Prochaine rencontre mondiale des familles à Philadelphie

A la fin de la messe de la solennité de la Trinité, ce matin en présence de plus d’un million de fidèles, le Pape a annoncé que la prochaine rencontre mondiale des familles aura lieu à Philadelphie aux Etats-Unis.
Dans son homélie Benoit XVI a rappelé le sens du dimanche: voici la version intégrale:

« Vénérés frères,
Eminentes autorités,
Chers frères et sœurs,

C’est un moment fort de joie et de communion que nous vivons ce matin, en célébrant le sacrifice eucharistique ; une grande assemblée, réunie avec le successeur de pierre, constituée de fidèles provenant de nombreuses nations. elle offre une image expressive de l’église, une et universelle, fondée par le christ et fruit de cette mission, que jésus, comme nous l’avons entendu dans l’évangile, a confiée à ses apôtres : aller et faire de tous les peuples des disciples, « les baptisant au nom du père et du fils et du saint esprit » (MT 28, 18-19). je salue avec affection et reconnaissance le cardinal Angelo scola, Archevêque de Milan, et le cardinal Ennio Antonelli, Président du Conseil Pontifical pour la famille, principaux artisans de cette viième rencontre mondiale des familles, ainsi que leurs collaborateurs, les évêques auxiliaires de milan et les autres prélats. Je suis heureux de saluer toutes les autorités présentes. et aujourd’hui, toute mon affection va surtout à vous, chères familles ! merci de votre participation !

Dans la deuxième lecture, l’Apôtre Paul nous a rappelé qu’au baptême nous avons reçu l’esprit saint, qui nous unit au christ en tant que frères et nous met en relation avec le Père en tant qu’enfants, de sorte que nous pouvons crier : « ABBÀ PÈRE ! » (CF. RM 8, 15.17). en cet instant, il nous a été donné un germe de vie nouvelle, divine, pour le faire grandir jusqu’à son accomplissement définitif dans la gloire céleste ; nous sommes devenus membres de l’église, la famille de Dieu, « sacrarium trinitatis » – ainsi la définit saint ambroise -, « peuple qui – comme l’enseigne le concile vatican ii – tire son unité de l’unité du père et du fils et de l’esprit saint » (const. lumen gentium, 4). la solennité liturgique de la sainte trinité, que nous célébrons aujourd’hui, nous invite à contempler ce mystère, mais elle nous pousse aussi à nous engager à vivre la communion avec dieu et entre nous sur le modèle de la communion trinitaire. nous sommes appelés à accueillir et à transmettre d’un commun accord les vérités de la foi ; à vivre l’amour réciproque et envers tous, en partageant joies et souffrances, en apprenant à demander et à accorder le pardon, en valorisant les différents charismes sous la conduite des pasteurs. en un mot, nous est confiée la tâche d’édifier des communautés ecclésiales qui soient toujours plus famille, capables de refléter la beauté de la trinité et d’évangéliser non seulement par la parole mais, je dirais même, par « irradiation », par la force de l’amour vécu. [Read more…]

Samedi à Magenta et Fête des Témoignages

Marie et André Brunet partagent leur journée inoubliable de samedi.

Avez-vous participé aux JMJ? Ceux et celles qui sont à la 7eme rencontre des familles et qui ont participé aux JMJ retrouvent la même ambiance: foules, longues lignes d’attente pour les toilettes et les repas, les inoubliables rencontres, le sentiment de partager une expérience avec des milliers de personnes, animées de la même foi et de l’enthousiasme d’être avec le Pape. C’est ce que nous vivons au parc Bresso de Milan.

La journée a débuté par un voyage en train à Magenta. Nous avons décidé de nous rendre en pèlerinage sur le lieu de naissance de Gianna Beretta Molla. Sa fille Gianna Emanuela nous a accueillis dans la basilique St Martin, lieu du mariage de ses parents. Elle nous a raconté comment ses parents se sont rencontrés et tombés amoureux. Ce moment avec Gianna Emanuela a été important pour nous; ce qui nous a marqués c’est sa personnalité accueillante, son humilité et sa joie de partager la vie de sa mère. Elle nous a dit combien elle était heureuse que le pape Benoit ait mentionné sa mère dans son discours de bienvenue vendredi.
Nous sommes retournés à Milan pour la ‘Fête des Témoignages’ du soir. Plus de 350 000 personnes y participaient. Des familles du monde entire ont posé des questions au Pape sur la vie de famille. Une fillette vietnamienne de 7 ans a demandé au Pape comment était sa vie quand il avait 7 ans. Il a dit qu’il allait à la messe le dimanche avec sa famille et qu’ensuite il déjeunait toujours en famille. “Ma famille et moi chantions beaucoup, mon frère était musicien, je me souviens de voyages et des promenades.”
Ensuite un couple de Madagascar a demandé au Pape d’expliquer le sens du mot “toujours” dans le mariage. Le Pape a répondu que être amoureux ne dure pas toujours mais que le mariage est un long itinéraire qui permet de se connaitre. Il a fait référence aux noces de Cana, le premier vin est le vin de celui du stade d’être amoureux. Le second est bien meilleur car l’amour doit murir.
Une famille grecque a demandé ce que l’Eglise peut dire par rapport à la crise actuelle, comment garder espoir? Le Pape a répondu que les pouvoirs politiques doivent aider et prendre leur responsabilité morale devant Dieu et tous. Il a parlé aussi de la solidarité entre les villes et les paroisses qui peuvent aider les personnes dans le besoin.
Une famille de 6 enfants entre 2 et 12 ans des USA a demandé au Pape comment trouver le juste équilibre entre le travail et la famille. Sa réponse a été de trouver des manières créatives pour des moments de joie qui peuvent aider les moments difficiles et de célébrer le dimanche ensemble.
La dernière question venait d’un couple du Brésil sur la question des ruptures des mariages et le sentiment de distance entre l’Eglise et les couples divorcés remariés. Benoit XVI a indiqué que les paroisses doivent accompagner les couples dans leurs difficultés, dans leur souffrance. Les personnes divorcées doivent sentir l’amour de l’Eglise et se sentir acceptées.
A la fin de cette ‘Fête des Témoignages’ le Pape a introduit le Notre Père et donné sa benediction solennelle. Dimanche à la messe, il annoncera le lieu de la prochaine rencontre mondiale des familles.
Arrivederci!
Marie and André Brunet

Rendiamo grazie a Dio

Nouvelles d’André and Marie Brunet de Milan

En ce 3e jour de la rencontre mondiale des familles nous vous écrivons de la Piazza del Duomo (la place de la cathédrale de  Milan). Nous attendons l’arrivée du Pape. Cela fait 28 ans qu’un Pape est venu à Milan. La dernière visite remonte à celle de Jean-Paul II en 1984. Ce qui explique la joie de la foule. Les familles participant à la rencontre de Milan viennent des 5 continents et de 153 pays. Ce matin, nous avons écouté 2 discours sur le thème: “famille: travail et célébration”. Blanca Castilla de Cortazar, anthropologue et théologienne d’Espagne a parlé de célébration en se référant à l’arrivee du Pape à Milan “ C’est une célébration d’être avec le Pape, et peut-être c’est pour quoi nous sommes ici. Nous sommes venus ici pour apprendre comment notre famille peut devenir de plus en plus une célébration quotidienne qui apporte le Bonheur et nous prépare à la grande fête qui nous attend. Dans la vie de famille, c’est important d’avoir des celebrations en passant simplement du temps ensemble, en ayant des rituels au moment des repas et même en partageant son travail de la maison et en résolvant les problèmes ensemble.

Cardinal Sean O’Malley, Archevêque de Boston a ensuite continué sur ce thème de la célébration: “Glorifier la  fête: la famille et le Jour du Seigneur”. Il s’est centré sur le partage de la richesse de la célébration catholique en citant Benoit XVI” Nous ne sommes pas qu’un troupeau. Nous devons être une Eglise missionnaire. “ Il a fait référence aux repas dans les familles qui sont en lien avec l’eucharistie. Il a déclaré que l’eucharistie est le centre de nos vies en tant que catholiques. Mgr O’Malley a conclu: ”Nous prions pour que notre amour pour la messe et la merveille de l’Eucharistie augmentent. Faisons comme les 2 disciples d’Emmaus. Allons dire au monde que Jésus-Christ est vivant.”

Nous allons assister à la Fête des témoignages ce soir en présence du Pape. Il y a beaucoup de choses à partager, nous recevons beaucoup de toutes les rencontres, ce qui peut se résumer à “Rendiamo grazie a Dio!” Rendons graces à Dieu

 

Intentions de prière de Benoît XVI pour juin

Voici les intentions de prière de Benoît XVI pour le mois de juin:

L’intention de prière générale : « Pour que les croyants sachent reconnaître dans l’Eucharistie la présence vivante du Ressuscité, qui les accompagne dans la vie quotidienne ».

L’intention missionnaire : « Pour que les chrétiens d’Europe redécouvrent leur identité et participent avec plus d’élan à l’annonce de l’Evangile ».
Photo courtoisie de CNS

La rencontre mondiale des familles

Du 1er au 3 juin prochain, Benoît XVI effectuera un voyage apostolique à Milan, en Italie, à l’occasion de la VIIe rencontre mondiale des familles. Voici l’horaire de nos diffusions, en anglais et en français

Vendredi 1er juin
17h30,  Arrivée du Pape à Milan et Discours  au peuple de Milan devant la cathédrale.  (Français) (Pas de diffusion des vêpres ce vendredi soir)

Samedi 2 juin
11h15, rencontre du Pape avec les confirmands diocésains suivie par la récitation de l’angélus. (Anglais)

13h, Benoît XVI célèbre l’office de tierce en la cathédrale, puis vénère les reliques de saint Charles Borromée. (Français)

20h,  Rencontre du Pape avec les familles au Parc Bresso et témoignages. (Anglais)

22h, rediffusion de la rencontre du Pape avec les familles au Parc Bresso et témoignages. (Français)

Dimanche 3 juin
10h, Messe de clôture pour la rencontre mondiale des familles, présidée par Benoît XVI. (Anglais)

16h, rediffusion de la Messe de clôture. (Français)

 

 

« Les vocations, don de l’Amour de Dieu »

C’est le thème du message du pape pour la 49e Journée mondiale de prière pour les vocations, dimanche prochain comme chaque année en ce quatrième dimanche de Pâques.

Le Pape rappelle dans son message que toute vocation est une réponse à l’amour inconditionnel de Dieu pour chaque personne. Cet amour se concrétise par le service des plus démunis. Benoît XVI souhaite que les Églises locales, dans leurs diversités, deviennent les “lieux” d’un discernement attentif et offrent aux jeunes un accompagnement spirituel. La communauté chrétienne devient elle-même manifestation de l’Amour de Dieu qui prend soin de tout appel.

Voici le message dans son intégralité:

« Chers frères et sœurs,

La 49ème Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, qui sera célébrée le 29 avril 2012, quatrième dimanche de Pâques, nous invite à réfléchir sur le thème : Les vocations, don de l’Amour de Dieu.

La source de tout don parfait est Dieu Amour – Deus caritas est – : « celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui » (1 Jn 4, 16). L’Écriture Sainte raconte l’histoire de ce lien originel entre Dieu et l’humanité, qui précède la création elle-même. Saint Paul, écrivant aux chrétiens de la ville d’Éphèse, fait monter un hymne de reconnaissance et de louange au Père, Lui qui, avec une infinie bienveillance, met en œuvre, au cours des siècles, son dessein universel de salut, qui est un dessein d’amour. Dans son Fils Jésus – affirme l’Apôtre – Il « nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables, sous son regard » (Ep 1, 4). Nous sommes aimés par Dieu “avant” même de venir à l’existence ! Mû exclusivement par son amour inconditionnel, Il nous a “créés de rien” (cf. 2M 7, 28) pour nous conduire à la pleine communion avec Lui. [Read more…]

L’Église célèbre sept ans du pontificat de Benoît XVI

Benoît XVI célèbre aujourd’hui le 7e anniversaire de son élection comme successeur de Pierre. Cette célébration nous donne l’occasion de revenir sur les moments forts de son pontificat.

Élu pape en 2005 à l’âge de 78 ans, Benoît XVI a mis l’accent sur l’enseignement de la foi chrétienne. Voyant l’affaiblissement de la foi en Occident au XXe siècle, il a voulu réexpliquer, à travers des livres, des conférences, et son travail sur le catéchisme, les mystères de la foi chrétienne.

Malgré le désir de soutenir la vie de l’Église par un discours théologique accessible et positif, le pontificat de Benoît XVI ne manque pas de controverses, surtout à cause des conséquences à la suite des scandales de pédophilie commis par certains membres du clergé.

Lors d’une conférence donnée à l’université de Regensburg en 2006 à Ratisbonne, Benoît XVI a cité un intellectuel byzantin qui a lié l’islam à la violence. La fureur suscitée par la citation a permis néanmoins la création en 2008 d’un forum international de dialogue entre catholiques et musulmans.

Connu pour ses prises de position fortes sur plusieurs questions théologiques, Benoît XVI a pourtant vite développé une réputation de pape « vert ». Ses textes et discours appelant à un plus grand respect pour la création montre clairement sa conviction que la vie chrétienne implique un respect pour l’environnement.

Le cheminement de Joseph Ratzinger à la chaire de Saint-Pierre montre bien ses talents et ses grandes aptitudes théologiques. Lorsqu’il était jeune prêtre, Joseph Ratzinger a participé au Concile Vatican II comme conseiller théologique pour le cardinal Joseph Frings, archevêque de Cologne. Pendant le Concile, il a développé la réputation d’être un théologien progressiste.  Il a aussi profité de son expérience au Concile pour plus tard jouer un rôle important au sein de la conférence des évêques catholiques allemands et de la Commission Théologique Internationale.

En 1972, avec Hans Urs von Balthasar et Henri de Lubac, Ratzinger a fondé la revue théologique « Communio ». En 1977, il devint le premier prêtre diocésain en 80 ans à être nommé évêque du diocèse de Munich et Freising.

En 1981, Jean-Paul II nomme Joseph Ratzinger préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, un poste qui lui a donné une réputation de rigide défenseur de la doctrine catholique. Il a servi pendant plusieurs années comme président de la commission préparatoire du catéchisme de l’Église catholique.

En 2002, il a été nommé doyen du collège des cardinaux, une responsabilité qui l’a amené à jouer un rôle important lors des funérailles de Jean-Paul II.

Benoît XVI n’a cessé de publier des livres et des articles pendant toute sa carrière. Ses livres, traitant d’une vaste gamme de sujets en théologie, sont traduits en plusieurs langues. Il a notamment consacré son temps libre à la rédaction d’une série sur la vie de « Jésus de Nazareth ». Le troisième volume de cette série est attendu.
En tant que Pape, il a écrit trois encycliques qui reprennent deux vertus théologales : l’espérance avec « Spe Salvi », la charité avec « Caritas in veritate » et « Deus est caritas ».

Comme son prédécesseur, Benoît XVI a eu le souci, en tant que pasteur de l’Église universelle, de voyager et de rencontrer le Peuple de Dieu dans leur pays. Ayant un lien particulier avec le monde francophone, Benoît XVI a effectué un voyage important en France en septembre 2008, à l’occasion du 150e des apparitions de Lourdes. Le peuple libanais est prêt pour l’accueillir lors de son prochain voyage apostolique au Liban en septembre 2012.

Sincère, dévoué, fidèle, Benoît XVI témoigne de la bonté de Dieu et de la vie apportée à ceux et celles qui suivent le Christ sur la voie libératrice de l’Évangile.

 

Photo courtoisie de CNS

Visite de Benoît XVI au Liban en septembre

Les chrétiens du Liban sont doublement dans la joie durant ces fêtes pascales: Benoît XVI ira au Liban du 14 au 16 septembre 2012 pour y signer l’Exhortation apostolique après l’Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des évêques  qui a eu lieu au Vatican du 10 au 24 octobre 2010 sur le thème « l’Eglise catholique au Moyen-Orient : communion et témoignage ».

Invité par les Patriarches et évêques catholiques au Liban, le Pape effectuera une visite d’Etat et rencontrera à cette occasion les hautes autorités du pays, civiles et religieuses.
Au programme de ces trois jours de visite, Benoît XVI rencontrera les jeunes libanais.
Il présidera  une messe à Beyrouth pendant laquelle il remettra l’Exhortation apostolique.

 

 

Message de Pâques de Benoît XVI

 

Voici le message de Pâques livré par Benoît XVI lors de la bénédiction Urbi et Orbi:

 

Chers frères et sœurs de Rome et du monde entier !

 

« Surrexit Christus, spes mea » – « Le Christ, mon espérance, est ressuscité » (Séquence pascale).

 

Que parvienne à vous tous la voix joyeuse de l’Église, par les paroles que l’ancien hymne met sur les lèvres de Marie Madeleine, la première à rencontrer Jésus ressuscité le matin de Pâques. Elle courut chez les autres disciples et, le cœur tout battant, elle leur annonça : « J’ai vu le Seigneur ! » (Jn 20, 18). Nous aussi, qui avons traversé le désert du Carême et les jours douloureux de la Passion, faisons place aujourd’hui au cri de victoire : « Il est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! ».

 

Tout chrétien revit l’expérience de Marie de Magdala. C’est une rencontre qui change la vie : la rencontre avec un Homme unique, qui nous fait expérimenter toute la bonté et la vérité de Dieu, qui nous nous libère du mal, non pas d’une manière superficielle, momentanée, mais il nous en libère radicalement, nous guérit de tout et nous restitue notre dignité. Voici pourquoi Madeleine appelle Jésus « mon espérance » : car c’est Lui qui l’a fait renaître, lui a donné un nouvel avenir, une existence bonne, libérée du mal. « Le Christ, mon espérance » signifie que tout mon désir de bien trouve en Lui une possibilité réelle : avec Lui, je peux espérer que ma vie sera bonne, et qu’elle sera pleine, éternelle, car c’est Dieu-même qui s’est fait proche jusqu’à entrer dans notre humanité.

 

Toutefois, comme les autres disciples, Marie de Magdala a dû voir Jésus rejeté par les chefs du peuple, arrêté, flagellé, condamné à mort et crucifié. Voir la Bonté en personne soumise à la méchanceté humaine, la Vérité raillée par le mensonge, la Miséricorde insultée par la vengeance, a dû être insupportable. Avec la mort de Jésus, l’espérance de ceux qui avaient mis leur confiance en Lui semblait perdue. Mais cette foi ne s’est jamais évanouie totalement : surtout dans le cœur dela Vierge Marie, la Mère de Jésus, la petite flamme est restée allumée d’une manière vive, même dans l’obscurité de la nuit. Dans ce monde, l’espérance ne peut pas ne pas tenir compte de la dureté du mal. Ce n’est pas seulement le mur de la mort qui lui fait obstacle, mais plus encore, ce sont les pointes acérées de la jalousie et de l’orgueil, du mensonge et de la violence. Jésus est passé par cet enlacement mortel, pour nous ouvrir le passage vers le Royaume de la vie. Il y eut un moment où Jésus apparaissait vaincu : les ténèbres avaient couvert la terre, le silence de Dieu était total et l’espérance, une parole qui semblait désormais vaine.

Et voici qu’à l’aube du jour après le sabbat, on a trouvé le sépulcre vide. Jésus se montre ensuite à Madeleine, aux autres femmes, aux disciples. La foi renaît plus vive et plus forte que jamais, désormais invincible, car fondée sur une expérience décisive : « La mort et la vie s’affrontèrent / en un duel prodigieux. / Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne ». Les signes de la résurrection attestent la victoire de la vie sur la mort, de l’amour sur la haine, de la miséricorde sur la vengeance : « Le sépulcre du Christ vivant, / la gloire du Christ ressuscité, / et les anges ses témoins, / le suaire et ses vêtements ». [Read more…]

Veillée pascale: « L’obscurité des jours passés est dissipée »

Benoît XVI a présidé la veillée pascale aujourd’hui à la basilique Saint-Pierre. Voici son homélie en son intégralité.

Chers frères et sœurs!

Pâques est la fête de la nouvelle création. Jésus est ressuscité et ne meurt plus. Il a enfoncé la porte vers une vie nouvelle qui ne connaît plus ni maladie ni mort. Il a pris l’homme en Dieu lui-même. « La chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu » avait dit Paul dans la Première Lettre aux Corinthiens (15, 50). L’écrivain ecclésiastique Tertullien, au IIIe siècle, en référence à la résurrection du Christ et à notre résurrection avait l’audace d’écrire : « Ayez confiance, chair et sang, grâce au Christ vous avez acquis une place dans le Ciel et dans le royaume de Dieu » (CCL II 994). Une nouvelle dimension s’est ouverte pour l’homme. La création est devenue plus grande et plus vaste. Pâques est le jour d’une nouvelle création, c’est la raison pour laquelle en ce jour l’Église commence la liturgie par l’ancienne création, afin que nous apprenions à bien comprendre la nouvelle. C’est pourquoi, au début de la Liturgie de la Parole durant la Vigile pascale, il y a le récit de la création du monde. En relation à cela, deux choses sont particulièrement importantes dans le contexte de la liturgie de ce jour. En premier lieu, la création est présentée comme un tout dont fait partie le phénomène du temps. Les sept jours sont une image d’une totalité qui se déroule dans le temps. Ils sont ordonnés en vue du septième jour, le jour de la liberté de toutes les créatures pour Dieu et des unes pour les autres. La création est donc orientée vers la communion entre Dieu et la créature ; elle existe afin qu’il y ait un espace de réponse à la grande gloire de Dieu, une rencontre d’amour et de liberté. En second lieu, durant la Vigile pascale, du récit de la création, l’Église écoute surtout la première phrase : « Dieu dit : ‘Que la lumière soit’ ! » (Gen 1, 3). Le récit de la création, d’une façon symbolique, commence par la création de la lumière. Le soleil et la lune sont créés seulement le quatrième jour. Le récit de la création les appelle sources de lumière, que Dieu a placées dans le firmament du ciel. Ainsi il leur ôte consciemment le caractère divin que les grandes religions leur avaient attribué. Non, ce ne sont en rien des dieux. Ce sont des corps lumineux, créés par l’unique Dieu. Ils sont en revanche précédés de la lumière par laquelle la gloire de Dieu se reflète dans la nature de l’être qui est créé.

Qu’entend par là le récit de la création ? La lumière rend possible la vie. Elle rend possible la rencontre. Elle rend possible la communication. Elle rend possible la connaissance, l’accès à la réalité, à la vérité. Et en rendant possible la connaissance, elle rend possible la liberté et le progrès. Le mal se cache. La lumière par conséquent est aussi une expression du bien qui est luminosité et créé la luminosité. C’est le jour dans lequel nous pouvons œuvrer. Le fait que Dieu ait créé la lumière signifie que Dieu a créé le monde comme lieu de connaissance et de vérité, lieu de rencontre et de liberté, lieu du bien et de l’amour. La matière première du monde est bonne, l’être même est bon. Et le mal ne provient pas de l’être qui est créé par Dieu, mais existe en vertu de la négation. C’est le « non ». [Read more…]

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