieurs les Ambassadeurs et les autorités civiles. Un merci particulier au Chœur de la Thomaskirche de Lipsa – l’église de Bach – qui anime la liturgie et qui constitue une présence œcuménique supplémentaire. [Read more…]

Discours du pape François à la délégation du patriarcat œcuménique de Constantinople

Comme le veut la tradition pour la fête des saints Pierre et Paul, le Pape a reçu le 28 juin la délégation du patriarcat œcuménique de Constantinople, venue à Rome pour cette solennité.

Cette  délégation, est menée par le métropolite de Pergame Jean Zizioulas, coprésident de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe, accompagné par l’évêque de Sinop Athenagoras Peckstadtet et l’archimandrite Prodromos Xenakis, vice-secrétaire du saint-synode de l’Eglise de Crète.

Voici le discours du pape François:

« Cher frère,
Chers frères en Christ,

Je suis particulièrement heureux de vous accueillir chaleureusement dans l’Église de Rome qui célèbre ses saints patrons Pierre et Paul. Votre présence en cette circonstance est le signe du lien profond qui unit, dans la foi, dans l’espérance et dans la charité, l’Église de Constantinople et l’Église de Rome. La belle coutume d’un échange de délégations entre nos Églises pour nos fêtes patronales respectives, inaugurée en 1969, est pour moi un motif de grande joie : la rencontre fraternelle est une partie essentielle du chemin vers l’unité. Je voudrais exprimer ma grande gratitude à Sa Sainteté Bartholomée Ier et au Saint Synode du Patriarcat oecuménique, qui ont voulu envoyer, cette année encore, de hauts Représentants. Je me rappelle également avec affection fraternelle du geste d’attention délicate de Sa Sainteté Bartholomée Ier envers moi, quand il a voulu m’honorer de sa présence lors de la célébration du début de mon ministère d’Évêque de Rome. Je suis également profondément reconnaissant à Votre Éminence pour votre participation à cet événement et je me réjouis de vous revoir en cette circonstance.

La recherche de l’unité entre les chrétiens est une urgence – vous avez-vous-même dit « it is not a luxury, but an imperative» – une urgence à laquelle, aujourd’hui plus que jamais, nous ne pouvons pas nous soustraire. Dans notre monde affamé et assoiffé de vérité, d’amour, d’espérance, de paix et d’unité, il est important de pouvoir finalement annoncer d’une seule voix, par notre propre témoignage, la joyeuse nouvelle de l’Évangile et célébrer ensemble les Divins Mystères de la vie nouvelle dans le Christ ! Nous, nous savons bien que l’unité est d’abord un don de Dieu pour lequel nous devons prier incessamment, mais la tâche de préparer les conditions, de cultiver le terrain du coeur revient à nous tous afin que cette extraordinaire grâce soit accueillie. [Read more…]

Solennité des apôtres Pierre et Paul remise du pallium

Sameid 29 juin: Solennité des apôtres Pierre et Paul
Le pape présidera la messe place st Pierre.
Durant cette messe le Pape remettra le pallium à Mgr Murray Chatlain, archevêque de Keewatin-le-Pas et aux nouveaux archevêques du monde.
Cette cérémonie sera diffusée sur nos ondes Samedi 29 juin 9h, 13h anglais, 15h30 français

Homélie du pape François sur l’Évangile de la Vie

Ce matin,  en cette Année de la foi, le pape François a présidé la messe pour la Journée « Evangelium Vitae », devant des milliers de pelerins, place Saint-Pierre. Il a insisté sur la place importante de l’Esprit-Saint dans la vie de tout chrétien.  Dieu nous montre le chemin de la vie.
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Voici son homélie :

Chers frères et sœurs,
Cette célébration a un très beau nom : l’Évangile de la Vie. Avec cette Eucharistie en l’Année de la foi, nous voulons rendre grâce au Seigneur pour le don de la vie, dans toutes ses manifestations ; et en même temps, nous voulons annoncer l’Évangile de la Vie.
En partant de la Parole de Dieu que nous avons écoutée, je voudrais vous proposer trois points simples de méditation pour notre foi : d’abord, la Bible nous révèle le Dieu Vivant, le Dieu qui est Vie, et source de la vie ; en second lieu, Jésus-Christ donne la vie, et l’Esprit-Saint nous maintient dans la vie ; troisièmement, suivre le chemin de Dieu conduit à la vie, tandis que suivre les idoles conduit à la mort.
1. La première lecture, tirée du Second livre de Samuel, nous parle de vie et de mort. Le roi David veut cacher l’adultère commis avec la femme d’Urie le Hittite, un soldat de son armée, et pour faire cela, il ordonne de placer Urie en première ligne pour qu’il soit tué dans la bataille. La Bible nous montre le drame humain dans toute sa réalité, le bien et le mal, les passions, le péché et ses conséquences. Quand l’homme veut s’affirmer soi-même, s’enfermant dans son égoïsme et se mettant à la place de Dieu, il finit par semer la mort. L’adultère du roi David en est un exemple. Et l’égoïsme porte au mensonge, par lequel on cherche à tromper soi-même et le prochain. Mais Dieu, on ne peut le tromper, et nous avons entendu comment le prophète dit à David : tu as fait ce qui est mal aux yeux de Dieu (cf. 2S 12,9). Le roi est mis en face de ses œuvres de mort – en vérité ce qu’il a fait est une œuvre de mort, et non de vie -, il comprend et demande pardon : « J’ai péché contre le Seigneur ! » (v.13), et le Dieu miséricordieux qui veut la vie et qui toujours nous pardonne, lui pardonne, lui rend la vie ; le prophète lui dit : « Le Seigneur a pardonné ton péché : tu ne mourras pas ». [Read more…]

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