Ce midi le diocèse de Québec a émis un communiqué rappelant les mesures du diocèse de Québec pour les cas d’abus sexuels par des prêtres. On peut également lire un message du cardinal Marc Ouellet:
La question des abus sexuels commis par des prêtres est un drame innommable qui affecte tous les catholiques. Je suis moi-même profondément troublé à la confirmation de chaque cas. Tel qu’étayé dans ce communiqué, je tiens fort à notre politique de tolérance zéro sur la question.
Je dénonce toutefois le procès d’intention véhiculé présentement par plusieurs médias visant à mêler le pape Benoît XVI à la dissimulation de cas d’abus sexuels. Le Saint-Père a toujours témoigné du même esprit de tolérance zéro à ce sujet, et ce lors de chacune de ses responsabilités menant à son pontificat. Prétendre le contraire, c’est se tromper profondément sur cet homme de compassion et de justice.
À l’aube de la Semaine sainte de cette Année sacerdotale, ma prière va à toutes les victimes de cas d’abus sexuels pour qui l’actualité rappelle de douloureux souvenirs. « Plus jamais », voilà mon plus grand souhait pour elles et notre Église.
Il y a une semaine, Mgr Pierre Morissette, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada et évêque de Saint-Jérôme, dénonçait déjà le procès d’intention fait à l’endroit de Benoît XVI. Sept jours plus tard, la situation ne s’est guère apaisée, au contraire. Si les propos du cardinal Ouellet sont d’abord pour les victimes d’abus par des prêtres, il prend clairement la défense du Pape qui, selon lui, aurait toujours été guidé par une politique de ‘tolérance zéro’. Tolérance zéro est la nouvelle politique des croyants en Église qui attendent que leurs évêques et leurs prêtres aient le leadership et l’intégrité qu’exige leur position.
La tempête médiatique aux allures de vendetta lancée par le New York Time depuis deux jours rend très difficile tout discernement ou toute réflexion. Si l’Église institution se replie sur elle-même, qu’en sera-t-il de la confiance des croyants envers elle et les hommes qui la dirigent ? Il importe que l’institution, tout en étant la plus transparente possible, n’adopte pas une attitude défensive, même si elle est attaquée de toutes parts. Elle doit demeurer à l’écoute des signes des temps, à l’écoute des homme et des femmes qui, bien qu’ébranlés, cherchent toujours le chemin du bonheur et de la vie. Ce chemin, le Christ nous l’a montré par sa croix et continue de le faire à travers sa Parole.
À la veille de la Semaine Sainte, nous sommes appelés à accepter nos torts, demander pardon, pardonner, aller de l’avant et devenir meilleurs. Cela vaut pour chacun de nous. Cela vaut pour l’Église.
Il est bon parfois de prendre du recul et de regarder derrière soi.
Presque deux ans après son implantation, le cours d’éthique et culture religieuse demeure une aberration pour plusieurs parents qui souhaitent retirer leurs enfants de ce cours. Comment le Québec en est-il arrivé à imposer ce cours et que révèle-t-il, avec les nombreux autres questions d’accommodements raisonnables, de l’identité religieuse de la ‘société distincte’?
Le récit du Fils prodigue dans l’évangile de ce dimanche est l’un de ces joyaux rares qui captive chaque auditeur, cette parabole symbolise les talents de Luc en tant que conteur, son habileté à peindre une scène avec tant d’éclat et de sensibilité dans les relations humaines que cela peut rejoindre l’expérience de chacun. La plupart d’entre nous avons joué chacun de ces rôles, à différents moments de nos vies: celui de parent aimant, apparemment trop indulgent, celui de jeune homme qui a fait ses expériences pour grandir, faible en immoralité et en orgueil, désespérément en manque de miséricorde; celui de fils aîné responsable et au dessus de tout reproche, qui est frustré par la générosité et la clémence en réponse à la faiblesse et aux péchés des autres. Il y a un peu de ces traits de tempérament en chacun de nous, l’unique et merveilleuse parabole de Fils prodigue visait les contemporains de Jésus, des bonnes gens, qui n’appréciaient guère son attitude fraternelle envers les collecteurs d’impôts et les gens de mauvaise réputation.
À Rome au moins jusqu’à l’été, Alicia établira des rapports réguliers avec des collaborateurs de S+L, dont