Benoît XVI célèbre aujourd’hui le 7e anniversaire de son élection comme successeur de Pierre. Cette célébration nous donne l’occasion de revenir sur les moments forts de son pontificat.
Élu pape en 2005 à l’âge de 78 ans, Benoît XVI a mis l’accent sur l’enseignement de la foi chrétienne. Voyant l’affaiblissement de la foi en Occident au XXe siècle, il a voulu réexpliquer, à travers des livres, des conférences, et son travail sur le catéchisme, les mystères de la foi chrétienne.
Malgré le désir de soutenir la vie de l’Église par un discours théologique accessible et positif, le pontificat de Benoît XVI ne manque pas de controverses, surtout à cause des conséquences à la suite des scandales de pédophilie commis par certains membres du clergé.
Lors d’une conférence donnée à l’université de Regensburg en 2006 à Ratisbonne, Benoît XVI a cité un intellectuel byzantin qui a lié l’islam à la violence. La fureur suscitée par la citation a permis néanmoins la création en 2008 d’un forum international de dialogue entre catholiques et musulmans.
Connu pour ses prises de position fortes sur plusieurs questions théologiques, Benoît XVI a pourtant vite développé une réputation de pape « vert ». Ses textes et discours appelant à un plus grand respect pour la création montre clairement sa conviction que la vie chrétienne implique un respect pour l’environnement.
Le cheminement de Joseph Ratzinger à la chaire de Saint-Pierre montre bien ses talents et ses grandes aptitudes théologiques. Lorsqu’il était jeune prêtre, Joseph Ratzinger a participé au Concile Vatican II comme conseiller théologique pour le cardinal Joseph Frings, archevêque de Cologne. Pendant le Concile, il a développé la réputation d’être un théologien progressiste. Il a aussi profité de son expérience au Concile pour plus tard jouer un rôle important au sein de la conférence des évêques catholiques allemands et de la Commission Théologique Internationale.
En 1972, avec Hans Urs von Balthasar et Henri de Lubac, Ratzinger a fondé la revue théologique « Communio ». En 1977, il devint le premier prêtre diocésain en 80 ans à être nommé évêque du diocèse de Munich et Freising.
En 1981, Jean-Paul II nomme Joseph Ratzinger préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, un poste qui lui a donné une réputation de rigide défenseur de la doctrine catholique. Il a servi pendant plusieurs années comme président de la commission préparatoire du catéchisme de l’Église catholique.
En 2002, il a été nommé doyen du collège des cardinaux, une responsabilité qui l’a amené à jouer un rôle important lors des funérailles de Jean-Paul II.
Benoît XVI n’a cessé de publier des livres et des articles pendant toute sa carrière. Ses livres, traitant d’une vaste gamme de sujets en théologie, sont traduits en plusieurs langues. Il a notamment consacré son temps libre à la rédaction d’une série sur la vie de « Jésus de Nazareth ». Le troisième volume de cette série est attendu.
En tant que Pape, il a écrit trois encycliques qui reprennent deux vertus théologales : l’espérance avec « Spe Salvi », la charité avec « Caritas in veritate » et « Deus est caritas ».
Comme son prédécesseur, Benoît XVI a eu le souci, en tant que pasteur de l’Église universelle, de voyager et de rencontrer le Peuple de Dieu dans leur pays. Ayant un lien particulier avec le monde francophone, Benoît XVI a effectué un voyage important en France en septembre 2008, à l’occasion du 150e des apparitions de Lourdes. Le peuple libanais est prêt pour l’accueillir lors de son prochain voyage apostolique au Liban en septembre 2012.
Sincère, dévoué, fidèle, Benoît XVI témoigne de la bonté de Dieu et de la vie apportée à ceux et celles qui suivent le Christ sur la voie libératrice de l’Évangile.
Photo courtoisie de CNS