C’est sous un beau soleil que le Pape a tenu ce mercredi son audience générale place Saint-Pierre. En ce premier jour de Carême, le Saint-Père a rappelé le sens de cette montée vers Pâques, « un temps fort, a-t-il souligné, qui peut favoriser en chacun de nous le changement et la conversion, pour sortir des habitudes et de l’accoutumance paresseuse au mal qui nous piège »
« La conscience des merveilles que le Seigneur a opéré pour notre salut prépare notre esprit et notre cœur à une attitude de gratitude envers Dieu, pour tout ce qu’Il nous a donné, ce qu’il a accompli pour son peuple et pour l’humanité tout entière. C’est de là que part la conversion », a rappelé le Pape, qui est la réponse reconnaissante au superbe mystère de l’amour de Dieu »
Ne pas s’habituer aux comportements non chrétiens
Outre la conversion, la période de Carême nous adresse une autre invitation, celle de vivre notre Baptême de manière plus engagée, a poursuivi François. Ceci implique de ne pas s’habituer aux situations de dégradation et de misère que nous rencontrons, dans nos villes et dans nos pays. Il y a le risque, a averti le Pape, d’accepter certains comportements, de ne plus s’étonner de la triste réalité qui parfois nous entoure. Et de dénoncer la violence à laquelle nous nous sommes habitués, « celle de ne plus s’étonner de voir des gens dormir dans la rue, de voir que les réfugiés recherchent dignité et liberté. Nous nous habituons aussi à vivre dans une société qui prétend évacuer Dieu, dans laquelle les parents n’apprennent plus à leurs enfants à prier ni à faire le signe de croix. Cette accoutumance aux comportements non chrétiens et confortables nous anesthésie le cœur ! » a-t-il lancé à la foule.
Voici la synthèse de la catéchèse du Pape en français :
Chers frères et sœurs, aujourd’hui, Mercredi des Cendres, commence le temps du Carême qui nous conduira au Triduum pascal, mémoire de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, cœur du mystère de notre salut. En ce temps, l’Église nous adresse deux invitations pressantes : prendre une conscience plus vive de l’œuvre rédemptrice du Christ et vivre notre Baptême de manière plus engagée.
Notre conversion est la réponse reconnaissante au mystère merveilleux de l’amour de Dieu. Vivre pleinement notre baptême signifie ne pas nous habituer aux situations de dégradation et de misère que nous rencontrons sur nos routes. Le carême est un temps providentiel pour changer de cap, pour réagir face à la réalité du mal qui nous défie toujours. C’est le temps favorable pour nous rapprocher de Dieu et nous convertir à l’amour envers le prochain.
Radio Vatican