Angélus : une Eglise sans sœurs est impossible s’exclame François

1_0_769544« Que se passerait-il s’il n’y avait pas de sœurs dans les hôpitaux, dans les missions, dans les écoles ? ». Le Pape François, lors de l’angélus de ce dimanche 2 février, solennité de la Présentation de Jésus au Temple, et XVIII° Journée de la Vie Consacrée, a rendu un hommage appuyé aux religieuses engagées au quotidien au cœur de nos sociétés. Face à une foule qui a bravé le mauvais temps et la pluie persistante, le Pape a rappelé « l’importance pour l’Eglise de ceux qui ont accueilli la vocation de suivre Jésus de près sur la voie des conseils évangéliques ».

Faisant le parallèle entre la présentation et la consécration de Jésus, par Marie et Joseph, à Dieu selon la loi hébraïque, et le don particulier de sa propre vie, suivant l’exemple de Jésus, « vierge, pauvre et obéissant », le Pape François rappelle qu’avant tout, « cette offre de soi-même concerne chaque chrétien, parce que nous sommes tous consacrés à Lui par le baptême ». Cette offrande de soi se manifeste dans « la famille, au travail, dans le service à l’Eglise, dans les œuvres de miséricorde ». Mais une telle décision « est vécue de manière particulière par les religieux, les moines, et les laïcs consacrés, qui via leurs vœux, appartiennent à Dieu de manière pleine et exclusive ».

Les personnes consacrées, dons de Dieu à son peuple

Ces personnes deviennent ainsi « totalement dédiées à leurs frères pour porter la lumière du Christ là où les ténèbres se font plus épaisses, et pour répandre son espérance dans les cœurs méfiants. » Ces personnes sont également, rappelle le Pape, « des signes de Dieu dans les différents environnements de la vie, elles sont le levain pour la croissance d’une société plus juste et fraternelle, elles sont la prophétie du partage avec les petits et les pauvres ».  [Read more…]

Les religieux invités à rejeter rigidité et fermeture pour être ouvert à la voix de Dieu

1_0_769522Des chandelles bénies par le Pape illuminent la basilique Saint-Pierre. Le chœur chante « O lumière radieuse, splendeur éternel du Père » lorsque avancent dans la nef 25 femmes et 25 hommes de diverses congrégations religieuses venant de tous les continents. Une procession de 50 religieux a ainsi ouvert la messe célébrée ce dimanche 2 février par le Pape pour la XVIII° Journée mondiale de la Vie Consacrée.

Que Jésus soit toujours au centre de la vie des religieux : ce fut le souhait formulé par François. Ce dimanche, la fête de la présentation de Jésus au Temple évoque le jour où les jeunes mariés Marie et Joseph amènent l’enfant Jésus au Temple, et y rencontrent deux personnes âgées, Anne et Syméon. A cette occasion, le Pape a affirmé dans son homélie que la rencontre entre jeunes et anciens, entre l’observance et la prophétie, sans esprit de fermeture et de rigidité était fondamentale pour l’Eglise.

Jésus vient à notre rencontre à travers le charisme fondateur d’un institut

La présentation au Temple fut « une rencontre au sein de l’histoire d’un peuple », celle entre Jésus et son peuple. Ce fut également, a expliqué le Pape, une rencontre entre jeunes et anciens, « une rencontre particulière entre l’observance des jeunes » qui suivent, « pleins de joie » la Loi du Seigneur, et la prophétie des anciens qui viennent souvent au Temple « guidés par l’Esprit Saint, pleins de vie parce qu’animés par Lui, dociles à son action et sensibles à son appel ». [Read more…]

L’Évangélisation au Canada, réfléchissons avec les évêques (2e partie)

blog_1391223981Un passage de la lettre des évêques canadiens sur l’évangélisation doit particulièrement attirer notre attention. De fait, comme nous en avons déjà fait mention, la nouvelle évangélisation doit se faire près de la réalité de ceux qui se sont éloignés du Christ ou qui n’ont parfois pas plus de connaissances religieuses que ce que les médias présentent. C’est pourquoi, il est très important de bien connaître les traits caractéristiques de la société dans laquelle le Seigneur nous envoie. En ce sens, le § 10 de la lettre est tout spécialement pertinent puisqu’il affirme que :

« S’il y a une chose que le monde d’aujourd’hui recherche, c’est l’authenticité. […] il a besoin de témoins, c’est-à-dire de personnes qui sont habitées par une rencontre, celle de Jésus, qui leur a ouvert des horizons nouveaux et qui a donné un sens à leur vie »[1].

Qu’est-ce donc que l’authenticité? Pourquoi notre société la recherche-t-elle à ce point? Comment notre prédication de l’Évangile pourra-t-elle être plus authentique? Voilà quelques questions qui peuvent susciter notre étonnement et stimuler nos efforts intellectuels.

Au niveau fondamental, et nous pourrions dire « métaphysique », l’authenticité signifie qu’un être est vrai. Que l’apparence extérieure manifeste exactement ce qui est à l’intérieur d’un être, ce qui ne se voit pas au premier coup d’oeil. Un être est authentique en tant qu’il correspond à sa propre définition. Par exemple, nous parlons d’un authentique tableau de Rubens lorsque la peinture à laquelle nous faisons référence est véritablement peinte par Rubens lui-même. S’il s’agissait d’une copie, la peinture perdrait de son authenticité. L’idée et le dessin peuvent être de Rubens et, en tant que tels, être authentiquement de Rubens. Cependant, nous ne pourrions parler de la sorte pour la peinture elle-même. Nous parlerions d’elle comme d’une « copie de l’originale ». De plus, la valeur de cette peinture dépend de son authenticité. Par exemple, une même copie peut avoir une valeur plus ou moins grande selon qu’elle s’approche ou s’éloigne de l’originale. C’est donc que la valeur que l’on accorde à une réalité dépend de son degré de véracité ou, en d’autres termes, de son authenticité. Peut-être cette soif d’authenticité vient-elle d’un transfert des mécanismes économiques aux relations sociales? Cependant là n’est pas l’objet de notre réflexion. [Read more…]

Audience générale du mercredi 29 janvier 2014 avec le pape François

Le Pape : « baptiser les enfants, mais les confirmer aussi »

1_0_768329Le Pape François ce mercredi lors de l’audience générale a poursuivi son cycle de catéchèses sur les sacrements, en parlant du sacrement de la Confirmation. « Il est important d’avoir à cœur que nos enfants reçoivent le Sacrement de la Confirmation ». Voilà le souhait exprimé par le Pape. « Tous nous nous préoccupons de baptiser les enfants, et c’est bien, a souligné le Pape, mais peut-être que nous n’avons pas le même souci qu’ils soient confirmés : ils restent ainsi à la moitié du chemin et ne reçoivent pas l’Esprit Saint qui est si important pour la vie chrétienne parce qu’il nous donne la force d’aller de l’avant. »

« Nous devons nous vraiment nous préoccuper que nos enfants reçoivent la Confirmation : c’est important. Et si chez vous vous avez des enfants qui ne l’ont pas reçue et sont en âge de la recevoir, il faut tout faire pour compléter cette initiation chrétienne et qu’ils reçoivent la force de l’Esprit Saint ». Pour le Pape il est par ailleurs important « que ceux qui veulent recevoir la Confirmation reçoivent une bonne préparation qui doit viser à les mener vers une adhésion personnelle à la foi en Christ et à un réveil en eux de leur sens d’appartenance à l’Eglise. »

« Le sacrement de la Confirmation est lié à celui du Baptême. Avec l’Eucharistie, ils forment un unique événement salvifique : l’“initiation chrétienne”, qui fait de nous des créatures nouvelles et des membres de l’Église. Par l’huile de l’onction, dans la puissance de l’Esprit, nous sommes configurés à Jésus Christ. Ce sacrement fait croître la grâce baptismale : il nous unit plus solidement au Christ, il porte à son accomplissement notre lien avec l’Église et il nous donne la force de l’Esprit pour répandre et défendre la foi, confesser le nom du Christ et ne jamais avoir honte de sa croix. La Confirmation est une œuvre de Dieu qui nous modèle à l’image de son Fils, pour nous rendre capables d’aimer comme lui. Puissions-nous accueillir l’Esprit Saint et le laisser agir, pour qu’à travers nous le Christ lui-même prie, pardonne, répande espérance et consolation, crée la communion et sème la paix! » [Read more…]

« Merci à tous ces prêtres saints qui offrent leur vie en silence »

1_0_767686L’Eglise n’est pas une simple organisation humaine, la différence vient de l’onction qui donne aux évêques et aux prêtres la force de l’Esprit pour servir le peuple de Dieu : voilà ce qu’a déclaré le Pape François dans l’homélie de la messe célébrée ce lundi matin à la Maison Sainte Marthe. Le Pape François a remercié tous les saints prêtres qui donnent leur vie dans l’anonymat de leur service quotidien.

Commentant la première lecture du jour, qui parle des tribus d’Israël qui choisissent David comme roi, le Pape explique la signification spirituelle de l’onction. « Sans cette onction, a affirmé le Pape, David n’aurait été que le ‘chef d’une entreprise’, d’une ‘société politique, qui était le Règne d’Israël », il n’aurait été qu’un simple « organisateur politique ». Par contre, «après l’onction, l’Esprit du Seigneur » descend sur David et reste en lui. Et les Ecritures disent : « David grandissait en puissance et le Seigneur Dieu des armées était avec lui ». « Voilà, a souligné le Pape François, toute la différence de l’onction ». La personne ointe est une personne choisie par le Seigneur. Et c’est pareil dans l’Eglise pour les évêques et les prêtres :

« Les évêques ne sont pas seulement élus pour diriger une organisation, qui s’appelle Eglise particulière, ils sont oints, ils reçoivent l’onction et l’Esprit du Seigneur est avec eux. Mais tous les évêques, tous nous sommes des pêcheurs, tous ! Mais nous sommes oints. Mais tous nous voulons être de plus en plus saints chaque jour, plus fidèles à cette union. C’est justement ce qui fait l’Eglise, ce qui donne l’unité à l’Eglise, c’est la personne de l’évêque, au nom de Jésus-Christ, parce que oint, et non pas parce qu’il a été voté à la majorité. Parce qu’il est oint. C’est dans cette onction qu’une Eglise particulière tient sa force. Et par participation, les prêtres sont oints. » [Read more…]

Angélus : le Pape lance un appel au dialogue en Ukraine

Capture d’écran 2014-01-26 à 08.15.39Le pape François a appelé dimanche à la fin des violences et au dialogue en Ukraine.
« Je souhaite un dialogue constructif entre les institutions et la société civile et que, sans usage de la force, l’esprit de la paix et la recherche du bien commun prévalent dans les coeurs de tous » a déclaré le pape François. Le Saint-Père s’est dit « proche de l’Ukraine, en particulier de ceux qui ont perdu la vie et de leur famille ».

Le souverain pontife a également évoqué le terrible meurtre de Coco Campolongo, un enfant calabrais de 3 ans, probablement lié à une vengeance mafieuse. Un fait divers qui a bouleversé l’Italie. « Cet acharnement sur un enfant semble être sans précédant dans l’histoire de la criminalité » a dénoncé le Pape, qui a demandé à prier pour Coco, qui « assurément, aujourd’hui, est au Ciel avec Jésus ». Le Pape qui a aussi demandé de prier « pour ceux qui ont commis ce crime, se repentent et se convertissent au Seigneur ».

François a également évoqué la journée mondiale contre la lèpre commémorée ce dimanche. « Bien qu’en recul, cette maladie touche encore malheureusement tant de personnes qui vivent dans la misère. Il est important de maintenir vive la solidarité avec ces frères et sœurs » a dit le Pape, demandant de prier pour eux ainsi que pour toutes les personnes qui se dévouent auprès de ces malades.

Le Souverain Pontife qui a enfin salué les nombreux jeunes, garçons et filles, présents place Saint-Pierre et membre de l’Action Catholique de Rome qui achevaient une caravane de la paix. Deux d’entre eux ont rejoint le Pape à la fenêtre des appartements pontificaux pour lire un message de paix et lancer des colombes.  [Read more…]

Homélie du pape François aux Vêpres pour la fête de la conversion de saint Paul – Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs

Résumé vidéo de Radio Vatican

Intégrale de la célébration par KTO

Capture d’écran 2014-01-26 à 08.05.50Chers frères et soeurs,

« Le Christ, est-il divisé ? » (1 Co 1, 13). Le vigoureux rappel que saint Paul place au début de sa Première lettre aux Corinthiens, et qui a résonné dans la liturgie de ce soir, a été choisi par un groupe de frères chrétiens du Canada, comme piste pour notre méditation durant la Semaine de Prière de cette année.

L’Apôtre a appris avec grande tristesse que les chrétiens de Corinthe sont divisés en plusieurs factions. Il y a celui qui affirme : “Moi, je suis à Paul”; un autre dit : “ Et moi, à Apollos”; un autre : “Et moi, à Céphas”; et à la fin il y a aussi celui qui soutient : “Et moi, au Christ” (cf. v. 12). Pas même ceux qui entendent se référer au Christ ne peuvent être loués par Paul, parce qu’ils utilisent le nom de l’unique Sauveur pour prendre leurs distances avec d’autres frères à l’intérieur de la communauté. Autrement dit, l’expérience particulière de chacun, la référence à quelques personnes significatives de la communauté, deviennent la norme du jugement de la foi des autres.

Dans cette situation de division, Paul exhorte les chrétiens de Corinthe, « par le nom de notre Seigneur Jésus Christ », à être tous unanimes dans la façon de parler, pour qu’entre eux il n’y ait pas de divisions, mais une parfaite union d’esprit et de sentiments (cf. v. 10). La communion que l’Apôtre invoque, cependant, ne peut être le fruit de stratégies humaines. La parfaite union entre les frères, en effet, est possible seulement en référence à la pensée et aux sentiments du Christ Jésus (cf. Ph 2, 5). Ce soir, alors que nous sommes réunis ici en prière, nous sentons que le Christ, qui ne peut être divisé, veut nous attirer à lui, vers les sentiments de son coeur, vers son abandon total et confiant dans les mains du Père, vers son dépouillement radical par amour de l’humanité. Lui seul peut être le principe, la cause, le moteur de notre unité. [Read more…]

L’Évangélisation au Canada, réfléchissons avec les Évêques

blog_1390662189Il devenu maintenant évident que l’Église en occident, spécialement depuis l’élection du Pape François, est en train de vivre une véritablement révolution. Non que la nature de l’Église catholique soit en train de changer : elle restera toujours l’Épouse bien aimée du Christ sauveur de l’humanité. C’est plutôt l’attitude de ses enfants qui subit un tournant : une conversion missionnaire. Dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium, le Pape François parle de « transformation missionnaire de l’Église », un changement qui nous invite tous à « sortir de [notre] propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile »[1]. L’évangélisation a toujours été d’actualité puisque tous les cœurs ont le droit d’entendre la voix du Christ. Dans les sociétés fondées et développées sous l’influence du christianisme, ce mandat missionnaire a pu se dissoudre peu à peu devant des réflexions comme : « tout le monde est chrétien autour de moi, pourquoi devrais-je faire l’effort d’aller vers d’autres? Ils ne veulent pas entendre parler de Jésus, ils sont bien comme ils sont ! ». Pourquoi ce genre de réflexion n’a plus lieu d’être? Parce que nous ne sommes plus dans un monde chrétien et que nous voyons, puisque nous l’avons nous-mêmes expérimenté, combien le Christ pourrait faire une heureuse différence dans la vie des gens. Cette prise de conscience est le point de départ de notre appel à la mission. L’Église canadienne vit cette situation et elle prend l’interpellation du Pape François au sérieux. Voilà pourquoi la commission épiscopale pour la doctrine de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a publié récemment un document pour proposer plusieurs changements que nous devons apporter à notre attitude pour qu’elle soit plus conforme à l’ardeur de l’Amour du Christ pour les âmes canadiennes qui nous entourent. Je vous propose donc une série de blogues dans les prochaines semaines consacrés à une lecture commentée du document : Les composantes de l’Évangélisation aujourd’hui.

Dans leur introduction, les Évêques canadiens  constatent : « nous vivons […] dans une société pluraliste où la foi chrétienne ne va pas de soi »[2]. Telle est aujourd’hui la réalité qui nous entoure. Ainsi, puisque l’Église n’est plus aujourd’hui l’unique référence morale mais demeure, néanmoins, orientée vers le salut de tous, elle se doit de mieux comprendre ce monde afin de mieux l’aimer. C’est donc cette volonté d’améliorer la qualité de son amour envers le monde que l’Église propose comme critère premier pour guider les diverses transformations à faire. Mieux connaître : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent »[3] nous aidera donc à accentuer, en un premier temps, ce qui dans notre Foi, correspond le mieux à ces besoins. Cette considération nous aide à comprendre pourquoi les évêques affirment que : « à bien des égards, notre situation est semblable à celle des premiers chrétiens qui devaient porter la Bonne Nouvelle dans un monde où s’affrontaient divers courants religieux et philosophiques »[4]. Tentons de voir qu’elles sont les similitudes entre notre époque et celle du premier siècle.

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« Les jalousies et les commérages divisent nos communautés chrétiennes »

1_0_766564Que les chrétiens ferment les portes aux jalousies, aux commérages qui divisent et détruisent nos communautés : voilà l’exhortation lancée par le Pape François, ce jeudi matin, durant la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe, au sixième jour de prière pour l’unité des chrétiens. La réflexion du Pape est partie de la première Lecture du jour qui parle de la victoire des israélites sur les philistins grâce au courage du jeune David. La joie de la victoire se transforme vite en tristesse et jalousie pour le roi Saül face aux femmes qui louent David pour avoir tué Goliath.

Alors « cette grande victoire, affirme le Pape François, commence à devenir défaite dans le cœur du roi » où elle s’insinue, comme cela arrive à Caïn, le « ver de la jalousie et de l’envie ». Et comme Caïn avec Abel, le roi décide de tuer David. «Voilà ce que crée la jalousie dans nos cœurs, souligne le Pape, c’est une méchante inquiétude, qui ne tolère nullement qu’un frère ou une sœur ait quelque chose que je n’ai pas ». Saül, « au lieu de louer Dieu, comme le faisaient les femmes d’Israël, pour cette victoire, préfère s’enfermer en soi-même », « se désoler » et « cuisiner ses sentiments dans le bouillon de l’amertume » :

« La jalousie porte au meurtre. L’envie porte au meurtre. C’est cette porte, la porte de l’envie, par laquelle le diable est entré dans le monde. La Bible dit : ‘Par l’envie du diable, le mal est entré dans le monde’. La jalousie et l’envie ouvrent les portes à toutes les mauvaises choses. Et cela divise la communauté. Une communauté chrétienne, quand elle souffre – certains de ses membres – d’envie, de jalousie, finit par être divisée : l’un contre l’autre. C’est un poison très puissant. Un poison que nous trouvons dans les premières pages de la Bible avec Caïn. » [Read more…]

La communication au service d’une authentique culture de la rencontre

pope_selfieConseil Pontifical pour les Communications Sociales 

48ème JOURNÉE MONDIALE DES COMMUNICATIONS SOCIALES
La communication au service d’une authentique culture de la rencontre

1er juin 2014

Message du Saint Père

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui nous vivons dans un monde qui devient de plus en plus « petit » et où il semblerait alors facile de se faire proches les uns des autres. Le développement des transports et des technologies de communication nous rapprochent, nous connectant toujours plus, et la mondialisation nous rend interdépendants. Cependant, au sein de l’humanité persistent des divisions, parfois très marquées. Au niveau mondial, nous voyons l’écart scandaleux entre le luxe des plus riches et la misère des plus pauvres. Souvent il suffit d’aller dans les rues d’une ville pour voir le contraste entre les personnes vivant sur les trottoirs et les lumières étincelantes des boutiques. Nous y sommes tellement habitués que cela ne nous frappe plus. Le monde souffre de nombreuses formes d’exclusion, de marginalisation et de pauvreté ; ainsi que de conflits où se mélangent les causes économiques, politiques, idéologiques et, malheureusement, même religieuses.

Dans ce monde, les médias peuvent contribuer à nous faire sentir plus proches les uns des autres; à nous faire percevoir un sens renouvelé de l’unité de la famille humaine, qui pousse à la solidarité et à l’engagement sérieux pour une vie plus digne. Bien communiquer nous aide à nous rapprocher et à mieux nous connaître les uns les autres, à être plus unis. Les murs qui nous divisent ne peuvent être surmontés que si nous sommes prêts à nous écouter et à apprendre les uns des autres. Nous avons besoin de régler les différences à travers des formes de dialogue qui nous permettent de grandir dans la compréhension et le respect. La culture de la rencontre exige que nous soyons disposés non seulement à donner, mais aussi à recevoir des autres. Les médias peuvent nous aider dans ce domaine, surtout aujourd’hui, alors que les réseaux de communication humaine ont atteint une évolution extraordinaire. En particulier, l’Internet peut offrir plus de possibilités de rencontre et de solidarité entre tous, et c’est une bonne chose, c’est un don de Dieu. [Read more…]

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