Lors de l’audience générale d’aujourd’hui, le pape François a conclu ses catéchèses sur le thème du zèle apostolique, en répétant les paroles de Jésus « à chaque croyant et à son Église : ‘Soyez ouverts’, soyez ouverts parce que le message de l’Évangile a besoin de vous pour en témoigner et pour l’annoncer ! »
Voici le texte intégral:
Chers frères et sœurs,
Nous concluons aujourd’hui le cycle consacré au zèle apostolique, au cours duquel la Parole de Dieu nous a inspirés à aider à cultiver la passion pour l’annonce de l’Evangile. Et cela concerne tout chrétien, dès le début. Pensons au fait que dans le baptême, le célébrant dit, en touchant les oreilles et les lèvres du baptisé: «Que le Seigneur Jésus, qui a fait entendre les sourds et parler les muets, t’accorde d’entendre bientôt sa parole et de professer ta foi».
Et nous avons entendu le prodige de Jésus. L’évangéliste Marc s’attarde à décrire le lieu où cela s’est produit: vers «la mer de Galilée» (Mc 7, 31). Qu’est-ce que ces territoires ont en commun? Le fait d’être habités majoritairement par des païens. Ce n’était pas des territoires habités par les juifs, mais majoritairement par des païens. Les disciples sont sortis avec Jésus, qui est capable d’ouvrir les oreilles et la bouche, c’est-à-dire le phénomène du mutisme et de la surdité, qui dans la Bible est également métaphorique, et désigne la fermeture aux appels de Dieu. Il existe une surdité physique, mais dans la Bible, celui qui est sourd à la parole de Dieu est muet, il ne communique pas la Parole de Dieu.
Un autre signe est indicatif: l’Evangile rapporte la parole décisive de Jésus en araméen, effatà, qui signifie «ouvre-toi», que s’ouvrent les oreilles et que se délie la langue et c’est une invitation adressée non pas tant au sourd-muet, qui ne pouvait pas l’entendre, mais précisément aux disciples de l’époque et de tous les temps. Nous aussi, qui avons reçu l’effatà de l’Esprit dans le Baptême, nous sommes appelés à nous ouvrir. «Ouvre-toi», dit Jésus à chaque -croyant et à son Eglise: ouvre-toi parce que le message de l’Evangile a besoin de toi pour être témoigné et proclamé! Et cela nous fait penser aussi à l’attitude d’un chrétien: le chrétien doit être ouvert à la Parole de Dieu et au service des autres. Les chrétiens fermés finissent mal, toujours, parce qu’ils ne sont pas chrétiens, ce sont des idéologues, des idéologues de la fermeture. Un chrétien doit être ouvert à l’annonce de la Parole, à l’accueil de ses frères et sœurs. Et pour cela, cet effatà, ce «ouvre-toi», est une invitation à nous tous à nous ouvrir.
Même à la fin des Evangiles, Jésus nous livre ce désir missionnaire: allez au-delà, allez paître, allez prêcher l’Evangile.
Frères, sœurs, sentons-nous tous appelés, en tant que baptisés, à témoigner et à annoncer Jésus. Et demandons la grâce, en tant qu’Eglise, de savoir mettre en œuvre une conversion pastorale et missionnaire. Le Seigneur, sur les rives de la mer de Galilée, a demandé à -Pierre s’il l’aimait et lui a ensuite demandé d’être le berger de ses brebis (cf. v. 15-17). Nous aussi, interrogeons-nous, qui chacun de nous se pose cette question, interrogeons-nous: est-ce que j’aime vraiment le Seigneur, au point de vouloir l’annoncer? Est-ce que je veux devenir son témoin ou est-ce que je me contente d’être son disciple? Est-ce que je prends à cœur les personnes que je rencontre, est-ce que je les amène à Jésus dans la prière? Est-ce que je désire faire quelque chose pour que la joie de l’Evangile, qui a transformé ma vie, embellisse aussi la leur? Pensons à cela, pensons à ces questions et allons de l’avant avec notre témoignage.
APPEL
Je continue de suivre avec une profonde préoccupation le conflit en Israël et en Palestine.
Je renouvelle mon appel pour un cessez-le-feu humanitaire immédiat: on souffre beaucoup, là-bas. J’encourage toutes les parties impliquées à reprendre les négociations et je demande à tous de s’engager avec urgence à faire arriver les aides humanitaires à la population de Gaza, qui est à bout de forces et qui en a véritablement besoin.
Que l’on libère immédiatement tous les otages, qui avaient vu une espérance dans la trêve il y a quelques jours. Que cette grande souffrance pour les israéliens et pour les palestiniens finisse.
S’il vous plaît: non aux armes, oui à la paix!
Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana